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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 1 août 2022

La croisière d’Alexis (20)

Vingtième chapitre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Enchantée ! »
De Bréveuil, je connais puisque c’est le nom de mon patron, mais Jacques en baron, si je savais que « ça » existait en chair et en os, je n’avais pas encore croisé.
« Je suis l’aîné de la fratrie que je forme avec Paul. »
Ça, je savais déjà : le « petit-frère ».
J’avais lu les deux épisodes de « Au nom du père » sur le blog de « I-Cube ».
Et que me vaut l’honneur d’une telle visite ?
« Je viens faire mon petit tour du propriétaire ! »
Parce qu’en plus il se prendrait pour le propriétaire de la compagnie et du navire, cet oiseau-là ?
« Comprenez, mon statut d’avocat à la Cour de cassation et au Conseil d’État, m’interdit de gérer des sociétés commerciales… Ce que mon frère peut faire sans être gêné… »
Oui c’est ça : il délèguerait ainsi son frère à la gestion de « sa » propriété, le fat !
Du grand n’importe quoi, là !
C’est que je ne connais pas encore tout de mon « boss », mais je sais au moins une chose c’est la façon qu’il a de « faire ses affaires », d’où vient sa fortune et comment il la gère en vue d’atteindre ses propres objectifs, avec qui il s’associe et surtout avec qui il ne s’associe pas.
Or, son « petit frère » fait plus que probablement partie de cette dernière catégorie !
 
D’autant que je sais aussi qu’ils ne s’entendent pas très bien : ils ont toujours été « en compétition », probablement sur bien des plans, et que l’affaire de la succession de leurs parents aura été interminable pendant très longtemps. Une tautologie, en somme. Elle n’a été soldée que contraint et forcé il y a seulement quelques années.
Ce qui n’a pas empêché Paul de « mouiller la chemise », comme on dit, pour sauver la vie de son « petit frère ».
Ces deux-là sont finalement incompatibles. L’aîné reste « l’héritier », le cadet est l’électron libre.
Et comme en plus ils sont « en concurrence » permanente, me semble-t-il, ça n’arrange pas leurs relations.
Le présomptueux, qui a tout de même un air de famille avec mon patron, la carrure en moins, continue sur sa lancée : il en est fort drôle, finalement.
« Je constate que Paul a toujours eu l’idée fixe de faire dans l’hôtellerie. C’est une manie chez lui. J’ai bien fait de l’encourager tant et plus : à chaque fois qu’il dispose d’un bâtiment, je veux dire d’une bâtisse, il la transforme en hôtel-restaurant.
Mais là, je dois dire que, comme si la terre ferme était trop petite pour lui, cette affaire « en mer » est une pure merveille.
Grand-luxe, chapeau ! »
C’est vrai que c’est pas mal, finalement. Un peu étroit pour des longs séjours, mais on peut ne pas s’ennuyer… si on ne fait que passer.
« Ça doit coûter bonbon… »
Voilà qu’il se coupe : « Vous devez savoir combien, puisqu’il me semble que vous gérez tout ça de loin, d’après votre propre dire… »
Il reste un peu gêné… cherche une réplique : « Je ne suis pas comptable mais avocat ! »
La « race supérieure », en tout cas à celle des « gens du chiffre » ?
Et il change de sujet…
 
« Vous êtes à bord depuis combien de temps… ? » et patati et patata et pata-couffin, bref, une tentative de drague maladroite.
Tout y passe : ce que je fais dans la vie. Journaliste. Ce que je fais à bord, des vacances ? Je fais un reportage. Voilà pourquoi il n’y a pas d’enfant. Je ne me suis pas encore reproduite. Pas trouvé le père idéal ? Il y a un trop plein de candidats : un dans chaque port. Peut-il m’offrir un verre dans ce cas ? C’est Paul qui offre : « Tout est gratuit ici ! »
« Non mais écoutez, Maître Jacques, si c’est un coup d’un soir que vous cherchez, allez donc épuiser le cheptel des jolies demoiselles qui vous auront accueilli. Il suffit de passer commande depuis l’ordinateur de votre cabine. Il paraît qu’elles sont vraiment expertes et ça ne vous coûtera pas un sou de plus ! »
Là, il s’offusque : « Un bordel flottant alors ? Et mon frère qui ferait proxénète sans que je le sache ? Pas possible ! »
Mais si !
« Ici, tout est conçu pour le bien-être des passagers. Et vous le verrez très vite, à part eux, ma copine, moi, notre capitaine, tout n’est que machines, robots, automatismes, y compris les minettes qui vous ont accueilli. »
Pas possible !
Mais si justement : « Pas de proxénétisme à redouter, puisque ce sont des machines. Des sex-toys grandeur nature et c’est assez bluffant paraît-il.
Vous n’avez qu’à essayer. »
On serait à la pointe du progrès de la cybernétique, à ce bord ?
« Ce n’est probablement pas pour rien que ça s’appelle « Paradise Cruise ». Vous devez savoir ça si vous en êtes le patron véritable… »
Ce n’est pas ce qu’il a dit…
« J’aurai mal compris, alors… »
 
En réalité, après ce second mouchage de nez, le suffisant se résigne à redevenir un être normal et il explique qu’il cherche un endroit discret pour une réunion secrète avec des personnages importants … pour l’avenir du pays…
« Si elle est secrète, je n’ai pas à le savoir !
Mais vous êtes probablement tombé au bon endroit. L’accueil est somptueux et les oreilles indiscrètes ne sont pas très nombreuses.
Regardez-moi : je n’ai croisé notre seul membre d’équipage, à savoir notre capitaine, que quelques poignées de minutes hors le tour qu’elle m’a fait faire à mon arrivée.
Personne ne sait ce qui se passe dans les chambres sauf ceux qui y sont. La discrétion totale est la norme ici. »
Me voilà qui fais involontairement l’article.
« C’est exactement ce que je recherche pour cette réunion… qui n’existera dans aucun livre d’Histoire… »
Ça, il ne le sait pas encore, puisque j’en parlerai dans le rapport que je ferai de mes activités à bord.
 
Je commence à deviner la raison pour laquelle mon boss, Paul de Bréveuil, m’aura envoyée ici pour mes vacances de fin d’année.
Ce qu’il confirmera par la suite telle que je serai dans l’obligation de rappeler ces éléments nouveaux dans un volume inédit des « Enquêtes de Charlotte », sa biographie.
Mais à ce moment-là, je ne le sais pas encore : je suppute seulement.
Jacques prend congé de ma compagnie quand une « chenillette » vient me servir un « cocktail maison », une invention de Mylène - coco/ananas/glace pillée qui est rehaussé à la demande de rhum blanc, de gin ou de vodka, au choix.
Là, c’est servi avec du vin blanc pétillant, probablement italien.
Ça devrait avoir un succès formidable quand il fera plus chaud, car ça se boit comme du petit-lait.
 
Le ciel se voile un peu et je décide de rejoindre Aurélie. Elle va finir par me faire une « grosse fatigue »…
Nous allons dîner au self où nous croisons Jacques qui se fait accompagner par une « poupée ». Véra, je crois.
Blonde, cheveux longs et ondulés, yeux bleus, la vingtaine, taille de guêpe, poitrine « massive » et petites fesses rondes : un archétype !
Il veut absolument qu’elle prenne quelque chose à manger ou à boire pour l’accompagner, mais c’est une machine et elle le lui répète : elle ne peut rien métaboliser alors que lui se remplit une assiette entière de divers mets analogues à une montagne que la « chenillette » en a bien du mal à ne pas en renverser au-delà des bords de ladite assiette pourtant déjà grande.
Et il a l’air content.
Les voilà partis pour une longue discussion qui tourne, d’après ce que j’en ai compris, autour des dernières QPC, questions prioritaires de constitutionnalité, qui font l’actualité du Dalloz.
J’imagine que la machine a du répondant, puisque c’est l’IA du bord qui lui fait poser des questions et parfois le contredit ou rajoute des détails sur des points de doctrine pointus auxquels je ne comprends rien.
Il doit la trouver vraiment intéressante puisqu’une des spécialités de la machine c’est de le laisser parler le plus possible.
Aurélie, qui est enfin sorti du « piège du buffet », à savoir se contenter du nécessaire pour se nourrir et non pas s’empiffrer de tout ce qui passe à sa portée sans modération, ne peut pas s’empêcher, en sortant de se présenter en interrompant la conversation de « la belle et la bête ».
« Vous savez, ce n’est qu’une machine. La seule chose qu’elle sait bien faire, c’est baiser ! »
Surpris, il lève ses yeux sur elle et lui demande : « Vous êtes qui, vous ? »
À laquelle elle répond sans flancher : « L’associée de Paul de Bréveuil ! »
Ce qui est en partie vrai puisqu’elle aura officiellement pris le relai de Charlotte, la sienne, celle dont le nez bougeait de haut en bas quand elle parlait, dans la « CIA », Central Investigation Agency, dans laquelle Paul aura repris des parts via un compte courant, permettant à Aurélie de toucher un salaire régulier…
Le fat en reste interloqué.
« Ce navire vous appartient, alors ? »
Pas du tout. « Paul a de nombreuses activités très lucratives. Moi, je n’en aurai pas les moyens. Mais je m’occupe de l’une d’entre elles en qualité d’ex-maîtresse de Charlotte. »
De quelle « Charlotte » parle-t-elle ? Parce qu’il y a la sienne, mais aussi le mien, son surnom dans tous les services aéronautiques mondiaux…
Finalement, je me rends compte qu’Aurélie aura eu deux amant/amante portant ce même prénom…
Parce qu’elle a d’abord été la bateau-stoppeuse embarquée à Calvi avant de connaître l’actuaire débarquée de sa compagnie de réassurance !
Et nous le laissons avec sa « poupée » après l’avoir salué et lui souhaité une bonne nuit.
 
Au retour, nous croisons dans le couloir un « passager » éméché aux bras de deux « poupées », l’une rousse et grassouillette, l’autre émaciée et blonde.
Aurélie est attendue par « Fathia », une poupée aux allures rebeu, brune et potelée à souhait, pendant que ma chatte en profite pour me faire faux bond, une fois de plus…
De tout façon, elle ne fait que ce qu’elle veut et part en patrouille.
Mais je n’aurai pas eu l’occasion de télécharger ses prises de vue de la journée. Je le ferai demain.
Et je me fais servir un verre de Grand-Marnier où flotte deux glaçons par « ma chenillette » venue préparer mon lit, pour le siroter sur mon balcon.
Il fait frais, le ciel est dégagé et je ne sais pas du tout où l’on est : pas une lumière à l’horizon, sauf celles d’un porte-containers au large. La mer est légèrement agitée, mais le navire n’oscille pas du tout sur ses axes d’avancement.
Une merveille.
Sauf, qu’une fois de plus, par bouffée, je sens cette odeur de cigarillo venir chatouiller mon nerf olfactif. Décidément pénible…
 
Ce qui me décide à aller patrouiller sur les ponts extérieurs à la recherche de l’origine de cette satanée odeur.
Une fois de plus, pour rien.
Je me console en descendant jusqu’au casino où je suis seule à animer la table de boule.
Je perds rapidement mes jetons et je prolonge alors jusqu’à la discothèque qui est déjà animée par quelques passagers qui dansent sur la piste.
J’y retrouve « mon avocat au Conseil » qui se déhanche face à sa « poupée » qui en fait autant, voire même un peu plus, illuminée par un immense sourire.
Un monde d’illusions, oui, c’est ça. Tout n’est qu’illusion à bord de ce navire, finalement.
Elle danse bien alors que lui ne fait qu’agiter ses bras faisant passer le poids de son corps d’un pied sur l’autre à la manière d’un twist improvisé et lui glisse quelques bécots quand elle s’approche de très près.
Elle finit par l’enlacer tendrement…
Un autre « passager » est déjà passé à l’étape ultérieur dans un coin sombre, en oubliant qu’il a une chambre avec un vaste lit confortable pour cette activité-là.
Je m’en vais, une nouvelle fois un peu écœurée : la fornication est probablement la seule activité jouissive qui permet la perpétuation de l’espèce, et j’en suis ravie, seulement quand j’en reste le centre de gravité.
En revanche, le spectacle de celle-ci, quand on n’y participe pas soi-même aurait tendance à m’indigner profondément.
Le manque de pudeur m’exècre, probablement.
Mais alors, avec « des machines », on touche là au summum du ridicule, puisqu’il ne s’agit que de sexe, même pas de procréation et de toute façon, sans aucun sentiment : juste une attirance sexuelle.
Or, l’illusion est vraiment confondante avec les « poupées » de Paul.

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