Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 28 février 2018

Un rapport peut en cacher un autre

Clavreul, préfet « engagé » à la manœuvre.

Là, c’est franchement trop drôle : Alors que le premier sinistre (« Ed. Fil-Lip ») présentait son plan de lutte contre la radicalisation vendredi dernier, un rapport administratif commandé par le sinistre de l’intérieur (et sa tronche caricaturale du fossoyeur de Luky-Luke) a été remis.
L’auteur, ce n’est pas n’importe qui. Ex-conseiller à l’Élysée de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » où il suivait les dossiers de politique intérieure, il est devenu au fil des mois un proche de « Menuet-Valse », dont il partage aujourd’hui les combats. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’avait nommé à la tête de la « Dil-crash », la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (tout moâ, ça), où il est resté en poste jusqu’au changement de majorité de mai/juin dernier.
Sortant volontiers de son devoir de neutralité, il s’est rapidement attiré les foudres sur les réseaux sociaux de nombreuses associations comme le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mais aussi du journaliste « Ed-vie-Plein-Aile » ou du chercheur Pascal Boniface, mais là, rien.
C’est par ailleurs l’un des membres fondateurs du mouvement « Printemps républicain », avec le politologue Laurent Bouvet, qui bataille pour une vision stricte de la laïcité.
Ses prises de position s’inscrivent dans une ligne plus dure que celle portée par l’Observatoire de la laïcité, de « Gens-luit-Bord-L’Eau ». Ce dernier a d’ailleurs vivement réagi dès jeudi après-midi, dans un communiqué au vitriol publié sur Twistter : « Je regrette le manque de rigueur méthodologique de ce rapport (…) et la méconnaissance d’actions déjà mises en œuvre par les pouvoirs publics », assène-t-il notamment, estimant que le travail de « Clave-Reul » « ne répond pas directement à la demande » de la place Beauvau.

Il faut toutefois lui reconnaître que pour élaborer son rapport, il s’est déplacé entre le 22 octobre et le 15 janvier dans des départements à « dominante urbaine », à savoir les Bouches-du-Rhône, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Nord, le Bas-Rhin, le Rhône, les Yvelines, et un département rural, la Meuse, au contact des acteurs associatifs et des agents de l’État.
Son constat est clair : Les « manifestations d’affirmation identitaire se multiplient et se diversifient », avec, sur certains territoires des « contestations de la laïcité ».
Marrant, les valeurs de la République, il n’est pas allé voir en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi »…

Ces troubles sont majoritairement le fait d'un « islam rigoriste voire radical » et concernent également des mouvements de « catholiques intégristes », et « évangéliques et juifs orthodoxes » : Il y en a pour tout le monde !
Ils ont été identifiés dans le cadre d’activités scolaires, culturelles et sportives.
Mais pas dans les théâtres de « Dieu-a-donné »…
Ce sont, par exemple, des assistantes maternelles exerçant à domicile qui portent le voile (je ne vous dis pas les bonnes-sœurs à cornette…) et refusent parfois de remettre l’enfant au père (eh, quand il y a motif impérieux, même les grands-parents ne peuvent pas sans une autorisation de la mère), le cas d’auxiliaires en milieu scolaire « faisant acte de prosélytisme » (c’est quoi ? On fait un « repas de Noël » à la cantine ?), des célébrations « spectaculaires » de certaines communautés juives, l’organisation de prières collectives chrétiennes et musulmanes (« spectaculaire » pour faire un « spectacle-thématique » ?).

En ce qui concerne la restauration collective et le débat autour des fameux « repas de substitution », il note l’existence de cantines à Strasbourg qui proposent des menus halal et casher, ce qui peut porter atteinte au principe de laïcité.
Mais nourrit les gamins même en hiver…
« Dans les lieux où la population de confession musulmane est présente, parfois de façon très majoritaire, le rapport à la République se tend sous l’effet d’une foi de plus en plus ouvertement revendiquée », est-il expliqué, entraînant la « différenciation et séparation croissante entre les hommes et les femmes » (oui, là, ce n’est pas normal : Ils sont congénitalement faits pour « zouker »), « le développement d’une offre éducative alternative », « la remise en cause des principes républicains et plus particulièrement de la laïcité, perçue comme une ‘‘arme contre les musulmans’’ ».
Oui, forcément : Ce n’est pas du tout téléguidé…
Le phénomène de radicalisation est notamment présent dans les structures sportives avec des tentatives de prosélytisme mais aussi des « parents qui exigent le voilement de leur fille ».
C’est sûr qu’apprendre à nager avec un voile, ce n’est pas très catholique…
Ni même très orthodoxe.
« L’adhésion aux principes républicains recule par endroits », constate-t-il ce qui génère « le désarroi et l’inquiétude parmi de nombreux agents publics et responsables associatifs ». Ou comment « instrumentaliser » quelques râleurs…
Autre enseignement notable : La sensibilisation à la laïcité et à la citoyenneté, qui a progressé après les attentats de 2015, « menace de retomber ».
« Ce fléchissement de la mobilisation doit être corrigé ».
Ah oui, c’est bin vrai, ça.

C’est effectivement un document explosif d’une quarantaine de pages qui met en lumière les failles du respect du principe de laïcité dans certains territoires. Cet état des lieux intitulé « Laïcité, valeurs de la République et exigences minimales de la vie en société », esquisse plusieurs mesures choc. Et là encore, personne ne vous en cause : Imaginez combien cela m’amuse dans ce beau pays (qui est aussi le mien et qui me le rend si mal) de la Patrie des Libertés…
Lui voudrait :

1 – Conditionner le soutien de l’État (subventions, emplois aidés) au respect de la laïcité. Estimant qu’il revient aux pouvoirs publics de « promouvoir les valeurs de la République », le préfet propose de « conditionner le soutien de l’État (attribution de subvention, agrément, soutien à un événement) à l’engagement de respecter et promouvoir » ces valeurs.
Ainsi, en dépit des « réserves ou des commentaires » de l’Observatoire de la laïcité, il suggère par exemple de « faire signer une charte », comme le font certaines CAF et préfectures, de « conditionner l’examen de subvention ou d’un emploi aidé à l’engagement de suivre une formation sur les valeurs de la République et la laïcité », comme le fait la préfecture des Bouches-du-Rhône ou encore d’« inciter le soumissionnaire ou le partenaire à conduire certaines actions, à contribuer à un évènement, ou à faire figurer la thématique ‘‘laïcité et valeurs de la République’’ dans un document partenarial ».
Tu sais, là, le mek, il m’amuse très fort !

Je te vous explique : Je ne suis plus « benêt-vol » dans le mouvement associatif depuis « mon exil » pour avoir démissionné de tous mes mandats « participatifs », y compris dans les crèches. Mais bon, j’ai gardé des contacts « actifs » car on me considère encore comme d’une « référence » même dans les centres-sociaux…
Bon, il faut dire que j’ai participé à en redresser une série, même si je ne sais toujours pas à quoi ça sert : Passons.
Et eux, ils sont « vent-debout » quand les CAF ce sont mises à vouloir conditionner leurs subventions (c’est légalement dans leurs missions) à ce type d’engagement qui n’a strictement aucune valeur (légale ou réglementaire).
Non pas que les centres-sociaux soient des ramassis de salafistes en herbe (ce sont plus probablement des ramassis de trotskistes qui ne comprennent rien à rien), mais plus « laïcards » qu’eux, on a du mal à trouver…
Or, une des missions qu’ils se donnent tous (alors qu’elle n’est même pas subventionnée, ou alors juste l’abonnement EDF pour les salles) c’est de recevoir des « apprenants » où quelques « instits’ » et autres « profs’ » des ékoles tentent d’inculquer quelques notions de franciliens-natifs à des migrants.

C’est histoire-double : D’abord, le « migrant », ce n’est pas que du bon-musulman, loin de là et au contraire. On y trouve pas loin de 92 nationalités, pour la plupart réfugiés « religieux » car massacrés au fil du temps pour être nés chrétiens.
Et ceux-là s’arrêtent (avec beaucoup de femme) en « Gauloisie-chrétienne »… sans pour autant être capables, avec un visa ou une autorisation de séjourner et de travailler sur le territoire en poche, d’aligner deux mots cohérents, faire une lettre de candidature, comprendre une facture, etc. (quant à faire un chèque…).
L’apprentissage de la langue, de l’Histoire et des valeurs fondamentales du pays d’accueil reste leur priorité…
Ensuite, il s’agit parfois de sortir de leur milieu éducatif et culturel toute une frange de la population que vous ne voyez même pas pour œuvrer dans les arrière-boutiques ou arrière-cuisines des caboulots que vous fréquentez sans y penser.
C’est que parfois, leurs gamins, laissés-pour-compte dans les ékoles de la République, n’ont pas d’autres solutions que d’apprendre à lire et à compter en lisant le … Coran !
Mais si, figurez-vous : Vachement utile, mais c’est comme ça.
Alors, hein, si on parvient à leur faire lire autre-chose que du « vermicelle », ce n’est pas plus mal, finalement.

Mais voilà, un « trotskard », ça n’aime pas du tout qu’on lui dise ce qu’il a à faire, à signer, à « s’engager » : C’est consubstantiel à son essence…
Alors il ne signe pas, fait une « manif’ » et part sur un ZAD quand il n’a plus le rond pour payer la lumière de sa salle de classe…
Le préfet, il a tout « pas bien compris », à mon sens : Au lieu d’éviter à emmerder ceux qui s’emmerdent à se rendre utile, il ferait mieux de carrément monter « une police » de la pensée unique, au moins, ça pourra servir à quelle que chose.
Passons.

2 – Former tous les agents de l’État à la laïcité « d’ici à 2020 » : Deux ans pour faire repasser le concours au trois millions de fonctionnaires (et contractuels, et pourquoi pas aux « assimilés ») avec un juste un thème « sélectif », la laïcité.
Moâ (qui ai déjà dépanné à donner des cours « d’instruction civique » ici et là-bas à l’occasion), j’aimerai bien apprendre de quoi qu’il s’agit…
Lui entend seulement renforcer le plan de formation déjà déployé par le Commissariat général à l’égalité des territoires. Il envisage donc d’« élargir encore l’assiette des publics formés pour l’année en cours », en « réévaluant » à la hausse l’objectif 2018 qui table sur 13.000 personnes et en ciblant davantage les publics à former en priorité, à savoir « les adultes-relais, les membres des conseils citoyens, les agents des collectivités locales, les éducateurs sportifs, les intervenants dans le secteur périscolaire, les professionnels de la petite enfance, les acteurs de la prévention spécialisée, les agents du service public de l’emploi, ou encore les personnels de la fonction publique hospitalière ».

Attend : Il se moque de qui, là, lui ? 13.000 sur 3 millions ? Et pourquoi les « sportifs », la « petite-enfance » et vos « infirmières » ?
Complètement azimuté, le gusse…
Je ne sais pas ce qu’il a bu (ou fumé), mais c’est clair, il a dû avoir une illumination !

3 – Autre secteur ciblé par le rapport : La jeunesse, qui constitue l’un des principaux enjeux en termes de laïcité. Ainsi, pour assurer une meilleure « transmission des valeurs de la République », il propose de « renforcer les exigences de formation à la laïcité et aux valeurs de la République du brevet d’aptitude à la fonction d’animateur (Bafa) et au brevet d’aptitude à la fonction de directeur (BAFD) ». Il suggère également de « conditionner l’agrément des centres de formation au respect de cette exigence ».

Je vois bien qu’il s’agit seulement de donner un « blanc-seing » à des vieux kons qui encadrent des « d’jeuns » afin de mieux éliminer les mahométans suspectés de pouvoir faire du prosélytisme religieux.

Mais ce n’est pas dit comme ça, comme pour mieux se foutre de votre tronche.
Curieuse démarche « laïque & républicaine ».
Au lieu de contrôler et de réprimer les déviances, on met des barrages avec des « licences », des autorisations : Ou l’avènement d’une société « administrée » jusque dans sa conscience religieuse.
Heu, les « paroissiens » de M’ssieur-le-Curé sauront-ils être assez « laïcs » pour être « diplômés » « colonie-de-vacances » ?

4 – Plus intéressant le rapport stipule la mise en place, « au niveau national, des diagnostics fiabilisés des incidents relatifs à la laïcité, à la contestation des valeurs républicaines, et au non-respect des exigences minimales de la vie en société ».
Il s’agit d’établir une cartographie précise des « situations problématiques » rencontrées « dans le secteur sanitaire et social d’une part, et dans le milieu sportif d’autre part », pour réduire les « zones d’ombre » en matière de connaissance des dérives.
Les « no-go-zones » quoi, mais des plus précises que celles que nous avons déjà.
Ça peut aider les « tour-operators », effectivement…

5 – Et tout ça pour « mieux établir un “corps de doctrine” s’agissant des atteintes à la laïcité », car il dit vouloir « transformer » (mot « fétiche » avec « en même temps ») les Comités opérationnels de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Cora) en « comités départementaux pour la laïcité pour la promotion de la laïcité et des valeurs de la République ».
C’est beau comme un camion-neuf !

Pour ce faire, il entend « constituer, au niveau régional, une instance auprès de laquelle toutes les administrations pourraient évoquer des situations conflictuelles ou problématiques et solliciter un avis de sa part ». Si elle voit le jour, cette structure nouvelle serait alors « présidée par un magistrat de l’ordre administratif ».
Ah tiens donc…
Et pourquoi donc ? Des postes en plus pour les désœuvrés « de l’ordre » ?

C’est quand même assez curieux : La laïcité n’a pourtant jamais voulu dire « anti-religieux », ou alors je deviens plus kon que nature.
Je pensais jusque-là que la Constitution (et son préambule) garantissait la Liberté religieuse, de pensée et d’opinion (même politique et syndicale…), enfin encore un peu.
Or, on n’est plus du tout dans cet aspect où la « chose religieuse » où, après concordat et loi de 1905, elle trouvait sa place sur la place publique de la « chose politique » et publique…
Bé, il me semble que ça va changer, pardon se « transformer » d’ici sous peu…
Les « anti », sectaires et dogmatiques, c’est décidément la plaie de la démocratie, avec leurs remèdes pires que les maux à soigner, et ce n’est pas fini : Un cancer, une grosse tumeur qui finira par tout bouffer.
Merci pour ces lendemains qui pourraient ne chanter que des cantiques à la gloire de nos dictateurs : Et vous serez priés de dire « MERCI » en sortant.

mardi 27 février 2018

On vote dimanche prochain…

… En « Ritalie » !


Et personne (ou pas beaucoup) ne vous en parle. Alors que le scrutin reste déterminant. Et l’important, c’est que ce n’est pas que pour la « Ritalie », non, mais pour toute l’Europe !
Bon, je sais, vous n’êtes pas particulièrement intéressés par l’avenir de l’Europe, en tout cas son projet « politique » au moment où les tigres d’Asie et leurs dictatures se réveillent (rapprochement coréen dans la foulée des JO ; changement de constitution en Chine ; plus proche de nous la campagne présidentielle en Russie et ses nouveaux avions de combats en Syrie ; etc.).
Vous n’êtes pas concernés ? Tant mieux pour vous.
Moi je le suis, au cœur du Brexit à venir où personne ne sait comment ils vont finalement « brexiter »…


La presse « gauloisienne » s’est juste faite l’écho des coûts de la campagne ritalienne où s’affrontent 4 partis à coup de centaines de millions d’euros. On en dit 200.
Des konneries : Les meks ne sont pas si riches.
Mais entre le centre-droât, le centre-gôche et les populistes de droâte et les populistes de gôche, près de la moitié des électeurs (45 % en disent les sondages) de « ritaliens » restent indécis.
Ils peuvent.
La coalition réunissant droâte et extrême droâte est donnée en tête des intentions de vote pour ces élections législatives du 4 mars. Une situation dont Matteo Salvini, le leader du parti xénophobe la Ligue du Nord, pourrait tirer avantage prétend-on dans son entourage.
Ça me rappelle « des choses », ça…


Cette coalition réunit en effet droâte et extrême droâte (façon « Veau-qui-est » dans un avenir plus ou moins certain) a pour chef de file un type de 44 ans qui pourrait en effet se trouver en situation de devenir le prochain président du Conseil « ritalien ». Car il bénéficie du soutien d’une coalition hétéroclite de droâte, par exemple celle de « Berlu-la-quéquette-sauvage-en-liberté », notamment si les électeurs le choisissaient comme l’élément fort de ce bloc. Aujourd’hui, l’ensemble est à 37,2 % dans les sondages, largement devant ses concurrents mais encore loin d’une majorité parlementaire. Et dans le détail, la Ligue du Nord est créditée de 13,2 % des intentions de vote, Forza Italia (droâte) de 16,8 % et enfin Fratelli d’Italia (extrême droâte) de 4,7 %.


Membre de la Ligue du Nord depuis ses années universitaires, qu’il termine sans aucun diplôme à l’Université de Milan, le député européen une première fois de 2004 à 2006, puis en 2009, est à nouveau réélu en 2014, affinera directement à la source, au sein des institutions bruxelloises, son argumentaire europhobe et xénophobe. En 2013, Matteo succède à la tête de la Ligue du Nord à Umberto Bossi, rajeunissant du même coup l’image du parti.
Il a réussi à transformer la Ligue du Nord en un parti « beaucoup plus national, souverainiste, anti-immigration, islamophobe, avec une récurrence très forte sur le thème de l’identité ». De fait, du temps d’Umberto Bossi, la politique de la Ligue du Nord était uniquement centrée sur le Nord du pays, là où réside l’essentiel de son électorat. Lui, l’a en quelque sorte « ouvert » pour que celui-ci parle à plus d’électeurs, et cela a bien marché. Les thèmes qu’il utilise sont dans la lignée de ce que proposent les autres partis d’extrême droite européenne : Islam, immigration incontrôlée, contrôle de Bruxelles… Proches de l’autre parti d’extrême-droâte, Fratelli d’Italia, emmené par sémillante romaine blonde, Giorgia Meloni, les deux formations politiques cumulent 18 % des intentions de vote selon les études d’opinion.


La Ligue du Nord cherche aujourd’hui à étendre son influence au reste de la « ritalie », ayant gagné en visibilité au vu des sondages. Le 15 février dernier, Matteo s’est rendu à Matera dans le Sud du pays que la Ligue du Nord, anciennement sécessionniste devenue souverainiste, a longtemps accusé de plomber le Nord, économiquement plus riche. Signe du changement opéré par le parti, la Ligue du Nord ne placarde plus « Sud profiteur » ou « Rome la voleuse » mais plutôt « l’invasion migratoire » ou « les Italiens d’abord ».
Ça ne vous rappelle rien ?
Malgré cet effort, le parti peine à gagner des votes dans le Sud. De fait, les candidats de Matteo ne sont crédités que de 5 à 6 % des intentions de vote dans le Sud. Mais le progrès est déjà réel pour la formation d’extrême-droâte, partie de rien.
Notez que si la poussée du vote nationaliste est observée dans les sondages, le scrutin reste encore très indécis. Hors de toute coalition, le populiste Mouvement 5 Etoiles (façon « Mes-Luches ») reste le premier parti avec 27,8 % des intentions de vote, encore plus loin d’une majorité parlementaire. La coalition de gôche arrive juste derrière avec 27,4 % des intentions de vote, dont 22,9 % pour le Parti démocrate (PD, le parti encore au pouvoir).
Dimanche soir, on pourrait une fois de plus se retrouver face à un pays sans majorité.
Délirant… mais les « Teutons » font bien pareil, alors, hein…


Par ailleurs, les principaux partis candidats aux législatives italiennes ne font plus dans la demi-mesure surenchérisseuse pour séduire. Pas un jour ou presque sans une proposition racoleuse. À l’image de « Berlu-la-quéquette-sauvage-en-liberté » qui a promis l’expulsion de 600.000 réfugiés après la fusillade à caractère raciste commise début février par un militant d’extrême droâte à Macerata, petite ville du centre de la péninsule.
Mais le fondateur de Forza Italia et ses alliés d’extrême droâte ne sont pas les seuls à jouer la carte de la retape électorale à grande échelle. Sur ce terrain, l’alliance de « centre-droâ » rivalise en effet avec la plateforme du populiste Mouvement 5 étoiles, emmené par le trentenaire Luigi Di Maio. « La surenchère démagogique fait hélas partie du jeu, mais cette fois-ci les candidats se sont vraiment surpassés », déplore un prof’ de sciences politiques à l’Université de Bologne.
Ce qui pourrait tout changer…
Imaginez donc un peu que la « Ritalie » cède aux tentations populistes et bascule sur l’autre versant européen ?


Vous avez des « Austri-chiens » qui s’y préfèrent, des « teutons » qui ne sont toujours pas gouvernés, des « britishs » qui se cassent (ils ne savent pas encore comment, mais peu importe, ils ne reviendront pas), des Gauloisiens qui veulent aller plus vite, plus loin, plus fort et 7 pays de l’Europe de l’est qui freinent des quatre fers…
Pour peu que les ritaliens les rejoignent, on n’est plus du tout dans la même configuration que celle de l’Europe des Six…


En effet, sur quinze pays d’Europe de l’Est, sept sont déjà gouvernés par des populistes. Leur projet de « contre-révolution culturelle », essentiellement identitaire, vient heurter de front les valeurs défendues par l’Europe de l'Ouest depuis soixante ans.
Konrad Szymanski, le ministre polonais des Affaires européennes, a menacé Bruxelles la semaine dernière de « représailles énormes » si la Commission persistait à vouloir priver de Fonds de cohésion les pays qui ne respectent pas l’État de droit. Une procédure a été ouverte en décembre contre la Pologne qui est accusée par les capitales de l’Ouest de s’en prendre à l’indépendance de la justice et de la presse. En représailles, la Pologne pourrait bloquer les discussions sur le vote du budget européen 2021-2028 post-Brexit qui ont commencé et, plus largement, paralyser toutes les tentatives de « relance européenne ».
Il faut dire qu’ils font très fort : Les règlements européens, globalement, ils ne savent pas ce que c’est, même quand ils négocient en English…


Et la Pologne, où gouverne le parti populiste « Droit et justice » a tout plein d’amis. En « Tchéquie », le président, Milos Zeman, prorusse, a été réélu fin janvier face au « pro-européen » Jiri Drahos. En Hongrie, le parti de Viktor Orban devrait remporter haut la main les législatives du 8 avril. Sur quinze pays d’Europe de l’Est, les populistes détiennent le pouvoir dans sept, appartiennent à une coalition dirigeante dans deux de plus et sont la principale force d’opposition dans trois autres…
Le populisme, inexistant il y a deux décennies, triomphe, s’affirme et compte faire entendre ce que le Hongrois Orban et le Polonais Kaczynski nomment la « contre-révolution culturelle ». « En 1989, ici, en Europe centrale, nous pensions que l’Europe était notre avenir ; aujourd’hui, nous avons le sentiment d’être l’avenir de l’Europe », en dit Orban.
Il rêve, mais bon, on ne peut pas non plus l’en empêcher : Ce serait plutôt le contraire à en devenir un cauchemar…
Le problème, pour les capitales de l’Ouest, est que cet avenir-là s’écrit comme l’antithèse de leur projet depuis soixante ans et de leurs valeurs : Une société fermée plutôt qu’ouverte, le nationalisme plutôt que la « souveraineté européenne » façon « MacRond », un  « illibéralisme » économique revendiqué, et une culture traditionnelle de la famille et de l’Église qui fait dénoncer la permissivité multiculturelle « de gôche », à commencer par l’immigration.
« MacDonald Trompe » ne s’y est pas trompé, qui, à Varsovie, a fait l’éloge de la Pologne comme rempart de la civilisation occidentale « combattant pour la famille, la liberté, la patrie et Dieu ».
Le kon : Dieu, il a naturalisé son fiston « israélien » et sa fille-aînée est « Gauloisienne », tout le monde sait ça.
Quant au fiston adultérin… (bon, je ne dirai pas, on va encore me taxer d’islamophobe).


Que peuvent faire Paris, Berlin, Rome devant ce bloc des pays européens de l’Est, aujourd’hui d’autant plus fermement soudés entre eux que la Grande-Bretagne n’est plus là ?
Dans une Europe à deux vitesses, parce qu’en réalité portant deux projets, faut-il les retenir quand même ? Comment les empêcher de se rapprocher de Moscou avec qui ils ont tant d’aspects « illibéraux » en apparence communs ?
La priorité immédiate devrait être d’inventer des mécanismes qui leur ôtent toute capacité de blocage d’une relance comme en menace Varsovie. Ce ne sera pas simple avec les traités actuels. Mais, ensuite, il faut pouvoir faire d’un mal un bien. Les pays de l’Ouest ont aussi leurs populistes et pour que ces derniers ne soient pas « l’avenir » ici aussi, les partisans de l’ouverture démocratique et libérale feraient bien d’y regarder à deux fois.


Notez qu’il est une différence majeure entre les populistes de l’Est et ceux de l’Ouest : L’économie.
Le taux de chômage n’est que de 2,9 % en « Tchéquie », de 5 % en Hongrie, de 4,9 % en Pologne. Les électeurs populistes n’y sont pas les « perdants » de la mondialisation comme en Italie du Sud ou au nord de la « Gauloisie ». La Pologne n’est pas non plus une « victime » de Bruxelles, puisqu’elle est la première bénéficiaire des  fonds structurels, avec 80 milliards d’euros d’aides sur le budget actuel 2014-2020. C’est dire, sans doute, que le substrat profond du populisme n’est pas dans l’économie comme chez les « PIGGS » (qui eux en ont souffert, hors encore le « G » de « Gauloisie » qui reste à devoir boire la coupe jusqu’à la lie, là où « MacRond » ne vous a fait avaler que les premières gorgées…).
Les partis populistes de l’Ouest qui en font leur ligne de bataille (l’Ukip, le « F.Haine », les « Insoumis ») ont tout faux et se trompent lourdement sur ce point.


L’autre différence Est-Ouest tient au passé : Ces pays n’ont que rarement connu la démocratie et leurs institutions sont fragiles. Ce qui unit les populistes est leur combat pour l’identité culturelle. La résistance contre les élites n’est pas économique mais « identitaire », ces élites sont responsables d’une dilution des valeurs traditionnelles du « peuple », elles sont au service des étrangers. La nation doit être défendue parce qu’elle est le lieu de cette identité menacée. La frontière n’est pas tant l’arme de défense de l’emploi et des intérêts matériels que la barrière « entre eux et nous ».
Ce besoin identitaire est plus fort à l’Est, parce que ces pays ne se sont pas constitués par l’État, comme ce fut le cas à l’Ouest, mais justement comme communautés culturelles, souligne un politologue. Et cette identité s’est trempée dans l’Histoire : Elle a été capable de résister à soixante-dix ans de domination soviétique…
Ça crée des liens…


À mon sens, il ne sert à rien de dénoncer le « projet » d’Orban et de Kaczynski comme raciste, antidémocratique, superficiel et illusoire. Il plaît parce qu’il a une consistance dans l’opinion publique et l’Histoire. En face, l’ouverture des frontières et le multiculturalisme ne peuvent pas emporter l’adhésion contre la société fermée. L’objectif est trop vague, le cadre sans limite, le but trop imprécis, le tout laisse grande ouverte la porte à toutes les peurs.
En bref, il y a du boulot pour constituer autrement plus solidement le projet d’une Europe cohérente.
Pour l’heure, l’urgence revient aux « Ritaliens » : Ils votent à leur tour, après les « Teutons » (qui a vu la même poussée populiste, probablement pour les même raisons « identitaires », parce que du point de vue économique…), les « Gauloisiens » (qui idem a vu « Marinella-tchi-tchi » approcher du sésame), les « Austri-Chiens » et les « Grands-bretons »…
Après les Hellènes pour des raisons… économiques !
Quoiqu’eux, ils se préparent à faire face à des Turcs qui veulent la guerre en mer Égée et arraisonnent des pêcheurs sans raison…


Peut-être qu’il serait bon de redonner du sens au projet européen avant qu’il ne se fracasse aux réalités à force d’être hors-sol.
Mais bon, ce n’est pas moâ qui ait été élu en mai dernier à « picoler-la-cave » comme aime à le faire « MacRond » (d’après son propre propos).
À suivre dimanche prochain…

lundi 26 février 2018

Le chômage baisse enfin !

Une information que je n’avais pas encore commentée.


Et comme les choses ne se font jamais comme il est prévu qu’elles se fassent, l’info est tombée juste après que « Jupiter » vous ait raconté, sûr de lui, que le niveau probable du « chômage structurel » était de 9 % : Boum, il est désormais de 8,9 %, avec une baisse de 0,7 point au quatrième trimestre 2017 !
C’est dingue comme les éléments persistent à être « contrariants ».


Après avoir augmenté de 0,2 point au troisième trimestre 2017 à 9,4 %, le taux de chômage au sens du BIT recule en fin d'année pour passer sous la barre des 9 %, selon les données provisoires publiées par l’Insee. Au quatrième trimestre, le pays aura enregistré son plus bas niveau depuis début 2009 nous assure-t-on !
Sur un an, la baisse atteint 1,1 point, soit la baisse la plus forte depuis le premier trimestre 2008 : La crise est enfin dépassée !
Et rien qu’en « Gauloisie-métropolitaine », il atteint 8,6 %.
Au total, sur le dernier trimestre de l’année 2017, « Lyne-sait » a comptabilisé en moyenne 2,5 millions de chômeurs en métropole, soit 205.000 chômeurs de moins, et 2,66 millions pour tout le pays-politique.


Toutes les tranches d’âge sont d’ailleurs concernées par cette diminution, mais la baisse la plus forte du taux de chômage concerne les jeunes (15-24 ans) et les 25-49 ans. Pour les premiers, le taux de chômage baisse de 2,8 points sur un an mais atteint tout de même 20,7 % tandis que pour les seconds, le recul est de 1,1 point à 8 %. Pour les séniors (50 ans et plus), la baisse est plus légère : – 0,5 point à 6,1 %.
Quant au nombre de chômeurs de longue durée (à la recherche d’un emploi depuis au moins un an), il atteint 1,05 million au quatrième trimestre, soit un taux de seulement 3,6 % de la population active.
Triple bravo !!!


D’après « Lyne-sait », le taux d’emploi des 15-64 ans a atteint en fin d'année dernière son niveau le plus élevé depuis le début des années 1980 (avant les années « Mythe-errant ») : « Il augmente de 0,6 point par rapport au troisième trimestre, et de 1 point par rapport à fin 2016. Sur le trimestre, le taux d'emploi s’accroît pour toutes les tranches d’âge, notamment les jeunes et les 50-64 ans », constate l’institut. Dans le détail, le taux d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) augmente de 0,2 point sur le trimestre à 49,1 % tandis que le taux d’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim grimpe de 0,3 point à 8,1 %.
OK : 49,1 + 8,1 = 57,2 %. Mais alors d’où vient cette affirmation que le taux d’emploi (part de la population en âge de travailler qui est en emploi) atteint, lui, 65,7 %, « son plus haut niveau depuis le début des années 80 » ?
Y aurait-il 8,5 % (plus d’une personne sur 11) qui peuvent encore vivre « normalement » sans avoir d’activité lucrative ?
Ils sont où ? C’est qui ?
Étonnant paradoxe, mais passons…


Reste, paraît-il, un point noir : La hausse du « halo autour du chômage ».
Une notion qu’on n’avait pas encore croisé dans les dires des spécialistes-experts en la matière. Il s’agit des personnes qui souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT. Ah bon, ça existe encore…
Les catégories D et E plus les meks radiés qui en ont marre de perdre leur temps à la chasse aux illusions, ceux-ce qui n’en ont déjà plus ?
Au quatrième trimestre, elles étaient 1,5 million : « Après avoir diminué de 65.000 au troisième trimestre 2017, leur nombre augmente de 77.000 au quatrième trimestre. Il est quasi stable sur un an (+ 12.000) », explique l’institut.
Oui, ouiiii…
Car il est vrai qu’on n’est plus du tout dans les chiffres mensuels de « Paul-Emploi », sommé de se taire (c’est beau comme un camion-neuf, cette « démocrature » de la « transformation » du « en-même-temps » !).
Et qui eux comptent leurs fichiers.
Alors 2.663.000 catégories A (pas du tout d’activité et toujours en recherche à se recaser) avec les DOM, plus environ 1.500.000 de « halo », ça fait tout de même 4,163 de personnes contraintes à se tourner les pouces en espérant des jours meilleurs…
Et bien entendu, comme vous n’avez pas non plus les chiffres des autres catégories (B et C qui ont travaillé un peu mais pas à temps-plein), donc vous ne savez rien des « glissements » des uns vers les autres et réciproquement.
Ni du poids des « emplois aidés » qui vont disparaître (mais qui seront remplacés par le service national obligatoire sous peu…)
Autrement dit, on n’a pas beaucoup avancé, d’autant mieux – c’en est même fabuleux – que il s’agit là de « chiffres provisoires » avec un taux d’erreur de l’ordre de 0,3 point (constaté ex-post), soit l’équivalent d’environ 12 à 13.000 personnes…
Comme quoi, on fait dire ce qu’on veut à n’importe quel chiffre !
Re-passons…


Imaginez bien que tout ça me fait tirer le zygomatique un peu plus sérieusement que d’habitude.
Un : La bonne nouvelle (création de plus de 250.000 emplois dans le secteur privé en 2017) est un peu « floue » à mon sens. Même si on peut la saluer.
Ce qui m’étonne tout de même, c’est que je n’ai pas vu de traces d’euphorie ni dans les entreprises (mais j’y vais moins en « Gauloisie-du-labeur »), ni de sourire sur les visages des gens croisés « au pays ».
Au contraire : Tout le monde râle, y compris chez « les riches ». Pour eux, plus de « prélèvements obligatoires » = moins de dépenses courantes. Ou baisse obligée du pouvoir d’achat (et d’épargne). Je ne vous dis pas pour les « pas riches »…
Or, justement, on ne note pas non plus vraiment une explosion de l’épargne, même « de précaution », ce serait plutôt l’inverse.
Et, d’un autre côté, si j’ai bien compris, la saison des soldes a été une des plus déprimantes de ces dernières années : C’est le concert du « petit-commerce » qui fait une partie de son beurre à cette occasion.
Un peu surprenant, parce que moins de dépenses, c’est mécaniquement moins de boulot pour lesdits chômeurs…
Et un paradoxe inexpliqué, un de plus !
Que j’en conclus que si le « ruissellement » existe, s’il fonctionne de « haut en bas », ce n’est pas dans la répartition des « richesses », mais dans celle de la pôvreté…
Là, ça devient une certitude.
Re-re-passons…


Car, deux, on a du mal à l’expliquer…
Jusqu’à présent, « Lyne-sait-tout » tablait sur un taux de 9,4 %… pour la mi-2018.
Alors 205.000 emplois de plus en trois mois, c’est du dopage !
Et il faut effectivement relativiser les chiffres de « Lyne-sait » et c’est elle-même qui l’affirme par la bande (quand on sait compter) : La création de 253.000 emplois dans le secteur privé en 2017, ce n’est que 53.000 sur les trois derniers mois de l’année. Un chiffre meilleur que celui de 2016, année pendant laquelle le secteur marchand avait généré… 234.000 emplois de plus qu’il n’en avait détruits.
Autrement présenté, à période saisonnière égale, ce n’est plus que 19.000 emplois de mieux…
Peanuts et quasiment pile-poil dans les « 0,3 point » d’incertitude…
D’ici qu’on ait pu « trafiquer » le baromètre, il n’y a donc pas loin.


Et puis y’a un « truc » qui me chiffonne au passage : Si tout le monde s’accorde à dire qu’on commence à créer des emplois au pays à partir de + 1,5 % de croissance, on présume bien (et par voie de conséquence) un taux fixé a priori qui atteint 1,9 % en 2017, celui d’une croissance revenue portée par la conjoncture mondiale et celle de la zone euro, où l’activité a progressé de… + 2,5 %.
Il n’y a donc aucune raison pour que le rayon de soleil ait eu lieu avec six mois d’avance… Un « loupé » à vouloir faire « trop bien ».
Soyons honnêtes : Il faut quand même dire que les prévisions de croissance n’ont cessé d’être revues à la hausse tout au long de l’année 2017. Le PIB devrait ainsi progresser de près de 2 % sur l’ensemble de l’année passée.
Mais ça reste à voir et à confirmer.


Bref, tout le monde est content (et même un peu trop), tel qu’une fois l’information « sortie », au lieu de faire polémique comme durant tout le quinquennat de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et pratiquement tous les mois, elle a été vite fait enterrée : Un scoop le matin, une « sortie » l’après-midi, le gouvernement se relaie pour occuper les médias (et les journaux télévisés), ce qui permet de faire disparaître tout ce qui pourrait fâcher en moins de 24 heures depuis le mois de juin dernier…
Et on passe à autre chose.
Du coup, plus personne pour s’interroger sur la pertinence de telle ou telle info…
Y compris relative au niveau du chômage.


Ceci dit, justement on préfère souligner que l’effort porté par le gouvernement pour réformer le marché du travail peut aussi commencer à porter ses fruits.
En effet, les effets positifs des ordonnances de « Jupiter » sur le droit du travail, en particulier sur l’assouplissement de certaines règles concernant la procédure générale de licenciement ne serait pas étranger à l’entrée sur le marché des plus jeunes entendons-nous dire depuis Bruxelles ou ailleurs…
Je demande à voir : C’est seulement maintenant que ça entre en vigueur. Il ne peut pas y avoir d’effet remontant la flèche du temps (hors dans « mes romans »).
Et des « sachants » de venir faire entendre leur petite-analyse estimant même que « 2 millions d’emplois ne voient pas le jour par crainte des dirigeants de ne pouvoir licencier en cas de recul de la conjoncture. »
Ça veut dire quoi sinon exactement le contraire ?


Tout ça pour vous dire que ce ne sont pas les « bonnes explications ».
Personnellement, je suspectais dès l’annonce qu’il n’y aurait plus d’annonce mensuelle des chiffres de l’emploi, mais seulement trimestrielle et venant exclusivement de « Lyne-sait-tout » (mais qui se trompe quotidiennement), il y avait déjà comme une odeur de « on casse le thermomètre »…
Ça n’aura pas été la première fois dans l’Histoire du pays depuis « Pompon-Pie-Doux » et le baromètre de la CGT/PCF.
(Vous n’étiez pas nés, vous ne pouvez pas savoir, mais c’était un peu comme pour les manifs’, avec le chiffre de la préfecture et celui des organisateurs… Depuis qu’il n’y a plus de manif’, le savoir-faire s’est perdu : Le dernier qui savait faire, il est mort et depuis, plus personne ne sait…).
Une manip’ assez subtile pour ne pas être encore détectable, même si on va finir par se savoir tôt ou tard.


Alors oui, c’est un « bon » chiffre, à n’en pas douter : Disons que c’est probablement le premier depuis très longtemps à ne pas être catastrophique, je n’en doute pas.
Mais comme il est « presque trop beau » pour être vrai, c’est qu’il est « trafiqué » : Question de « tarage », d’ajustement des outils de mesure.
Le gouvernement veut un chiffre qui ne soit pas négatif. On règle la machine sur l’objectif de juin 2018. La machine mouline. Et pan, elle sort un chiffre inespéré avec six mois d’avance (et une balance commerciale catastrophique, signe de la dégradation évidente de la performance économique du « Made-in-Gauloisie »).
Alors on prend – il est trop tard pour un réglage in extremis – et on n’en dit rien.
C’est à peu près ce qui vient de se passer.
D’ici là, on aura peut-être un « second-jet » un peu plus correct, pour un objectif de juin qui confirmera que vos « sachants » qui vous gouvernent maîtrisent totalement le « bidule » (c’est le point important : Montrer qu’on domine même l’avenir pour être en position de se faire renouveler en 2022, sans omettre de dire « MERCI » pour ces « bons moments »).


Vous verrez ça à l’été 2018 avec les chiffres du second trimestre.
On prend les paris ?
Celui que je tiens volontiers, c’est que ce quinquennat aura finalement démontré qu’il n’est qu’un faux-nez, de A (l’élection surprise) à Z (le prochain coup-d’État institutionnel).

dimanche 25 février 2018

Dans le cadre des maths en folie…

La recherche fondamentale persiste à votre bonheur !


Par exemple, vous qui avez (forcément, puisque vous venez lire mes « posts », même le Dimanche, ce qui reste réservé à une « petite-élite-élitiste » entre toutes), noté (tout comme moi-même) qu’on ne compte plus le nombre d’articles tout plein de bons conseils pour briller en société… et surtout se soustraire aux moments gênants : Éviter les silences trop longs, (re)lancer une conversation, l’achever en beauté, affuter sa répartie, faire preuve d’assurance, etc…
Pour ma part, je vous confesse qu’il n’y en a qu’un qui vaille en ce domaine : Arthur Schopenhauer, ou l’art d’avoir toujours raison.


Un maître en la matière avec sa « dialectique éristique » où, de façon à la fois sarcastique et pragmatique il y expose une série de stratagèmes permettant de l’emporter lors de controverses, indépendamment de la vérité du point de vue que l’on soutient. Ce travail, il le considère comme le premier essai d’une « dialectique scientifique » n’ayant pas d’équivalent à son époque qui a pour but avoué de bien distinguer ces stratagèmes afin de pouvoir les dénoncer.
La dialectique éristique, constituée de la dialectique et de la sophistique, s’opposerait ainsi à la logique, à l’analytique, et à la philosophie dont le but est la recherche objective de la vérité.
Je dois vous avouer que par la suite, j’ai été formé à bonne ékole (stalinienne) de la « dialectique-tout-court » (la marxiste), avant de prolongé par un retour à la maïeutique socratique…
Une bonne ékole pour détecter les sophismes de tous les « fats-impétueux » qui vous en impose systématiquement et de façon puérile telle que je ne peux pas faire autrement que de « synthétiser » en les qualifiant « d’autistes-trisomiques ».
Mais j’admets aussi une certaine sympathie pour Schopenhauer pour avoir « dépassé » à la fois le kantisme et le spinozisme.
Pour moâ, c’est un des fondateurs du pessimisme qui est quand même assez extraordinaire à une époque où le « scientisme », qui perdure toujours de nos jours (et c’est tant mieux) régnait en maître-à-penser.
N’oublions donc pas d’où l’on vient et nos propres limites liées à la piètre « condition humaine ».
Passons : Là n’est pas le propos.


Donc, des « scienteux » qui n’ont rien d’autres à faire avec les larges subventions reçues de toutes parts, financées avec l’impôt sur les fruits de votre labeur, viennent de nous donner de petites leçons d’étiquette à grand renfort de schémas et formules aux allures de science-appliquée, histoire de crédibiliser leurs prétentions en s’appuyant, une fois de plus, sur une étude quelconque, pour mieux l’estampiller « recette infaillible ».
On apprendra ainsi qu’un silence qui dépasse les quatre secondes est gênant…
Pour ne pas gêner (un sommeil), faut-il ronfler au moins une fois toutes les quatre secondes ?


En bref, il est une science de la « clôture de conversation polie » qui se transcrit par une équation aussi seyante tel que : [Sc] [J] [SaP] [C] [W].
Simple, non ?
Mises en pratiques, ces petites astuces tombent souvent à l’eau. Melissa Dhal, éditrice du magazine Science of Us et auteure de Cringeworthy (A Theory of Awkwardness, autrement dit « Une théorie de la maladresse »), s’interrogeait ainsi encore récemment dans les colonnes du New York Times : « Si vous vous concentrer si attentivement sur vos mouvements et vos mots, ne vous rendrait-il pas simplement bien plus conscients de vous-mêmes ? »
Et elle dressait une comparaison avec la pratique athlétique : « Se concentrer sur les détails est un bon moyen pour les débutants d’apprendre les bases d’une certaine compétence ou d’un sport. Mais quand les athlètes experts réfléchissent trop à ce qu’ils font, cela peut les amener à m… (étronner). »
La minutie a beau être importante pour les premiers pas dans une situation nouvelle, de même que les pense-bêtes et « antisèches » peuvent être utiles, ces logiques ne sont pas censées s’appliquer au long terme dans les situations sociales, où un certain nombre de paramètres qui entourent et composent nos interactions finissent par devenir des automatismes.
C’est le lieu commun de l’apprentissage : Apprendre à conduire en formant ces réflexes…
C’est tellement plus efficace.


« Nous n’avons qu’une capacité limitée à nous concentrer sur les choses, ce pourquoi conduire et parler au téléphone n’est pas une bonne idée, car cela détourne notre attention. Essayer de faire quelque chose en se souciant de la façon dont on la fait est comme faire deux choses à la fois. Une de ces choses en pâtira », explique par ailleurs Sian Beilock, présidente de Barnard College et spécialiste en sciences cognitives.
Plutôt que de s’interroger sur le moyen de résoudre notre maladresse, Dhal suggère quant à elle qu’il serait plus productif de se demander pourquoi nous avons tendance à nous focaliser dessus : « La plupart du temps, notre maladresse est auto-induite parce que nous sur-analysons notre comportement, à tel point qu’il devient notre seule préoccupation. »
Personnellement, je connais bon nombre de « personnes publiques » qui en font trop pour ne pas fournir de bons exemples.
Mais il y a tellement de « contre-exemples » dans ce monde-là qui finissent par dire des âneries sans même sans rendre compte, que ce blog qui leur est finalement dédié, n’est pas prêt de disparaître (hors décès de son administrateur, le seul encore à avoir les codes d’accès, hors les « robots » de « Gogol-blog »…).


La belle-Ellen Hendrickson, une psychologue clinique du Centre pour l’anxiété et les troubles liés de l’université de Boston – une ville de pudibonds où, hors la large communauté « black », loger avec plus de deux personnes de sexe opposé est un délit – a ainsi mis en place une expérience avec ses patients, qui consiste à avoir deux conversations séparées avec des personnes quelconques. Lors de la première, elle demande à ses patients de ne se concentrer que sur eux, et lors de la seconde, exclusivement sur leur interlocuteur. Il en ressort que la seconde conversation est considérablement plus aisée et agréable : Plutôt que de se demander quelles mimiques on fait ou comment on dispose nos mains, l’attention se fixe sur le fond de la conversation.
Et plutôt que d’interagir avec autrui à l’aune d’un cahier des charges des convenances, le plus efficace serait donc de s’en préoccuper le moins possible : Faire abstraction du poids des situations formelles pour les aborder avec plus de spontanéité, et, in fine, plus de succès.


Dès lors, elle note que certaines classes d’énoncés récapitulatifs sur le comportement verbal (Sc), quelques déclarations récapitulatives affectives (Sa), plus des énoncés de continuité (C), voire de justification (J), une certaine bonne volonté (W) et des énoncés de l’affect positif (P) finissent par être supposés des constituants des échanges interpersonnelles. Ces déclarations sont montrées pour augmenter pendant la phase terminale d’une rencontre sociale en fonction de si la conversation est entre amis ou étrangers et si elle est structurée ou non structurée.
L’hypothèse posée et appliquée sur la séquence dans laquelle ces cinq classes d’énoncés se produiront au cours de la fin d’une interaction, à savoir, [Sc] [J] [SaP] [C] [W], est dès lors testée et confirmée.
Et plus ce déroulé est bien noué, bien amené, énoncé de façon fluide, plus vous serez convaincant, source d’un ego de suffisance qui vous aura auréolé d’un bonheur sans borne.
Fabuleux…


Je sens que je vais essayer, moi qui en ai ras-la-casquette de me faire interrompre à tout-bout-de-champs par quelques impétueux-dévergondés toujours « hors-sujet » du moment et qui pensent que parce que j’ai maigri, quand je marche sur les pieds, ça ne fait « pas si mal » que ça aux orteils…
C’est terrible de perdre du poids, finalement : Personne ne sait vraiment autant que moâ-même !
Ce qui m’inquiète, c’est de savoir ce que devrait en penser Schopenhauer, lui qui a si magnifiquement démontré – pour mieux les dénoncer – les sophismes perpétuels dont on nous bassine en permanence.
Aurait-il l’outrecuidance « d’interrompre » les fameux « déroulé » qui rendent les choses dites si « attrayantes » ?


En attendant, depuis presque « tout-jeune », personnellement, je ne me gêne pas : C’est agaçant à souhait pour le locuteur qui, tout à son dire, en reste inopérant à répondre, ou encore pire, n’arrive plus à suivre.
Et plus je vieillis, plus je le fais de façon audible afin de faire marrer tout le monde et pas seulement mes seuls voisins immédiats.
Une de mes premières réussite en la matière (totalement improvisée), ça aura été mon prof’ d’histoire-géo (marxiste convaincu et payant sa cotisation au Parti) qui nous avait annoncé que le mur de Berlin avait été bâti pour empêcher l’exode des élites : « Dix millions de médecins et d’avocats ».
« Putain (Gourgandine) ! Sur 16 millions d’habitants, ils faisaient quoi les autres ? »
Je m’étais fait virer du cours et j’ai évité le conseil de discipline : Le proviseur ne pouvait pas prendre le risque de noter le motif de « désordre dans la classe » dans le PV de décision…
Une autre fois, c’était en cours de maths (les histoires de patates) : Je tombe par hasard sur le bon résultat et le prof’ me demande comment j’ai pu faire. Je lui réponds tout de go d’un mot que j’avais appris quelques jours auparavant sans en connaître la définition : « Par les Logs ! »
Stupeur généralisée et fou-rire de quarante bambins imberbes et agités…
Vous voyez le genre.


Bref, la « miss Ellen », il faut que je la rencontre pour lui « apprendre la vie ». Et lui dire que je ne supporte plus qu’on use des mêmes techniques de déstabilisation à mon encontre que les miennes.
Ou alors, je vais faire payer des droits d’auteur…
En attendant, après la vie de couple, il fallait bien que je vous délivre « sa » vérité cosmologique : Ça fait avancer la science « En Marche ! ».
Et on ne sait pas encore où ça va nous emmener.
De toute façon, c’est plus drôle que ceux-là qui pèsent l’univers ou d’autres qui envoient des bagnoles rouler autour de Mars…
On y viendra peut-être, mais une autre fois : On n’a que les plaisirs qu’on peut se donner.


Bonne fin de week-end à toutes et tous !


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