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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 28 février 2019

Rappels historiques

Les frondes fiscales
 
Le mouvement des « gilets jaunes » constitue le troisième mouvement de résistance fiscale significatif de la décennie après celui des « Pigeons » et des « Bonnets rouges ».
Mais ils ne sont pas les premiers…
Il est en effet rare que la baisse de la fiscalité soit en « Gauloisie-fiscale » un puissant motif de mobilisation en dépit du fait que l’Hexagone se hisse au rang des pays les plus imposés du monde, alors que la question fiscale est « la clé » de toutes les réponses.
On estime ainsi que le travailleur « Gauloisien » est « exproprié » en moyenne à hauteur de 56 % de ses revenus en 2018 : Il a passé 208 jours à travailler pour la puissance publique.
Le niveau de confiscation en vigueur est tel que la notion même de propriété privée  est vidée de sa substance.
Or, ce même droit de propriété est décrit dans le Code civil comme le droit de jouir de ses biens « de la manière la plus absolue ». L’étonnement devrait donc davantage porter sur le caractère tardif de cette contestation fiscale plutôt que sur son existence.
 
L’examen de l’Histoire montre pourtant que les révoltes fiscales n’attendent généralement pas un tel niveau de confiscation pour éclater : Les Américains ont déclenché une sécession contre l’Empire britannique quand ils n’étaient fiscalisés qu’à hauteur d’un ou deux pour cent de leurs revenus…
Souvenez-vous : Les « Gauloisiens » n’ont pas non plus attendu d’être fiscalisés à hauteur 20 % de leurs revenus pour se révolter contre la monarchie. En se basant sur le rapport de Jacques Necker aux états généraux de 1789, il estime qu’un salarié moyen « travaillerait un peu plus de sept jours pour payer tailles, capitation et vingtièmes, un peu plus de deux pour payer la gabelle, et un peu plus de neuf pour payer les autres impôts indirects « invisibles ». ».
Un peu plus de 18 jours de travail confisqués par la monarchie ont suffi à alimenter un climat de défiance contre celle-ci pour aboutir à son renversement.
 
Bien entendu, la notion de services publics a évolué depuis deux siècles et plus rien n’est comparable. Néanmoins, les prélèvements obligatoires sont désormais plus qu’intolérables.
Cette défiance envers la fiscalité n’a pas seulement fondé l’ordre politique moderne. Elle jalonne l’Histoire du pays depuis son commencement.
Marx (Karl, pas Groucho) écrivait dans le Manifeste du parti communiste que l’histoire des sociétés n’était que l’histoire de la lutte des classes : En réalité, il s’est gouré, car c’est plutôt l’histoire de leur lutte contre l’impôt !
Signe que la légitimité de l’impôt ne va pas forcément de soi, contrairement à ce que sous-entend la logorrhée républicaine classique du « consentement à l’impôt », les Francs étaient eux-mêmes régulièrement confrontés à la résistance de leurs sujets, à commencer par le personnel ecclésiastique.
 
En 544, Clotaire Ier, fils de Clovis, dut revenir sur sa décision de taxer les revenus des églises à hauteur d’un tiers à la suite de la protestation d’Injuriosus, alors évêque de Tours.
Quarante-neuf ans plus tard, le célèbre Grégoire de Tours connut lui-même un bras de fer fiscal avec Childebert II en tentant de le convaincre que sa ville était franche de toute imposition.
Le concile d’Anse de 994 réunit des évêques désireux de protester et de lutter contre la prédation des seigneurs vis-à-vis des biens de l’Église.
 
Il arrivait même que les contestations fiscales soient plus violentes. En atteste l’exemple de la lapidation en 548 à Trèves de Parthenius, haut dignitaire du Roi Theudebert I, par des habitants excédés par les exactions de celui-ci.
Les émeutes de Limoges de 578 déclenchées à la suite de la décision du Roi Chilperic, le « Néron du VIème siècle » selon Grégoire de Tours, d’augmenter la fiscalité, ont conduit à une répression féroce.
Même si Chilperic, sur les conseils de son épouse, prit la décision de brûler les registres fiscaux de certains de ses sujets pour faire amende honorable…
 
Les actes de résistance fiscale n’ont pas décru au sortir du haut moyen-âge. Le processus d’urbanisation des XIème et XIIème siècles favorise l’émergence du mouvement des « communes ».
Lassés par les exactions des seigneurs, les bourgeois des villes se coalisent pour leur arracher une plus grande autonomie fiscale, notamment par l’octroi de chartes de franchise. À la fin du XIIIème et au début du XIVème siècle est l’occasion, pour la monarchie, en particulier sous Philippe IV dit « le bel », d’amorcer un processus de centralisation de la fiscalité : Les rapports de force autour de l’impôt se déplacent en conséquence.
Philippe le bel provoque de nombreuses résistances en tentant d’introduire en en 1292 une taxe sur la vente de toutes les marchandises. Il est contraint de renoncer à son projet en 1297 en raison de vives contestations.
Sa fin de règne est marquée par de nombreuses protestations qui conduisent une partie de l’aristocratie à se liguer avec les peuples pour limiter son appétit fiscal.
Son successeur, Louis X, fut amené à promulguer des chartes pour concéder des droits fiscaux à de nombreuses localités, la Charte aux Normands étant l’une des plus connues.
L’un des actes les plus courants de résistance fiscale consistait alors pour les localités à faire valoir auprès de la monarchie un régime juridique spécial pour être affranchi d’une partie du fardeau fiscal imposé.
 
La guerre de 100 ans qui opposa la « Gauloisie » à l’Angleterre servit de prétextes à la monarchie pour accroître son emprise fiscale : La dynastie de Valois se confronta durant son règne à de multiples soulèvements paysans contre la fiscalité.
La plus connue de toutes étant sans doute la « Grande Jacquerie » de 1358 qui fut véritable insurrection armée.
Le Languedoc connut plusieurs émeutes significatives entre 1378 et 1379 qui conduisirent les citoyens de la région à attaquer des représentants de l’autorité à la suite de l’augmentation de la pression fiscale.
 
Le début de règne de Charles VI est marqué par l’insurrection de commerçants, d’artisans et de bourgeois parisiens qui réclament la suppression des aides (impôts indirects) et de la gabelle en détruisant les registres et les tarifs des impôts.
Ils obtiennent en 1380 « l’abolition et la mise au néant » des taxes entrées en vigueur depuis Philippe Le Bel.
La ville de Rouen ainsi que plusieurs localités en Normandie se soulèvent également tandis que le Languedoc connaît dans la même période la révolte dite des « Tuchins ».
 
Comme toutes les autres périodes de l’histoire pays, la Renaissance connaît son lot de révoltes populaires pour des motifs fiscaux. Une insurrection populaire éclate à Agen en 1514 contre les élites dirigeantes et leur tentative d’alourdir la fiscalité.
Les contribuables se liguent et proclament la Commune d’Agen dans un élan insurrectionnel.
Signe de la réticence que pouvait générer la fiscalité, celle-ci put quelques fois susciter l’opposition entre les populations et une institution aussi prestigieuse que l’Église catholique : La grève de la dîme en 1529 qui frappa une partie du pays le démontre.
 
En 1542 éclatent à la Rochelle des insurrections contre cet impôt sur le sel qu’est la gabelle. Celles-ci s’étendent aux communes environnantes avant d’être réprimées par François 1er.
Six ans plus tard, la Guyenne connaît ce qu’on appellera par la suite la « révolte des Pitauds » pour protester une fois de plus encore la gabelle et la taille.
Les représentants de l’autorité royale sont visés par les insurgés qui appellent alors à la mort des gabeleurs.
Le successeur de François 1er, Henri II, engage une répression notamment dans la ville de Bordeaux. La ville voit ses privilèges suspendus avant d’être rétablis deux ans plus tard. Certaines mesures fiscales sont néanmoins annulées dans un souci d’apaisement.
La deuxième moitié du XVIème siècle voit se succéder d’autres révoltes, lesquelles débouchent parfois sur des conflits sanglants. C’est notamment le cas du carnaval de Romans en 1580. D’autres révoltes ont lieu en 1582 dans le Pays d'Uzès (anciennement Pays d’Uzège) ou encore en 1586 avec la jacquerie des « Gauthiers ».
On recense dans les années 1590 des ligues paysannes armées dans le Languedoc qui refusent de payer la taille.
D’autres soulèvements similaires éclatent en 1593 dans les régions du Limousin et du Périgord. Malgré les guerres de religions entre catholiques et protestants, la plupart des protestataires dépassent leurs clivages confessionnels pour se coaliser contre les exactions commises par une partie de la noblesse et des agents du Royaume.
Henri IV concéda plusieurs assouplissements fiscaux après avoir réprimé les insurrections dans un premier temps.
 
Son successeur, Louis XIII, fut confronté en 1624 à une révolte fiscale à Poitiers.
La foule s’attaque en effet aux auberges et autres lieux destinés à héberger les percepteurs. Ces derniers sont harcelés par une foule qui scande au vol et profère des menaces contre leur vie.
En 1630 éclate en Provence la « révolte des Cascaveous », du nom d’un mouvement social né en réaction de la volonté du gouvernement de Louis XIII et en particulier de Richelieu, de centraliser la perception des impôts court-circuitant les assemblées locales.
Le gouvernement s’adonne alors à une tentative similaire en Bourgogne avant qu’une révolte éclate à Dijon.
Ces réformes furent finalement annulées sous la pression des populations et des notables locaux.
Les dernières années de règne de Louis XIII furent marquées par des révoltes fiscales toujours plus nombreuses.
Les révoltes du Saintonge et d’Angoumois qui se sont déroulées entre 1635 et 1643 ont abouti à des rabais fiscaux en inspirant d’autres soulèvements paysans.
La révolte des Croquants de 1637 en Dordogne met en scène des milices paysannes armées face aux représentants de l’autorité royale chargés de collecter l’impôt.
En 1639, le Cardinal de Richelieu se confronte à la révolte normande des « va-nu-pieds » en raison d’un conflit portant sur la gabelle.
Celle-ci fut l’une des dernières grandes révoltes fiscales sous Louis XIII.
 
Le règne de Louis XIV, encore mineur, commence par une succession de révoltes fiscales dans des localités comme Tours, la Gascogne, Valence, Toulouse, et même l’Île-de-Gauloisie.
Toujours pendant sa minorité, il assiste en 1648 au soulèvement d’une partie de la noblesse qui sera par la suite baptisée « la Fronde ». Cette fronde est partiellement motivée par un alourdissement de la fiscalité sur l’aristocratie.
Elle demeure l’un des affrontements les plus violents contre l’autorité royale.
En 1662 se déclenche la révolte des « Lustucru » dans le Boulonnais en raison de la remise en question d’exemptions fiscales prévue par Louis XIV.
 
Un an plus tard, une révolte dirigée par un noble ayant décidé de retourner ses armes contre le Roi éclate en Chalosse. Il est alors question de protester contre la hausse de la gabelle.
En 1670 éclate une révolte à Aubenas menée par Antoine du Roure.
D’autres soulèvements paysans émergent aux alentours de Bordeaux contre l’augmentation de la gabelle.
Enfin survient en 1675 en Bretagne l’une des révoltes fiscales les plus connues de l’histoire du pays : Celle du « papier timbré », déjà appelée la révolte des bonnets rouges.
Les Bretons se révoltèrent ainsi contre l’alourdissement de la fiscalité relative à la production de documents officiels. Cette révolte inspira la contestation de l’écotaxe sous le mandat de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » quand il était « capitaine de pédalo ».
 
Au cours de l’histoire, la fiscalité a inspiré de nombreuses techniques d’évitement selon un degré de violence très variable.
Ça va de la fraude « des pauvres » à celle « des riches ».
Les premiers se contentaient bien souvent de dissimuler au maximum les actifs susceptibles d’être accaparés par l’autorité royale. Les seconds tentaient quant à eux de se faire passer pour des nobles ou des habitants de villes bénéficiant d’exemptions fiscales.
La contrebande de marchandises taxées était un sport populaire. D’autant plus répandu que le territoire politique était morcelé et éclaté en une multitude de juridictions ceinturées de taxes de toutes sortes.
Mais les contestations fiscales pouvaient déboucher sur des actes de violence contre les représentants de l’autorité royale et leurs collaborateurs avérés voire supposés, comme l’attestent les exemples précédemment ci-dessus mentionnés.
 
Les contestations fiscales se mesurent à leur rôle dans la fondation de l’ordre politique moderne : En effet, deux événements ayant participé à l’émergence de la modernité politique, c’est-à-dire les Révolutions Gauloisienne et l’indépendance américaine, ont en grande partie été déclenchées par l’exaspération vis-à-vis de l’arbitraire fiscal.
Le point commun qui émerge de ce rapport de force entre la classe politique et la communauté des contribuables, c’est le souci de mieux contrôler l’exercice du pouvoir fiscal, ce que l’on retrouve en filagrane dans le « Grand débat ».
C’est ainsi que naît le concept du « consentement à l’impôt ».
Les premières compétences obtenues par les Parlements démocratiques modernes concernent en effet le vote du budget et l’usage des deniers prélevés par le souverain.
On le retrouve jusque dans le « mur de Trompe » à la frontière d’avec le Mexique, où le bras de fer entre le pouvoir exécutif et législatif – en plus du pouvoir judiciaire qui s’en mêle – se poursuit encore…
 
Toutefois, le principe à l’origine du système parlementaire n’a cessé d’être dévoyé. Le consentement à l’impôt et le système parlementaire ne permettent plus d’inviter les souverains à se montrer sobres sur le plan fiscal.
Force est de constater que la représentation politique sert aujourd’hui de caution pour justifier une dépossession toujours plus forte des fruits du travail du citoyen !
Et lorsque les contre-pouvoirs institutionnels sont inopérants, les contestations qui s’affranchissent des formalités officielles, si elles sont effroyables pour la crédibilité des institutions, elles peuvent aussi être bénéfiques pour l’ensemble de la société : Elles permettent ainsi d’envoyer un signal à l’ensemble de la classe politique pour la dissuader de piétiner toujours plus les droits fondamentaux des individus dont celui de la propriété privée.
 
Ainsi le mouvement des « Gilets jaunes » (après celui des « pigeons » et des « bonnets-rouges ») contraint-il l’exécutif, sans en référer au pouvoir législatif, à annuler la hausse des taxes sur le carburant.
Mieux encore, ce mouvement a obligé « Jupiter » et le gouvernement à mettre sur la table la question de la fiscalité et des dépenses publiques.
La lettre du président de la République du 13 janvier 2019 suggère explicitement que la pression fiscale et la dépense publique seraient trop élevées.
Une première !
Alors que les élites dirigeantes ont longtemps été insensibles à l’iniquité du système fiscal…
 
Va-t-on se réveiller dans un pays (qui est le mien et que j’aime tant, même s’il me le rend si mal…) ?
Je n’en suis pas bien certain puisqu’on « bricole » encore et toujours sur les taux, les assiettes, la portée et le nombre des exonérations et autres « correctifs ».
C’était déjà illisible, la bouillie qui va en ressortir sera encore plus indigeste.
Car on commet deux erreurs.
 
La première est d’amalgamer deux types de dépenses dites « publiques » : Les « sociales » (qui pourtant relèvent de l’assurance privée même si elle est rendue obligatoire, à ne pas confondre avec « l’assistance », même si elle peut être « assurable »). Il s’agit d’un risque « aléatoire ».
Et les « fiscales » : Il s’agit de financer des dépenses communes. Non assurables parce que sans risque.
Or, les mettre sur le même plan reste une « arnaque intellectuelle » de premier ordre destinée à enfumer le « bon peuple » des manants qui « puent la clope et le diesel ».
Et ça fonctionne dans le neurone, autant celui des « trisomiques-autistes » qui vous gouvernent que dans celui des « sans-dents ».
 
Le second, qui est en fait la cause première, c’est de ne pas imaginer de pouvoir réduire les dépenses publiques, celles relevant de la puissance publique régalienne.
Les « sachants » s’occupent de tout (pour votre plus grand bonheur, naturellement), jusqu’à ce que vous mettez dans votre assiette, infantilisant les populations (Cf. http://flibustier20260.blogspot.com/2018/12/impots-taxes-1-quelques-rappels.html, le premier billet d'une série limitée à 3 pour le moment).
Le dernier exemple (dramatique), c’est le maire de Calenzana (Balagne – « Corsica-Bella-Tchi-Tchi ») qui dépose plainte contre ses citoyens pour écobuage abusif : Il n’avait pas pris d’arrêté municipal l’interdisant en période de fort vent sur sa commune.
Résultat, 1.600 hectares de maquis et de résineux (forêt de Bonifato), partis en fumée le week-end dernier !
Or, tout le monde sait très bien que les budgets « publics » pourraient être divisés par deux (en se contentant de financer que les armées, la justice, les polices, douanes, perceptions des taxes et impôts, les relations diplomatiques et le fonctionnement des institutions politiques : Globalement 10 à 15 % du PIB) et l’éducation et la recherche universitaire (6 à 7 points de PIB)…
Pour cela, il suffirait de « resserrer » le domaine de compétence de la puissance publique.
Mais personne n’ose imaginer, chez les « sachants », de perdre ainsi leur « pouvoir de dépenser » pour vous !

mercredi 27 février 2019

Brexit la dernière valse ?

On touche au bout…
 
Ils poursuivent leurs « négociations ». Mais pas trop vite.
Le « monde d’après » se dessine seulement trait après trait.
À Wall-Street chacun spécule sur un accord commercial avec la Chine et s’inquiète à peine de la prochaine étape de la politique monétaire de la FED.
À Moscou, « Poux-tine » crame ses quelques cartouches contre la misère sociale rampante qui mine l’assise de son pouvoir en brandissant ses « armes-invincibles » comme d’une menace contre l’UE (qui reste aux portes de Moscou avec la Finlande, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie et leurs frontières communes…)
À Pékin on persiste à acheter de l’or pour échapper au règne du « Dollar-roi ».
Au Moyen-Orient, on finit de nettoyer les dernières poches du « Califat » et on met en place des alliances pour alimenter les conflits entre l’Arabie saoudite et l’Iran d’une part, et l’Inde et le Pakistan d’autre part avec deux axes – Arabie saoudite-Pakistan et Inde-Iran.
Et en Europe, on prépare les élections du Parlement européen en redoutant une « percée » des « europhobes », mais aussi le « Brexit » et on retient son souffle autour de Rome.
 
En effet, le gouvernement « ritalien » s’apprête à accorder une autonomie renforcée à  la Vénétie, à la Lombardie et à l’Émilie-Romagne, trois régions du Nord qui représentent 40 % de l’économie de la péninsule. Au risque de précipiter une sécession au sein d’un pays à la cohésion historiquement fragile.
« Entre les Italiens, la solidarité n’existe pas, il n’y a que de la complicité. »
La Ligue enracinée dans le Nord et le M5S implanté dans le Sud, s’apprêtent en effet à rabaisser le concept de solidarité nationale au rang de simple « question sémantique » !
En s’accordant autour d’un « régionalisme différencié » pour la Vénétie, la Lombardie et à l’Émilie-Romagne, le gouvernement populiste « Ritalien » leur offre en réalité une  autonomie renforcée.
À elles trois, ces régions assurent 40,5 % de son PIB et 54,4 % de ses exportations (26,8 % pour la Lombardie, 14 % Vénétie et 13,5 % pour l’Émilie-Romagne). Le PIB par habitant y est respectivement de 38.200 euros, 33.100 euros et 35.300 euros contre 17.700 dans le Sud.
Et le pays est entré officiellement en récession en fin d’année dernière…
 
Leurs gouverneurs veulent  une plus grande latitude sur l’emploi des ressources financières produites sur le territoire. La Lombardie et la Vénétie se plaignent ainsi d’un solde fiscal (différence entre l’argent envoyé à Rome et celui perçu par la capitale) négatif de 56 milliards d’euros…
Ils souhaitent avoir les coudées franches concernant les questions de sécurité, d’éducation, d’infrastructures, de santé, de protection de l’environnement ou de valorisation du patrimoine. Des revendications justifiées par l’excellence de leur gestion, une meilleure connaissance des besoins de leurs administrés que les lointaines administrations centrales, mais surtout la satisfaction de la volonté populaire déjà consultée par voie de référendum qui a largement approuvé la démarche.
 
« Les régions les plus riches font sécession », s’inquiètent déjà les gouverneurs du sud de la « Ritalie », conscients qu’ils bénéficieront de moins de ressources pour assurer des services publics essentiels déjà déficients.
Unifiée en 1861, la « Ritalie » a longtemps fait  figure « de simple expression géographique » : Un pays où la revendication des particularismes régionaux prime sur l’attachement à la Nation.
Il aura fallu l’arrivée massive de la télévision dans les foyers à partir des années 1950 pour que l’usage de la langue italienne supplante celui des dialectes locaux…
Sur le plan « socio-économique », deux pays cohabitent : Un Nord qui rivalise avec la « Teutonnie » et un Sud qui pourrait être comparé à la Grèce.
Le chômage est trois fois plus important dans un Mezzorgiorno sinistré où l’espérance de vie est moindre de quatre ans.
 
Le modèle centralisateur « Gauloisien » n’a pas permis de résoudre les difficultés, pas plus que celui du régionalisme mis en place après la guerre.
Il a culminé avec la création de 20 régions en 1970 aux pouvoirs renforcés (dont aussi la Ligurie, le Piémont, la Toscane, l’Ombrie et les Marches) et 5 à statut spécial (Sicile, Sardaigne, Vallée d’Aoste, Trentin-Haut-Adige, Frioul Vénétie-Julienne).
Face à « Rome la voleuse », symbole d’un « État fiscalement rapace pour assister des Méridionaux fainéants », elles réclament la sécession des régions riches et industrialisées pour ne pas entraver leur développement.
Un indépendantisme qui ne repose ainsi ni sur l’usage d’une langue différente comme en Catalogne, ni sur la pratique d’une autre foi religieuse comme en Irlande et encore moins sur le souvenir historique d’une unité politique comme en « Gauloisie-magnifique », en « Hispanie », en « Teutonnie » ou encore ailleurs.
 
C’est le même phénomène qui écartèle le Royaume-Uni. Les « Nations » restent divisées sur leur avenir européen et a conduit au « Brexit » : Londres contre le reste des contrées…
Seulement ça « patine » depuis presque trois ans.
Et pour cause jusque dans la dernière ligne droite qu’on envisage désormais sérieusement de prolonger !
Non mais, ça va servir à quoi au juste ? Dans deux ans, ils ne seront toujours pas d’accord pour avancer et peu importe la direction, d’ailleurs !
D’abord la volonté manifeste des Européens de montrer la gravité de la situation, pour provoquer à Londres l’électrochoc tant attendu. Alors que les capitales font toutes savoir qu’elles se préparent activement au scénario d’un « Brexit » sans accord.
Sauf qu’en République d’Irlande, aucune mesure n’a été prise pour « fermer » la frontière avec son voisin du nord…
Ensuite, tout semble être fait pour empêcher une percée rapide dans la finalisation d’un accord.
Un officiel britannique a encore expliqué récemment à l’agence Bloomberg que les négociateurs étaient encore loin d’avoir trouvé un terrain d’entente au sujet du filet de sécurité irlandais (« backstop »), point de blocage central de la discussion.
Et qu’il est peu probable qu’un accord soit trouvé dans les prochaines semaines.
 
Par ailleurs des signaux « modestes » sont envoyés pour faire patienter les observateurs en démontrant que, malgré tout, la discussion avance.
Le premier a été publié après la rencontre entre « Théière-Mais » et « J’y-sait-Bunker » : Dans un  communiqué, les deux dirigeants ont fait part de quelques points de convergence, sous-entendant notamment que la britannique reconnaissait l’impossibilité de renégocier l’accord de divorce, mais pointant la possibilité d’apporter des garanties juridiques relatives au « backstop » et de modifier la déclaration politique sur la relation future qui accompagne l’accord.
Le chancelier à l’Échiquier, a quant à lui fait savoir qu'il voyait des preuves que l’UE avance dans la bonne direction et était prête à des concessions au sujet du « backstop »…
 
L’agence Reuters a révélé que l’Union européenne travaillait sur une forme de « déclaration politique parallèle » ou « d’outil d'interprétation » de ce fameux « backstop ». Mais pas question d’aller trop vite en besogne : les Vingt-Sept n’envisageraient de rendre public ce texte, évidemment réfléchi depuis des semaines, qu’au plus tôt le lendemain du prochain vote du Parlement, soit potentiellement demain, le 28 février, mais ça reste encore hypthétique.
C’est donc dans la toute fin de la période qui mène au 29 mars que les parlementaires britanniques pourraient être amenés à se prononcer sur cette mouture du texte qui, entre autres éléments nouveaux, engagerait les Européens à négocier au plus vite la relation future après la date du « Brexit ».
Le sommet européen de la fin mars permettrait dès lors d’approuver formellement le nouveau texte, juridiquement plus contraignant, à 27.
Et si les Parlementaires britanniques ne le valide pas ce sera « no-deal » et le saut dans l’inconnu.
S’ils le valident, ce serait aussi l’occasion de décaler de quelques semaines la date effective du « Brexit », le temps pour le processus de ratification d’être mené à son terme.
Avec une ultime date butoir : Non pas les élections européennes de mai prochain (les britanniques n’y participeront pas : Ils ne le préparent même pas) mais l’installation du prochain Parlement à Strasbourg, début juillet.
À nouvelle mandature, nouvelle situation…
 
Pour ma part, je constate que « Théière-Mais » la joue « fine » : Elle n’a pas été renversée, ni par son propre parti ni par son opposition qui explose de son côté, elle n’a pas eu à provoquer de nouvelles élections, elle n’a pas eu à convoquer un second référendum et en plus, elle se maintient à la tête de l’exécutif après avoir fait le ménage dans ses ministères !
Chapeau : On ne la donnait pas gagnante « à tous les coups » à ce point-là.
 
Restera à gérer le « après ».
Avec un accord, les choses seront à-peu-près encadrées et les britanniques auront à se retrousser les manches pour manger leur chapeau-melon jusqu’à ses rebords : Ils seront hors de l’UE mais tout en s’imposant la plupart des règles de l’UE, hors la migration exogène… et payerons leurs créances au budget de l’UE (environ 60 milliards d’euros) en plus que de devoir lever des impôts en plus pour soutenir les secteurs économiques en difficulté jusque-là subventionnés par l’UE…
Sans accord, ils feront probablement l’économie de leur arriérés mais se verront fermer le marché continental.
Et ils auront à refaire des accords commerciaux et techniques, secteur par secteur. C’est déjà fait avec l’Helvétie et c’est en cours avec quelques pays hors UE mais déjà dans l’Espace Économique Européen, l’EEE.
 
Bref, la fin d’une galère bien inutile de mon point de vue et qui va déboucher sur d’autres « crises » : Les difficultés entre les deux Irlande, seule porte douanière « d’avec le continent » et les revendications écossaises à venir de reprendre son indépendance pour revenir dans l’UE.
Et là, pour ces deux points, ça demandera du temps et beaucoup d’efforts…
Pendant ce temps-là, l’UE va probablement se réformer doucement sous la poussée d’une nouvelle composition du Parlement où la « grosse-minorité » des eurosceptiques fera valoir une vision plus « confédérale » de l’avenir du continent en élargissant le champ du « principe de subsidiarité » contre la Commission plutôt fédéraliste.
Et pourquoi pas ? Si les confédérés avaient été plus nombreux que les fédérés aux USA à une époque reculée, « McDo-Trompe » ne serait pas aujourd’hui en position de faire reculer le commerce et la prospérité mondiale.
Il y a déjà suffisamment de « forces centrifuges » comme ça pour ne pas aboutir à une gouvernance mondiale dans quelques décennies : Ça arrange tant les multinationales que les GAFA plus quelques autres jusqu’à Moscou et Rome…
 
Notez que ce que j’en dis ou rien, pour moi l’avenir de la planète, ça ne concerne désormais plus que « ma nichée ».
Il faut savoir se retirer et laisser tomber le rideau…

mardi 26 février 2019

Vraiment, on aura tout vu… ou presque !

« Jupiter » ferait-il de l’amalgame ?
 
Je suis probablement au moins autant outré que vous par les actes antisémites qui parcourent la « Gauloisie-des-lumières » ces derniers temps.
C’est invraisemblable et j’avoue que « ça coince » autour de mon unique-neurone encore en fonction (celui du nerf-honteux).
J’ai même beaucoup de mal à me scandaliser par autant de konnerie-en-barre qui se croit, non seulement au-dessus des lois, mais en plus « supérieure » au bon sens commun, pour infecter le paysage politique de mon pays (celui que j’aime tant mais qui décidément me le rend si mal…) : Les discriminations, ethniques (racistes ça n’existe plus, le mot a été supprimé par la loi), sexuelles, religieuses ou n’importe quoi d’autre, non seulement sont sans fondements, mais en plus ne devraient même pas exister !
C’est le « B.A. BA » si demain vous ne voulez pas qu’on vous force à vous convertir à je ne sais quelle prétendue « révélation », politique, économique, confessionnelle ou philosophique.
C’est historique : Même le communisme a échoué dans cette tâche !
 
Ceci dit, ça existe et, parce que personne n’a jamais demandé à naître ici et pas ailleurs, à cette époque et pas à une autre, les actes (ce sont des faits intangibles et irréfutables) qui dévorent les « opinions » (une opinion en vaut une autre, rien de plus ni de mieux) « anti-quelque-chose » ne doivent pas entraver autrui en aucune sorte : C’est non seulement dans le « pacte républicain », le seing de ses valeurs universelles, mais également une question de bon sens.
Et je reste outré à chaque fois : Comment l’ékole-laïque et Républicaine n’a-t-elle pas su développer le sens critique des « jeunes têtes-blondes » (et même crépues) et éradiquer la sensation de « toute puissance » de telle ou telle secte qui se dit « supérieure » à toute autre ?
Ça me dépasse…
 
Je comprends parfaitement qu’on condamne sévèrement, ne serait-ce que pour mettre un peu de plomb sur les langues à défaut de cervelle, tous les propos haineux, quelle qu’en soit l’origine et leur fondement intellectuel.
Par ailleurs, ayant été formé « juriste-légaliste » depuis plusieurs générations (c’est de l’atavisme-primaire…), à mes yeux, force reste à la loi, même quand elle dit des konneries.
Quand ça va trop fort, on la réforme, c’est aussi simple que ça…
 
Aussi j’adhère pleinement, à la vue de ses principes incontournables, à la loi qui interdit les actes et propos racistes, antisémites, anti-LGBT, et autres sectarismes aberrants et discriminatoires.
Elle est la bienvenue pour conforter « mon opinion personnelle » mais aussi les « valeurs républicaines » de mon pays auxquelles j’adhère pleinement.
Car c’est parfaitement conforme à mon fond « papiste » (là encore de l’atavisme-natif) qui l’inspire heureusement.
 
Toutefois, j’avoue ne pas comprendre l’amalgame que « Jupiter » nous prépare (je le dis maintenant, parce qu’après, ça pourrait être interdit de le dire pour cause de loi nouvelle…)
L’antisémitisme vise les « sémites ». En principe on est tous d’accord sur ce principe parfaitement logique…
 
Or, les Sémites sont les « locuteurs » des langues sémitiques, branche de la famille chamito-sémitique (ou afro-asiatique), qui habitent principalement au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans la Corne de l’Afrique.
Et le mot lui-même est forgé à partir du personnage biblique Sem (« nom, renommée, prospérité »), un des fils de Noé et ancêtre d’Abraham.
Vous savez, le Abraham qui voulait sacrifier son fils unique par soumission à son Dieu (qui se trouve aussi être le mien).
Et les recherches archéologiques montrent que des locuteurs de langues sémitiques étaient dispersés en Mésopotamie avant l’établissement d’une culture urbaine dans la région. Il existe d’ailleurs une hypothèse sérieuse selon laquelle plusieurs vagues de nomades parlant des langues sémitiques ont traversé, dès les temps préhistoriques, les déserts arides de l’Est pour rejoindre le « Croissant fertile ».
Il y a tous les groupes ethniques et linguistiques dont Sem est considéré comme l’ancêtre. Les sémites primitifs, les sémites nomades, les anciens sémites, les tribus sémites.
C’est d’ailleurs uniquement sur des données historiques et linguistiques que se fonde Moïse pour déterminer les groupements ethniques qui descendent de Sem, de Cham et de Japhet : Les Sémites, pasteurs nomades, les Chamites sédentaires et les fils de Japhet, ancêtres des races caucasiques.
Les Sémites de l’Ouest, appelés ainsi pour les distinguer de leurs congénères orientaux, Babyloniens et Assyriens, représentent divers peuples ou groupes de peuples, établis au Proche Orient plusieurs millénaires avant l’ère chrétienne.
 
Autrement dit les « sémites », c’est aussi toute la péninsule arabique (et de langue arabe) depuis le sud de l’actuelle Turquie jusqu’à la corne de l’Afrique et même au-delà : Ce sont des faits historiques.
Ça ne désigne pas seulement et spécialement mes « potes-feujs » mais tout autant mes « potes-arabisants » et mahométans.
 
Aussi, si je ne vois aucun inconvénient à interdire l’antisémitisme (qui couvre donc juifs, musulmans et arabes dans le même sac) dans ses outrances, j’ai toutefois un peu de mal à l’assimiler avec l’antisionisme.
Autant que je sache, le terme « sionisme » fait référence au « retour à Sion » qui est une colline de Jérusalem : Encore un fait.
Mais c’est avant tout « une opinion » car sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à donner ou redonner aux Juifs un statut perdu depuis l’Antiquité et les royaumes hasmonéen et hérodien, à savoir celui d’un peuple disposant d’un territoire.
Comme les Corsi en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » : C’est une « opinion » politique.
 
Et le sionisme aura abouti, en 1948, à la création de l’État d’Israël sur la terre de Palestine (sous protectorat britannique).
Résolution définitive de l’assemblée générale de l’ONU (Nations Unies… toutes !).
Autrement dit, interdire l’antisionisme, ça peut se justifier comme de la conséquence incontournable de la résolution n° 181 (en fait un plan de partage du territoire concerné).
Je n’étais pas né, mais je me souviens quand même…
Mais ça reste une décision « politique », qui relève du domaine changeant de l’opinion : Le Crimée était bien Ukrainienne il y a encore peu, elle est désormais Russe après avoir été soviétique.
Et les exemples sont nombreux…
 
Ce qui me gêne ce n’est pas tant ça : Une partie de la « Gauloisie-éternelle », y compris sa capitale a bien été teutonne à une époque encore récente et la Moselle, les Bas et Haut-Rhin étaient bien teutons à une autre époque, etc.
Ce qui me gêne, c’est que pour satisfaire à l’actualité et « aux pressions », on puisse amalgamer en un seul délit, demain jusque dans la loi, antisémitisme et antisionisme.
D’accord, « Dieu-a-donné » et ses quenelles s’est engouffré dans ce grand écart, justifiant ses critiques de l’État d’Israël tout en rejetant l’idée qu’il soit antisémite.
L’un s’adresse à une Nation et ses politiques, l’autre s’adresse à des individus sans savoir qui ils sont ou ne sont pas.
De la konnerie pure, à l’état-brut (c’est le cas de le dire).
 
Parce qu’il y a une poignée (peut-être plusieurs poignées) qui dans leur « haine de l’autre » font l’amalgame totalement artificiel, eh bien le Législateur va se voir contraint par « Jupiter » de graver cet amalgame dans le marbre de la Loi.
Mais quelle reconnaissance, quelle reconnaissance…
Celle de la toute-puissance de la bêtise sur le simple bon sens !
L’humanité régresse…
 
J’aurai donc tendance à m’insurger, même si je comprends bien que les uns instrumentent les deux notions pour n’en faire qu’une : Une façon détournée de faire de l’antisémitisme hideux.
Alors, je m’incline en démocrate-respectueux : La majorité a toujours raison sur la minorité.
Et quand celle-ci se met à défendre celle-là, je me réjouis.
Sauf que, vous n’avez pas tout vu…
 
La future loi va s’accompagner de mesure « liberticides », une fois de plus.
La loi sera, une fois de plus, « plus large » pour porter contre les propos racistes sur le Net.
On avait déjà, mais manifestement, ça ne suffit pas !
Lors du 34ème dîner annuel du CRIF, et sous haute-protection – plus de 200 gendarmes et policiers avaient été mobilisés pour sécuriser le Carrousel du Louvre, où se déroulait le dîner –, ils étaient tous là.
« La situation s’est encore aggravée ces dernières semaines. Notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la seconde guerre mondiale », a déclaré « Jupiter », la mine grave et le timbre sourd, comme « inspiré ».
La veille, place de la République, seulement 20.000 personnes s’étaient rassemblées à l’appel d’une vingtaine de partis politiques pour protester contre la multiplication des actes antisémites – une hausse de 74 % en 2018, soit 541 actes (insultes, tags, menaces, dégradation de biens, violences, agressions, homicide…).
541, une poignée de « braves-lâches » avinés ou chargés à la coke, vous dis-je…
Et il s’agissait aussi de dénoncer les récents faits antijuifs : Les portraits de notre « Momone-Nationale » recouverts de croix gammées, le mot « Juden » tagué sur la vitrine d’un magasin Bagelstein, les deux arbres plantés à la mémoire d’Ilan Halimi – le jeune-homme torturé à mort en 2006 – sciés, le phoulosophe « Al-Hun-Finne-Kiel-Croque-en-bourre » insulté en marge d’une manifestation des « gilets jaunes », plus, dans le Bas-Rhin, « environ 80 sépultures » d’un cimetière juif profanées…
Le matin même du dîner du CRIF, de nouvelles inscriptions antisémites – croix gammées à l’envers, « Shoah blabla » – avaient été découvertes sur un monument aux morts du cimetière de Champagne-au-Mont-d’Or, près de Lyon.
Trop, c’est trop, effectivement.
D’ailleurs, un seul, c’est déjà infiniment trop…
 
Le président de CRIF, l’a rappelé : Les juifs représentent moins de 1 % de la population globale du pays et concentrent 50 % des actes racistes commis.
Je ne sais pas comment il compte : Il y en a eu presque deux fois plus pour les actes « anti-chrétiens »…
Du coup, on va bien revoir, probablement dans la loi, la définition de l’antisémitisme validée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), c’est-à-dire élargie à l’antisionisme, « une des formes modernes de l’antisémitisme », a souligné le chef de l’État, sans pour autant « empêcher de critiquer la politique du gouvernement israélien » ni « modifier le code pénal », a-t-il précisé.
Ah ?
Il s’agirait seulement de mettre en œuvre des recommandations (à destination des policiers, des magistrats, des enseignants…), les textes juridiques ne seront donc pas modifiés…
Ah…
 
La veille déjà, « Jupiter » s’était déjà déclaré contre une loi punissant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme, requise par certains députés de sa majorité. « Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une solution » avait-il tenté de justifier. « Ceux qui aujourd’hui dans le discours veulent la disparition d’Israël sont ceux qui veulent s’attaquer aux juifs. Je pense néanmoins que lorsqu’on rentre dans le détail, la condamnation pénale de l’antisionisme pose d’autres problèmes. »
Bon et alors quoi ? Plus d’amalgame ?
Bé, à vrai dire, c’est plus vicieux que ça.
Vous êtes assis ? Alors je continue…
 
Se disant plutôt défavorable à l’interdiction de l’anonymat – « le masque des lâches » – il souhaite surtout renforcer la pression sur les opérateurs du Net grâce à « des dispositions claires imposant les retraits dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine » et à l’emploi de « toutes les techniques permettant de repérer les identités » des auteurs, quitte à les interdire de réseaux sociaux « comme on interdit les hooligans dans les stades ».
Autrement dit on va se défausser de la « police antisémite » sur les GAFA, vous savez, ces meks qui ne payent déjà pas leurs impôts au pays.
Fabuleux, n’est-ce pas !
Et avec quel contrôle judiciaire, SVP ?
Les députés ont par ailleurs déjà prévu de faciliter la sanction des auteurs sur Internet de propos racistes, antisémites, sexistes ou homophobes, par le biais d’une procédure simplifiée.
Un « audit » de tous les établissements scolaires publics touchés par la « déscolarisation » des enfants de confession juive (vous savez ces ékoles-pas-laïques-du-tout mais quand-même sous contrat) sera également effectué et plusieurs associations racistes ou antisémites seront dissoutes.
« Nous sommes chez nous. Nous tous », a lancé « Jupiter ».
« La France doit tracer de nouvelles lignes rouges et nous le ferons, par des mesures concrètes », a-t-il déclaré.
Mais lesquelles donc, alors ?
 
– L’allongement du délai de prescription du cyber-harcèlement (bien) ;
– L’obligation pour les plateformes à retirer les contenus haineux (très bien : Une police-politique privée ou seulement du « politiquement correct » ?) ;
– Un nouveau statut pour les plateformes numériques (pourquoi pas ?) ;
– Une possible levée de l’anonymat sur internet (naturellement, puisque ça existe déjà sous contrôle judiciaire) ;
– Interdire la présence sur un réseau social de personnes coupables de propos racistes et antisémites (parfait, je n’aurai plus à faire la police sur les commentaires que vous postez !) ;
– Et, la meilleure… La création d’une taxe GAFA !
Vraiment trop drôle…
Dans ce foutu pays qui est le mien (que j’aime tant et qui me le rend si mal…) finalement tout, absolument tout se résume et se dissout dans une « nouvelle taxe » !
C’est absolument génial.
 
(Restez assis et cessez donc de rire !)
Tu inventes une taxe et les « sachants-trosimiques-autistes » sont persuadés que le flot des tags et propos racistes et antisémites va soudainement se tarir jusqu’à disparaître.
N’est-il pas magnifique ce pays qui est le mien ?
 
Pour rester sérieux, de mon côté, je vais essayer de m’organiser pour vous fournir un post mensuel (peut-être bimensuel ou trimestriel) des insultes, tags, menaces, dégradations de biens, violences, agressions, homicides antichrétiens avérés au cours de la période antérieure.
Juste les antichrétiens commis par toujours les mêmes poignées de crétins-acéphales.
Vous découvrirez peut-être qu’il y en a immensément plus (toujours la même poignée de crétins-acéphales) rien que sur territoire de la République (parce que si on en sort, ça tient du génocide planétaire), mais ceux-là ne sont jamais sanctionnés et il n’est même pas question d’inventer une taxe « Jupiter » pour les anéantir !
Pas mal dans un pays où la Loi est la même pour tout le monde…