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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 18 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (7)

6 - Déjeuner au Bristol
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Un palace qui emploie de 558 personnes, avec un hall bourré de toiles de maîtres et des sculptures du XVIIIème et XIXème siècle acquises dans les années 1930 à une vente aux enchères des réserves du Musée du Louvre, ainsi que deux grandes tapisseries des Gobelins et leurs scènes champêtres. C’est franchement assez joli une fois qu’on pénètre dans le hall. Et ça fait très chic sans être trop surchargé.
Le Bristol, c’est d’abord un palace, on vient de le dire, qui fait dans la démesure au cœur de Paris avec 190 chambres dont 100 suites. La plus grande suite est la suite Impériale de 320 m² : c’est bien plus grand que ma cabine sur le « PC3 » ! La suite panoramique a d’ailleurs servi de décor au film de Woody Allen « Minuit à Paris ».
C’est aussi le plus grand jardin privé des palaces parisiens avec ses 1.200 m². Il paraît qu’il y a une piscine habillée de teck qui est située au 6ème étage et offre une vue panoramique sur les toits de Paris et le Sacré-Cœur. C’est également 7 salons climatisés dont 4 ouverts sur le jardin, un spa, Le Bristol by La Prairie et une salle de fitness.
Côté cuisine, c’est donc une boulangerie dédiée avec son propre moulin à céréales et les équipes de la boulangerie du Bristol travaillent avec 6 variétés de blé. Avec le Plaza Athénée, c’est un des seuls établissements à posséder sa propre boulangerie et même sa meule.
C’est aussi une chocolaterie, déjà signalée, qui fabrique jusqu’à 25 bijoux en chocolat !
Des bijoux qui se mangent…
Le restaurant gastronomique s’appelle « Épicure » tenu par le chef cuisinier Éric Frechon, trois étoiles au Guide Michelin, tout de même.
Au sein du Bristol, il y a également une brasserie unique, car la salle interpelle au premier coup d’œil : traversée d’imposantes colonnes dorées, elle arbore sur ses murs orangés de grands motifs de dahlias luminescents… En son cœur s’ouvre un grand escalier, qui dessert le niveau inférieur où les tables côtoient les cuisines ouvertes : au moins on sait comment est préparé ce qu’on mange.
Chic, chatoyant, à la fois animé et confidentiel, ce lieu est vraiment une réussite.
Aux fourneaux, on revisite les grands classiques hexagonaux avec ce qu’il faut d’originalité. Les assiettes sont soigneusement dressées et les saveurs s’y marient joliment. Une prestation dans les règles de l’art : le plaisir des pupilles avant celui des papilles !
 
Ce jour-là je me régalerai d’œufs-meurette joliment présentés et d’un châteaubriand bleu aux échalotes avec sa pomme au four, alors que Jacques préférera une assiette de fruits de mer et une raie au beurre-noir et aux câpres.
Idée originale du chef, et de la fromagère également primée, Marie-Anne Cantin, la fromagerie dispose d’une cave de vieillissement, où une sélection saisonnière de fromages, dont certains sont préparés dans les cuisines du Bristol, où ils sont aménagés et affinés dans la cave fraîche et sombre bordée de bois et maintenue avec l’équilibre parfait de l’humidité.
Le plateau présente une cinquantaine de variété de fromage : je demande du broccio que j’ai découvert l’été précédent lors de mon périple en Corse sur les traces de Paul.
Je croyais les piéger, mais ils ont et en plus il est frais et onctueux, meilleur que dans les fromageries autochtones !
Quant aux pâtisseries, je ne vous raconte même pas : un délice, même si je ne savoure que quelques mignardises avec le « café gourmand ».
Surtout, le pain qui accompagne tout ça est excellent. En utilisant de la farine de blés patrimoniaux, il paraît que le boulanger ne pouvant plus compter sur les machines, doit être plus attentif et « écouter » lever ses miches quand il cuit ses pains.
Il ne peut pas se permettre de trop cuire le blé et ne peut pas non plus compter sur des levains qui modifieraient la saveur du blé. Étant donné que les protéines n’ont pas subi d’oxydo-réduction, la pâte a des caractéristiques viscoélastiques plus fragiles à travailler et il ne peut y avoir de compromis garantissant qu’elles conservent toutes leurs valeurs nutritionnelles.
Frechon serait déterminé à répéter le protocole exigeant de Roland Feuillas dans son palais parisien. Feuillas rejoint Frechon dans ses cuisines pour compléter la formation de tous les boulangers, cuisiniers et surtout ceux qui sont chargés de présenter le pain dans les restaurants, d’après Jacques de Bréveuil qui reste disert sur tous ces sujets qui touche à « sa cantine ».
Il a des goûts de luxe…
C’est là qu’il manquait un élément vital : un moulin à moudre la farine pour une utilisation immédiate, donc Frechon a dû en placer un dans le palace parisien.
Ce pain-là, il faut le dire, ce n’est plus un accompagnement accessoire de la cuisine étoilée Michelin, ce pain exalte en fait la cuisine d’Éric Frechon en disent les critiques gastronomiques.
 
Dans les coulisses de ce palais parisien se trouve ce lieu magique que je n’ai pas pu visiter, animé par la créativité : la chocolaterie du Bristol Paris.
J’y reviens une fois de plus.
Une brigade de chocolatiers de classe mondiale fabrique des délices artistiques à partir d’une sélection sur mesure de chocolats faits à la main et a été créée pour chaque restaurant et bar du palais. 25 bijoux comestibles qui, comme je viens de le dire, sont disponibles dans les coffrets cadeaux Le Bristol Paris, avec une vitrine dédiée aux éditions limitées pour Noël. J’y reviendrais probablement faire mes achats si j’en ai les moyens en fin d’année.
Ou à Pâques.
Ces chocolats présentent des saveurs soyeuses et séduisantes telles que le chocolat madong de couverture noire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le thé fumé et la vanille torréfiée, le miel épicé ou la ganache au citron vert, etc.
Chaque chocolat peut être refait dix fois avant d’être perfectionné pour prendre sa place sur le marbre.
Johan Giacchetti, le maître chocolatier, a été nommé Champion de France de la Chocolaterie à seulement 21 ans…
Mais je n’en ai pas goûté, hors le petit carré fondant en bouche accompagnant mon café.
Car je suis restée sobre, buvant de l’eau de source, je ne sais pas bien laquelle, hormis la coupe de champagne en apéritif, alors que Jacques aura descendu à lui tout seul une bouteille de Pouilly-fuissé qui sentait bon en plus d’un double whisky et un verre de cognac en fin de repas.
 
Il faut se rendre compte : les deux frères De Bréveuil ont manifestement un air de famille, même si Jacques est plus petit que Paul, les épaules tombantes et surtout il est plus rondouillard du bide … et d’ailleurs. De plus, il est atteint de calvitie sur le dessus du crâne et se promène avec un nœud-papillon assorti à sa pochette de veston, bleu criard ce jour-là, juste en dessous de sa rosette… rouge vif.
Je l’attends masquée sur le trottoir au coin de la rue Matignon et quand nous arrivons, le groom-service lui fait une courbette discrète en signalant que : « Le maître d’hôtel attend Monsieur le Baron ! »
Nous avançons, lui ravi, remerciant l’officiant et, à l’entrée de la salle du restaurant, un énergumène coiffé d’une immense toque de cuisinier, bandeau tricolore au col, celui des meilleurs ouvriers de France, nous accueille tout sourire : « Votre table est apprêtée, cher Maître ! »
Baron, maître, chef étoilé, légion d’honneur au vent, on cherche clairement à m’épater, moi ou mon jean un peu usé, mon pull peluché beige, ou encore ma sacoche élimée de journaliste.
« Installons-nous, charmante Alexis… »
Il prononce le « s », comme le « z » d’Avoriaz chez les ploucs…
On s’assied, on se fait servir une coupe de champagne, avec laquelle je ferai mon repas, on se renseigne sur le menu du jour, la composition de la carte et une fois commande passée, on attaque dare-dare après les politesses d’usage.
 
« Comme ça, vous avez besoin de mon avis sur les bateaux de notre compagnie de croisière… »
Il recommence à se présenter comme un actionnaire des affaires de Paul. Voire un cofondateur.
« À vrai dire, maître Jacques, vous n’êtes resté qu’une journée à bord. Moi, j’y ai passé plus d’un mois… Votre avis peut ne pas être inintéressant, mais j’ai une idée assez claire et précise de ce qu’en pense à peu près tous les passagers. Il ne me manque plus que votre avis : alors allez-y, rajouter votre pierre à l’édifice ! »
Il me regarde intensément.
« Très belle réalisation, dois-je vous dire. C’est presque parfait même si l’hôtellerie peut paraître un peu limitée. Mais on était à bord d’un navire et un navire c’est toujours un peu exigu.
Vous allez voir ce qu’est une chambre de luxe dès que nous irons dans celle que je nous ai réservée ici-même… »
Ah… le voilà qui démarre fort !
« Décommandez-la rapidement, Maître : vous auriez dû me prévenir, car j’ai un emploi du temps de ministre très chargé pour cet après-midi qui vient et nous en resterons à la distance réglementaire et sanitaire d’un minimum d’un mètre cinquante ! »
Il se renfrogne, éteint son sourire de charmeur et se reprend : « J’aurai dû, effectivement. On remet ça à une prochaine fois.
On reste dans le cadre d’un échange, n’est-ce pas ? Donc si je vous donne un peu de mon temps, de mes souvenirs et analyses, vous devez aussi faire un geste de gratitude à mon égard et en phase avec mes attentes, me semble-t-il… »
Comme il y va, celui-là, ne doutant de rien !
Peut-être… « Tout dépend de ce que vous allez m’apprendre que je ne sais pas déjà… » ose-je lui répondre effrontément, un peu seulement et avec un grand sourire charmeur comme je sais les faire, pour ne pas faire tourner court notre conversation.
« Posez vos questions. Je vous répondrai sous le sceau du secret des avocats… » fait-il avec un air moqueur.
Je lui fais remarquer que je suis également dépositaire du secret de ma profession de journaliste…
 
« D’abord les « poupées » avec lesquelles vous avez passé la nuit, Cher Maître ? »
Tout d’un coup, il s’enthousiasme à en devenir volubile : « Vraiment, franchement bluffant ! Extraordinaire même ! J’ai passé une nuit de jeune-homme comme à l’époque où j’alignais plusieurs coïts dans le même lit et la même pouliche ! »
Décidément, il n’y a que ça qui compte pour tous les mecs : seulement jouir…
« Surtout la sahélienne, avec sa fente bien rouge… Je ne vous parais pas trop vulgaire ni trop grossier en parlant comme ça au moins ? Ce ne sont que des robots, après tout ! »
Mais non, mais non, pas du tout voyons donc ! Mais je n’ai pas aimé le vocable « pouliche » pour parler de la moitié de l’humanité qui donne encore de son corps pour enfanter les deux moitiés suivantes…
Juste totalement écœurant, mais on finit par se vacciner, à la longue….
« J’avais déjà un goût prononcé, plutôt une attirance particulière pour le « bois d’ébène », un vieux fantasme refoulé je suppose, mais là, je me suis éclaté sans complexe ! »
Misogyne, raciste, prétentieux et quoi encore au juste ?
J’arrête le massacre : il finirait par prendre une paire de claques retentissantes en travers de la tronche accompagnée de mon verre de champagne, ce qui aurait été dommage tellement il se laisse boire : « Bien… Vous renouvellerez ou vous êtes acheteur d’une poupée de votre choix ? »
« Les deux mon capitaine !
Mais je ne savais pas qu’elles étaient à vendre… »
« Une cachoterie de « vos employés » faites à vous-même, le soi-disant cofondateur de l’entreprise, en tout cas l’actionnaire « empêché », m’avez-vous fait croire… Vous m’étonnez.
À votre avis ? Comment ils se font de l’argent de poche ? »
Sur le coup, il n’a plus rien à dire et se plonge dans son assiette de fruits de mer arrivée entre-temps…
 
« Ceci dit, ce qui m’intéresse le plus pour l’heure, c’est la raison pour laquelle vous êtes venu à bord… Ensuite, nous parlerons des cachoteries de votre frère.
Saviez-vous qu’à votre suite, nous avons accueilli un groupe étrange ? »
Non… « Lequel ? »
« Le Prince Robert et monsieur Ziguinchor venus converser avec quelques autres sans aucun témoin… »
Silence espiègle…
Puis : « Comment savez-vous ça ? C’est Paul qui vous l’aura indiqué ? Ou vous espionniez derrière des caméras cachées à la recherche d’un scoop de journaliste ? »
« Pas tout-à-fait. Des caméras, à bord il y en a partout, mais les images de ces rencontres ainsi que les échanges oraux ont été effacés. Disparues. Quant à moi, j’étais consignée dans ma cabine : impossible d’en sortir, les « cyborgs » du bord y veillaient.
En revanche, ma chatte n’a pas pu rentrer au soir. Alors elle, elle a filmé. Pas grand-chose, mais j’ai récupéré quelques images de ses pérégrinations…
Donc, je sais. »
 
Bon, admettons semble dire son regard contrarié. « Peut-être que vous vous êtes trompée, ou peut-être que c’est vrai : qu’ai-je à voir avec cette affaire-là ? »
Le Prince Robert, il ne connaît pas ?
« Si, bien sûr comme tout le monde d’autant que c’est un client du cabinet et que nous fréquentons quelques-uns des mêmes clubs. Une fine touche, le prince Robert, au sabre et au fleuret. À l’épée, je lui rends la monnaie de sa pièce. »
Donc un peu plus que « comme tout le monde »…
« Oui, peut-être. Mais Ziguinchor, le polémiste, je ne connais pas plus que ça, ce n’est pas un client du cabinet et je crois que je ne l’ai même jamais rencontré.
Juste vu à la télé.
Et encore, quand il déblatère, je change de chaîne : il est assez pénible, finalement ! » me fait-il en bon comédien.
Il avale une gorgée de son verre et reprend.
« Qu’est-ce que vous cherchez à me faire dire ou à savoir de plus ?
Dites-moi plutôt ce que vous avez derrière la tête… »
 
« Oh rien de particulier. Je sais pour avoir un peu fouiné que vous êtes un ami du président Makarond… »
Ami, ami, c’est beaucoup dire : « Disons que je suis « une connaissance » du Président et j’ai parmi mes clients quelques-uns de ses amis à lui, notamment dans sa « bande des Mormons ». Mais rien de plus. »
Les « mormons du président », ce sont ses camarades de promotion de l’ENA qui l’auront suivi et conseillé avant, pendant et après la campagne de 2017.
Des fidèles parmi les fidèles. Qui auront d’ailleurs été jusqu’au sommet de l’État dans les premières heures du quinquennat en qualité de « conseiller », de l’Élysée et de Matignon, secrétaire général, chef de cabinet imposés à plusieurs ministres pendant des mois et des mois avant de « disparaître » et pantoufler dans des bons postes que réserve la République à ses serviteurs zélés…
Toute une équipe au service de Makarond au moment de sa prise de fonction.
« Rien de plus ? Vous êtes sûr ?
D’après vous, comment Makarond a été élu il y a trois ans ? »

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