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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 13 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (2)

 1 - Préliminaires.
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
L’avantage d’un roman sur une pièce de théâtre, c’est que si cette dernière doit répondre, dans la forme et le récit, à la trilogie de l’unité d’action, de temps et de lieu, le premier peut s’en exempter.
Et dans le récit qui va suivre, c’est bien le cas !
Une seule unité, puisqu’il s’agit de la biographie de Paul de Bréveuil, alias « Charlotte », un destin exceptionnel très contemporain et totalement méconnu du grand public, ce sont les actions de ce dernier qui forme l’unité de ce récit.
En revanche, les lieux sont « éclatés ». Quant au temps, il retrouve un aspect « haché », par touches successives dans la mesure ou « l’acteur » et l’action, s’étalent de facto sur plusieurs périodes.
 
Pour ma part (et mon récit linéaire…) je rentre vers la mi-janvier 2021 de « ma croisière »[1] jusqu’en Mer Rouge.
Très contente de retrouver « my sweet home », déçue de n’avoir rien vu des pays que j’ai pu approcher à travers la Méditerranée et fatiguée des « péripéties » d’Aurélie, mon « accompagnante » durant un bon mois.
Nous aurons fêté Noël 2020 et la nouvelle année ensemble, ce qui n’est pas une sinécure et surtout, je n’ai pas été malade comme tellement redouté quand je prends la mer, le pied passablement pas vraiment très marin.
En revanche, nous aurons vécu comme des « pachas », des « coq-en-pâte » dans un univers de luxe, tel qu’il redevient très difficile, après coup, d’avoir à faire le ménage chez soi, la vaisselle, la lessive, les lits, la cuisine, ses courses et la corvée du repassage…
Parce qu’à bord, tous les robots et cyborgs embarqués nous choyaient véritablement 24 heures sur 24 sans mollir et sans un commentaire désobligeant, ce qui nous libérait de toutes ses tâches ingrates et chronophages.
Or, on s’accommode très vite « au luxe » et il devient difficile de s’en passer une fois revenu aux contingences d’un quotidien, disons… « normal ».
Pour le reste, si le pays, et quelques autres, sont restés « confinés » en plus de subir les difficultés inerrantes à un couvre-feu imposé par les autorités sanitaires afin de juguler la pandémie de Covid-19, avec un certain succès faut-il bien le reconnaître mais hélas provisoire, pour notre part, nous sommes restées véritablement « prisonnières » à bord.
Tout le temps, pour ne pas pouvoir débarquer et parfois même être consignées dans nos cabines ! Je ne sais pas si notre sort était très enviable, mais nous l’avons supporté vaille que vaille.
 
Et c’est hélas pour rentrer travailler (j’avais presque oublié ce que cela recouvrait !) sur le manuscrit que je dois tirer de ces « vacances » au large sous la forme d’un manuscrit. À soumettre ensuite à mon « sujet », Paul de Bévreuil, qui va le « caviarder », avant de le remettre au « Gardien » de l’auteur présumé, le créateur du personnage central, I-Cube, qui, à son tour et selon les accords passés entre les uns et les autres reste le directeur de publication, vont également à eux deux le modifier, l’enrichir et l’amputer à leur sauce.
Publication indispensable pour « Charlotte », puisque ce sont elles qui lui permettent d’anticiper ce qu’il a et aura à faire dans les diverses situations traversées : depuis sa « boucle du temps » vers le futur[2], après en avoir fait trois dans le passé, dont une avec moi[3], puisque j’y ai participé sans vraiment m’en rendre compte (d’ailleurs, n’est-ce pas le pur produit de plusieurs imaginations « à la manœuvre » ?), ces publications lui servent de guide dans la conduite de ses affaires.
Peut-être même que « ses affaires » sont directement inspirées de ces récits… je ne saurai pas le préciser avec certitude.
 
En bref, durant mon absence, Paul de Bréveuil aura passé ses propres fêtes de fin d’année entre ses vacances en famille, invité chez la famille de la mère de ses enfants, surnommée « les Rantanplan », jusque dans le Vaucluse malgré le couvre-feu et la sortie de confinement. De toute façon, il peut signer autant de dérogations « à plus de 10 kilomètres » qu’il veut pour rester en règle vis-à-vis de la marée-chaussée, et pour motifs professionnels « impérieux », pour lui et sa famille. De plus, il est officier de réserve de l’aéronavale et a toutes les habilitations qu’il faut pour se déplacer à travers toute la planète.
A fortiori, jusque dans le Vaucluse…
Il aura été travailler au Kremlin-Bicêtre, siège de ses activités françaises, à plusieurs occasions, là où se situe le serveur du logiciel-espion « BBR », qui contrôle en douce et en direct les déplacements de toutes les personnes « fichées » qui s’activent un peu partout dans l’hémisphère Nord de la planète et encore ailleurs. Et comme à peu près tout le monde est « fiché » pour avoir au moins un acte de naissance, ça fait beaucoup de monde !
Mais ça ne sert à rien, sauf à mesurer des « menaces » terroristes possibles autour de certaines « cibles »… et quelques clients qui se font rares, la faute à l’absence de déplacements internationaux en cette période de confinement généralisé.
Naturellement, il aura été jusqu’aux Chagos, petit atoll perdu au fin-fond de l’Océan Indien, d’où je revenais moi-même, et ce sera reposé entre sa résidence parisienne du quai Montebello et sa maison normande. Je suppute qu’il aura pu faire quelques détours à Aubenas pour épauler et encadrer la montée en puissance de l’activité des « cyborgs » et autres « poupées » qu’il utilise à bord de son paquebot « Paradise Cruise 3 », premier de ses navires de croisière de luxe où j’étais invitée, une nouvelle activité lancée l’année dernière[4] pour sauver le site ardéchois de la famille Nivelle.
En tout cas, c’est ce qui m’aura été confirmé plus tard, mais pas seulement.
 
Quant à Gustave « Morthe-de-l’Argentière », l’amiral à la retraite qui est le patron du site Kremlinois et de ses activités mises en sommeil, notamment celle de la CISA qui exploite le logiciel BBR et celle de « Prestige-Spirit » ― la vente d’alcools forts des promotions de grandes écoles d’ingénieurs et de commerce d’Europe, une activité annexe qui survit tant bien que mal ― si je l’ai laissé l’année dernière aux avant-postes des Chagos à veiller à la sécurité des chantiers sur place, il aura fait un détour en Australie, chez les « Kangourous » pour y passer Noël (en été austral s’il vous plait !) et après un détour à Auckland, il sera rentré dans sa maison du Gers en janvier pour finir « parisien » au moment où je rentre moi-même.
C’est qu’il est désormais veuf et ses enfants sont tous en activité aux quatre coins du monde, pour l’essentiel faisant carrière sous l’uniforme. Or, sa grande maison vide l’envahit de nostalgie. C’est un homme de « contact » : il supporte mal de rester seul et sans activité, à ne rien faire que de tondre sa pelouse, activité pour laquelle il a du personnel à son service, d’ailleurs.
Aussi, nous nous croisons au Kremlin-Bicêtre début février, moi avec la première épure du compte rendu de « ma croisière » sous le bras.
Paul de Bréveuil est présent. « Je retourne assez vite en Normandie pour préparer le prochain confinement… ».
Ah, nous allons encore être reconfinés ?
Un mois en avril et ce sera plus « léger » mais le « distanciel » sera la règle, malgré la préparation des élections.
« Si mes calculs sont bons, on va voter, puis on sera de nouveau confinés avant d’aller revoter pour les territoriales. Et après ce sera fini jusqu’à la vague de contamination de l’été qui va donner des sueurs froides aux autorités en automne. »
Et les suivantes avec de nouveaux variants.
Eh bien, ça promet… !
 
« Alors Amiral, quoi de neuf chez les Kangourous ? »
C’était l’été… austral.
« Rien sur les sous-marins qu’on leur a vendus ? »
Rien de spécial : ils sont ravis et le chantier de montage final démarre. « Pourquoi cette question ? »
Pour rien…
Mais l’amiral veut en savoir plus : il a pris l’habitude, avec son ex-subordonné, de décrypter ses « non-dits ». Alors il insiste.
« Amiral, je ne vais pas vous faire une leçon de géopolitique : d’habitude, c’est vous qui les donnez à l’école de guerre ! »
Mais encore ?
La coopération industrielle se déroule comme prévu, et d’ailleurs âprement mais bien négociée, à la grande satisfaction des deux parties.
« Bien. »
Et pourtant ? semble dire le silence de Gustave qui suit cette affirmation.
« Dites m’en plus, s’il vous plait, Capitaine ! »
Pas le temps… « Mais je ne comprends pas qu’à l’état-major on reste béat d’avoir pu vendre autant de sous-marins à propulsion classique dans une région plantée aussi loin de tout… »
Et pourquoi ça ?
« Tout le monde sait que les australiens et les néo-zélandais ne veulent pas de nucléaire militaire chez eux. Et puis c’est nettement plus cher, ça implique des transferts de technologies sensibles, c’est plus long à fabriquer et ils n’ont pas forcément les moyens ni les compétences… »
Si on veut…
« Il n’empêche que vous ne trouvez pas bizarre que la seule île-continent bordée par deux vastes océans, servant de vigie sudiste pour le trafic de la version maritime de « la route de la soie » et des détroits dont elle est parsemée, se contente d’une allonge réduite avec les moteurs diesels à un moment où l’indopacifique pourrait rentrer en ébullition ?
Moi si !
Mais je ne fais pas de politique… »
Paul et ses affirmations iconoclastes, tout un poème, tel que Gustave en restera coi un moment et réplique finalement qu’il est prévu que l’Australie intègre le commandement unifié de l’Otan sous quelques mois.
« Si ça se fait sous ce format-là… »
Et pourquoi non ?
« Parce que… »
Parce que quoi ?
Pas de réponse de Paul.
Il aurait pu répondre « vous verrez bien », mais même pas à ce moment-là.
 
Comme il fait beau, nous pique-niquons sur la terrasse où Loïc, le gérant de « Prestige spirits », la boîte de vente d’alcools aux promotions des grandes écoles, Oriane, la secrétaire générale de Paul et Martine la contrôleuse de gestion des « boutiques » du boss, celle qui me pompe l’air avec ses justificatifs de dépenses à rembourser, nous rejoignent.
D’ailleurs cette dernière s’étonne ouvertement de n’avoir rien reçu pour le mois de décembre, alors qu’elle a les comptes annuels à finaliser.
« Mais c’est parce que je n’ai eu que des dépenses personnelles qui ne vous concernent pas, Martine ! »
Et la garce de répondre, incisive, les yeux en direction du ciel, comme d’un reproche : « Pour une fois… »
« Doucement Alexis… Martine est très « pro » et mérite tout notre confiance. Pas de bisbille entre vous, s’il vous plaît », comme s’il avait deviné que j’allais la remettre à sa place d’une façon ou d’une autre !
Les cannettes de bière faisant leur effet, la discussion se sera animée ensuite autour de la crise sanitaire et ses conséquences.
Tout le monde étant déjà vacciné chez nous pour pouvoir se déplacer grâce aux interventions de Gustave et probablement de Paul, sans avoir eu le moindre effet secondaire « non-désiré », notre souci est de savoir quand nous reviendrons au cours normal de nos vies quotidiennes.
Le premier confinement aura été une aubaine : personne sur les routes enfin dégagées, mais des salles de spectacle, de concert, les boîtes-de-nuit, les cinémas et les restaurants sont restés fermés ou en jauge réduite à s’étaler jusque sur les trottoirs et chaussées.
« J’espère qu’on ne va pas aller jusqu’à l’été comme ça » en dit une.
« Il faudra bien aller voter, tôt ou tard… » en dit l’autre.
« Tu penses, l’hiver à la montagne avec des remontées mécaniques fermées, je pars skier à pâques… si c’est possible ! » en dit un troisième. « On a besoin de sortir, de changer d’horizon. »
Bref, ils ne pensent tous qu’à claquer leur pognon : on peut comprendre.
 
Dans l’après-midi et de retour dans les bureaux, Gustave revient un peu à la charge à propos de son passage en Australie. Il se fait rembarrer une nouvelle fois : « Vous verrez bien par la suite. Pour nous, l’essentiel c’est que la Royale et la Home-Fleet écartent les russes de notre attol aux Chagos. »
Parce qu’ils vont revenir ?
« Non. Pas tout de suite. De toute façon vous allez être approché par un émissaire, via l’amirauté, qui vous proposera que je rachète au prix fort notre sous-marin stationné aux Chagos. Dans vos négociations, vous commencerez par diviser par deux le prix offert et vous lâcherez que « vous en référerez » quand on vous proposera un rabais de 20 % sur le prix d’attaque. Et ce sera bien payé… »
Justement, à propos de l’amirauté… « Ils voudraient que vous ne répondiez pas systématiquement « non » à vos missions d’extraction proposées par Matignon[5] »
« Je sais : ils perdent la confiance de nos alliés et ce n’est pas bon pour notre drapeau. Mais honnêtement, avec tout ce que je fais par ailleurs et les enjeux que ça représente, vous ne croyez pas que c’est prendre des risques inutiles pour pas grand-chose ?
J’ai vieilli et je suis chargé de famille, désormais… »
Gustave en convient en notant qu’il ne savait pas tout de cette corde-là à l’arc des compétences opérationnelles de son ex-subordonné.
Et pourtant, si j’ai bien compris l’origine de ce « petit talent » de Paul tient uniquement au fait que Gustave l’aura envoyé « aux fers » pour avoir ouvert le feu, sans son auguste autorisation, sur des Talibans pour dégager un pilote américain abattu en Afghanistan. De là, Paul aura été consigné à terre dans un camp de « redressement » de l’armée situé dans le Var, puis aura été muté à la garde de Mururoa dans le pacifique pour le reste de son engagement sous l’uniforme.
Comme il n’y avait rien à faire dans ce coin-là de l’océan, pas même quelques vahinés à « sensualiser » hors la cantinière-chef qui n’était pas vraiment un « top model » et que deux hydravions déclassés étaient disponibles, lui et ses petits-camardes « punis » se sont entrainés des jours entiers à déjauger et amerrir sur le lagon et des distances toujours plus courtes…
Un passe-temps comme un autre, sauf que depuis, Paul, alias « Charlotte », est réputé pouvoir se poser « sur une flaque d’eau » ! Ce qui reste bien utile dans certaines circonstances[6].
Un jour, Paul m’en dira que « ce n’est pas pire que de se poser sur le pont d’un porte-avions… Là, c’est comme atterrir sur un timbre-poste ! »
« Vous leur proposerez que je forme et coache des pilotes volontaires pas trop casse-cou, mais assez couillus pour se faire peur ! Ça devrait leur suffire.
Toutes nationalités confondues naturellement, les pilotes… »
De quoi les rassurer et former « la relève » ?
[1] [1]Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « La croisière d’Alexis », aux éditions I3 
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ultime récit », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alexis cherche Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « L’année Covid de Charlotte », aux éditions I3
[5] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », prochainement repris aux éditions I3
[6] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », prochainement repris aux éditions I3
 

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