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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 17 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (6)

5 - Mes premiers pas
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Naturellement : « soyez un peu sérieuse. Il n’y a pas qu’un seul ordre. Ils sont une multitude qui se réclament d’un « ordre noir ».
S’il est multitude, il est totalement dispersé. À travers la sphère politique nationale, mais aussi européenne et même internationale avec des ramifications jusqu’en Extrême-Orient.
Partout sur la planète et soutenant des causes diverses et parfois contradictoires. On peut les reconnaître à travers leur ligne centrale : globalement, ce sont des nationalistes qui vomissent l’internationalisme. Que celui-ci soit religieux, politique, financier, écologique, globaliste ou tout autre comme l’internationalisme communiste à l’ancienne. »
D’accord, je commence à voir…
« Non, vous ne voyez rien ! » s’exclame-t-il.
« D’abord parce qu’ils sont bien dissimulés, derrière des faux-nez, des fondations, des ONG, avec parfois des programmes et objets qui font rideaux de fumée, ensuite parce qu’ils sont souvent relayés par des égos hypertrophiés qui s’y cachent derrière un discours parfaitement « lisse » et politiquement correct, parfois même avec des noms qui disent exactement l’inverse de ce qu’ils poursuivent.
Prenez le Prince Robert : il n’a qu’une ambition, à part tromper son épouse, c’est de rétablir l’ordre ancien, celui d’avant la Révolution qui aura engendré l’imposteur en la personne de Bonaparte. Des réactionnaires passéistes. Mais il a aussi une image d’un philanthrope désintéressé pour de nobles causes, comme le sort des enfants pauvres, ou celui des baleines à bosse.
Il y en a d’autres, même parmi les « porteurs des Lumières » qui auront été séduits et le sont toujours autour des théories eugénistes en commençant par les nazis et leurs Aryens, en passant par les suprémacistes et d’autres encore qui ne pensent qu’à l’avenir de la planète et considèrent l’espèce Sapiens comme d’une plaie létale… une sorte de cancer mortel ! »
Oui, oui : j’en ai déjà croisé derrière leurs milliards…
« Les milliards, ça ne veut rien dire, sauf chez les huguenots-chrétiens, les juifs ou les musulmans qui se considèrent ainsi comme « désignés » par le divin. »
Pas chez les « papistes », pour lequel l’argent et la bonne fortune est source de corruption.
« Ils savent de quoi ils causent, au Vatican, avec leurs siècles d’expérience derrière eux… »
 
Paul aussi est multimilliardaire et investit dans des projets futuristes, fis-je remarquer. « Pourquoi ça ne se sait pas ? »
Parce que ça doit rester discret, sinon secret tant que ce n’est pas opérationnel. « Et ça va demander des années et des années.
Je n’ai pas du tout envie de passer pour la première fortune de France devant tous les autres qui, même rassemblés ne font pas le poids dans mon domaine. Vous l’aurez probablement compris depuis un moment, l’argent ne m’intéresse pas vraiment : c’est juste un outil comme un autre. D’ailleurs quand il m’échoit et qu’il n’est pas à moi, je le restitue systématiquement à ses propriétaires légitimes[1]
Non, là, vous n’allez voir que quelques « faiseurs » nationaux qui veulent peser pour abattre Makarond qu’ils ne supportent pas ou au contraire le soutenir parce qu’ils l’admirent jusqu’à la dévotion. C’est finalement beaucoup plus simple que ça : un petit complot façon tricolore. »
De quoi parle-t-il, là ?
« Ce n’est tout de même pas si compliqué que ça à comprendre, surtout pour l’ancienne journaliste que vous étiez… »
Que je suis toujours : j’ai conservé ma carte de presse et je cotise pour ça.
Mais je ne vois pas ce qu’il veut me dire.
« Ziguinchor est patronné par un groupe de presse qui l’aura couvé, lui et ses thèses ultra-nationalistes. On l’a déjà dit. »
Oui, le groupe du milliardaire bretonnant Boldoré semble-t-il.
« Il aura été Rackchirien, puis Krasoskien et maintenant il prépare la suite pour être Ziguinchorien. Vous comprenez pourquoi il entretient quelques liens particuliers avec le Prince Robert et quelques autres du gotha européen à travers ses titres de presse.
Tout cela est mêlé à cul et à chemise. »
Ah oui, oui-oui, en effet, je venais de faire le lien qui n’apparaissait pas totalement évident jusque-là… malgré l’exposé précédant.
« D’autant que ceux-là sont persuadés qu’en France, à part De Gaulle, et encore, on ne peut pas solliciter deux mandats d’affilée à l’Élysée devant le peuple.
De Gaulle d’ailleurs ne l’a fait qu’une fois puisque son premier mandat il le tenait des « grands électeurs ». Thieriment n’aura pas eu les pleins pouvoirs à l’issue de son premier mandat et Rackchi ne les avait pas plus.
Or, Boldoré ne veut pas de la mère Lapeine pour des tas de raisons « bretonnantes » mais sent bien l’arrivée d’un néo-fasciste que n’auront pas su incarner d’autres personnalités de la droite nationaliste ou souverainiste. »
Voilà donc le fil rouge de cette histoire-là ?
J’avoue que ça me dépasse, même si je commence seulement à comprendre, mais je n’en saurais pas plus ce jour-là.
« Oh, c’est encore plus compliqué que ça… Figurez-vous que si Ziguinchor va être clivant à l’extrême droite, je soupçonne certains de penser qu’il va faire apparaître Carine Lapeine comme une bien douce « modérée »… »
Et donc ?
« Eh bien la pousser vers une qualification à un second tour. »
Exactement l’inverse de l’effet qui est recherché, non ?
« Exactement !!! J’ai averti mon frère, mais je ne suis pas bien sûr qu’il ait bien compris. Enfin tant pis… Et puis ça ne changera rien à la suite à venir. »
 
Et notre conversation s’interrompt brutalement : Gustave nous cherchait et il entre à l’improviste dans notre bureau.
« Ah vous voilà, tous les deux… Je ne vous dérange pas au moins ? Je vous cherche depuis une heure… »
Il exagère : nous n’étions pas non plus planqués dans les toilettes !
« Le ministère me fait savoir que le Président veut vous voir… rapidement, Paul ! »
Réponse immédiate : « Ce n’est pas possible : je suis cas-contact ! »
Tête d’ahuri de l’amiral : « Ah bon ? »
« Et de qui ? »
« De ma femme Florence qui est elle-même cas contact de son ingénieur béton… »
Donc nous aussi ?
« Mais non, ça fait plus de 10 jours, j’ai été testé négatif et nous sommes vaccinés !
En revanche, le Président Makarond a été contaminé durant votre croisière, Alexis, et je ne tiens pas à croiser un pestiféré… »
C’est au tour de Paul d’exagérer.
Il n’empêche qu’à la fin de l’année, le premier Ministre aura également été placé à l’isolement dès l’annonce de l’Élysée. Le chef du gouvernement a donc été contraint de s’isoler durant sept jours et passer, comme des millions de salariés, en télétravail à temps plein alors que le Président se sera isolé à la Lanterne avant lui, quand c’était son tour. Ce qui aura inquiété bien des chefs d’État réunis en Conseil européen, un peu avant, en décembre.
« De toute façon, s’il veut me voir, ce sera à Aubenas. Parce que je devine pour quelle raison il veut me voir. »
Ah ?
« Vous avez autre chose à me signaler, mon cher Gustave ? »
Euh, euh… Il fait mine de ne pas se souvenir. Va-t-on reparler de son voyage en Australie ?
« Oui, justement… Aubenas. On me signale que les douanes sont passées pour une visite du site. »
Et ?
« Il faudra que vous me disiez ce que c’est que cet atelier de mannequin articulés qui les intéressait tant… »
C’est très simple : « Ce sont effectivement des mannequins articulés que nous exportons sur mes navires de croisière. Et s’ils sont articulés et autonomes, c’est pour faire des économies de personnel à bord. »
Ah ?
« Ne vous en faites pas, tout est en règle de ce côté-là. En revanche, vos potes du ministère pourraient être intéressés. »
Et pourquoi ça ?
« Parce que ce sont d’excellents leurres sur un champ de bataille. Et puis vous savez, dotés d’un peu d’intelligence artificielle et d’un fusil, ce pourrait être des drones terrestres supplétifs de nos troupes sur les théâtres d’opération.
Faites-vous cornaquer sur place par le chef de projet puisque vous allez accompagner le Président sur place : mon gars sera ravi de se faire valoir ! »
Et Paul plante là Gustave au motif qu’il a de la route à faire.
 
« Vous êtes au courant de tout ça, Alexis ? »
Bien sûr : « Et je dois vous dire que pour la béotienne que je suis, c’est assez bluffant. Paul a même fait deux clones de lui-même avec ses « poupées ». Et je me suis faite gruger en beauté ! »
Des clones ? « Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire… ? »
« Probablement la raison pour laquelle Makarond veut voir notre patron. Allez donc en éclaireur à Aubenas, vous verrez ! »
Et à mon tour je laisse en plan Gustave pour reprendre le volant de ma « petite chiotte » et aller « ranger ma lessive »… comme en dirait Paul.
Naturellement, cette tâche exécutée, j’ai pris mon téléphone.
Pour prendre rendez-vous avec Jacques, le grand frère de Paul.
La secrétaire, pas aimable, finit par me le passer alors qu’il était soi-disant en entretien « important » avec un client.
« Alors jeune-fille, sachez que je suis flatté de votre appel que j’espérai depuis l’année dernière… Vous êtes rentrée ? »
Oui je suis rentrée. Lui aussi, semble-t-il.
« Je souhaiterai vous rencontrer, mais pas pour ce que vous pouvez imaginer. Il nous faudra parler justement de votre séjour à bord du « PC3 » et surtout de votre frère, Paul. »
Je le sens un peu contrarié.
« Pourquoi pas : on peut commencer comme ça. Accepterez-vous de déjeuner avec moi ? »
Bien entendu : je téléphonais justement pour ça.
« Il se trouve que j’ai mon rond de serviette au Bristol, à deux pas de mes bureaux, rue du faubourg-Saint-Honoré… à deux pas de l’Élysée et de la rue Matignon. Ne pas confondre avec l’hôtel Matignon rue de Varenne », fait-il en riant bêtement.
Je suis peut-être conne, mais pas à ce point-là, tout de même.
Le rendez-vous est pris pour la semaine suivante, juste à l’avant-veille du troisième confinement annoncé par le Président Makarond : on est encore en demi-jauge et mesures de distancielles un peu partout, plus, par ailleurs, avec couvre-feu et des restrictions de déplacement.
Le temps de me renseigner sur le lieu et la façon la plus commode pour y parvenir depuis « ma forêt » et de me faire faire une « autorisation de sortie » par la Cisa…
 
C’est que le Bristol, ce n’est pas qu’un restaurant « top du top ». C’est aussi et d’abord un hôtel, un palace parisien, qui doit accueillir les « 5 à 7 » de l’avocat, chargé d’histoire qui commence en 1758, au moment de la construction de la place de la Concorde.
Le duc de Noailles vend alors à Jean François Sandrié, entrepreneur des Bâtiments du Roi, un terrain maraîcher de 60 hectares sur lequel il construit un hôtel particulier.
Ce bâtiment avait commencé à être construit en 1718 par le banquier Law qui, contraint à la banqueroute, n’eut pas le temps de le voir achevé.
Acheté par la comtesse de Damas, celle-ci, à sa mort en 1827, le lègue à sa fille, veuve du comte Charles-François de Vogué. La demeure est vendue en 1829 au comte Jules de Castellane qui y fait installer le théâtre privé qui deviendra ensuite le restaurant d’hiver de l’hôtel Bristol.
Laissé à l’abandon pendant plusieurs années, l’hôtel de Castellane est acquis en 1923 par Hippolyte Jammet, décédé en 1964, entrepreneur et fils des propriétaires du célèbre restaurant le « Bœuf à la mode ». L’hôtel est refait dans le style Art déco avec le concours des architectes Gustave Umbdenstock et Urbain Cassan et est ouvert officiellement en avril 1925, au milieu des années folles.
Il est nommé « Bristol » en hommage à Frederick Hervey (4ème comte de Bristol), grand voyageur britannique épris de luxe.
À partir de 1945, l’hôtel devient un haut lieu de rassemblement des ambassadeurs et diplomates mondiaux à Paris occupé puis « libéré » pour être situé à proximité des lieux de pouvoirs, bourrés d’ambassades « rive droite ».
Il est consacré en 1949 en obtenant ses « 4 étoiles luxe », puis est classé en première position par le guide américain Fielding’s Travel Guide to Europe, en 1962, lui assurant la notoriété jusqu’aux États-Unis.
En 1978, Rudolf-August Oetker, président du groupe industriel allemand Dr. Oetker, acquiert l’hôtel et un an après, celui-ci s’agrandit avec la construction d’une nouvelle aile côté jardin, sur l’emplacement de l’ancien « couvent des Petites Sœurs de la Bonne Espérance ».
 
Deux autres symboles du Bristol voient alors le jour : la piscine et le vaste jardin de 1.200 m², au lieu et place de l’ancien théâtre privé.
En 1994, Pierre Ferchaud est nommé directeur de l’hôtel, puis président et 10 ans plus tard, en 2004, Le Bristol fait évoluer sa charte graphique, avec un logo où domine le vert, le vert « parisien », en résonance avec le jardin, et lance une ligne de produits dérivés.
C’est le 15 septembre 2009 que le Bristol s’agrandit de 21 chambres, 5 suites et d’un nouveau restaurant, le « 114 Faubourg » grâce à l’acquisition de l’immeuble mitoyen.
Encore dix ans plus tard, en 2014, Sonia Papet est nommée cheffe concierge au Bristol, devenant la seule femme d’un palace parisien à ce poste.
Et trois ans après, en 2017, le Bristol change de chef pâtissier après le décès de Laurent Jeannin. C’est le chef Julien Alvarez qui reprend les rênes de la pâtisserie du palace.
L’année dernière, enfin plutôt en 2019, Le Bristol installe dans ses locaux un authentique moulin à céréales pour faire sa propre farine afin de réaliser son propre pain.
La même année, le Palace crée sa chocolaterie interne où sont réalisées toutes les confiseries chocolatées proposées aux clients de l’hôtel.
On va en reparler.
 
En réalité, « Le Bristol » appartient à la famille Oetker. Le groupe Oetker Collection est présent dans plusieurs secteurs, dont celui de l’hôtellerie de luxe. À ce jour, la famille Oetker possède le Brenner’s Park Hôtel en Allemagne, le Cap Eden Roc à Antibes, le Château du Domaine Saint Martin à Vence, L’Apogée Courchevel en Savoie, Le Palacio Tangara à Sao Paulo, L’Eden Roc à Saint-Barthélemy, Le Lanesborough à Londres et enfin Le Bristol à Paris. Dans ces endroits, le groupe hôtelier est régulièrement en concurrence avec LVMH Hotel Management.
Et puis mes « archives » me signalent le projet d’un hôtel de luxe Bristol à Abu Dhabi, annoncé en 2009, il aura été abandonné en 2013.
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisodes « Opération Juliette-Siéra » et « Laudato sì… », aux éditions I3.
 

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