En fait, ils ne pensent qu’à ça…
À notre bonheur et à notre bonne santé, naturellement.
Le « Canard déchaîné » nous en aura rapporté
une bien bonne la semaine dernière en publiant un extrait des échanges de la
messagerie Telegram réservée aux membres du gouvernement.
Sujet : La bande passante consommée par les
géants de la vidéo qui gênerait le télétravail et l’éducation à distance.
Je reprends, parce que naturellement c’est si drôle
et indicatif des priorités gouvernementales, c’est important voire « stratégique » :
« Je vous confirme qu’on limitera Netflix,
Appel et YouTube, car ils prennent 25 % du réseau, mais en journée et pas le
soir. » annonce « Agnèle-Panier-Rhume-Pascher », la
secrétaire d’État à l’économie.
« Là on va avoir des émeutes, Cédric »
répond « Marre-Laine-Schie-à-pas », prenant à témoin le secrétaire d’État
au numérique « Cèdre-Hic-Eau », car elle craint la réaction des
parents, qui ne pourront plus coller leurs rejetons devant la télé.
« Je ne le dirai pas publiquement, mais la
situation (…) et le confinement vont exacerber les tensions. Les gens
doivent avoir des soupapes de décompression (…) pour éviter les accès de
violence dans les foyers. »
(Vous savez quoi, ils nous prennent vraiment tous pour
des bêtes et des brutes incontrôlables, des violeurs en puissance, des pédophiles assoiffés
de chair-fraîche, ou je ne sais quoi d’autre comme horreur : Et il faut vraiment
qu’on vote aussi pour eux en leur disant « merci » ?)
Le dénommé « Cèdre-Hic » lui répond : « L’Italie
a vu son réseau ramer, y compris pour les usages importants, car le porno et
les jeux en ligne ont explosé. »
« Si-Bête-la-Diarrhée », la « porte-la-parole »
s’en mêle : « Ça va être magique de voir Cédric expliquer ça à la
télé. Perso, je ne garantis pas de pouvoir tenir les mômes sans aller au parc et
sans regarder Netfix. On va avoir des drames familiaux. »
« Agnèle-PR » commente : « En
fait, si tu youpornes à 22 h 30, ça gêne personne… Juste une question d’organisation. »
« Jy-Bé-Djellabarrique », le secrétaire d’État
aux transports s’en mêle : « C’est noté, Agnès. Merci pour ce
précieux conseil ! »
« Agnèle-PR » : « Tu peux
toujours compter sur moi. »
« Cèdre-Hic-Eau » : « Djeb, si
jamais tu préfères que l’on priorise YouPorn (par rapport à) Netfix, n’hésite
pas à le dire. J’ai prévu d’appeler YouPorn et Pornhub. »
(Mais non, la concurrence reste libre, dans ce pays
qui est le mien et que j’aime tant…)
« Marre-Laine » : « YouPorn, tu
peux toujours demander à des gens de t’envoyer des contenus amateurs. Netflix,
c’est pour les familles. »
« Agnèle-PR » : « Je trouve que
tu t’assagis beaucoup, Marlène. »
Réponse : « C’est la proposition de
trouver des contenus pornos amateurs qui te fais dire ça ? »
« Cèdre-Hic » : « Cette crise
donne quand même l’opportunité de vivre des moments de vie inoubliables. »
« Si-bête » : « Et des
dialogues entre ministres qui resteront dans l’histoire de France. »
Et le « Canard » d’en conclure que « Ben-Jasmin-Gris-Veaux »
doit regretter d’avoir quitté le gouvernement !
Voilà qui est fait : On entre dans l’Histoire !
Nos ministres s’inquiètent pour notre santé mentale (et nos bites & moules) et
pas seulement pour les urgences et services de réanimation débordés qu’il faut
soulager en montant des hôpitaux militaires de campagne à la hâte,
réquisitionner des avions militaires et des TGV civils pour déplacer les ceux
qui encombrent les hôpitaux (alors que les cliniques privées sont vides…).
Et la santé mentale passerait par YouPorn et Pornhub !
Je ne sais pas ce qu’ils ont dans la tête, mais moâ je
m’inquiéterais plutôt de rouvrir des maternités d’ici la fin de l’année. Et pas
seulement…
Parce que bon, le confinement, avec ou sans porno sous
la macula, forcément c’est plus supportable en se sensualisant…
Et comme l’achat de capote n’est pas une « urgence
alimentaire », les stocks domestiques vont finir par s’épuiser si ce
confinement perdure au-delà de ce qui a été annoncé à la mi-mars.
Passons, si « Marre-Laine » semble être
devenue au fil des années une experte en la matière (avec quelques autres) « Si-bête-la-Diarrhée »
ne pense pas à tout, faudra-t-il ou non lancer un plan de soutien pour
les péripatéticiennes (gourgandines et autres « demi-mondaines ») ?
Bé oui, déjà que les sites de rencontre voient leur
trafic plonger dans les fosses abyssales, s’agissant des travailleurs qui
opèrent en extérieur, on connaissait jusqu’ici le chômage obligé pour cause
d’intempéries, mais on n’a pas pensé à ces gens-là.
Là, il va, maintenant, falloir compter avec le
confinement… de ces dames !
De fait, le gouvernement a annoncé des mesures
financières astronomiques, promettant de couvrir tous les précaires dans leur
manque à gagner, mais il a oublié une catégorie : Les « travailleuses du sexe
».
Autrement dit les arpenteuses dites aussi
asphalteuses.
Bref, des marcheuses…
Toutes (et tous) n’ont pas un chien à promener, car il
existe sans doute presque autant de prostitués que de prostituées, sans compter
les bi-, trans- et autres solutions alternatives, depuis que la « théorie
du genre » a été imposée jusque dans les « ékoles-Pue-Bliques »,
qu’elles soient naturelles, artificielles, mécanisées ou pas.
Et puis surtout, ils et elles ont toutes et tous à
déplorer l’absence de clients.
L’heure est grave.
Plus question de randonner sur les trottoirs, et
difficile de mettre sous le nez inquisiteur de la maréchaussée une «
attestation de déplacement dérogatoire » en bonne et due forme.
En effet, quelle case cocher ? Activité physique
individuelle des personnes ? Déplacement entre le domicile et l’activité
professionnelle ? Assistance aux personnes vulnérables ?
Eh oui, si nos travailleuses-travailleurs du sexe ont
aisément recours à la Toile pour gérer la clientèle, il ne leur est pas
possible de recourir au télétravail.
Quoique…
Certaines offrent déjà des prestations en ligne mais
elles n’ont pas confiance dans le paiement du même métal : La
cybercriminalité frappe aussi à l’entrejambe !
Une coordinatrice à Médecins du monde, s’inquiète d’ailleurs
grandement : « La situation est dramatique » ; « Il n’y a
quasiment plus de clients. Combien de temps vont-elles pouvoir arrêter de
travailler ? Être en bonne santé sans pouvoir manger, ni nourrir ses enfants,
c’est compliqué ».
Heureusement la solidarité s’organise. Des cagnottes
ont été créées. Déjà « celle relayée par la page Instagram “Tapotepute”,
suivie par plus de 13.000 abonnés, s’élève à plus de 10.000 euros ».
On comprend, « Tapotepute » est un joli nom
qui fait rêver…
D’un grand secours également, le STRASS, Syndicat du
travail sexuel diffuse aussi de précieux conseils à ses adhérents afin que
celles et ceux qui continuent d’exercer puissent le faire si possible en toute
sécurité.
Au nombre des recommandations : « Éviter tout
contact de la salive » ou « toute position sexuelle en face-à-face
».
Adeptes du « missionnaire », passez votre
chemin…
Si les pauvres arpenteuses sont à la rue, les «
escorts » plus fortunées sont à l’étage.
Hélas, ça ne va pas mieux, apprend-on. Une dénommée
Charlie, « Parisienne de 28 ans (qui) pouvait gagner 2.000 euros par
mois “sans beaucoup travailler” », se confie : « Mes clients sont assez
fortunés, ils sont conscients des risques, ils ne me sollicitent plus. »
Les salauds !
Ils se tamponnent Germaine ou se turluttent devant
YouPorn.
Quelle autre solution ? Faire un don à Tapotepute
? Envoyer papa faire une bonne œuvre à l’hôtel d’à côté ?
Suis-je bête : « Avec le confinement, beaucoup
d’hôtels ont fermé et des travailleuses du sexe se sont retrouvées à la rue.
»
Notez bien que « Si-Bête-la-Diarrhée » aura
eu une excellente idée : Puisqu’on manque de bras un peu partout, que la « réserve
sanitaire » a été mobilisée et que la production agricole pourrit sur pied
faute de personnel, il n’y a qu’à envoyer au champ (et non pas Auchan) tous ces
profs’ qui ne foutent rien, puisque les ékoles sont fermées !
Cri d’orfraie sur tout le continent : Les profs’ « télé-enseignent »
ou font la garde des mômes des « personnels soignants » !
En revanche les 3 millions de chômeurs plus ou moins
bien indemnisés sont à l’arrêt (et interdit de faire grève, même si « Paul-En-ploie »
reste porte close) sans compter les millions qui se retrouvent au chômage
technique (dit « partiel ») la faute à la fermeture des leurs
boutiques et établissements dès avant le confinement généralisé.
Après, c’est encore pire : On compte une chute de
35 % de l’activité (et du PIB à venir).
Elle en aura dit que c’était « maladroit »
de sa part.
Au lieu de s’occuper du kul de tout le monde, elle
devrait suivre une formation en « communication » et apprendre à
tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de nous montrer ses dents à
causer pour ne dire que n’importe quoi.
Notez, soyez rassurés, on est vraiment très bien
gouvernés, il n’y a pas à en douter.
La preuve qu’ils pensent à tout, lundi soir de la
semaine dépassée, le préfet de l’Aisne, « Zidane-Khou-Court-riz »,
prenait un arrêté interdisant la vente d’alcool sur tout le département !
Pourquoi pas ? C’est déjà le cas sur les
autoroutes (désertées) et les bars sont fermés.
Moins de 24 heures après, cet arrêté était rapporté
par le même préfet.
« Rapporté » ?
En langage administratif, cela veut dire « annulé ».
Or, dans « annulé », il y a le mot « nul ».
« Rapporté », c’est mieux, vous comprenez.
Notez que dans le mot « rapporté », il y a «
rapporteur », et au train où vont les choses, on se dit que les rapporteurs ont
de beaux jours devant eux.
Allô, la gendarmerie ? Mme Michu, ce matin-là, elle
est sortie de chez elle rien que pour aller acheter une baguette de pain.
C’est bien 135 euros, brigadier ?
Et Mme Duchemolle, je l’ai vue sortir du supermarché
avec un plein chariot de Coca. C’est pas un produit de première nécessité, ça, que
je sache, le Coca ?
Si-si, en cas de gastro ?
Mais merci, Madame. On va s’en occuper, de ces deux-là !
Pas possible, des choses comme ça, dans mon pays
(celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) : On se croirait revenu
aux formidables heures de 1940 où n’importe qui dénonçait son voisin.
Et pourtant, faites le tour de la presse quotidienne
régionale, vous verrez que si.
Peut-être pas encore de la dénonciation « vraie »,
mais faut laisser le temps que les choses se mettent en place et ouvrir une
plateforme internétique dédiée.
Donc, le préfet, il avait décidé de faire du zèle.
Sa crainte ? Les violences intrafamiliales, le
confinement risquant de les exacerber, surtout dans la zone rurale des plaines
à betterave.
Pour sûr, l’Aisne doit être un département
d’alcooliques !
Né au Liban on voit que cet énarque est un « modèle
d’assimilation » réussie…
Qui dit betterave, dit sucre. Qui dit sucre dit
distillation d’alcool… c’est naturel !
Et qui dit alcool, dit alcoolisme et trouble du
discernement, donc violences conjugales : C’est si simple à comprendre.
En tout cas, il semble avoir totalement assimilé cet
art ancestral de notre administration : Celui d’emmerder le maximum de monde en
un minimum de temps avec un maximum de mesures, si possibles contradictoires !
Bravo !
Avec, en prime, cette petite touche inimitable de
moralisation : « C’est pour votre bien, tout ça ».
Mais le préfet (représentant l’État dans le
département (ou la région), autrement dit « Jupiter » qui en est le
chef (de guerre) incontestables), est revenu sur sa décision.
Entre-temps, il aurait échangé avec des « addictologues »,
déclare-t-il dans un communiqué soigneusement aseptisé au gel hydroalcoolique.
N’aurait-il pas pu les sonder avant ?
Cet aller-retour administratif donne, à l’évidence,
une impression de précipitation, pour ne pas dire de désordre, qui en rajoute
dans le sentiment de naviguer sur un bateau ivre où le timonier change de cap
sans prévenir le capitaine.
D’ailleurs, on attend avec impatience l’arrêté
préfectoral qui osera fixer les conditions réglementaires de la bagatelle afin
de respecter les mesures de « distanciation sociale » : Fréquence, comment, ce
qu’on peut faire, ne pas faire…
Avec des croquis.
Ce qui nous ramène à nos « gourgandines-de-petite-vertu »
qui s’impatientent.
J’espère seulement qu’au préalable et afin d’éviter
que l’arrêté ne soit rapporté dès le lendemain de sa parution, le préfet aura
eu soin de consulter un sexologue.
Rien n’interdit, non plus, de consulter le bon docteur
« Déesse-Khâ » qui, dit-on, est un cador, une épée en la matière !
Peut-être même que « Si-Bête-La-Diarrhée »
aura suggéré de prohiber tout rapport sexuel entre-temps (histoire de faire
trembler « Marre-Laine-Chie-à-pas »), pour s’être aperçue, elle ou
notre bon « Sinistre-de-la-bonne-Santé », que les maternités seront bientôt
débordées.
Vous pourrez dire plus tard que je les aurai prévenus,
naturellement.
Dans huit (en comptant les naissances prématurées) à neuf
mois, maximum : Juste avant Noël…
Euh… et puis avec la « vague des naissances
millésime 2020 », il faudra ensuite, et jusqu’en 2022, ouvrir plein de
places de crèches et à partir de 2023, des classes nouvelles dans les ékoles,
de celles qu’on fermait encore pour faire des économies.
C’est quand même kon cette épidémie : La faute à ne
pas avoir eu de masque en nombre suffisant et en temps voulu…