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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 28 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (17)

16 - Team des balbuzards
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Effectivement, Paul n’en dit rien, mais avant Noël, les russes vont faire parler d’eux de façon inconcevable…
Ce qui aura notamment pour conséquence de resserrer les liens « otanesques » : sans les russes, l’alliance serait probablement morte, dépassée, obsolète, remplacée par des alliances autour du Pacifique et de l’Océan Indien !
« Des alliés précieux, les russes » en dira Paul à ce moment-là…
Des « idiots-utiles », ceux repérés par Lénine lui-même, plutôt, non ?
En septembre, je donne un coup de main au siège du Kremlin-Bicêtre : je dois rester pas très loin de Paul, parce que celui-ci attend un rendez-vous avec un secrétaire général de Matignon.
Ceux-là n’ont pas oublié le projet de mettre en place une équipe de pilotes capables de faire des « extractions en territoires hostiles » pour le compte des alliés et Paul s’était engagé à s’en occuper.
Effectivement, un vendredi soir, la convocation arrive par une estafette à moto pour le lendemain en début de matinée : on ne chôme pas à la tête du gouvernement !
Sauf que Gustave n’est pas disponible sur le moment, alors qu’il devait se tenir prêt à toute urgence.
Je suis donc invitée à venir épauler Paul qui se rend rue de Babylone, et non pas rue de Varenne.
« La première fois que j’y suis venu, c’était pour rendre à Makarond les dernières queues des détournements du président Thieriment[1]. Ils en auront fait le énième plan d’investissement pour l’avenir, selon le même procédé originel que j’avais mis au point à l’époque sous Krasosky. »
Je sais ces détails pour avoir lu un des rares exemplaires publiés aux éditions « Book Envol ». D’ailleurs, je n’avance pas dans la réécriture d’une seconde édition où je tente de rendre intelligible le schéma de la « réunion de toutes les parts en une seule main » au nez et à la barbe du fisc…
« Oh, ça aura été plus compliqué que ça, puisque nous avons eu sur le dos un inspecteur des impôts qui aura fini sous camisole chimique au moment de l’affaire « Kakazucack ». Juste à la limite de la prescription.
Il a fallu qu’on dégomme le ministre de la fraude fiscal pour garder le secret sur cette affaire-là ![2]  Sans ça, ça aurait été un scandale international… »
Ça je savais, pour avoir déjà pu reprendre le volume qui rapporte cette affaire-là…
« Si nous ne l’avions pas fait, j’aurai probablement été exécuté par les « ricains ». C’est assez drôle finalement… J’en aurai fait des choses pour eux ! » s’exclame-t-il sur la route dans ma petite auto toute crottée qui entre sans difficulté malgré son apparence dans la cour du bâtiment gardé par des gendarmes, armes en bandoulière. Bien gardé le bâtiment, puisque campe également sur les trottoirs une voiture de CRS.
 
Le secrétaire du secrétaire de Matignon qui nous accueille semble être déçu de ne pas voir Gustave avec nous et parait très peu disposé à me laisser entrer dans le grand salon où nous devons parler de « choses sérieuses » et où nous attendent quelques uniformes galonnés et d’autres en civil.
« Désolé, mais l’amiral Morthe de l’Argentière nous rejoindra peut-être que si ça roule bien.
Avouez que d’être convoqué la veille au soir pour le lendemain à la première heure… enfin passons ! »
Ce n’est pas ça : c’est une réunion couverte par le « secret-défense » et je suis la seule à ne pas être habilitée…
« C’est ma biographe officielle. Elle est au courant de tout de ma vie. Sauf peut-être mes positions coïtales préférées. Si vous préférez, nous ajournons cette réunion… »
Alors là, ça n’avait pas du tout l’air de réjouir nos six interlocuteurs…
« On a mis assez de temps comme ça pour parvenir à coordonner nos calendriers. Si vous vous portez garant de mademoiselle, on attaque : je n’ai que vingt minutes à vous consacrer. »
Il a des problèmes urgents à régler, notamment la « riposte » à l’annulation du « marché du siècle », à savoir les fameux sous-marins australiens.
« D’autant plus garant que c’est ma vie qui en dépend… » fait savoir Paul.
Comment ça ?
 
« Monsieur le secrétaire, Messieurs les officiers, je suppose que je suis là pour vous présenter mon projet de formation de pilotes en vue de refaire des « extractions en territoires hostiles »… ? »
C’est bien ça.
« Or, ça va me valoir quelques ennuis avec des personnels « inamicaux », parce que l’initiative va être dévoyée. Comprenez, ça intéresse aussi des puissances « hostiles ».
Pour faire bref, j’ai toujours opéré, sous couvert d’anonymat, avec un hydravion. Je ne sais donc rien faire d’autre et c’est ce que je vous propose de reproduire aujourd’hui. »
Et pourquoi ça, en hydravion ? Pas en avion, en train, en voiture, en moto ?
« Parce qu’un hydravion n’a pas besoin de la piste d’un aéroport pour se poser et redécoller. Donc, là où il y a une étendue d’eau, il peut manœuvrer utilement. »
Pourquoi pas en hélicoptère ?
« La turbine et les pales d’un hélicoptère font beaucoup de bruit. Celles d’un hydravion n’en fait qu’au déjaugeage ! Une à deux minutes, pas plus, après il est déjà loin.
Le reste, voiture, moto, vous n’avez pas besoin de moi : il y a suffisamment d’agents bien formés pour improviser ça. Pas les airs, c’est plus compliqué et plus… technique.
Un hydravion, comme un hélicoptère, c’est assez maniable pour se faufiler en rase-mottes et éviter de se faire repérer et « chasser » par des avions plus rapides. Sauf si on est « poursuivi » par un radar-volant, naturellement.
J’ai ainsi vu plusieurs fois des machines à voilure tournante se faire cueillir par des SAM 7… Pas le temps de la réaction assez rapide. Pourtant les pilotes étaient excellents. »
Encore dernièrement au Sahel, d’ailleurs… qui aura vu un équipage se faire descendre par des gueux barbus planqués à raz-du-sol.
« Vos états de service font pourtant mention de plusieurs interventions de DCA contre vos divers appareils. Notamment au large de la Corée. »
« Exact mon colonel. Une fois, j’étais à bord d’un chasseur d’origine russe et j’ai eu beaucoup de chance. À bord d’un hydravion, je n’ai eu à assumer des tirs qu’à deux reprises, et les deux fois au large du même pays, mais sur la côte occidentale.
La tactique éprouvée pour échapper à ce genre de munition consiste à amerrir. Soit l’engin ne descend pas aussi bas à proximité de la surface zéro et finit par s’autodétruire, soit il vous pète sa charge au-dessus de vous.
Les SAM sont anti-aériens. Ce ne sont pas des missiles sol-sol ou air-sol…
Mais il arrivera bien un jour où l’un d’entre eux ne manquera pas sa cible. C’est pour ça que je ne fais plus ce genre d’acrobatie. Même pour le compte du ministère ou de nos alliés. »
Alors ? On fait comment, désormais ?
 
« Je n’ai jamais proposé que de former des pilotes pour le faire à ma place. Moi, j’ai des responsabilités à ce jour bien trop importantes pour m’y risquer. »
Il veut parler de quoi ?
« Je suis ingénieur de formation et j’étais responsable d’une usine de fabrication d’accélérateurs à poudre qui sont partie constituante de nos missiles armés. Et vous allez avoir besoin qu’on reprenne nos productions.
Désormais, je vise plus haut et ça engage des milliards dont pas un rond de la finance publique : demandez des précisions à notre Président de la République, puisqu’il a visité mes installations dans l’océan Indien. »
Là, il y a comme un blanc où on entendrait une mouche voler.
Ils n’ont pas l’air d’être tous au courant. Peut-être aucun, d’ailleurs.
Ce silence ne dure pas.
« Morthe de l’Argentière aurait pu en parler plus en détail, puisqu’il est au courant de mes activités. Comme il n’est pas là, vous l’interrogerez quand vous l’aurez sous la main.
Là, je vous propose de créer un team, une équipe qui devra être opérationnelle pour février/mars 2022 si vous me présentez des volontaires assez valables. »
Pourquoi si tôt ?
« Parce que vous en aurez besoin à cette époque-là pour extraire des individus « méritants » sur les théâtres d’opération d’Europe centrale et même orientale. »
Comment ça ?
« C’est assez simple à comprendre. La Russie et ses alliés pensent que c’est le moment de desserrer l’étau de l’Otan autour de leur sphère d’influence. Et ils ont plein de prétextes à vous servir pour ça : sauver les russophones du Donbass victime d’un prétendu génocide, dénazifier l’Ukraine, rouvrir et remettre en eau le canal de Crimée du Nord, assurer la paix en Europe… »
Mais non, assurément pas, s’exclament-ils tous à des degrés divers !
« Sans vouloir vous offenser, vous êtes bien naïfs, Messieurs. L’évacuation de l’Afghanistan, vous croyez qu’ils n’en tirent pas les conséquences qui s’imposent ? À savoir que les alliés sont comme eux, après 20 ans de combat, incapables de réduire les poches de Talibans ?
Un aveu de faiblesse qui ne laisse personne indifférent… Autrement dit, à chacun son tour : ils avaient perdu en Afghanistan et le mur de Berlin est tombé quelques temps après !
Vous ne croyez pas, par ailleurs, que les combats au Donbass, ni encore moins l’invasion de la Crimée, sans que personne n’impose autre chose que des sanctions économiques, ne leur donnent pas des ailes ?
Je serai eux, bien évidemment que je traduirai nos inactions comme l’aveu flagrant que nous sommes devenus incapables de mener une guerre ou ne serait-ce qu’une bataille digne de ce nom.
Voyez nos difficultés au Sahel ! Et il va leur suffire de quelques renversements de régime politique, au Mali ou dans la région des trois frontières, pour obliger les forces engagées à dégager le terrain et accueillir leurs mercenaires.
Je serai russe, j’y verrai une opportunité historique et je pousserai mon avantage pour mieux rester incontournable jusqu’en Syrie, incapables que nous avons été de déloger Assad ! »
Et il continue, sans mollir, à leur balancer leurs quatre vérités.
 
« D’autant que vous devriez savoir que la Russie est aux abois : c’est un nain économique, mais nucléarisé, donc intouchable, qui se cherche un destin planétaire alors qu’elle n’en peut plus de n’être considérée que comme une puissance régionale à peine crédible.
Le Donbass, ça a commencé quand au juste ?
Il y a plusieurs années. Et pour la Crimée, qui aura levé le petit-doigt en dehors de sanctions dont tout le monde, même en Iran, sait qu’elles peuvent être contournées !
Et puis le maître du Kremlin se fait vieux, il est malade et il s’obstine, avec son entourage « aux ordres », à vouloir faire retrouver à son pays sa puissance d’antan.
Alors oui, à force de renoncements, vous allez avoir besoin « d’affreux » pour sauver ceux qui peuvent encore l’être dans les mois qui viennent. »
Quand je rapporterai cette déclaration à Gustave, il s’est effondré de stupeur dans son fauteuil : « Il a dit ça comme ça ? »
Oui.
Ou presque.
 
Naturellement, nos interlocuteurs ne sont pas restés de marbre, à tel point qu’à un moment les invectives ont commencé à fuser en rafales serrées et j’ai vu Paul se lever soudainement et faire instantanément silence : « Si vous n’avez pas besoin de moi, je retourne à mes affaires… »
Là, tout d’un coup, le calme s’est fait comme d’une apparition biblique : intense !
« Pour dire que je ne suis pas venu pour rien vous déranger inutilement avec « vos agendas » surchargés, voici un dossier. »
Il sort de son porte-documents un dossier, une chemise rose, que je n’avais jamais vue auparavant, assez mince sur laquelle est inscrit au feutre noir « Balbuzard Team ».
Et il le pose devant lui sur la table.
« Le Balbuzard est un aigle pêcheur, pour les ignorants. Comme mes hydravions.
Je vais en mettre quelques-uns à notre disposition pour entrainer les équipages que vous me fournirez en détachement.
Attention, ils ne partiront en mission que s’ils sont volontaires et seulement si je suis moi-même d’accord. Pas question de perdre des personnels de valeur pour des prunes.
Et j’aurai besoin d’une équipe de mécaniciens pour faire quelques « améliorations » indispensables à nos avions afin d’assurer la bonne fin des missions qui seront confiées à ces équipages, sous votre haute autorité politique.
Notre intermédiaire, pour ces missions, sera l’amiral Morthe-de-l’Argentière, parce que je ne serai pas toujours disponible. »
Ça a l’air d’être simple, vu comme ça.
Et les financements ?
« Je vous laisse le choix : soit vous prélevez ces équipages, après formation, sur les effectifs opérationnels et au coup par coup, et je vous loue les avions, soit je ne fournis que la formation et vous vous débrouillez pour l’intendance sur les fonds du ministère, dans les deux cas.
Soit, je finance l’ensemble, mais à ce moment-là, je n’ai plus besoin de vous pour rendre le service : le team sera en prise direct avec les donneurs d’ordre. »
Tous regardent avec envie le dossier rose.
« Minute : c’est secret-défense absolu pour tous. C’est un document de synthèse unique qui se détruira si on le photocopie et qui ne peut pas être pris en photo parce que l’encre est lucifuge. »
Pourquoi toutes ces précautions inhabituelles ?
« Parce qu’il y a au moins une taupe dans vos services. Tracez les personnes qui ont accès même par accident à ce document, et vous saurez qui.
Ceci dit, vous n’avez pas le couteau sur la gorge, vous avez le temps d’en débattre, mais il faut qu’on commence sous quinze jours pour être au point en temps et en heure. »
Ils en restent tous silencieux, semblant acquiescer. Alors il leur glisse le dossier rose dans le silence devenu compact.
« Il a fait ça ? » me demandera de préciser Gustave quand je lui rapporte l’entretien.
Mais oui !
Et après ?
« Nous sommes partis. J’ai pu retirer mon masque et respirer bien fort figurez-vous ! »
Cette façon qu’a Paul de négocier ses deals…
Il me l’avait déjà faite avec les coréennes[3] : c’est ça ou rien, point barre !
Pas moyen de discutailler les détails ou même négocier les atours avec lui.
 
« Oh, les détails, c’est Gustave qui les réglera : ça l’occupera un peu mieux que de suivre l’activité du logiciel BBR. »
Et parmi les trois options proposées, ils vont choisir quoi ?
« La première : elle ne leur coûte rien que de mobiliser quelques pilotes qui ne volent pas assez et dont ils vont déléguer le démarchage auprès des chefs de corps. Et ils garderont la main et un œil sur le « Team des Balbuzards ». »
Et il va servir ?
« Pas tout de suite, mais oui, bien sûr. Une fois que la Mer Noire sera libre d’accès, ce qui va demander un peu de temps. Mais ils opéreront également de Roumanie.
Non seulement on fera quelques extractions, dont la première au Kazakhstan, mais on va plus tard étoffer l’activité avec des parachutages de soutien en « milieu difficile » jusqu’en Afrique. Là où on ne pourra plus afficher nos couleurs tricolores…
Une véritable équipe d’affreux, de mercenaires.
Et puis j’en aurai besoin, encore plus tard, pour assurer la défense des Chagos… »
Ah oui : c’est donc ça le but ultime !
« Les Chagos, à un moment donné, ça va attirer bien des espions et pas seulement venus de l’Est ou de Chine. Et plus on brouillera les pistes, plus ils n’y comprendront rien.
Au moins un temps et ce sera suffisant. »
S’il le dit… une fois de plus.
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », prochainement aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « L’année Covid de Charlotte », aux éditions I3

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