Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 30 novembre 2020

Je ne sais plus où on vit…

Déconfinement en trois étapes
 
« Le pic de la seconde vague est passé », aura affirmé « Jupiter ».
Bien. Admettons, même s’il y a toujours plusieurs centaines de mort par jour attribuées au « Conard-virus ».
Que donc, le confinement a été « déconfiné » et sera remplacé par un couvre-feu à partir du 15 décembre.
21 heures 7 heures, mais ni le 24 ni le 31 décembre… si tout va bien.
Va-t-on pouvoir festoyer ?
En attendant, j’ai fait rentrer des matelas supplémentaires pour accueillir « ma Nichée » (et leur « coïtant ») dès fois que les conditions sanitaires ne le permettent plus.
Car « il faudra continuer à rester chez soi, à télétravailler quand cela est possible, à renoncer aux réunions privées, aux rassemblements familiaux ».
Ouh lala… !
 
Oui, on sait : Papy-Mamie à la cuisine, confinés, les autres à table dans la salle-à-manger.
Que franchement, s’il faut que j’installe aussi un « sas-sanitaire » équipé de gel-hydroalcoolique entre la cuisine et la salle-à-manger, histoire de ne pas se croiser, il va falloir que je pousse les murs de « mon royaume » : Les voisins ont intérêt à décamper avant…
Encore quelques « sachants » qui croient que je suis né Rothschild : Ils ignorent qu’avec tous ce que je leur paye depuis si longtemps pour qu’ils puissent dire de pareilles konneries en toute impunité, il y a longtemps que « mon vaisseau » ressemble plutôt à une ruine !
En conséquence, je pense me réfugier à la cave : Finalement, c’est là qu’il y a à boire !
 
En attendant, j’ai pu déambuler tout le week-end à travers les rues de mon quartier, (étendu à 20 km) avec la réouverture des « pitits-commerces ».
Le « Au champ » du coin ou à la Fnac-locale ? Devinez !
J’ai pu enfin passer commande de mes nouvelles lunettes : Peut-être que je serai livré avant Noël…
Je vais pouvoir voir ce que je mange sans avoir à me fier à mon odorat : Une révolution !
Ce n’est pas que je ne vois rien, mais parfois lire les étiquettes écrites en tout-petits caractères pour respecter mon régime « 103P-R » (sans Pain, Patate, Pâte, Riz bourrés de glucides à haute densité), il faut que je repère ce qui a moins de 10 % de glucide, sinon j’affole la machine-à-piquer matinale le lendemain (et il paraît que ça influe sur mon caractère que j’ai exécrable, en toute occasion même à jeun m’a-t-on fait savoir…), et même avec des lunettes, ce n’est pas facile, je vous assure, alors avec des binocles pas adaptées, c’est infernal : Il me faut une loupe de philatéliste…
 
Ce qui m’amuse c’est que « Jupiter » nous aura dit que même « les libraires et les disquaires », pourront rouvrir dès samedi jusqu’à 21 heures dans le cadre d’un protocole sanitaire « strict » négocié, paraît-il avec l’ensemble des professionnels.
Lui a-t-on expliqué que nous avons changé de millénaire et que les « disquaires », ça n’existe plus ?
Je ne pense pas…
Quant à mes libraires, ils se sont mis à me livrer : Plus besoin d’aller à leur rencontre.
Même Dalloz, que je n’ai plus besoin de renouveler mon abonnement à la bibliothèque Cujas (celle des juristes), à côté de la Bibliothèque Sainte-Geneviève (pour les autres matières universitaires), Place du Panthéon.
 
Et puis grosse rigolade : C’est quoi un protocole sanitaire « strict » ?
Bé « Casse-tête » (son chef de gouvernement) et quelques « sinistres encore aux affaires » nous auront expliqué que c’est le port du masque, le gel alcoolique en entrée de boutique et pas plus d’une personne par 8 mètres carrés de surface de vente.
Avant, c’était 4 m².
Bé oui : 1,5 m de distance, au carré facteur de Pi c’est 7,82 m².
Donc ça ne change rien ?
Bé si kouillon : Avant on comptait les surfaces de circulation, c’est-à-dire hors les présentoirs et autres gondoles, maintenant c’est la SHON (Surface Hors Œuvres Nette) qui sert de « jauge ».
En gros, tout sauf les murs…
Comme les présentoirs et gondoles, les meubles-meublants, ça représente environ la moitié de la SHON quand ce n’est pas trop étriqué, ça revient à doubler la densité de glandus dans une même boutique…
Vachement « stricte » la blague !
 
La règle du kilomètre est également assouplie : Si les autorisations de sortie sont toujours de rigueur, les déplacements sont désormais étendus à 20 km et pour 3 heures à partir de samedi dernier.
J’ai pu aller rendre une petite visite à « mon Gardien » dans son pavillon situé au fond de sa banlieue quand il vit sur le continent. Il a un beau jardin et une bicoque agréable, mais il vit au fond de sa cave, cloîtré et je l’ai vu pâlir en me voyant arriver (c’est là où se situe mon « serveur » qui lui sert aussi de radiateur).
J’ai d’abord cru que parce qu’il pensait que j’allais piller sans vergogne sa réserve de liqueurs, mais non pas du tout : « Va-t’en avec tes microbes ! Ne reste pas là ! »
Je suis reparti avant qu’il ne devienne tout vert (façon Martien ou légume à branches) et que je sois obligé d’appeler le Samu local…
Je suppose qu’ensuite il aura désinfecté jusqu’à son jardin aux UV !
 
On peut de nouveau aller aux offices religieux, à pas plus de 30…
J’admire la mesure ! Parce qu’une messe à Notre-Dame ou Saint-Sulpice (la plus grande chez les « parigots-sur-la-plage ») à seulement 29 plus l’officiant, ça va faire désert… Et la quête va être minable.
Mais au moins, ils pourront se marier de nouveau devant le Curé, le Rabbin, le Pasteur ou l’Imam…
Plus besoin de faire ça dans la rue, comme à Pantin depuis la fermeture de leur mosquée…
 
Bonus, les « activités extra-scolaires en plein air, seront à nouveau autorisées », et le 15 décembre en salle.
Il était temps, parce que les chères « têtes-blondes » auraient eu tendance à s’empâter.
 
Mardi 15 décembre, c’est dans pas longtemps, si le nombre de contaminations descend à 5.000 par jour avec environ 2.500 à 3.000 personnes en réanimation (les optimistes…), le chef de l’État aura envisagé une « levée du confinement ».
On pourra alors se déplacer sans autorisation, y compris entre régions, et « passer Noël en famille ».
Les « déplacements inutiles » seront toutefois limités.
Et qui donc va pouvoir juger de l’utilité ou l’inutilité de tel ou tel déplacement ?
Le pandore sur le bas-côté d’une route ?
Le même qui tabasse sans raison ni mandat, chez lui, un négroïde black sous l’œil de sa caméra de surveillance ?
Pas bien malin…
Au moins autant que cette opération légitime de vérification des autorisations de sortie des « campeurs » de la Place de la République sous les fenêtres de la caserne de gendarmerie locale qui aura connu quelques débordements hasardeux…
Heureusement, les caméras vont être interdites quand elles filmeront les « forces de l’ordre en opération ».
Je demande à voir…
 
En revanche, un couvre-feu sera réinstauré avec une exception pour les soirées du 24 et du 31 décembre où la circulation sera libre !
Tant pis pour mes matelas supplémentaires.
Quoique, avec tout ce qu’il y aura à boire à la maison, ça sera plus prudent de prévoir les croissants pour le lendemain : Pas question de prendre le risque d’aller encombrer les urgences coup sur coup en pleine crise des « ressources-soignantes », n’est-ce pas !
Moi j’aime bien la mesure : C’est tellement évident que le « Conard-virus » est nettement plus dangereux et… virulent la nuit que le jour ou dans les transports en commun, par exemple, que le couvre-feu s’impose en première intention, bien naturellement.
Quoi, il y en avait marre de voir les bus circuler à vide : Ils resteront au garage passés 21 heures.
 
Et puis comme c’est un virus tout de même bien sympathique, figurez-vous qu’il fait une pause justement au moment des deux nuits de réveillon à venir de l’année !
Sympa, non ?
Heureusement qu’il sait lire un calendrier…
Ils sont vraiment très bien à Wuhan de ne pas l’avoir relâché avant de lui avoir inculqué ce minimum de « savoir-vivre »… occidental !
Ont-ils pensé aux fêtes de Pâques ?
 
Pour le reste, « Jupiter » a annoncé que les salles de cinéma, les théâtres et les musées pourront rouvrir le 15 décembre, si le confinement est bien levé à cette date. Les salles de concert…
De toute façon, le prochain « James Bond », ni « Avatar 2 » ou « Star-War X » ne sont prévus à cette date-là : Je n’irai donc pas au cinoche.
Même pas à la séance de 20 heures…
Pas question d’aller me contaminer, même si j’ai été vacciné… au ROR.
Oui parce que figurez-vous qu’on ne se l’explique pas encore, mais ceux qui ont été vaccinés contre les oreillons sont immunisés sans le savoir contre le « Conard-virus », d’après les observations cliniques qui bouclent leur première année intensive…
 
Mais pas les stations de ski fermées à Noël (de toute façon, avec le « réchauffement-global », il n’y a pas de neige prévue) : « Jupiter » a estimé « impossible » l’ouverture des stations de sports d’hiver avant les fêtes de fin d’année en raison des risques sanitaires.
On n’aura pas eu plus de précision…
Sauf que si les hôtels pourront ouvrir, les restaurants ne le seront pas : Un séjour en montagne sans une Tartiflette ou une fondue, ça n’a aucun intérêt (même avec de la neige haut comme ça).
De toute façon, les remontées mécaniques seront à l’arrêt : Il faudra s’entrainer à remonter les pentes « en canard » avant de goûter les joies la descente, bien épuisé par l’exercice.
Notez que soit on prend une voiture (piste verte) avec ses chaînes, soit on passe en « Ritalie »…
 
Car il faudra attendre le 20 janvier prochain (si je survis jusque-là) pour une réouverture des restaurants à condition que la situation sanitaire le permette : « Si le nombre de contaminations demeure en dessous de 5.000 cas par jour, (…) les restaurants pourront rouvrir ».
Aucun n’a été jusque-là signalé comme « cluster » avéré, mais bon, sait-on jamais…
En revanche, aucune date d’éventuelle réouverture n’a été donnée pour les bars, eux aussi fermés depuis fin octobre, ni pour les discothèques, fermées depuis le premier confinement.
Les brasseries, ce n’est pas précisé : Seront-elles assimilées à des restaurants ou à des bars, voire à des discothèques ou des salles de sport, mystère…
 
En revanche, si les ékoles sont ouvertes (sauf en Grèce où ils se sont aperçus que ce sont les plus jeunes, même asymptomatiques [les effets du BCG-DDTCoc-ROR ci-dessus mentionné] qui sont les plus grands diffuseurs viraux), « Jupiter » aura pensé à rouvrir les lycées qui pourront recevoir « pleinement avec la totalité des élèves », toujours sous les mêmes réserves sanitaires (moins de 5.000 contaminations).
Et puis les facs également…
Je m’en fous, je fais mes cours devant mon écran. C’est moins marrant pour se faire draguer par de « blondes et accortes étudiantes », mais comme j’ai passé l’âge de me penser « irrésistible » depuis que j’ai dégonflé mon double quintal…
 
Et puis on aura droit à la vaccination qui débuterait « dès fin décembre, début janvier » pour « les personnes les plus fragiles ».
Et elle ne serait pas obligatoire…
Tiens donc, au moment où la « Ritalie » met en place des « corridors-aériens » sanitaires avec les USA, le Canada, l’UK et ses voisins européens (avec tests antigéniques au comptoir d’embarquement), bientôt, si tu veux franchir une frontière, il faudra présenter un « passeport sanitaire » justifiant de ton vaccin.
Une mesure déjà indispensable pour aller en Afrique et en Extrême-Orient-asiatique, tellement les épidémies endémiques sont nombreuses…
Alors une case de plus ou de moins, on a l’habitude.
 
En bref, je trouve ça exceptionnel de fatuité « Jupitérienne » : Ce gars-là est extraordinaire de contre-sens.
Ce sont probablement les effets du « en même temps », mais, delà à accumuler autant d’incohérences, pour un mek qui veut être « clair » et compréhensible, il serait temps qu’il change soit son régime alimentaire, soit la posologie de sa pharmacopée.
Ça va devenir urgent pour les semaines qui viennent.
Parce que personnellement, je ne sais plus où je vis : La « Gauloisie-cartésienne » gardienne universelle des droits de l’homme (de la femme, des gamins et transgenre) ou en « Absurdie-avancée » ?
(« L’Absurdistan », c’est une invention teutonne qui ne s’applique qu’Outre-Rhin – et ils ont de quoi faire eux aussi – alors que « l’Absurdie », nous en voyons les dégâts dans chaque rapport de la Cour des comptes, tous les ans depuis des décennies… et c’est bien une maladie « Gauloisienne », semble-t-il incurable.)

dimanche 29 novembre 2020

Je suis tombé sur un texte étonnant.

Je l’ai transmis à « Mon gardien ».
 
À charge pour lui de le transmettre à Alexis Dubois, la « narratrice » des mémoires postérieures de Paul de Bréveuil, alias « Charlotte » (sous sa « haute-autorité » et de deux pseudonymes : « Flibustier 20260 » et « Flibustier 75006 »).
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué (ou les fruits d’une collaboration tortueuse…) ?
En fait, je suis moâ-même entouré de chats : Quand ce ne sont pas les miens, ce sont ceux de ma « Môman-à-moâ-même », de ma « petite-sœur », de « ma nichée » ou carrément des « voisines ».
Et j’ai pu noter que ces félins sont les rois, que dis-je, les empereurs de l’égocentrisme : Il n’y en a que pour eux, leurs pelage qu’ils lissent à longueur de journée telle les « divas » qui se recoiffent et se remaquillent en permanence, leurs pourvoyeurs attitrés de câlins et caresses personnels qu’ils agacent à tout instant quand ça leur chante, leurs fournisseurs de bouffe et de croquettes et leurs « endroits réservés », ceux qui sont chauds et confortables…
Moâ, je ne suis plutôt « pas trop bestiole », que ce soit à plume, à poils ou à écailles, carapace ou coquillés, sauf quand ça se mange (Je ne mange pas « d’herbe », je les cultive joyeusement dès que je peux, mais seulement les bêtes qui en mangent…).
En revanche, je suis toujours preneur de « peaux-douces aux yeux qui brillent ».
Chacun ses goûts, n’est-ce pas ?
 
Ceci dit je sais (de source sûre) qu’Alexis est entourée de ce type d’animal dans son lieu de vie habituel, quand elle ne course pas « Charlotte » pour vous rapporter ses faits, dires et gestes qui, curieusement correspondent à peu-près aux scénarii qui me tombent de temps à autres sur le cervelet en suivant le fil de l’actualité de la planète (quand elle se présente à ma macula), actualité qui reste chargée depuis quelques temps.
Alors, je me suis dit que j’aimerai bien connaître sa réaction (des fois qu’on soit « compatible ») à la lecture de résumés d’un dire « scienteux » que je vous reproduis ci-après :
 
« Les Français adorent les chats. Pourtant, non seulement le chat nous le rend pas, mais en plus il cultive farouchement son instinct sauvage et s’attaque à la biodiversité ».
Bref, un danger public pour la planète !
Et il énumère 5 caractéristiques qui devraient nous effrayer.
 
« Certains maîtres pensent que leur chat a beaucoup d’affection pour eux », note le chercheur Daniel Mills, spécialiste du comportement animal à l’université de Lincoln au Royaume-Uni.
« En réalité, le chat voit son maître plus comme un fournisseur de ressources que comme un fournisseur de sécurité ».
Ce dernier a reproduit avec des animaux une expérience psychologique bien connue destinée à mesurer l’attachement des enfants à leurs parents : Si les enfants et les chiens manifestent de la joie lors des retrouvailles, le chat montre autant d’intérêt pour les inconnus que pour son ou sa propriétaire.
Et si vous êtes attendri par ses miaulements déchirants lorsque vous quittez la maison, « c’est plus l’expression de la frustration que celle de l’anxiété de vous voir partir », assure-t-il.
 
Par ailleurs, « le chat serait un meurtrier en puissance et n’hésiterait pas à vous dépecer s’il était suffisamment gros », affirme une étude de l’université d’Édimbourg.
D’après les chercheurs, les chats auraient des traits de caractère similaires aux lions africains, avec une tendance à la domination, l’impulsivité ou la névrose.
« Si vous êtes debout près d’un groupe de lions, des fois tout ira bien et des fois ils vont bondir et attaquer sans raison. C’est la même chose pour les chats domestiques. Ils sont adorables et affectueux, mais peuvent changer à n’importe quel moment », en dit Max Watchel, coauteur de l’étude.
Un comportement dominateur que l’on retrouve quand il vous ramène ses proies à la maison : Le chat n’a aucunement l’intention de vous faire un cadeau, mais entend vous démonter ses talents de chasseur et asseoir son sentiment de puissance…
 
« Le chat vous manipule ». Tranquillement installé sur le canapé, vous vous levez pour chercher à boire dans le frigo. À votre retour, le chat a pris votre place sans aucune gêne et refuse de bouger d’un poil.
« Le chat a besoin d’être observé, admiré et d’être le centre unique de l’attention des humains de la maison. Il se donne pour cela tous les moyens d’y parvenir », explique la comportementaliste pour chats, Marie-Hélène Bonnet.
Le chat aurait ainsi développé un miaulement particulier s’apparentant aux pleurs des enfants afin de nous attendrir.
D’après des chercheurs de l’université de Sussex, le chat développe également des ronronnements aigus pour induire un sentiment d’urgence chez l’humain.
« Les chats apprennent à exagérer fortement leur miaulement quand il s’avère efficace pour générer une réaction humaine », rapporte l’auteur de l’étude Karen McComb.
 
En revanche, si les chats sont particulièrement mauvais pour débarrasser les villes des rats, ce sont en revanche de redoutables prédateurs pour la faune sauvage.
En 2013, une étude publiée dans Nature Communications estimait que les chats domestiques tuent chaque année 4 milliards d’oiseaux et 22 milliards de petits mammifères aux États-Unis, ce qui en fait la première cause de mortalité d’origine anthropique, devant les collisions ou les pesticides.
D’après Tim Doherty, de l’université de Melbourne en Australie, le chat est responsable de l’extinction de 63 espèces de mammifères, oiseaux et reptiles dans le monde depuis 500 ans.
Une catastrophe écologique qui a obligé le gouvernement australien à ériger une barrière de protection de 44 km pour protéger les espèces locales et à mettre en place un grand plan d’éradication visant à éliminer 2 millions de chats errants (sauvages).
 
De plus le chat est un vecteur de nombreuses maladies, dont la toxoplasmose, une infection causée par un parasite qui peut entraîner une fièvre, des maux de têtes, des éruptions cutanées et une grande fatigue.
Entre 15 et 65 % des chats auraient déjà été contaminés par le parasite.
Citons aussi la maladie des griffes du chat, la gale, l’échinococcose ou la tularémie.
Autant d’affections qui peuvent s’avérer dangereuses chez les personnes fragiles et les femmes enceintes.
Le chat est aussi une cause d’allergie assez fréquente (environ 3 % des personnes sont concernées) via une protéine présente dans leur salive, les squames ou l’urine.
La présence d'un chat dans le foyer est ainsi susceptible de favoriser l’asthme chez les enfants ayant un terrain prédisposé. Pour les personnes concernées, pas d’autre solution que de se débarrasser au plus vite de l’animal.
 
Pas du tout, me fait-on suivre en réponse !
« D’abord un chat, ça possède au moins une centaine de façons de s’exprimer, avec ses miaulements et ronronnements, mais à peu près autant avec ses postures et la façon de battre de la queue ! »
Ouh-là…
« Ces félins ne vous voient pas seulement comme des fournisseurs de croquettes.
Les chats peuvent nous aimer ! »
 
À l’appui de me citer une autre étude publiée dans la revue scientifique Current Biology qui vient de démontrer, une nouvelle fois, que les capacités sociocognitives des chats étaient largement sous-estimées.
Et ainsi de rappeler : « Lorsqu’ils sont errants, les chats, tout comme les chiens, sont des espèces sociales facultatives. Ils vivent soit seuls, soit en groupe, en fonction des pressions environnementales et de la disponibilité des ressources. Le chien est, lui, reconnu depuis longtemps comme un spécialiste des relations inter-espèces, puisqu’il s’épanouit très bien dans les groupes humains. »
Mais des chercheurs et chercheuses de l’université d’Oregon ont démontré que cette flexibilité sociale s’applique aussi aux chats.
« Dans « Demain les chats », la chatte Bastet raconte d’ailleurs : « Je m’approche et me frotte à elle en ronronnant, espérant qu’elle consente à me caresser pour me remercier de cette facétie qui montre notre haut niveau de complicité. »
Le personnage pensé par Werber est l’illustration parfaite de ce que la chercheuse Vitale et ses collègues ont démontré : Les chats présentent les mêmes traits sociaux que ceux qui n’étaient autrefois attribués qu’aux chiens et aux humains, ce qui suggère l’existence de capacités sociocognitives et d’un attachement interspécifique comparables chez ces trois espèces.
 
Dans leur expérience, 70 chatons de 3 à 8 mois sont soumis au protocole suivant : « Après avoir été placés deux minutes dans une nouvelle pièce avec l’humain qui a l’habitude de les soigner, ils sont laissés deux minutes seuls, avant de retrouver leurs soigneurs pendant deux nouvelles minutes. L’attachement des chats a ensuite été classé en attachement sécure ou insécure, selon les critères habituellement utilisés pour les chiens et les enfants.
Les résultats montrent qu’au retour du soigneur, 65 % des chats sont moins stressés, cherchent le contact, puis sont capables de reprendre un comportement exploratoire (attachement sécure), mais 35 % sont stressés (attachement insécure) et, soit recherchent la proximité de manière excessive (84 %), soit adoptent un comportement de fuite (12 %), ou alors un mélange entre les deux (4 %). »
Ces recherches ont aussi montré qu’une fois cet attachement sécure établi, il persiste dans le temps, sans influence ni de l’existence, ni de la durée d’un entraînement de sociabilisation avec l’homme.
Ce qui suggèrerait l’existence de facteurs héréditaires conditionnant le tempérament, le type et la stabilité de l’attachement.
 
« Nos chats de canapés se seraient par ailleurs domestiqués seuls à partir de l’espèce sauvage Felis silvestris lybica, le chat ganté.
Si selon la mythologie égyptienne c’est la déesse Bastet qui, la première, domestiqua les chats, les mécanismes réels sont encore sujets à de nombreuses discussions.
Le scénario le plus probable reste que les ancêtres sauvages de nos chats modernes auraient suivi les souris, elles même attirées par les stocks de céréales entreposés dans les greniers des premiers agriculteurs. »
La pression de sélection s’exerçant sur les individus s’accommodant le mieux du contact avec l’homme expliquerait alors la divergence progressive des premiers chats domestiques.
L’homme, tirant de cette lutte contre les nuisibles un avantage (pour la préservation contre les maladies ou la conservation des stocks de nourriture), a retenu le félin en disposant à son attention de la nourriture.
 
« Les chats sont cependant aujourd’hui considérés comme appartenant à une espèce semi-domestiquée. D’ailleurs, peu de caractères permettent de les distinguer de leur ancêtre sauvage, si ce n’est leur gracilité, leur docilité, et la pigmentation de leur pelage.
En comparaison du chien, le nombre de régions génomiques impliquées dans la domestication du chat est modeste.
D’une part, parce que c’est un phénomène plus récent impliquant des sélections sur des caractères physiques, un contrôle de l’alimentation et de la reproduction moindres, et d’autre part parce que les populations sauvages ne sont pas toujours nettement isolées.
Ceci rend l’interprétation des vestiges osseux archéologiques très difficile. »
 
« Les nombreuses représentations du chat en Égypte ancienne témoignent d’un lien très ancien entre nos deux espèces. Le félin, déjà, était présent dans la maison, sous le siège de ses maîtres, dans les champs pour aider à la chasse aux oiseaux, dans les récits satyriques, et même dans les tombes de leurs propriétaires. »
On a longtemps cru que l’Égypte était le berceau de la domestication du chat, environ 3600 à 3800 ans avant notre ère. Cependant, des découvertes archéologiques suggèrent qu’elle pourrait avoir été bien antérieure, dans le Levant comme le raconte JeanDenis Vigne.
Une phalange de Felis silvestris lybica, retrouvée à Klimonas, suggère ainsi que le chat aurait été introduit volontairement et par bateau, sur l’île de Chypre il y a 11.000 ans.
De plus, sur le site de Shillourokambos, un chat Felis sylvestris, datant de 7300–7000 avant notre ère, a été retrouvé faisant face à un jeune homme dans sa tombe.
« Un lien de familiarité semblait donc déjà exister, et une domestication s’est certainement entamée dans le Levant des milliers d’années avant le début de la domestication égyptienne ! Nos chats sont donc issus des foyers de domestication proche-orientaux et égyptiens, et sont arrivés sur le sol français au début de l’âge du fer, vers 1000 avant notre ère. »
Je ne la savais pas si savante, notre « narratrice »…
 
« En Chine aussi, de nombreux sites néolithiques ont livré des restes osseux de félins. Bien que parfois consommés, les chats pouvaient aussi bénéficier d’un traitement particulier. L’un d’entre eux, ayant vécu vers 3600–3300 avant notre ère, a ainsi été retrouvé en contexte funéraire à Wu Zhuang Guo Liang.
Une étude a montré que les chats en question étaient issus d’une lignée locale de chats du Bengale, ce qui suggère l’exitance d’un troisième foyer de domestication.
Cependant, les chats asiatiques modernes montrent des morphotypes occidentaux, ce qui semble indiquer que cette domestication n’a pas perduré. »
 
Par ailleurs, elle me raconte que Michael Montague et ses collègues, en explorant les différences génomiques entre chats domestiques et chats sauvages, ont montré que la domestication a affecté la mémoire, le conditionnement à la peur, et l’apprentissage par stimulation et récompense des chats.
« Parmi les modifications, ces chercheurs et chercheuses ont montré que les chats domestiques avaient un système voméro-nasal plus développé, se traduisant par une plus grande aptitude à détecter les phéromones, aux dépens de la détection des odeurs.
Les chats développeraient également les mêmes traits comportementaux que leurs propriétaires. Mais derrière cette affirmation alléchante se cache une réalité plus nuancée, si l’on en croit une étude menée sur plus de 3.000 propriétaires de chats.
Un maître névrosé serait plus susceptible d’avoir un chat présentant des problèmes du comportement (anxiété ou agressivité), avec un accès à l’extérieur restreint et une surcharge pondérale.
Au contraire, les chats des propriétaires extravertis et plus prévenants ont un poids normal, un accès facilité à l’extérieur et un comportement plus serein et grégaire. »
 
Et elle continue dans la même veine : « Vous avez sûrement déjà entendu parler de la toxoplasmose. Redoutée par les femmes enceintes, elle est due à un protozoaire intracellulaire, Toxoplasma gondii, capable de s’enkyster dans nos muscles et notre cerveau.
Si le chat est souvent incriminé, ses excréments sont loin d’être le facteur de contamination le plus important (d’autant plus qu’il ne concerne que les chats en mesure d’accéder à l’extérieur et de chasser).
C’est la consommation de viande crue ou mal cuite qui en est la principale responsable. »
Tu manges du chat, toi ?
 
« On estime qu’au moins la moitié de la population est porteuse de ce parasite.
Mais pas de panique !
Celui-ci est inoffensif, excepté chez les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes qui risquent de le transmettre à leur fœtus. »
D’ailleurs le chercheur Jaroslav Flegr affirme que les infections à toxoplasmes peuvent modifier le comportement des hommes et entraîner une diminution de la performance psychomotrice.
Infectés, les hommes seraient plus enclins à ignorer les règles et se montreraient plus expéditifs, méfiants, jaloux et dogmatiques.
(On comprend mieux au passage pourquoi une telle densité de « dogmatiques », « soces et écololo-bobos » dans les personnels politiques et autres « sachants »…)
Au contraire des femmes qui seraient plus chaleureuses, sociables, consciencieuses, persistantes et moralistes.
(C’est ce que je disais…)
Tous deux seraient plus angoissés, et plus sujets aux accidents de voiture puisqu’ils y sont 2,65 fois plus exposés.
(Mais ils survivent et se reproduisent, en plus…)
 
« Néanmoins, il convient d’user d’une extrême prudence avec ces résultats, car ils peuvent être fortement biaisés par l’échantillon lui-même. Il est possible, par exemple, que des personnes ayant certaines caractéristiques de personnalité se comportent d’une manière qui augmente les risques d’infection, ou que personnes infectées et non infectées présentent des taux de testostérone différents, entraînant alors des comportements différents.
Ainsi, si l’homme a créé le chat, le chat nous a peut-être changés à son tour.
Finalement, la science ne cesse de nous démontrer que nos deux espèces ont co-évolué, au même titre que le chien.
C’est peut-être ce qui explique notre extraordinaire complicité. »
Ah ?
Moâ je retiens que ça se mange…
 
Elle rajoute : « Mes chats sont très affectueux, à condition que je les laisse vivre leur vie. Ce sont eux qui décident et réclament d’être caressés et quand ils en ont assez, je ne les retiens pas : ils vivent à leur rythme et reviennent se blottir dans mon lit ou sur le canapé quand ils en éprouvent l’envie. Et ce n’est pas qu’une question de « territoire », mais parfois seulement de « contact ». »
Question de chaleur animale, peut-être…
« Je leur parle, ils comprennent la plupart du temps, en revanche, je ne comprends pas toujours ce qu’ils me disent… »
 
Bon, c’est décidé : La « science restant toujours en marche », je cotise avec « mon gardien » pour lui offrir pour son Noël le Meowlingual qui pourra lui permettre de déchiffrer plus de 200 miaulements (plus que ses seulement « cent »), 6 humeurs et 21 émotions !
Elle n’aura plus qu’à se mettre au japonais pour comprendre ses félins…
 
Bonne fin de journée à toutes et tous !
 
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samedi 28 novembre 2020

Les torrides aventures de Mme « K… »

Cour de cass., 1ère Civ., 8 juillet 2020, n° 19-15.088
 
Voilà une Dame « K… », née de rapports sexuels féconds (pas tous, mais celui-là, oui) à Madagascar (une ex-colonie « gauloisienne ») d’un père « Gauloisien-franchouillard » qui s’occupait aussi des parties-charnues-&-sensuelles d’une « locale » à ses heures de loisir, qui se croyait « Gauloisienne-pur-sang », et à qui il arrive une mésaventure : Elle a besoin d’un certificat de Nationalité « Gauloisienne », peut-être pour pouvoir postuler à un emploi-public au sein de l’administration nationale (ou européenne), ou pour toute autre raison (je ne sais pas).
Mais voilà que ça ne se passe pas aussi simplement que prévu.
Et que tout le monde se retrouve devant la Cour de Cassation, devant Mme Batut, la Présidente de la première chambre, spécialisée dans les affaires de famille et autres contentieux attachés…
 
Cour de cassation – 1ère Chambre civile
N° de pourvoi : 19-15.088
Audience publique du mercredi 08 juillet 2020
 
Décision attaquée : Cour d'appel de Paris, du 19 février 2019
Président : Mme Batut (président)
Avocat(s) : SCP Thouvenin, Coudray et Grévy
 
RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
 
LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant :
 
Mme L… K…, domiciliée (…), a formé le pourvoi n° T 19-15.088 contre l’arrêt rendu le 19 février 2019 par la cour d’appel de Paris (pôle 1, chambre 1), dans le litige l’opposant au procureur général près la cour d’appel de Paris, domicilié en son parquet général, 34 quai des Orfèvres, 75055 Paris cedex 01, défendeur à la cassation.
La demanderesse invoque, à l'appui de son pourvoi, le moyen unique de cassation annexé au présent arrêt.
Le dossier a été communiqué au procureur général.
 
Sur le rapport de M. Acquaviva, conseiller, les observations de la SCP Thouvenin, Coudray et Grévy, avocat de Mme K…, et après débats en l’audience publique du 26 mai 2020 où étaient présents Mme Batut, président, M. Acquaviva, conseiller rapporteur, Mme Auroy, conseiller doyen, et Mme Berthomier, greffier de chambre,
la première chambre civile de la Cour de cassation, composée des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.
 
Faits et procédure
 
1. Selon l’arrêt attaqué (Paris, 19 février 2019), Mme K…, se disant née le (…) à Morafeno (Madagascar) d’un père français, s’est vu délivrer, sur le fondement de l’article 18 du code civil, un premier certificat de nationalité le 15 mars 2005 puis un second le 10 juillet 2007. Considérant que ceux-ci avaient été délivrés à tort, le ministère public l’a assignée en constatation de son extranéité.
 
Examen du moyen
 
Énoncé du moyen
2. Mme K… fait grief à l’arrêt de dire qu’elle n’est pas française, alors :
« 1°/ que la transcription d’un acte d'état civil étranger supposant sa conformité aux dispositions de l’article 47 du code civil, la force probante de l’acte à l’origine de la transcription ne peut être remise en cause sans l’annulation préalable de l’acte transcrit ; qu’en retenant que l’acte de naissance transcrit n’avait pas eu pour effet de purger de ses vices l’acte initial au vu duquel il avait été dressé sans constater l’annulation de l’acte de transcription, la cour d’appel a violé l’article 47 du code civil, ensemble les décrets n° 62-921 du 3 août 1962 et n° 2008-521 du 2 juin 2008 ;
2°/ que la charge de la preuve incombe à celui qui conteste la qualité de français à une personne titulaire d’un certificat de nationalité ; qu’en retenant qu’il incombait à Mme K… d’établir qu’elle était française à un autre titre, pour la raison que son certificat de nationalité lui avait été délivré sur la base d’actes apocryphes, sans constater qu’avait fait l’objet d’une annulation l’acte de naissance transcrit sur le registre d’état civil français au vu duquel le certificat de nationalité du 15 mars 2005 lui avait été délivré, la cour d’appel a inversé la charge de la preuve en violation de l’article 1315 ancien du code civil, devenu l’article 1353. »
 
Réponse de la Cour
3. Le juge est tenu de vérifier la régularité, au regard des dispositions de l’article 47 du code civil, des actes de l’état civil étrangers qui ont été produits au soutien de la demande de délivrance d’un certificat de nationalité française. Leur transcription sur les registres de l’état civil français n’a pas pour effet de les purger des vices dont ils sont atteints.
4. L’arrêt constate, d’abord, que Mme K… a produit, à l’appui de ses demandes de certificat de nationalité française, une copie de son acte de naissance n° 237 qui aurait été dressé le 4 février 1983 par l’officier de l’état civil de Tamatave-suburbaine, selon lequel elle serait née le (…) , et une copie d’acte de naissance portant le même numéro et dressé à la même date, selon lequel elle serait née le (…) . Il relève, ensuite, qu’une telle discordance ne permet pas de considérer l’acte comme probant et que son caractère apocryphe est confirmé par les vérifications faites par les services consulaires qui font apparaître que le registre des naissances du même centre d’état civil contient un acte concernant une autre personne, lequel, bien que dressé le 2 décembre 1983, soit après celui de Mme K…, porte le n° 216, antérieur à celui figurant sur l’acte de naissance de cette dernière. Il retient, enfin, que la circonstance que cet acte de naissance ait été transcrit au service central de l’état civil à Nantes n’a pas pour effet de purger de ses vices l’acte initial au vu duquel il a été dressé.
5. En l’état de ces constatations et énonciations, la cour d’appel, saisie d’une contestation portant sur les certificats de nationalité délivrés à Mme K…, a souverainement estimé que l’acte de naissance étranger produit à cet effet, était privé de toute force probante en raison de son caractère apocryphe, ce qui impliquait nécessairement que sa transcription consécutive sur les registres de l’état civil français, laquelle n’avait pu le purger de ses vices, en était également dépourvue, rendant inutile l’annulation préalable de l'acte transcrit. Elle en a exactement déduit, sans inverser la charge de la preuve, que les certificats de nationalité avaient été délivrés à tort et que Mme K…, à défaut de justifier d’un état civil certain, échouait à démontrer qu’elle était française à un autre titre.
6. Le moyen n'est donc pas fondé.
 
PAR CES MOTIFS, la Cour :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne Mme K… aux dépens ;
En application de l’article 700 du code de procédure civile, rejette la demande formée par Mme K… ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du huit juillet deux mille vingt.
 
Vous l’avez compris, Madame « K… » est donc née plusieurs fois, à des dates différentes à Morafeno (Madagascar) ou alors l’officier d’état-civil local était pété aux hallucinogènes locaux !
 
Du coup, il devient impératif que les actes d’état civil présentés lors de la demande ne doivent pas être faussement établis sous peine de se voir refuser ce document.
En effet, elle obtient la délivrance de 2 certificats de nationalité Gauloisienne en 2005 puis en 2007. À l’appui de ses demandes, elle fournit des actes de naissance établis par les autorités malgaches, son pays de naissance.
Ces actes de naissance sont transcrits au service central de notre état civil sis à « Nantes-la-jolie ».
Or, manifestement ces certificats de nationalité sont apocryphes (c’est à dire à l’origine pour le moins douteuse).
On ne dit pas que ce sont des faux, mais seulement qu’ils sont « douteux »…
En effet, les 2 actes de naissance portent le même numéro et la même date d’enregistrement mais indiquent deux dates de naissance différentes !
Cré-vingt-diou !
Extraordinaire d’être né deux fois : Une fois ne suffisait-il pas ?
Déjà, « se donner la peine de naître » (pour reprendre Voltaire), c’est insensé quand on voit l’état de notre monde, mais alors, faire subir à sa mère les « grandes douleurs de l’enfantement » deux fois de suite, voilà qui est plus que suspect…
Et manque de respect !
 
D’autant que pour la Cour de cassation, la transcription d’un acte au service central d’état civil ne prouve pas sa régularité, loin de là : La preuve !
Le pourvoi est logiquement rejeté et Madame « K… » devra user d’un autre procédé judiciaire pour pouvoir affirmer qu’elle est bien « Gauloisienne ».
Comme si « malgache » ne lui suffisait pas…
 
Et moâ, j’aurai appris un nouveau mot : EXTRANÉITÉ (subst. fém.) !
À mon époque, on disait « étranger », métèque, aliène et je ne sais plus quoi encore.
Bref, « pas de chez nous ».
Car ça désigne la qualité « d'étranger ».
Ou le caractère de ce qui est étranger à quelque chose… comme par exemple « Poux-Tine » aux USA, le Haut-Karabakh à l’Arménie, l’océan à l’Himalaya (quoique…), la charcutaille alsacienne au figatellu-corsu et l’humour britannique de « BoJo » au sens commun ou à mes élucubrations pathétiques !
Comme quoi, le Droit ça mène à tout (à condition d’en sortir…)
 
Ça valait la peine d’être signalé, n’est-ce pas ?
Bon week-end à toutes et à tous !
 
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