Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 30 juin 2015

On va décrypter les annonces d’hier de WikiLeaks …

… un peu plus tard ! 
 
Car elles promettent d’être saignantes (paraît-il au moment où je mets en ligne) et j’attends de me régaler.
Pour en revenir au « pétard » de la semaine dernière qui n’est déjà pas mal en lui-même : Oui, un « pétard » parce que ça fait quelques années que tout le monde sait que la NSA espionne tout le monde, tous azimuts…
Et pas seulement eux.
Mais tout le monde de par le monde.
Pour des résultats d’ailleurs laissant gravement à désirer : On va y revenir !

Combien ils avaient dit, déjà ? 
70 millions d’interceptions sur un seul mois, rien qu’en « Gauloisie-écoutée » …
Une paille !
Je vous laisse imaginer la quotité démesurée à l’échelle d’un continent…
Quant à la planète entière, n’est-ce pas, passons.
Et dire qu’ils ne sont même pas capables de retrouver une épave d’avion plantée au milieu de l’océan indien.
Passons z’encore.
Et qu’est-ce qu’ils en font des SMS et autres « textos » de « ma nichée » qui me fait savoir qu’elle a mal à la gorge en se levant le matin ?
C’est absolument passionnant et indispensable pour la lutte contre le terrorisme, n’est-ce pas !
 
Le « scoop », c’est que trois Présidents gaulois ont été « ciblés » durant des années.
On savait déjà que les ordinateurs de l’Élysée avait été piratés au moins à deux reprises : En 2004 et plus récemment à la veille des élections de 2012.
Alors les téléphones…
D’autant que vous avez financé, avec vos impôts à vous, quelques 14.000 téléphones sécurisés de Thalès, le «Téléphone cryptographique pour réseau étatique et militaire», plus connu sous son acronyme de « Téorem ».
Développé avec laide des experts de la DGA à Bruz, près de Rennes, ce téléphone protège les communications voix et données numériques jusqu’au niveau «secret défense» quand elles empruntent les réseaux publics mobiles et fixes (GSM, UMTS, 3G, 4G+, RNIS…).
Il permet aussi de se brancher sur les réseaux militaires et gouvernementaux. 
 
Avec « Teorem » pas de risque donc que les SMS et les communications orales soient piratés.
Même s’ils sont moins « ergonomiques » et confortables que d’autres engins existants sur le marché, en raison des temps de cryptages et recryptages de borne en borne, avant le décryptage final dans votre trompe d’eustache.
Non piratable ?
En tous cas pas sans un gros effort.
«La solution de cryptage ne résisterait peut-être pas à la NSA, » estime un spécialiste sous couvert de confidentialité. « Mais il faudrait y mettre les moyens pour décrypter les codes ce qui constituerait un acte encore plus ciblé, autrement dit une attaque délibérée.»
Donc, on en n’est pas encore là, puisque les ambassadeurs n’ont pas été rappelés ni même aucune ambassade fermée, préludes indispensables à toutes les vraies guerres.
C’est naturellement impossible entre alliés réciproques et de si longue date !
 
Tout ce ramdam (en plein début de ramadan dont est issu ce mot-là) ne vous fait-il pas pleurer de rire, vous ?
Moi, si !
 
D’abord parce que, effet du hasard du calendrier, le « scoop » intervient le jour même où la loi « renseignement » est définitivement votée.
Tout juste un peu plus de 18 mois après la première « loi scélérate ».
L’Histoire, la Liberté, la Démocratie, pourront dire un « Grand merci » à celui qui n’aime pas, ni « les riches », ni les « sans-dents ».
Et l'avocat Rubin Sfadj de résumer ainsi la situation par son « twist-again » assassin : « Écouter des gouvernants c'est scandaleux ; écouter une population entière c'est nécessaire. »
On en est arrivé là dans la dictature-ambiante…
Et une information en aura gommé une autre : Effet du seul hasard et circonstance ?
En tout cas, les lois Hadopi ne sont plus désormais qu’un lointain souvenir et paraissent bien niaises aux côtés des nouveaux dispositifs « légaux & légitimes »… 
 
Ensuite parce que les USA n’espionne plus personne directement depuis quelques années : Elle le fait faire par ses alliés, apprend-on par la bande !
Encore plus original et astucieux, n’est-ce pas !
Chaque pays qui souhaite des informations de la NSA sur ses propres ressortissants ou pour défendre ses intérêts « exogènes » doit « collaborer » et fournir des informations sur les cibles que Washington ne peut ou ne veut plus écouter directement.
Un « troc » volontaire et de longue date !
 
En se fondant sur des documents fournis par Edward Snowden, le Spiegel a ainsi prouvé il y a quelques semaines que Berlin et le BND a espionné Paris et les institutions européennes pour le compte de la NSA.
Vous avez entendu les loups hurler, là ?

Notez qu’on savait déjà depuis un an que le téléphone de « Mère-qu’elle » avait été mis sur écoute… que le bâtiment de l’ONU est piégé de micros à New-York, à peu près comme toutes les délégations internationales.
Même les soviétiques s’étaient installés à deux pas du siège de l’OTAN, porte Dauphine (les actuels bâtiments de la fac éponyme parigote-rive-drôate) du temps où Le Général ne les avait pas encore virés de là.
Et les documents récents publiés, là encore par Edward Snowden, suggèrent que Paris fournit des informations sur ses « amis » africains à Washington, qui manque cruellement d'implantations sur le continent.
Contre quels services en retour, SVP ?
Ah oui : Il y a aussi les tirs de drone dans la corne de l’Afrique, contre les auteurs de prises d’otage.
Mais pas seulement, peut-on imaginer.
 
D'autres exemples d'espionnage entre « amis » ?
Dès 2008, les hackers des services secrets britanniques se sont installés pour le compte de la NSA dans les serveurs de l'opérateur de télécoms des institutions européennes, Belgacom.
L'objectif de cette « Operation Socialist » était évidemment de mettre Bruxelles sur écoutes, de … l'intérieur.
Et ainsi de suite.
Vous pensez bien, les grands absents de ce déballage-là, ça reste justement les fonctions de nos propres services d’interception, tant à l’étranger que désormais sur le territoire national et … européen !
Pas un mot, SVP…
 
Pas un mot non plus, dans tout ce délire « anti-américain », ni de nos propres turpitudes, ni même celles de nos « alliés européens », l’Allemagne en premier, les anglais ensuite, etc.
Vous aurez noté, espère-je, depuis plus d’une semaine ?
Alors, vous pensez bien que je peux me permettre d’en rire bien fort, n’est-ce pas.
 
En revanche, on saura tout du 22 mai 2012, soit quelques jours après l'entrée en fonction de « François III » et de réunions « secrètes » destinées à discuter d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.
Car le 15 mai 2012, jour de son investiture, il débarque à Berlin rencontrer « Mère-Qu’elle » dont il rapporte qu’elle « obnubilée par le pacte budgétaire et surtout par la Grèce qu'elle a laissée tomber, » selon lui, « et n'en bougera plus ».
Vous savez quoi ?
J’aurai pu le leur dire directement…
C’est ce qu’on appelle de l’information « ouverte ».
 
Quant à « Bling-bling » on apprend qu’en 2008, il « croit que Washington tient désormais compte de certains de ses conseils ».
Gamin va ! Ou l’immensité incommensurable de sa propre fatuité !
« Selon lui, c'est la première fois que les États-Unis n'ont pas agi en leaders dans la gestion d'une crise mondiale et la France va maintenant prendre la main », écrit encore la NSA.
Il se voit dès lors « comme le seul à pouvoir résoudre la crise financière mondiale » !
Je le savais devenu dément perché sur ses talonnettes, mais pas aussi précocement.
 
Conversations Pierre Vimont/Jean-David Levitte. Objet : Les thèmes que « Bling-bling » veut aborder lors de son entretien prévu le 31 mars 2010 avec « Baraque-au-bas-mât » que ce dernier consent enfin à lui concéder.
Médiapart écrit que « l'échange prouve que Paris est parfaitement conscient de l'espionnage américain ».
Contacté par Mediapart, Jean-David Levitte ne s'est d'ailleurs pas déclaré « surpris ».
« Quand j'ai été ambassadeur à l'ONU, puis à Washington, puis dans mes fonctions à l'Élysée, aussi bien auprès de Jacques Chirac que de Nicolas Sarkozy, je suis toujours parti du principe que j'étais écouté. Cela va avec la fonction… Une fois qu'on a intégré cela, on adapte ses pratiques », affirme le diplomate.
 
Ce que confirme de son côté « MAMa », ex-ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous « Bling-bling » et sous « Le Chi » et ses cassettes abracadabrantesques : « Les conversations qu'il pouvait y avoir entre le ministre de la Défense et le président de la République se faisaient hors téléphone », a-t-elle assuré.
Évidemment : On fait pareil jusqu’en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » entre bergers depuis l’affaire des portables autour de l’assassinat du Préfet Érignac…
Pas de bœufs non plus !
Ils paghjellent de vallée en vallée.
Mais les autres, qui se sont réunis mercredi dernier en « cellule de crise » du « conseil de défense » avant le conseil des ministres ?
Les « Menuet-Valse », « Fafa l’empoisonneur », « Le Riant », « Nanar Case-neuve », « Stef le-fol-dingue » et les chefs du renseignement ?
Sont-ils aussi prudents ?
 
Non, enfin si, imagine-je, sauf qu’en fait il s’agissait de « communiquer » pour le « bon peuple », entraîné en cela par la « presse aux ordres » nettement plus anti-américaine (depuis toujours : Ah la « pensée-unique » proto-marxiste ambiante !) pour limiter les dégâts dans l’opinion.
Se comporter en « outragé », violé s’il le faut (enfin pas eux, faut pas non plus dékonner, mais « l’amitié », la « souveraineté », etc.), « meurtri », « trahi » mais « libéré ».
 
Attendez jeunes-gens, le renseignement (« l’intelligence » en disent les anglo-saxon dans leur charabia à eux), c’est rarement, exceptionnellement, « en direct ».
C’est seulement le fait de savoir, ex-post donc, qu’un tel a contacté une telle, tel jour, telle heure depuis leurs postes respectifs.
Et ensuite, on peut alors confirmer, mais seulement sur le terrain, que « Juju-Gallet » a ripoliné avec sensualité le dard du « micheton-sur-son-scooter » ce jour-là, tel qu’il en redemande.
Mais ça, ça sort des rotatives avec clichés à l’appui : Pas besoin d’écoute, même ciblée.
Et c’est là le plus important : Seulement de savoir ce qu’il y a derrière « la com’ », et après coup.
En sachant ce qui est « communiqué » officiellement, on devine facilement ce qui est caché, par simple « transpiration & déduction ».
 
Et l’info cachée derrière ce délire, c’est que les services américains, comme tous les autres d’ailleurs, savent que l’info, supputée ou notoire, doit être confirmée ou infirmée sur le terrain.
Et là, la NSA et autres agences américaines ont gravement péché : Non seulement ils se font piquer la main dans le pot de confiture, mais en plus, ils font preuve d’un grave « déficit-terrain », partout autour du globe et depuis de nombreuses années.
Car ils ont tout misé sur les « moyens modernes » pour faire des économies de personnel.
L’affaire qui nous occupe ne signifie que cela : L’étendue de leurs propres défaillances.
Et personne n’a pu ou su vous le dire…
Dommage.
Alors, j’en rigole-très-fort, finalement.

lundi 29 juin 2015

Cuvée 2015.

Bac Philo.

Comme chaque année, perso deuxième meilleure note du bac philo, il y a longtemps, je prends un vif plaisir à fournir quelques pistes très anodines quant aux sujets nouveaux.
Cette année, je ne sais pas si j’aurai pu réitérer mes exploits passés et d’un autre millénaire.
 
Série L :
Sujet 1 - Respecter tout vivant est-ce un devoir moral ?
Là déjà, il faut savoir de quoi on parle. Est-ce que son visés tous les « vivants », y compris la salade qui accompagne votre McDo, ou seulement les humains ?
Quant à savoir ce qu’est un « devoir moral », permettez-moi d’en rester béat… surtout à 17 balais et dans notre environnement de fatuité-consternante !
Est-ce, concernant « le vivant », de préserver et de renouveler « le cheptel », ou une obligation d’un niveau, d’une exigence de « haute-éthique » ?
 
Y a-t-il obligation à respecter, c’est-à-dire à laisser intact, voire de favoriser l’existence de tous les vivants (que l’on définira comme les membres de toutes les espèces qui manifestent par leur organisation les caractéristiques de la vie) ?
S’agit-il bien d’un devoir moral, d’une nécessité qui déborde la seule considération éthique ou bien au contraire d’une simple possibilité, voire d’une adhésion idéologique et dogmatique ?
Plus simplement, peut-on admettre que le vivant, autre que l’homme, soit un sujet qui ait des droits ?
J’aurai séché… Pas pour l’humain, naturellement : Là je signe des deux mains sous condition de réciprocité, car je n’abandonne pas mon droit à « m’auto-défendre », autrement dit ma « légitime » défense.
Et puis une partie de la réponse vient dans le traitement que nous faisons du « vivant-pathogène » propre aux microbes et virus que nous maltraitons vaillamment dès lors qu’ils nous gênent et dérangent, tout comme n'importe quel nuisible… 
 
Sujet 2 - Suis-je ce que mon passé a fait de moi ?
Le « moi » reste le « je » présent et en action.
Le passé est l’accumulation des présents successifs dont on garde ou non mémoire.
La réponse de bon sens est invariablement « oui ».
Mais, mais, ne peut-on pas s’en libérer, s’améliorer, se transformer ?
N’est-ce pas justement ce que les chrétiens appellent, dans une certaine mesure, la « transfiguration », la métamorphose transcendantale et l’éventuelle « rédemption » ?
Qui vise à la perfection divine.
Sujet nettement plus passionnant !
 
Car si je suis ce que mon passé a fait de moi, quel espace de liberté me reste-t-il ?
Est-ce à dire que je suis condamné à être toujours le même, tel que j'ai été, sans possibilité de me redéfinir, de me réinventer au gré des événements nouveaux qui peuvent arriver et en fonction du futur et non pas du passé ?
Mais si je ne suis pas ce que mon passé a fait de moi, comment penser alors le rapport à mon histoire ?
Comment me construire, évoluer, si ce n'est en intégrant ce passé que j'ai vécu ?
Comment avoir une continuité dans mon histoire si je n’ai pas de rapport constructif à mon passé ?
Voyez donc l’amnésique qui se reconstruit si difficilement un avenir… 
 
On voit donc que le passé à un rôle ambivalent dans notre histoire et notre identité : Il peut être perçu aussi bien comme ce qui me permet d'avancer comme ce qui m'en empêche ; aussi bien comme un poids qui me retient et me tire en arrière que comme un ensemble de pierres me permettant de me façonner une identité stable.
 
Sujet 3 - Explication d’un texte de Tocqueville extrait de « De la démocratie en Amérique – 1840 » : « Les croyances dogmatiques sont plus ou moins nombreuses, suivant les temps. Elles naissent de différentes manières et peuvent changer de forme et d’objet ; mais on ne saurait faire qu’il n’y ait pas de croyances dogmatiques, c’est-à-dire d’opinions que les hommes reçoivent de confiance et sans les discuter… »
Oui enfin bref…
L’histoire des dogmes stupides n’en est qu’à ses balbutiements.
J’aurai évité.
 
Série ES : Économique
Sujet 1 - La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?
Trop drôle !
L'individu ne vit pas seul mais au sein d'une société organisée. Son existence s'insère donc au milieu de cet environnement social qui est le sien.
Comment pourrions-nous éviter, dès lors, que la conscience individuelle ne reflète pas la société dont l'individu est membre ?
Nos goûts, la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes et des autres, notre perception de la réalité, etc… tout cela ne reflète-t-il pas nécessairement l'époque, la société, la culture à laquelle nous appartenons ? 
 
Mais si nous soutenons que la conscience de l'individu n'est que le reflet de la société à laquelle il appartient (et donc qu'elle est cela et rien d'autre, comme la formulation « ne…que » semble l'indiquer), n'est-ce pas réduire l'individu à autre chose que lui-même ?
Cela n'implique-t-il pas que la liberté de l'individu est toute relative voire nulle et que sa conscience ne serait jamais qu'une chambre d'enregistrement des événements et influences du dehors ?
Chose parfaitement inacceptable, voire intolérable à mon intellect limité de « Corsu » des montagnes.
Ce qui débouche sur la question suivante : Quelle est donc notre marge de manœuvre, notre espace de liberté, par rapport à la société qui nous entoure ?
La réponse peut devenir claire, quand nous sommes cernés par la « police politique » et ses diverses lois liberticides sur le renseignement et, les actions de la pensée unique…
Enfin passons : Ce n’est déjà plus de la philosophie, mais du « vécu politique » contre lequel je m’insurge tous les jours.
 
Sujet 2 - L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ?
Se comprend-il lui-même ou ne déverse-t-il pas seulement sur la place publique ses propres phobies et autres sources de satisfaction ?
Car une œuvre d’art est la création unique d’un artiste donc d’un sujet qui pense, qui ressent et conçoit en fonction de son histoire personnelle, de son état d’esprit, de sa culture et de son époque.
On y revient…
 
L’œuvre est donc le résultat d’un travail qui suppose qu’il y ait eu des intentions et des attentes de la part de son créateur.
C’est pour ces raisons que l’on parle d’un sens de l’œuvre, le mot « sens » évoquant l’idée que l’œuvre signifie quelque chose, qu’elle renvoie à autre chose qu’elle-même – une idée, un sentiment, une émotion etc. – conformément à la définition du « signe » en général.
Il y aurait bien alors quelque chose à comprendre, livré par l’artiste par l’intermédiaire de son œuvre. 
 
Mais, d’un autre côté, étant entendu que l’œuvre d’art ne délivre pas un « sens » à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage, il ne va pas de soi qu’il y ait nécessairement quelque chose à comprendre d’elle.
La notion de compréhension évoque une activité intellectuelle qui n’est pas requise pour la fréquentation et l’appréciation d’une œuvre. Il n’est évidemment pas nécessaire de comprendre une œuvre pour la recevoir et l’apprécier.
Elle est belle et émeut, interpelle, ou n’est qu’un essai avorté de communication unilatérale.
 
Notez qu’il est cependant possible d’envisager le verbe « comprendre » en un sens moins restrictif. En effet, le propre de l’œuvre d’art est d’enrichir notre rapport au réel en détournant ou en modifiant notre regard.
De ce point de vue, l’artiste nous donne à comprendre le monde non pas au sens où il nous en impose sa propre vision mais par invitation à prendre la réalité autrement. 
 
Sujet 3 - Explication de texte de Spinoza extrait du « Traité théologico-politique – 1670 » : « Dans un État démocratique, des ordres absurdes ne sont guère à craindre, car il est presque impossible que la majorité d’une grande assemblée se mette d’accord sur une seule et même absurdité… »
Oui enfin, même si j’aime bien Spinoza, j’avoue que cet extrait est le témoignage d’un esprit « un peu étriqué ».
L’absurdité nazie – et quelques autres depuis – issue d’États démocratiques, laisse douter de la portée d’une autorité légitime en exercice.
Mais il ne faut pas trop lui en vouloir : Jamais il n’aurait pu imaginer que l’Humanité en soit réduite à ces « horribles-exceptions ».
Dans ce texte, il s’interroge sur les caractéristiques essentielles du régime démocratique. 
 
L’objet de l’extrait est de montrer que ce régime est le plus conforme à la raison et qu’il est donc le meilleur. Mais quels sont les arguments de Spinoza pour défendre une théorie qui, si elle fait l’unanimité aujourd’hui, était fort décriée en son temps ?
Dans un premier temps, le penseur d’Amsterdam, montre que le peuple peut surmonter ses désirs pour prendre des décisions politiques viables.
Dans un second temps, que cette capacité dépend du souverain (terme qui n’est pas synonyme de monarque).
Et dans un troisième temps que se soumettre à sa volonté, ce n’est pas rentrer en esclavage.
Vous savez ce qu’il en est advenu…
 
Série S : Scientifique
Sujet 1 - La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ?
Trop drôle là encore, à notre époque où le mensonge, la manipulation et l’intoxication se disputent l’opinion générale.
Et pourtant, la vérité est ce qui nourrit la justice et la justice c’est ce qui protège la liberté d’exister et de penser, de faire et de défaire.
Si la politique est l'art de gouverner les hommes, comment cela pourrait-il se faire sans une certaine dose de confiance et donc de véracité – voire, comme on l'entend très souvent aujourd'hui – de « transparence » ?
Les hommes politiques n'ont-ils pas un devoir d'honnêteté à l'égard de leurs concitoyens qui les ont élus et qu'ils ne font que représenter ?
On sait, au moins depuis Machiavel, que la réponse peut être négative.
 
Car l'exercice du pouvoir politique a pour but, l'un de ses buts au moins, l'instauration et la préservation d'une société ordonnée, stable, et si possible juste.
Dès lors, la recherche de cette stabilité n'implique-t-elle pas qu'il faille parfois ne pas tout dire pour préserver l'ordre social ?
Nous savons qu'il est nécessaire qu'il y ait parfois des secrets d'État, dans certains domaines (la diplomatie, la sécurité intérieure, la défense par exemple…).
Nous savons et nous comprenons que l'État ne puisse pas tout dire aux citoyens, ne puisse pas agir en totale transparence.
Et pourtant c'est bien à une exigence, une revendication citoyenne de vérité que de tels secrets se trouvent souvent confrontés lorsque l'on en demande par exemple la levée.
Car si l'on peut parler d'exigence de vérité, c'est bien qu'il y aurait là un commandement.
De quelle nature celui-ci peut-il être? Moral ? Éthique ? Civique ?
La politique et les hommes politiques sont-ils donc soumis comme nous tous à une exigence, un devoir de vérité ou faut-il reconnaître qu'il peut y avoir une exception dans ce domaine tout particulier qu'est le gouvernement des hommes ?
Notez qu’ils sont encore trop nombreux à s’en exonérer…
 
D’ailleurs, on attend toujours les effets, au moins comme d’une justice reconnue enfin aux vétérans de la premières guerre du Golfe qui se meurent empoisonnés par les poussières d’uranium des obus tirés par les américains, qui cherchent justice de leurs engagements au regard des primes de combat et d’engagement promises à l’époque – ce qui a sans doute valu à « Grosse-Ouvre » d’avoir été suicidés, au moins autant que « Béret-Go-voit » qui avait commencé à les payer.
Parce que l’argent indispensable, il y en a eu, payé par les émirats et les saoudiens, racketté depuis aux Irakiens via la CINU, et que tout cela est raconté comme d’un « roman » jusque sur nos lignes…
Parce que finalement, toute vérité n’est pas « accessible ».
Mais si vous voulez en savoir plus sur le sujet, rien ne vous empêche de vous offrir ce bouquin-là, bien sûr ! 
 
Sujet 2 - Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ?
On y revient…
Cf. sujet numéro 2 des « économiques » ci-dessus.
Manque un peu d’imagination, les concepteurs des sujets…
 
Sujet 3 - Explication de texte de Cicéron extrait de « De la divination » - 1er siècle avant JC : « Comment peut-on prévoir un événement dépourvu de toute cause ou de tout indice qui explique qu'il se produira ? Les éclipses du soleil et de la lune sont annoncées avec beaucoup d'années d'anticipation par ceux qui étudient à l'aide de calculs les mouvements des astres… »
Les marées, les Romains n’ont découvert, sans comprendre, un peu plus tard face à la Manche, hébétés.
 
En fait, soit on sort du problème en éliminant l’aléa pour expliquer que c’est, par définition, impossible à prévoir, soit on essaye de distinguer « hasard & nécessité ».
Il faut toutefois rappeler que Cicéron est un auteur stoïcien, partiellement formé en Grèce où il a appris à aiguiser son sens critique.
Comment opère une science prédictive ? 
 
Contestant la pertinence de la croyance partagée par la majorité de ses contemporains (y compris par bon nombre de stoïciens) dans les signes divins, Cicéron propose en fait de comparer deux types de prédictions : Celle fondée sur l’observation rigoureuse de phénomènes naturels pour anticiper des événements cosmologiques et celle qui conjecture à partir d’indices faibles sur nos chances de gagner ou de trouver de l’argent, à mener ses desseins.
Son analyse l’amène à réfléchir sur la possibilité même du hasard et sur ce que la raison peut en dire.
En fait, c’est une des premières pierres de l’édifice de la « méthode cartésienne », dite « scientifique ».
Comme quoi, ils avaient déjà tout inventé…
 
Séries du Bac Technologique
Sujet 1 - La culture fait-elle l’homme ?
On vient d’en causer avec les sujets précédents.
Curieux, ces convergences dans les thèmes à aborder…
Passons.
 
Sujet 2 - Peut-on être heureux sans être libre ?
Gros gag ! Ma réponse et conviction personnelle, c’est : NON !
Invariablement « non ».
Mais on peut en discuter.
 
D’abord de l’énoncé de la question elle-même : Comme choisir entre liberté et bonheur ? Pourquoi choisir, s’il vous plaît ?
Car les deux semblent aussi essentiels, aussi importants l’un que l’autre et l’un pour l’autre.
Ils ne sont pourtant pas nécessairement compatibles, faut-il reconnaître. 
 
La liberté implique en effet que je fasse des choix et que j'en assume la responsabilité, avec ce que cela implique de possibilité d'échec, de regrets et donc de souffrance…
En ce sens, ne dit-on pas d'ailleurs que les enfants ou même les « simples d'esprit » sont heureux dans l'insouciance qui est la leur ?
Mais cette insouciance est pourtant bien ce qui les empêche d'être libres (et responsables au moins depuis le Code civil).
L'enfant est insouciant car sous la tutelle de ses parents, le « simple d’esprit » sous tutelle de ses proches.
Par ailleurs, si la liberté est incompatible avec le bonheur, avons-nous le droit de nous autoriser à renoncer à la liberté pour contenter de notre seul bonheur ?
N'est-il pas possible de réconcilier les deux ?
 
En fait, l’un ne va pas sans l’autre. Mais ce n’est qu’une opinion personnelle qui est largement combattue par les dogmes de la « pensée-unique » ambiants.
Et jusque dans la « fiscalité-comportementale », dois-je rajouter en bon « fiscaliste-bien-né ».
D’autant que je ne vous fais pas non plus la liste de « tous les interdits » que pondent nos parlementaires tous les jours, dans leur « immense sagesse ».
Même pisser le long d’un arbre reste désormais sévèrement réprimé…
Quant à rire des effronteries de « Dieu-a-donné »…
En revanche, on peut encore un peu, rire de la fatuité de nos dirigeants !
Pour combien de temps, SVP ?
 
Sujet 3 - Explication de texte de HUME, « Enquête sur l’entendement humain » (1748) : « La règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements, est que les objets dont nous n’avons pas l’expérience ressemblent à ceux dont nous l’avons ; que ce que nous avons vu être le plus ordinaire est toujours le plus probable… »
 
Hume est un adepte de l’empirisme (courant suivant lequel la connaissance provient de l’expérience et non d’idées a priori).
Dans ce texte, il s'emploie à montrer en quoi il peut nous arriver de déroger à la règle qui veut que nos raisonnements soient, d'une manière générale, conduits par l'expérience.
Dans un premier temps, l'auteur énonce la « règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements », c'est-à-dire la manière dont nous menons nos raisonnements d'une manière générale.
Cette règle est, selon Hume, basée sur l'expérience : Nous avons tendance à rabattre l'inconnu sur le connu, à chercher à reconnaître dans ce qui peut paraître nouveau ou inédit quelque chose qui ressemble à ce dont nous avons déjà fait l'expérience.
Le propre de toute ingénierie, y compris pour construire un pont ou un téléphérique.
 
Mais il y a un renversement qui marque le passage à la deuxième partie du texte (que vous n’avez pas) : Il arrive parfois que nous fassions exception à cette règle. Lorsqu'un phénomène nous paraît particulièrement différent de ce que nous avons déjà connu et expérimenté, nous sommes également prompts à y voir un miracle et la force de ces sentiments « la passion de surprise et d'émerveillement » nous conduit facilement à voir un miracle dans ces événements qui sortent d'une manière particulièrement nette de l'ordinaire.
Conclusion, si donc nous sommes habitués à raisonner en pensant l'inconnu à l'aide du connu, cela nous conduit aussi à croire au miracle dans le cas d'événements particuliers inédits.
 
Lui, il n’a pas forcément tout compris : En fait, la démarche raisonnable est alors d’introduire l’évènement particulier, « contradictoire » avec l’ensemble du « connu », dans une vue d’ensemble d’un degré supérieur de la connaissance, tel que l’ensemble devienne cohérent.
C’est d’ailleurs la démarche de la dialectique-appliquée.
Et comme je préfère la « maïeutique-socratique », nettement plus riche, je n’aurai pas choisi ce sujet-là.
 
À moins d’élever la rédaction de la copie au niveau de l’essentialisme (et de l’existentialisme sartrien), en constatant que le nombre Pi (le rapport de la circonférence d’un cercle sur son diamètre) préexistait probablement avant même la création de l’univers…
D’ailleurs, sans lui, l’univers n’aurait jamais pu être créé.
Et alors, j’aurai probablement « débordé » jusqu’à devenir « hors-sujet », ou j’aurai obtenu ma meilleur note de philo de l’année une seconde fois dans ma courte vie.
Allez donc savoir…