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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 31 juillet 2023

Menaces de chaos (38/54)

37 – Les plans de Gustave et Paul
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Mon ami le vice-amiral Lesly m’aura permis de faire mon topo aux huiles de l’état-major sur la menace qui pèse sur la baie de San Francisco. Mais je n’ai hélas pas su être très convaincant.
J’ai appris comme ça qu’en réalité la baie n’est absolument pas protégée, d’aucune sorte : il y a juste une brigade de deux unités de Cost Guard qui patrouillent au large, mais pas plus ici qu’ailleurs, et seulement de temps en temps.
À peine un destroyer en transit depuis l’Alaska qui va vers la grande base navale de San Diego… » située à seulement 16 kilomètres de la frontière mexicaine, dans le Sud.
 
Il faut savoir que les fonctions militaires navales de San Diego s’affirment dès 1901 avec l’ouverture sur la Pointe Loma d’une station de ravitaillement en charbon, alors principale source d’énergie pour alimenter les moteurs des navires à vapeur avant qu’ils ne passent au pétrole.
Le développement de San Diego est étroitement associé aux héritages de la guerre hispano-étatsunienne de 1898 qui permet aux États-Unis, par le Traité de Paris, de récupérer Cuba, Porto Rico et surtout, dans le Pacifique, les Philippines qui resteront colonie étatsunienne de 1898 à 1945.
Ces installations militaires sont très largement renforcées dans les années 1920/1930 puis durant, bien sûr, la Seconde guerre mondiale contre le Japon, puis la Guerre froide, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam.
La base occupe tout le Sud de la baie après le pont qui, à l’Est, relie la terre à la presqu’île. C’est la seconde en taille et en nombre d’unités des États-Unis continentaux. Couvrant quatre km², elle emploie environ 24.000 militaires et 10.000 civils et elle sert de port d’attache à une cinquantaine de puissantes unités : porte-avions, 8 croiseurs, 15 destroyers, 15 navires d’assaut et amphibies, des chasseurs de mines et de contre-mesures…
En face, sur le cordon étroit qui ferme la baie, se trouve l’US Naval Amphibious Base (NAB) de Coronado, 5.000 militaires, qui couvre également 4 km² et la station radio de l’US Navy qui prend en charge toutes les télécommunications.
Ce cordon est fermé et occupé dans sa partie finale par une grande base militaire aérienne créée en 1917 avec ses pistes et ses installations : c’est la Naval Air Station North Island et elle joue un rôle majeur dans la mise en œuvre des unités de l’aéronavale, dans les réparations et la maintenance ainsi que dans la surveillance de l’océan. 
 
Sur la pointe Loma qui ferme la baie se trouvent d’autres installations elles aussi stratégiques. La base navale est couverte par sept installations militaires principales. On y trouve une base sous-marine accueillant une trentaine d’unités et leurs annexes dont les accès maritimes sont protégés par un cordon et un filet flottant, ainsi que des navires d’assaut amphibies. C’est d’ailleurs le seul grand chantier naval de la Côte-Ouest pour les sous-marins.
On y trouve aussi l’état-major de la IIIème flotte de l’US Navy, le commandement des flottes anti-sous-marines et tout ce qui a trait aux télécommunications, à la guerre électronique et à la surveillance, le « Pace and Naval Warfare Systems Command. »
Au total, San Diego est donc une ville de la Navy dont l’activité économique est largement dépendante des transferts publics fédéraux et de l’évolution des budgets du Pentagone.
Le personnel militaire, en activité ou à la retraite, y jouent forcément un rôle politique, économique, salaires, dépenses, achats de maison…, et social, associations, clubs…, majeur et considérable.
 
D’autant que les installations militaires ne sont qu’une partie d’un potentiel militaire régional beaucoup plus étendu qui occupe 16 sites majeurs dans le reste de l’agglomération et dans tout l’arrière-pays. Ainsi, sur le littoral entre San Diego au Sud et l’agglomération de Los Angeles au Nord, se déploie l’énorme camp militaire des Marines de Pendleton, une des Armes des États-Unis aux côtés de l’US Force, l’armée de terre, l’US Air Force et la Navy.
Créé en 1942 pendant la seconde guerre mondiale à 30 km de San Diego, ce camp de 506 km² accueille environ 100.000 personnes !
Et il est complété à 16 km au Nord de l’agglomération de San Diego par la base aérienne de Miramar du corps des Marines, les fusiliers marins.
Enfin, au large de San Diego se trouve l’île de Saint Clément qui est sous le contrôle exclusif de l’US Navy pour ses exercices et ses essais.
 
La région accueille en particulier les installations des fameuses troupes spéciales que sont les SEALs, dont les commandos sont largement utilisés dans les opérations secrètes dans le monde.
D’autant qu’à 40 km au Nord, le long de l’autoroute 805, près du vaste campus de l’Université de Californie à San Diego, se déploie un non moins vaste « cluster » d’innovation spécialisé dans l’électronique et la santé. On y trouve deux grandes firmes de rang mondial : Qualcomm, dans les composants électroniques, et Illuma, dans le génome humain.
Pour être plus précis, Qualcomm, créée en 1985, est, avec 34.000 salariés, un géant mondial des semiconducteurs qui a son siège mondial et son principal centre de recherche dans la métropole de San Diego et des usines en Allemagne, en Chine et à Singapour.
 
Pour la petite histoire, fondée par deux chercheurs de l’université de Los Angeles (l’UCLA) qui viennent s’installer dans la région, la société d’origine est spécialisée dans les communications par satellites et reçoit de nombreux contrats de l’armée américaine qui dispose de nombreuses bases névralgiques dans la métropole.
Après l’avoir revendu à un concurrent, ces deux fondateurs vont fonder Qualcomm, toujours à San Diego, en exploitant de manière innovante un brevet déclassifié par l’armée américaine pour lancer les équipements de communications mobiles : du téléphone dans les voitures dans les années 1980, Qualcomm est passée aujourd’hui au wifi, au GPS ou au Bluetooth.
Un géant à la tête d’un portefeuille de 46.000 brevets protégeant ses technologies, Qualcomm reçoit de très généreuses royalties de tous les fabricants de téléphones, équipementiers des télécommunications, sous-traitants et opérateurs du monde entier !
C’est en particulier grâce au CDMA que Qualcomm parvient à imposer comme format mondial pour la technologie 3G.
En dix ans, une firme comme Apple lui reverse ainsi 28 milliards de dollars de redevance. Aujourd’hui, le modem 5G de Qualcomm équipe plus de 30 smartphones de 20 constructeurs différents !
Identifiée comme une entreprise stratégique par Washington, l’administration Trump met son veto en mai 2018 au rachat pour 117 milliards de dollars de Qualcomm par le groupe de Singapour Broadcom, au nom de la sécurité nationale…
 
Juste à côté se trouve un autre vaste cluster spécialisé dans la santé avec la présence de 350 entreprises, 80 instituts de recherche, 30 hôpitaux et 5 universités. Grâce au capital-risque et aux financements publics fédéraux, ce système d’innovation et de recherche produit de nombreux brevets et de nombreuses PME qui essaiment des grands laboratoires et centres de recherche par le processus des « spin-off ».
Parmi ces acteurs, se trouve l’entreprise Illumina Inc. fondée en 1998, qui est une entreprise de biotechnologie de 7.800 salariés spécialisée dans la conception, le développement et la vente de services, produits et équipements, produits chimiques, puces à ADN, instruments…, pour le séquençage de l’ADN et le génotypage du génome humain.
Elle occupe aujourd’hui, et de très loin, le 1er rang mondial en bénéficiant encore d’un quasi-monopole, proche des 90 % du marché.
Avec un échantillon de sang, ses supercalculateurs peuvent lire l’intégralité des trois milliards de lettres qui constituent le génome d’un individu pour un coût de 1.000 dollars.
 
Les applications cliniques se développent par exemple dans le dépistage prénatal, en oncologie pour le dépistage des tumeurs et dans la détection des maladies génétiques rares...
Si la recherche médicale demeure sa principale cible, d’autres secteurs sont de plus en plus intéressés comme par exemple les compagnies d’assurance.
À partir de ces activités et dans son sillage se sont créées plus de 115 firmes spécialisées dans le séquençage, les analyses et interprétations et les applications cliniques.
Elles bénéficient de la formation de plus de 2.000 spécialistes par les Universités en biochimie, sciences cognitives et bio-informatique.
On estime que ce pôle sur le génome représente au total 35.000 emplois et génère plus de 5,6 milliards de dollars de revenus par an sur le périmètre de l’agglomération de San Diego, second rang derrière Boston, mais devant San Francisco et San José…
 
« Je sais tout ça, Gustave. Pour eux, San Francisco n’est pas une cible « stratégique ». C’est San Diego qui l’est, et de loin, parce que c’est d’abord une base militaire… Logique dans l’esprit d’un porteur d’uniforme…
Et c’est justement ce qu’en juge aussi l’état-major de la marine russe. Si leur flotte du pacifique devait s’attaquer à la Navy américaine, elle taperait sur San Diego. Pas sur San Francisco !
Mais justement, parce qu’il s’agit d’une attaque « sous fausse bannière » qui vise à sidérer le monde plus qu’à détruire des moyens militaires, d’autant qu’il ne s’agit pas d’une opération de la marine russe, mais du ministère de la défense dirigé par un proche, un bras droit de Poutine, ils délaissent San Diego pour choisir San Francisco qui sera donc la cible logique ! »
« Vous êtes sûr ? », murmure Gustave, un peu ébranlé. « Ils prennent à peine notre avertissement un peu au sérieux et vont tout juste mettre leurs effectifs en alerte… »
C’est qu’ils sont mal renseignés. Les informations venues de Londres ne sont pas encore exploitées comme elles devraient l’être.
 
« Peut-être, mais cette alerte n’est pas au bon endroit ! Je vous ai dit depuis le début qu’on devrait s’en occuper tout seul : tout ce que vous me dites ne fait que confirmer ce que j’en analyse. »
Autre chose ?
« Mon ami Lesly accepte seulement de nous accompagner demain, pour une balade en mer, parce que j’ai vraiment insisté lourdement, comme vous me l’aviez dit de faire !
Mais je ne sais pas s’il a gardé son pied marin… »
C’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas…
Alexis en sait quelque chose…
 
Le lendemain, la petite troupe augmentée à la grande surprise de Gustave, Alexis, Julie et Jack, des agents Shirley qui se présente comme issue du MI6 et d’Emily, comme agent de la NSA, ce qui peut surprendre quand on ne sait pas, embarque avec ses bagages à main à bord d’un hélicoptère loué à l’aéroport d’Oakland qui les hélitreuillera de façon assez inhabituelle une demi-heure plus tard à bord du sous-marin de Paul qui les attend silencieusement au Sud de Farallon Island, dans le golfe des Farallonnes, la principale île qui annonce la baie de San Francisco.
Ça roule un peu dans la longue houle du pacifique, mais personne ne tombe à l’eau sur le pont détrempé.
Il s’agit du « Le loup », piqué à ses kidnappeurs aux ordres de Moscou, il y a quelques années de ça aux Canaries, puis dédommagé et modernisé un peu plus tard après une tentative infructueuse des russes de le récupérer manu militari aux Chagos[1].
Une « prise » faite à Lanzarote, exactement[2].
L’intérieur est exigu, il faut faire attention à sa tête et où on met les pieds, et puis sa empeste le graillon, l’échalotte revenue et les vapeurs d’essence et d’huile chaude…
Le tout dans une épaisse humidité marine finalement assez écœurante…
 
C’était le sous-marin des « affreux » du groupe Wagner, mais plus de leur pendent maritime, le groupe « Mozart ».
Pas très nombreux, exploitant seulement quelques unités de surface, travaillant surtout au trafic de drogue et d’arme et un peu à « l’exfiltration » de membres de Wagner et de quelques VIP pro-russes depuis la mer pour avoir récupéré un sous-marin de la dernière guerre, sorti de la vase d’un chantier de démolition.
Paul s’en est emparé à la hussarde et l’aura piloté jusqu’aux Chagos après un détour par l’Écosse pour récupérer Lady Margaret, « l’informatico-mécanicienne » qui aura mis au point l’architecture des « poupées » et autres cyborgs de Paul pilotées par les logiciels d’IA mis au point, eux, par une autre spécialiste, l’israélienne Rachel Beer-Shev’a[3].
Si Google ou Neuralink savaient tout ça…
 
Paul aura fait rénover le sous-marin avec des moteurs neufs et surtout changer les batteries qui lui donnent désormais une allonge en plongée deux fois plus importante qu’à l’origine.
Les accompagnent également un lieutenant de vaisseau « réquisitionné » le week-end précédent parce que disponible, pour être les yeux de son état-major, à titre de témoin ou plutôt de « Monsieur Candide ».
C’est que s’attaquer au dernier né des sous-marins russes lanceurs d’engin avec un rafiot de la dernière guerre mondiale, ça peut paraître un peu, voire complètement délirant sinon illusoire…
 
« Il ne s’agit pas d’attaquer le Belgorod ! » s’exclame Paul une fois arrivé dans le carré de commandement, situé à côté du poste du massifs des périscopes, alors qu’ils sont tous réunis autour de la table à cartes sitôt après s’être présentés mutuellement et que le « pacha » du bord ait fait un topo sur la situation tactique du moment.
« Alors, on fait quoi au juste ? »
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « L’année Covid de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3

dimanche 30 juillet 2023

Menaces de chaos (37/54)

36 – Les préparatifs de Gustave et consorts
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Emily était ravie de recroiser Paul : une occasion rattrapée après celle manquée au moment d’une soirée de charité organisée à San Francisco où elle faisait le show et où Paul avait été dans la salle sans réussir à l’intercepter[1].
Il semble que leur rencontre date de seulement quelques semaines, quand Paul fait un aller et retour vers l’Europe pour briefer Shirley et convaincre ses chefs sur l’instigation de Lady Joan qui tente de se rattraper de sa mauvaise humeur du soir du 19 septembre dernier.
Ils dînent tous les cinq dans le quartier de Soho en comptant la présence de Sir Oliver John, devenu directeur qui tente de se faire excuser du « flop » de la réunion du mois de septembre et reste accompagné de Shirley afin de renouer les « fils distendus » dus à une série de quiproquo et de Julie qui reste muette.
À charge pour Shirley de tirer les verts du nez de Paul éventuellement sur l’oreiller en fin de soirée, ne prenant pas Julie pour une concurrente. Tout au plus une simple secrétaire qui remplacerait Alexis qui avait été présente le 19 septembre dernier et figurait dans les notes annexées au dossier du Service.
 
Or, Lady Joan ne voyait pas ça comme ça, mais comme Paul semblait sensible aux roucoulades de la « poulette » brune, autant qu’elle était blonde blanchie, toutes de distinctions britanniques similaires à celles de Sir Oliver, elle avait laissé faire.
Et Paul avait conclu par un rendez-vous à San Francisco, sans rien en dire plus que les conséquences d’une éventuelle explosion d’une mine, ou d’une torpille nucléaire russe aux abords de Berkeley et des bonnes raisons stratégiques des décisions de Poutine à ce moment-là : ça restait crédible et les SIS ne souhaitait pas commettre une seconde boulette.
De toute façon, c’était le week-end, il était resté sobre et il rentrait en Normandie avec son propre hydravion retrouver Florence, Julie passerait également la nuit seule avant de rentrer en train.
Shirley et Paul n’avaient donc pas pu échanger comme deux vieilles connaissances qui se demandaient ce que l’autre était devenu.
Quoique les « dossiers » des services avaient dû circuler, mais Paul restait ignorant du parcours de Shirley depuis leur croisade contre « Ahmed le diabolique[2] ».
 
Le rendez-vous avec Emily et son nouveau « directeur traitant », le colonel Anton Riverside, avait suivi de peu. Ils s’étaient retrouvés à Los Angeles, au Nobu, ses coquilles Saint-Jacques Panko à la truffe et sa banane caramel soja toban yaki, arrosé d’un Sonoma-Hillsides, un vin rouge un peu lourd, fait de Syrah en provenance et de Sonoma même située au Nord de San Francisco, dans Napa Valley, comme seuls les vignerons du cru savent en élaborer.
Julie en était de nouveau mais se contentait d’une bouteille de Perrier.
Là, le colonel s’était montré discret pour qu’Emily puisse raconter un peu plus longuement sa vie itinérante d’artiste de variété, ses contrats, ses spectacles, ses projets, ses disques, peut-être même un film…
Elle avait proposé de passer la soirée chez elle, mais Paul avait poliment refusé prétextant le départ de son vol tôt le lendemain pour Paris.
Elle sera au rendez-vous, assurant se tenir prête avec une prometteuse assurance d’être « à son entière disposition »…
Autrement dit en tout lieu et toute époque ?
« Sacré pistolet » se dit pour elle-même Julie l’espionne.
 
Paul était satisfait : Ses dispositions étaient prêtes pour la folle journée d’ouverture de la réunion du G2O de Bali…
Restait à confirmer que Gustave avait fait ce qu’on attendait de lui.
Autrement dit, il devait déjà savoir que ce serait le cas…
 
De Paris, il n’y a pas de vol direct tous les jours pour San Francisco, alors que depuis Londres c’est le cas.
Plus de 11 heures de vol et, en partant avant 15 heures, Gustave et Alexis arrivent sur place après 17 heures : la terre est ronde et tourne sur elle-même à rebours de leur trajet !
La « nuit » se passe à faire une courte sieste et il faut aligner une nouvelle soirée en débarquant.
Depuis Oakland et son aéroport international, il faut également compter presque 2 heures de taxi pour se rendre au 780 Mission Street à San Francisco, au Marriott Marquis où les chambres d’Alexis, de Julie et de Gustave ont été retenues, pour une distance de seulement 12,1 miles américains, soit environ 20 km : les embouteillages ralentissent vivement la circulation à l’entrée du pont, à l’heure des sorties de bureau, pont qui passe par « Treasure Island ».
C’est pourtant une 2 x 5 voies, mais c’est compliqué pour y accéder et pour sortir des tunnels afin d’entrer dans la ville.
 
Le Marriott Marquis, un hôtel de plus de 1.500 chambres et suites, de délicieux restaurants, une superbe vue, un spa et un espace de réunion « XXL » de plus de 12.000 m². Les filles n’en verront pas tout tellement c’est gigantesque.
Et pour cause, c’est un gratte-ciel de 133 étages de 436 m de haut situé dans le quartier South of Market de San Francisco. Il est posé à l’intersection de la 4ème rue et de Mission street, en face du Metreon et du Moscone Convention Center.
C’est un bâtiment reconnaissable à son aspect « post-néo-moderne » distinctif par sa tour de grande hauteur.
Une construction qui a été achevée en 1989, initié par le cabinet d’architectes Zeidler Partnership Architects qui aura été remplacé par l’architecte DMJM Anthony J Lumsden en cours de chantier, qui lui a donné son style architectural général.
Le San Francisco Marriott est le deuxième hôtel le plus haut de San Francisco, après le Hilton San Francisco Tower I.
L’hôtel est en réalité au cœur du développement des blocs centraux de la ville de San Francisco dans la zone South of Market à la fin des années 1970 et au début des années 1980.
La municipalité avait invité les promoteurs immobiliers à proposer des idées pour la région.
Dix promoteurs ont d’abord répondu et la proposition finalement choisie était un effort conjoint de Marriott et des promoteurs immobiliers canadiens Olympia et York.
 
Le Marriott Marquis a ouvert ses portes le 17 octobre 1989, le jour du tremblement de terre de Loma Prieta. Avec une meilleure protection contre les tremblements de terre que plusieurs hôtels voisins, le bâtiment n’a perdu qu’une seule fenêtre !
C’est l’un des huit hôtels Marriott International de la ville avec Courtyard San Francisco Downtown, Courtyard San Francisco Fisherman’s Wharf, San Francisco Marriott Fisherman’s Wharf, San Francisco Marriott Union Square, JW Marriott San Francisco Union Square, Hotel Adagio et le Ritz-Carlton de San Francisco.
Le luxe !
La chambre de Gustave occupe un angle du bâtiment, équipé d’un petit salon, celle de Julie est au même étage et celle d’Alexis n’est pas au même niveau. Cette dernière regrette d’ailleurs que la sienne ne soit pas aussi grande que sa cabine sur le « PC3[3] », mais elle saura s’en contenter. D’autant qu’elle n’est pas non plus exiguë.
Aux niveaux supérieurs le « M Club Lounge », au 39ème étage, s’il vous plait, avec une vue sur toute la baie et la ville, offre un accès exclusif au petit-déjeuner, aux hors-d’œuvre, aux desserts et aux boissons non alcoolisées gratuits pour les détenteurs du titre de membres Platinum, Titanium et Ambassador Marriott Bonvoy, ainsi qu’à un invité.
Du vin et de la bière sont disponibles à l’achat pour compléter le tout.
Les forfaits doivent être salés, en suppose Alexis…
 
La vue y est incroyable. Et l’endroit semble être très fréquenté car pour avoir une table près des baies vitrées et profiter du coucher du soleil, c’est un peu galère, même pour les clients, membres Platinium, qu’ils sont. En revanche, les cocktails ne sont pas donnés mais sont très bons et le service reste impeccable.
Il y a aussi une salle de fitness. Située aux 4ème et 5ème étages, tout en bas, elle est ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Une grande salle de sport sur deux niveaux. Gratuite pour les clients enregistrés, « Le Cor Health & Fitness Center » est présenté comme une invitation à se glisser dans « un monde de santé et de sérénité pour le corps et l’esprit », qu’ils en disent eux-mêmes !
On y trouve des machines elliptiques, des vélos d’exercice, des poids libres, des rameurs, un monte-escalier, des équipements de musculation, des tapis roulants et des appareils de musculation, etc.
Un vrai bonheur pour se décrasser utilement les « tuyaux » comme en dira Paul.
 
En l’attendant, Gustave aura pu inviter un de ses ex-collègues à dîner à l’hôtel, accompagné de son épouse : son « job » préparé depuis Paris. La table ne parle qu’en anglais, enfin un langage qui s’y apparente, absolument incompréhensible pour Alexis à cause de l’accent des « indigènes » locaux, alors qu’elle parvient encore à suivre un peu les dires de Gustave, et elle se retrouve à faire « potiche » durant plus d’une heure et demi, laissant Julie expérimenter son propre anglais universitaire, alors que les américains dévorent vite leur pitance, semble-t-il, après que les convives invités se soient faits une idée sur leur statut personnel : la fille, la nièce, la maîtresse de Gustave, la simple secrétaire, telle était la question ?
Marylin, l’épouse l’aura soulée des visites à faire dans sa ville et la région pendant que Gustave expliquait à son ami, Jack Lesly, ce qu’ils étaient venus faire en Californie.
L’ambiance sera passée de la joyeuse incrédulité à la gravité d’une catastrophe imminente, une sorte de second Pearl Harbour invraisemblable à venir !
Ce qui provoquera une journée libre pour Alexis dès le lendemain : elle n’avait pas accès aux « secrets militaires », même et surtout des américains, mais Gustave, Julie et Jack si !
Et le dernier aura emmené dès le lendemain ses amis français dans un lieu secret pour la journée : une aubaine pour Alexis !
 
C’était son premier séjour sur le continent américain, qui plus est sur la côte Ouest et son mythique pacifique. Son troisième océan. Presqu’un fantasme…
Déjà elle s’était étonnée qu’au bout de l’Atlantique, il y avait vraiment un « nouveau monde » après autant d’eau à survoler.
L’avion était passé au-dessus du Canada avant de découvrir un nouvel océan tout aussi bleu que le précédent, peut-être seulement un peu plus ensoleillé.
Elle avait donc « quartier libre » pour visiter un peu la ville, sans pour autant grimper le long de ses collines abruptes, se promener le long de la marina ou entre les divers centres commerciaux situés sur son parcours.
Et qui sait, se faire draguer par un beau et tendre nageur-sauveteur assez musclé pour la séduire…
Au soir, elle est retournée seule, barrage de la langue obligeant malgré plusieurs tentatives rencontrées au hasard de sa déambulation, dans sa chambre d’hôtel en étant un peu barbouillée d’avoir grignoté des cochonneries locales tout au long de la journée et d’avoir abusé des sodas en libre-service : c’est qu’il fait presque chaud à cette époque, en Californie.
 
Paul sera arrivé de Londres entre-temps. Lui aussi un peu déboussolé par sa journée « à rallonge » où il fait encore plein jour au moment où commence une somnolence due à la fatigue du voyage.
Mais il a l’habitude, enfin, paraît-il.
Sachant, que le plus difficile, ce sera pour le retour, le « jet lag » dans le mauvais sens. Tu pars en soirée, tu fais une journée de 12 heures assis dans un avion à regarder des navets sur ton écran ou à dormir profondément et, quand tu arrives un peu barbouillé mais reposé et les jambes lourdes, il te faut affronter une nuit blanche faute d’avoir une réelle envie de dormir.
L’après-midi suivante, parce que tu te « lèves tôt » au milieu de la journée, se passe façon zombie et tu n’as qu’une envie, c’est de faire un tour de cadran dans ton lit pour « récupérer » seulement le surlendemain.
 
Alexis et lui font le point devant un café, enfin un ignoble breuvage qui ressemble vaguement à du café de par sa couleur, mais qui n’a aucun goût sauf celui de la flotte chaude, et ils sont rejoints par Julie et Gustave qui arrivent avec des nouvelles fraîches.
« J’ai fait comme nous en avions convenu. »
Parce que c’était convenu ?
Dans son dos ?
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Cf. épisode « Laudato sì… », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Parcours olympiques », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « La croisière d’Alexis », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3

samedi 29 juillet 2023

Menaces de chaos (36/54)

35 – Les déplacements « discrets » de Paul
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Paul prépare en douce l’étape suivante, car ni Alexis ni Gustave ne sont d’abord tenus au courant et Florence probablement pas non plus. En tout cas, elle n’en dit rien.
En revanche, ces trois-là sauront plus tard de quoi il retourne parce que Julie, l’œil de Moscou de Matignon et Babeth Brown en parlera dans la mesure où elle accompagne « Charlotte » en qualité d’assistante.
Deux polytechniciens valent mieux qu’un seul pour ce qu’ils ont à faire.
Au point qu’Alexis comme Gustave se sentent mis à l’écart et jalouseront sans le dire la perfide Julie et son regard qui se veut inexpressif, dans ces occasions-là.
 
Florence s’en moque : elle navigue entre Paris et son cabinet d’architecture, entourant ses enfants, et le chantier des Chagos où elle croise parfois Paul. Et ils rentrent ensemble en Normandie pour les vacances scolaires et les week-ends… quand ils peuvent en aggravant leur signature carbone.
Car Paul admettra, lui aussi plus tard, qu’à ce moment-là il parcourt discrètement la planète pour rencontrer ses « contacts américains » poursuivant plusieurs objectifs : le futur de sa fondation spatiale et l’interception d’une torpille nucléaire russe…
Ils ne sont pas très nombreux, mais ils ont des relais.
 
Il peut ainsi compter sur la firme de Bill Gates, située à Redmond, lui et sa gigantesque maison de plus de 4.000 m² située en face de Seattle, au Nord de l’État de Washington sur la côte Ouest des USA.
On peut noter, à quelques kilomètres de là, la propriété de Jeff Bezos et ses deux maisons de 1.900 et 770 m²… Le patron d’Amazon et, entre autres, de Blue Origin une entreprise concurrente de celle de Paul dans le domaine spatial, y passe de temps en temps, quand il travaille à Seattle où siège sa principale entreprise.
Endroit où l’on trouve également quelques gigantesques ateliers de Boeing.
Paul aurait fait un détour par Necker Island, une île des Caraïbes de 90 hectares au sein de l’archipel des îles Vierges Britanniques, pour rencontrer Richard Branson, le patron de Virgin Galactic, encore un concurrent, qui parfois passe par Las Cruces au Nouveau-Mexique où est installé son « Spaceport America » qui abrite le « White Knight », son avion-porteur pour les tirs des véhicules suborbitaux, les « Space ship » à destination d’un public fortuné et à vocation touristique qui peut ainsi s’offrir un vol extraatmosphérique en apesanteur… moyennant quelques risques de ne pas en revenir en un seul morceau.
Et puis le patron de « SpaceX », de Tesla et de quelques start-ups de renom. Elon Musk.
Il ne vit plus à Los Angeles, mais le plus souvent à Austin au Texas, entre San Antonio et Houston, sur la route de Dallas, plus au Nord, auprès de sa « moitié » du moment.
Ce dernier, à 52 ans, collectionne les entreprises comme les perles d’un collier : directeur général de Twitter depuis le 28 octobre 2022 après avoir déboursé 44 milliards de dollar pour virer les fondateurs trop heureux de l’opportunité de se débarrasser de leur oiseau-bleu à un prix inespéré, Président du conseil d’administration de Tesla jusqu’en novembre 2018, co-président de Neuralink depuis juillet 2016, directeur général de Tesla depuis 2008, directeur général de SpaceX, encore un concurrent spatial qui a le vent en poupe, depuis 2002 et également directeur technique de la même entreprise, il aurait la bougeotte !
Twitter a son siège à San Francisco comme Neuralink, SpaceX l’a à Hawthorne, une ville du comté de Los Angeles où Hyperloop, devenue Virgin Hyperloop depuis que son président est Richard Branson après l’annonce, en octobre 2017 de l’investissement de son nouveau président, qui y est installée, alors que Tesla s’est posée à Austin.
Hyperloop est détentrice de quelques brevets qui vont servir à Paul pour sa « fronde spatiale » des Chagos : le contact avec son nouveau patron reste donc essentiel et Branson est preneur d’une visite des projets concurrents de Paul, alors qu’avec le fantasque Musk, le courant n’est jamais vraiment passé avec Paul.
 
Julie de dit pas s’il est allé rendre visite aux dirigeants d’Alphabet, la maison-mère de Google, à Mountain View, situé près de San José, qui a de nombreuses filiales dans divers domaines, internet, logiciel, biotechnologie, domotique, santé avec Google Inc.CalicoCapitalG, DeepMindGoogle, FiberGVNest, LabsFitbitSidewalk et notamment les Labs & VerilyWaymoXJigsaw. Ce sont des concurrents de ses logiciels BBR et surtout de ceux qui animent ses cyborgs exploités par sa compagnie de croisière[1], « Paradise Cruise ».
Mais ce sont aussi des cibles pour les russes pour être posés à proximité de San Francisco.
Idem pour Meta, situé juste à côté à Menlo Park, et ses quelques filiales comme WhatsApp, Novi Financial, Giphy, Meta Platforms Ireland, entre autres.
En revanche, il aura probablement fait un détour par Cupertino et le siège en forme d’anneau circulaire d’Apple. Tim Cook est une connaissance de Bill Gates qui aura été un minoritaire de poids dès août 1997, moment où les deux groupes rendent public un partenariat qui permet à Apple, alors au bord de la faillite, de se relancer. La firme de Bill Gates achète alors pour 150 millions de dollars d’actions Apple, soit 6,5 % du capital.
Gates est en fait un adversaire redoutable pour Steeve Jobs, le patron emblématique de l’entreprise, et après s’être fait la guerre durant 40 ans, ils ont fini par se réconcilier pour vivre la « saine concurrence » de leur « environnement-machine ».
Et l’entreprise a depuis des actionnaires comme les fonds The Vanguard Group, BlackRock, et Berkshire Hathaway et des membres du conseil d’administration comme l’ex-vice-président comme Al Gore.
Toutes des entreprises visées au premier chef par les plans destructeurs du Kremlin, mais desquelles il n’obtiendra manifestement aucun soutien.
Et par une indiscrétion de Julie, on saura qu’ils sont passés par la 18ème rue de San Francisco, rencontrer Sam Altman, le dirigeant d’OpenAI, un autre concurrent dans l’intelligence artificielle, si on peut qualifier ainsi le logiciel BBR de la CISA, alors fâché avec Elon Musk, un de ses fondateurs.
 
Paul construit son réseau, pas à pas. Mais n’en dit pas beaucoup sur ses amis « milliardaires ».
De toute façon, aucune personne de la CISA ou de la MAPEA n’est autorisée à en savoir plus, sinon Julie muette comme une carpe qui pique un fard quand on se fait trop pressant sur le sujet, et le « petit personnel » de l’hôtel-résidence « Les collines de Cabourg », notamment Victor, le majordome de l’hôtel, pourtant toujours sobre, qui se sera laissé aller exceptionnellement à quelques confidences, un soir, sous l’emprise d’une « grosse fatigue » passagère.
Paul aurait, semble-t-il reçu quelques invités arrivés accompagnés chacun par un escadron de garde-du-corps…
Or, la dernière qu’on a vu passer comme ça, c’était l’actuelle première ministre du pays[2] dans l’entre-deux-tours des législatives de juin 2022.
Mais pas seulement.
 
C’est par la bande qu’Alexis et Gustave comprendront que Paul aura renoué utilement avec « Junior n° 5 », Harry Harrison, cinquième du nom, héritier d’un empire immobilier sur la côte Ouest des USA[3] et principalement en Californie. Évidemment que la destruction de la baie par une munition nucléaire inopportune et inopinée pourrait venir contrarier l’expansion de sa fortune dans les prochaines semaines.
Il y a d’ailleurs un « contentieux » entre les deux hommes.
Paul aura été présent sur les lieux au moment de l’attentat londonien dont aura été victime son père, « Junior n° 4 »[4]. Un franc-maçon états-unien du plus haut degré.
Son fils aura également été l’amant passager de Florence, la mère des enfants de Paul[5].
Et, probablement en représailles, Paul aura séduit les trois femmes importantes de « n° 5 », sa femme, Karen qui lui aura postérieurement racketté une bonne partie de la fortune familiale à l’issue d’un divorce retentissant sur la côte Ouest, Alexandra, sa mère, et Vanessa, sa marâtre et veuve de « n° 4 »…
Coup triple. Questionné sur ce sujet, Paul en dira que ce sont elles qui avaient lourdement insisté pour « faire mal » au fils, au mari, au beau-fils qui s’était vautré inconsidérément dans l’inconduite !
Même Julie en aura rigolé…
 
Du coup, les deux hommes ont épongé leur « virile compétition » de queutard pour aider Paul à protéger la ville polyglotte.
« N° 5 » aura pu sauver les meubles à l’occasion de son divorce et il lui restait assez de « frères » (de franc-maçonnerie) pour épauler Paul dans ses démarches.
Bien que trop souvent, ils auront été pris pour des illuminés.
Mais tout ce qui comptait pour Paul, c’était de disposer d’un « plastron » au moment de l’interception de la torpille Poséidon et d’un accueil du FBI et de la Navy pour leur remettre sa prise.
Curieusement, en cela il aura été aidé par Lady Joan, depuis Londres, qui aura réactivé ses contacts avec les SIS du ministère après la réunion ratée du 19 septembre 2022[6].
C’est manifestement que les choses avaient évolué entre-temps…
Le MI6 dépêche sur la côte Ouest des USA le major Shirley McFeejet. Une vielle connaissance de Paul[7] !
C’est désormais une mère de famille mariée, ravie de reprendre un peu de service « actif » sur le terrain, qui aura pu monter en grade et en responsabilité dans la hiérarchie du ministère, après ses exploits et ses ratés passés au service de sa Majesté, l’ancienne et le nouveau.
Doublement ravie pour recroiser la route de Paul, son « amour de jeunesse » dont elle était « raide-dingue ». Même si ça lui avait passé.
 
Et pour ne pas rester sur le banc de touche, la NSA, alertée par Londres, avait remobilisé Emily Lison, la chanteuse de folk-country qui faisait carrière dans la production de ses disques et de ses spectacles, justement sise sur la côte Ouest où elle avait élu domicile.
C’était la première et unique épouse de Paul. Ils s’étaient connus alors que Paul faisait ses stages de qualification de pilote de l’aéronavale tricolore sur la très secrète Nellis-AF base à une poignée de kilomètres de Las Vegas[8].
À l’époque, c’était une petite « cachetonneuse » des bouges de la région qui mettait un peu de beurre dans les épinards en émargeant à la NSA et en fourrant son nez là où on lui demandait de le faire. Jusqu’à ce qu’elle séduise un officier de l’école navale aéronautique française qui n’avait pas dit non à des épousailles.
Une « belle prise ».
 
Épousailles qui ont vite été enregistrées, jusqu’à ce que la hiérarchie de l’école militaire de Paul lui impose de choisir entre sa carrière naissante dans l’aéronavale et son mariage…
Le mariage n’avait pas résisté bien longtemps. Elle avait bien tenté de tomber enceinte, mais sans résultat.
En revanche, elle a pu renflouer durablement ses finances personnelles quand elle a accepté de jouer le rôle d’intermédiaire entre la CIA et Paul dans sa quête des « milliards disparus » du Koweït, guidé par feu le directeur Charles Almont. Ce dernier fournissait des « pistes », celles dont il disposait, à « Charlotte » pour que celui-ci parvienne à retrouver les fonds détournés par le Président « Thiermirant » jusque dans les comptes du Trésor français, afin qu’un de ses successeurs en la personne du beau-fils d’un directeur du FBI du moment, à savoir le Président Krasoski, que le département d’État avait été pressenti pour prendre la succession de Rackchi, parce qu’il avait été un « Young leader » formé par l’agence.
Rackchi avait le tort d’avoir refusé de traiter durant 12 ans, mais le bénéfice d’avoir évincé « l’Arsouille » : il ne voulait pas entendre parler de remboursement de dette, les avances qu’avaient faites l’agence pour calmer l’émir du Koweït qui avait pris la crampe quand il avait compris qu’il s’était fait rouler par les français, et notamment « DLK », dans les contrats d’extinction de ses puits de pétrole : il avait payé deux fois, rubis sur l’ongle, sans se poser de question sur le moment…
 
Les 15 milliards réclamés par les deux présidents Bush, l’ancien et son fils nouvellement élu, à l’occasion d’une rencontre « discrète » au large de Wolfeboro dans le Maine, sur la côte Est des USA au lendemain de son élection, ont finalement été récupérés à travers le premier « grand emprunt » de ce quinquennat-là[9].
Mais ce n’était que le premier de la série de trois qui rapatriaient les « queues » dans les caisses du Trésor français.
Et Emily a reçu de quoi financer son premier disque original et une tournée de promotion qui aura lancé sa carrière de chanteuse populaire aux USA auprès de ceux qui aime le folk et la country.
Depuis, avec de nombreux tubes enchaînés comme « Coral night », « My cowboy and his horse », « Hug me tenderly », « Girl from the west », ou encore « Born of a star and a mermaid », elle avait fait sa place au box-office.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Cf. épisode « La croisière d’Alexis », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « 2022 : année électorale de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
[3] Cf. plusieurs épisodes successifs dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. épisode « Laudato sì… », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[5] Ibidem…
[6] Cf. supra, chapitre 12 du présent volume.
[7] Cf. épisodes « Au nom du Père – tome I » dans la série les « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3 et « Parcours Olympiques », aux éditions I3
[8] Cf. épisode « Opération Juliette-Siéra », dans la série les « Enquêtes de Charlotte », à paraître en réédition aux éditions I3
[9] Ibidem.