14 - Réactions sur le retour
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
On a repris la route après avoir déjeuner à la cantine du site en
compagnie de l’équipe du matin.
L’avatar de Paul nous accompagnait et Gustave aura pu poser toutes les questions qu’il voulait pendant un long moment. Dont la première était de savoir comment le cyborg à l’effigie de Paul pouvait métaboliser ce qu’il avalait.
« Mais je ne métabolise pas. J’ingère dans une poche alimentaire pour donner le change à nos ouvriers qui sont de l’autre atelier. Je serai vidé, rincé et désinfecté après votre départ… »
Du gâchis, même si ce qu’on mange n’est pas très bon, un peu caoutchouteux, sans goût prononcé et pas assez salé.
Et sur le retour, c’est là que Gustave s’explose le neurone en roue libre,
soliloquant assez fort pour que je puisse entendre, tout en conduisant à son «
allure-normale », c’est-à-dire pour le moins rapide : il est en mode automatique
avec des réflexes encore bien aiguisés.
Je résume : « Non mais vous vous rendez compte, Alexis, Paul nous fait un joujou de luxe avec trois bouts de ferraille et quelques fils électriques. C’est ahurissant ! De quoi gagner n’importe quelle bataille sans perdre un soldat ! »
Mais à un demi-million le bout, ça fait un régiment à un demi-milliard : cher !
« Pas moins qu’une petite vedette rapide ! »
Je lui dis que ça doit être plus compliqué que ça, puisque Paul n’envisage pas de fabriquer des robots-soldats…
« J’imagine. Et puis quelle utilité, finalement ? »
Faire nombre et ne pas envoyer de la chair-à-canon toute fraîche sur les champs de bataille du futur, peut-être ?
« Nos armes aériennes et blindées sont là pour la protection de nos biffins : ils ne prennent pas les mêmes risques que sur un navire, un sous-marin ou un chasseur aérien… »
Si on veut : il n’empêche, la guerre, c’est fait pour tuer…
« Non, pas pour tuer, mais seulement pour neutraliser ce qui peut vous tuer… » corrige-t-il.
Admettons : je le laisse à ses réflexions un moment avant qu’il ne revienne de lui-même à l’intérêt présenté par Paul qui avait insisté pour nous faire visiter le « petit atelier » sur le côté, là…
« Si je comprends bien l’intérêt du procédé, c’est de pouvoir dupliquer
n’importe qui. D’un point de vue opérationnel on peut donc le promener là où le
sujet n’est pas, le faire interagir selon son bon vouloir dans un environnement
qui ne lui est pas familier, et lui faire dire des choses qu’il ne pense pas…
puisqu’un robot ne pense pas : il obéit ! »
Ce n’est pas faux, effectivement…
« On pourrait ainsi faire un cyborg à l’effigie du pape et lui faire tenir des propos antichrétiens, ou même antisémites !
C’est extrêmement dangereux, finalement. »
Quel intérêt de faire ce qui est invraisemblable ?
« Désinformer, manipuler, créer de la confusion, pardi ! »
« On a déjà les moyens de faire des deep-fakes avec les images qui existent et les logiciels de diction… »
« Imaginez, Alexis, qu’un cyborg à l’effigie du pape ou du président américain se saisisse d’une arme et agresse un autre dirigeant politique en direct devant les caméras du monde entier, quel effet ça pourrait avoir ? »
Ce n’est pas ça : « Je crois que Paul n’envisage pas ce type de scénario, mais plutôt l’inverse : à savoir qu’un dirigeant politique soit agressé par un illuminé et qu’il en devient temporairement hors-service.
Alors, pouf, on sort son cyborg et tout rentre dans l’ordre
au moins provisoirement, le temps de remettre sur pied l’original en chair et
en os, et comme par miracle, l’attentat peut être présenté comme ayant échoué… »
Peut-être, peut-être seulement.
« Vous vous rendez-compte, amiral, on peut même envoyer l’avatar au casse-pipe à la place de la cible humaine !
Je crois que c’est ça qu’il faut présenter au Président.
Sans ça Paul n’aurait pas insisté pour que vous découvriez cet atelier et ce
qu’on y fait… »
« Mais c’est absurde ! Quel intérêt pour les institutions que d’avoir
un vrai président entre la vie et la mort et un cyborg qui le remplace et prend
des décisions à sa place ?
Vous vous rendez compte que c’est absurde alors qu’on a
plein de procédures pour ces cas extrêmes afin d’assurer la continuité du
fonctionnement des pouvoirs publics et de nos institutions !
On pourrait même faire dire n’importe quoi à cet avatar, voire déclencher une frappe nucléaire, initiée par une machine !
On est en plein délire, là… »
Je lui fais remarquer que je pensais que le déclenchement du feu nucléaire
était largement sur-sécurisé.
« Il l’est, naturellement !
De toute façon ce sont les militaires qui l’exécutent, pas
les « politiques ». Et nous avons aussi nos procédures de sécurité. Le
subterfuge ne durerait pas longtemps même en phase de crise », m’assure-t-il alors.
Donc rien à craindre…
« C’est tel que je ne vois pas l’intérêt de ces duplications… »
D’autant qu’il faut accepter de se faire scanner, numériser en 3 D, au préalable.
« Bé heureusement encore ! Et je suppose qu’il faille également un répertoire complet des attitudes corporelles et des expressions sémantiques ainsi que du timbre de voix pour faire illusion… »
Exact, mais je ne lui précise pas.
« Personnellement, je trouve le procédé ingénieux : imaginez que cette
machine existât dans l’antiquité, on aurait pu faire ressusciter Jésus-Christ
sans aucun problème… D’ailleurs ses apôtres ne l’ont pas reconnu en le croisant
sur le chemin de Damas… »
« Ne dites pas d’âneries », ai-je entendu en réponse, lancée sur un ton agacé[1].
« Je vois deux avantages à cette innovation », finit-il par admettre.
« Prévenir un attentat, c’est clair. Mais nous n’en avons pas besoin : notre police est bien faite et la sécurité d’un VIP est assurée par mille moyens, dont le logiciel « BBR » et très en amont, pour celui-là.
Le second est de remplacer une personne par son avatar pour
une courte période : vous m’avez dit que Kim le coréen avait déjà son cyborg,
n’est-ce pas ? »
Et qu’il avait eu deux aspects du personnage publiés dans les médias :
l’un était amaigri et montrait le dictateur au travail, démontrant qu’il était
fatigué à œuvrer trop fort pour le bonheur de son peuple.
En Corée du Sud, on a alors supputé que sa santé vacillait…
Plus tard, il avait repris son embonpoint et dirigeait son cabinet ou haranguait les membres de son parti en séance publique.
« Ce qui veut dire que ce n’est pas le même… »
On suppose tous qu’il doit avoir plusieurs sosies à sa disposition.
« Peut-être qu’un de ses sosies était malade. Ou que ce soit lui qui n’était pas au mieux de sa forme… »
À moins que ce soit le cyborg de Paul qui aura fait croire à sa bonne forme : on ne saura probablement jamais !
« D’autant que sa sœur se fait de plus en plus souvent sa porte-parole sur le plan international. »
Intriguant, en conclue Gustave.
« Elle aurait pris le pouvoir de son frère malade ? »
Ou l’inverse : « C’est lui qui utilise son avatar à elle pour tester les réactions des personnes qui ne la connaissent pas intimement…
Allez savoir, amiral ? »
Et nous avons poursuivi le voyage en examinant, en décortiquant plutôt,
les aspects de cette innovation bien réelle.
« Sitôt rentré, je vais tout de même vérifier où se trouve Paul sur le globe avec le logiciel BBR. »
« Vérifiez également si les deux cyborgs ont ou non une signature spécifique dans le logiciel… »
Ça l’étonnerait. « Ou alors comme d’un objet connecté comme des milliards d’autres ! »
Probablement.
« Mais ce n’est pas spécifique tant qu’on n’en aura pas validé l’identification. Et qui sait, Paul est encore capable d’en avoir fait quelques autres pour tromper son monde, aux Chagos ou en Normandie, allez donc savoir ? »
En Normandie, ça ne tromperait pas Florence, son épouse.
« Ah oui, c’est vrai : le cyborg n’a pas de couille ! »
Pour l’heure…
« Paul m’a promis que je serai invitée pour une croisière qui regrouperait les prochains cyborgs couillus armés d’un pénis… pour des croisières d’homo et d’autres d’hétéros ! »
« Mais vous n’avez pas encore été invitée. C’est qu’actuellement, ça ne doit pas exister… »
Il n’y a qu’un navire de la compagnie qui croise en haute mer en ce moment, au large du Japon. Et si je me souviens bien, les suivants iront du côté des Caraïbes, un autre en Méditerranée et encore un probablement dans le golfe Persique. Ou inversement.
Les autres, je ne me souviens plus ou ce n’est pas encore fixé.
« Vous m’avez dit aussi que la sœur du coréen aurait les mêmes avatars
à son effigie, c’est cela ? »
Exact, j’ai même participé à leur livraison[2].
« Et a-t-on eu des retours sur leur utilisation ? »
Pas que je sache…
« Je crois que Paul a voulu lui donner les moyens « d’exister » à un moment ou à un autre dans le futur et de déjouer les pièges de ses opposants politiques.
Si son frère n’est pas à l’article de la mort, sa succession
ne sera de toute façon pas, et clairement, de tout repos. »
Sauf que si tout le monde vieillit, ses cyborgs ne vieillissent pas…
« Ça, amiral, je crois savoir qu’on n’en sait rien ! Le collagène dont sont fait les revêtements des cyborgs, ça doit bien vieillir d’une façon ou d’une autre. Mais je ne sais pas à quel rythme ni comment ça se répare.
Peut-être faut-il le refaire… C’est de l’impression 3D faite
sur le squelette de la machine une fois qu’elle est terminée.
Je peux seulement présumer que ce doit être assez simple à réaliser… au moins pour une question d’entretien des « poupées » à bord du « PC3 ». »
Dont celles qui ont été abîmées par les « clients » se défoulant sur les
machines de façon un peu trop violente !
Je m’avance, mais il me semble ne pas être très loin de la vérité.
« C’est tout de même très fort de sa part. ces cyborgs ! Savent-ils
faire des calculs et des plans pour ses autres projets ? »
Je ne crois pas…
« Il n’empêche, disposer d’autant de sosies qu’on veut, c’est un atout majeur. On peut donner le change quand on veut, où on veut et comme on le veut ! »
Oh, ça ne dure pas longtemps : « De deux heures à une journée. Mais j’ai vu des cyborgs, sans effigie particulière, puisqu’ils avaient un masque blanc et inerte sur le visage, qui étaient extrêmement efficaces en termes de combat à mains nues.
Je vous assure, ces machines sont douces comme des agneaux,
aux petits-soins pour vous à bord du « PC3 », et elles se sont plusieurs fois
comportées comme des lions face à une agression[3] .
Vous ne l’avez pas vu, mais les « numéros 16 » ont des membres télescopiques qui leur donnent une allonge déterminante en combat rapproché…
C’est assez étonnant ! »
C’est peut-être de ça dont l’armée aurait besoin…
« Pas seulement l’armée. La police aussi ! C’est même un outil
dangereux entre les mains de régimes autoritaires : une escouade de ses
machines peut très bien démanteler un régiment de casseurs sans générer ni
blessures ni atteintes à la vie ! Ils calculent vite, se déplacent vite,
restent habiles à maîtriser qui que ce soit, tirent très bien aux LBD, sont
quasi-insensibles aux armes létales, du coup ils ne manifestent aucune peur…
Je l’ai vu ! »
Ils doivent bien avoir des points faibles…
« Probablement leur autonomie dans la durée. Mais je ne sais pas à quel point.
Notez qu’il suffit de leur redonner du jus en les brachant
sur un générateur électrique ! »
« Et moi, je présente ça comment ? Qui faut-il que je voie, d’ailleurs
? Mon ministre, celui de l’intérieur ou directement l’Élysée ? »
L’Élysée, c’est ce qu’on lui avait demandé.
« Mais je vais me faire jeter, voyons Alexis ! »
Un mémo, peut-être ?
« En passant par votre ministre de tutelle, je suppose… »
À défaut d’une autre idée, c’est ce qu’il fera…
Et ce sera suffisant.
[1] Selon Paul, l’hypothèse n’est pas absurde avec des technologies du futur qui remontent leur « flèche du temps »…
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « L’année Covid de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « La croisière d’Alexis », aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
L’avatar de Paul nous accompagnait et Gustave aura pu poser toutes les questions qu’il voulait pendant un long moment. Dont la première était de savoir comment le cyborg à l’effigie de Paul pouvait métaboliser ce qu’il avalait.
« Mais je ne métabolise pas. J’ingère dans une poche alimentaire pour donner le change à nos ouvriers qui sont de l’autre atelier. Je serai vidé, rincé et désinfecté après votre départ… »
Du gâchis, même si ce qu’on mange n’est pas très bon, un peu caoutchouteux, sans goût prononcé et pas assez salé.
Je résume : « Non mais vous vous rendez compte, Alexis, Paul nous fait un joujou de luxe avec trois bouts de ferraille et quelques fils électriques. C’est ahurissant ! De quoi gagner n’importe quelle bataille sans perdre un soldat ! »
Mais à un demi-million le bout, ça fait un régiment à un demi-milliard : cher !
« Pas moins qu’une petite vedette rapide ! »
Je lui dis que ça doit être plus compliqué que ça, puisque Paul n’envisage pas de fabriquer des robots-soldats…
« J’imagine. Et puis quelle utilité, finalement ? »
Faire nombre et ne pas envoyer de la chair-à-canon toute fraîche sur les champs de bataille du futur, peut-être ?
« Nos armes aériennes et blindées sont là pour la protection de nos biffins : ils ne prennent pas les mêmes risques que sur un navire, un sous-marin ou un chasseur aérien… »
Si on veut : il n’empêche, la guerre, c’est fait pour tuer…
« Non, pas pour tuer, mais seulement pour neutraliser ce qui peut vous tuer… » corrige-t-il.
Admettons : je le laisse à ses réflexions un moment avant qu’il ne revienne de lui-même à l’intérêt présenté par Paul qui avait insisté pour nous faire visiter le « petit atelier » sur le côté, là…
Ce n’est pas faux, effectivement…
« On pourrait ainsi faire un cyborg à l’effigie du pape et lui faire tenir des propos antichrétiens, ou même antisémites !
« Désinformer, manipuler, créer de la confusion, pardi ! »
« On a déjà les moyens de faire des deep-fakes avec les images qui existent et les logiciels de diction… »
« Imaginez, Alexis, qu’un cyborg à l’effigie du pape ou du président américain se saisisse d’une arme et agresse un autre dirigeant politique en direct devant les caméras du monde entier, quel effet ça pourrait avoir ? »
Ce n’est pas ça : « Je crois que Paul n’envisage pas ce type de scénario, mais plutôt l’inverse : à savoir qu’un dirigeant politique soit agressé par un illuminé et qu’il en devient temporairement hors-service.
« Vous vous rendez-compte, amiral, on peut même envoyer l’avatar au casse-pipe à la place de la cible humaine !
On pourrait même faire dire n’importe quoi à cet avatar, voire déclencher une frappe nucléaire, initiée par une machine !
On est en plein délire, là… »
« Il l’est, naturellement !
« C’est tel que je ne vois pas l’intérêt de ces duplications… »
D’autant qu’il faut accepter de se faire scanner, numériser en 3 D, au préalable.
« Bé heureusement encore ! Et je suppose qu’il faille également un répertoire complet des attitudes corporelles et des expressions sémantiques ainsi que du timbre de voix pour faire illusion… »
Exact, mais je ne lui précise pas.
« Ne dites pas d’âneries », ai-je entendu en réponse, lancée sur un ton agacé[1].
« Je vois deux avantages à cette innovation », finit-il par admettre.
« Prévenir un attentat, c’est clair. Mais nous n’en avons pas besoin : notre police est bien faite et la sécurité d’un VIP est assurée par mille moyens, dont le logiciel « BBR » et très en amont, pour celui-là.
En Corée du Sud, on a alors supputé que sa santé vacillait…
Plus tard, il avait repris son embonpoint et dirigeait son cabinet ou haranguait les membres de son parti en séance publique.
« Ce qui veut dire que ce n’est pas le même… »
On suppose tous qu’il doit avoir plusieurs sosies à sa disposition.
« Peut-être qu’un de ses sosies était malade. Ou que ce soit lui qui n’était pas au mieux de sa forme… »
À moins que ce soit le cyborg de Paul qui aura fait croire à sa bonne forme : on ne saura probablement jamais !
« D’autant que sa sœur se fait de plus en plus souvent sa porte-parole sur le plan international. »
Intriguant, en conclue Gustave.
« Elle aurait pris le pouvoir de son frère malade ? »
Ou l’inverse : « C’est lui qui utilise son avatar à elle pour tester les réactions des personnes qui ne la connaissent pas intimement…
« Sitôt rentré, je vais tout de même vérifier où se trouve Paul sur le globe avec le logiciel BBR. »
« Vérifiez également si les deux cyborgs ont ou non une signature spécifique dans le logiciel… »
Ça l’étonnerait. « Ou alors comme d’un objet connecté comme des milliards d’autres ! »
Probablement.
« Mais ce n’est pas spécifique tant qu’on n’en aura pas validé l’identification. Et qui sait, Paul est encore capable d’en avoir fait quelques autres pour tromper son monde, aux Chagos ou en Normandie, allez donc savoir ? »
En Normandie, ça ne tromperait pas Florence, son épouse.
« Ah oui, c’est vrai : le cyborg n’a pas de couille ! »
Pour l’heure…
« Paul m’a promis que je serai invitée pour une croisière qui regrouperait les prochains cyborgs couillus armés d’un pénis… pour des croisières d’homo et d’autres d’hétéros ! »
« Mais vous n’avez pas encore été invitée. C’est qu’actuellement, ça ne doit pas exister… »
Il n’y a qu’un navire de la compagnie qui croise en haute mer en ce moment, au large du Japon. Et si je me souviens bien, les suivants iront du côté des Caraïbes, un autre en Méditerranée et encore un probablement dans le golfe Persique. Ou inversement.
Les autres, je ne me souviens plus ou ce n’est pas encore fixé.
Exact, j’ai même participé à leur livraison[2].
« Et a-t-on eu des retours sur leur utilisation ? »
Pas que je sache…
« Je crois que Paul a voulu lui donner les moyens « d’exister » à un moment ou à un autre dans le futur et de déjouer les pièges de ses opposants politiques.
« Ça, amiral, je crois savoir qu’on n’en sait rien ! Le collagène dont sont fait les revêtements des cyborgs, ça doit bien vieillir d’une façon ou d’une autre. Mais je ne sais pas à quel rythme ni comment ça se répare.
Je peux seulement présumer que ce doit être assez simple à réaliser… au moins pour une question d’entretien des « poupées » à bord du « PC3 ». »
Je m’avance, mais il me semble ne pas être très loin de la vérité.
Je ne crois pas…
« Il n’empêche, disposer d’autant de sosies qu’on veut, c’est un atout majeur. On peut donner le change quand on veut, où on veut et comme on le veut ! »
Oh, ça ne dure pas longtemps : « De deux heures à une journée. Mais j’ai vu des cyborgs, sans effigie particulière, puisqu’ils avaient un masque blanc et inerte sur le visage, qui étaient extrêmement efficaces en termes de combat à mains nues.
Vous ne l’avez pas vu, mais les « numéros 16 » ont des membres télescopiques qui leur donnent une allonge déterminante en combat rapproché…
C’est assez étonnant ! »
« Probablement leur autonomie dans la durée. Mais je ne sais pas à quel point.
L’Élysée, c’est ce qu’on lui avait demandé.
« Mais je vais me faire jeter, voyons Alexis ! »
Un mémo, peut-être ?
« En passant par votre ministre de tutelle, je suppose… »
À défaut d’une autre idée, c’est ce qu’il fera…
Et ce sera suffisant.
[1] Selon Paul, l’hypothèse n’est pas absurde avec des technologies du futur qui remontent leur « flèche du temps »…
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « L’année Covid de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « La croisière d’Alexis », aux éditions I3
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