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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 19 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (8)

7 - Aimables discussions au Bristol
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Et comment vous répondre ? Il a tout simplement réussi à réunir sur son nom une majorité de citoyens, c’est tout ! »
D’accord… Plutôt une minorité quand on rapporte son score au niveau des abstentions décomptées, mais je ne relève pas.
« Alors je vais vous dire ce que j’en sais grâce à mes petits talents de journaliste. »
Il en devient bien curieux, tout d’un coup.
« Et ne me dites pas que vous n’êtes pas au courant. »
Tant que ça ne ressort pas de son secret professionnel…
« J’ai le mien aussi : mes sources journalistiques que je n’ai pas à révéler vous ai-je déjà signalé. C’est la loi qui me l’impose.
D’ailleurs, on va jouer à un petit jeu célèbre tous les deux : quand je vous poserai une question couverte par votre secret professionnel, vous ne répondrez pas, ni oui, ni non, pas plus que je ne le ferai.
Quand je formulerai une assertion qui est également couverte par le même secret professionnel, vous ne répondrez pas plus. Mais si je dis une bêtise ou une hérésie, vous pourrez me contrarier par une négation.
Cela vous va-t-il ? »
Il acquiesce, d’un mouvement de tête, sans rien dire : piégé mon bonhomme !
 
« Donc, vous êtes avocat au conseil, avec une clientèle forcément dans « les affaires » du plus haut niveau… »
Il reprend la parole : « Quand il y a plusieurs assertions dans la même phrase et que l’une d’elle est fausse, je fais quoi ? »
« Vous me demandez de préciser… »
« Ça va être long ! Pour faire plus simple, je vais vous dire que mon cabinet traite d’affaires des plus simples entre particuliers ou entre particuliers et administrations, voire entre administrations elles-mêmes, et participe également à des montages juridiques et financiers des plus complexes. Ceux-là seulement impliquent quelques clients de renom parmi les grandes entreprises et fortunes de ce pays.
Nous faisons dire le droit à la Cour de Cassation ou au Conseil d’État, voire au Conseil Constitutionnel. Pour être totalement clair, à chaque fois la question est : la Cour d’appel applique-t-elle la bonne loi et de la bonne façon à l’affaire qui lui est soumise. »
C’est assez clair, effectivement.
« Mais ce n’est pas mon premier intérêt. »
Lequel est-il ?
« On va se revoir à plusieurs reprises. Je vous explique, la première question était relative aux poupées de la compagnie de croisière de votre frère. La seconde concernera votre frère lui-même, je vous l’ai dit : je suis sa biographe officielle et j’ai besoin de précisions sur votre enfance commune, ne voulant pas rester avec une seule référence.
On va donc y revenir ! »
Il hausse les épaules, d’un air méprisant : « Quelle idée de mandater un biographe à son âge ! Décidément, Paul est complètement mégalomaniaque ! Il a un gros melon à la place de la cervelle, une pastèque, même ! »
Je n’allais tout de même pas lui expliquer tout de go le mécanisme des « boucles temporelles » dont Paul aura fait l’expérience malgré lui[1]… Il n’aurait probablement rien compris et m’aurait pris pour une folle à lier… comme la plupart des gens à qui on raconte cette histoire-là.
 
« Donc, je continue avec cette histoire de paquebot de croisière, loin de votre métier habituel d’avocat.
Vous veniez en reconnaissance, c’est bien ça ? »
Il ne répond pas : c’est donc oui. Mais ça, je le savais déjà.
« Pour le Prince Robert qui est un de vos clients… »
Il ne répond toujours pas, me regarde dans les yeux et finit par lâcher : « Secret professionnel. »
« Et vous n’étiez pas au courant qu’il devait recevoir Ziguinchor… »
Silence.
« Et ça ne vous inquiète pas plus que ça qu’on vous envoie, vous et pas une seconde main, en reconnaissance d’un lieu pour une rencontre entre deux personnages qui en principe ne se connaissent pas, ne s’apprécient a priori pas, voire au mieux s’ignorent pour ne pas appartenir aux mêmes sphères, aux mêmes cercles ? »
Là, ça le fait tout de même réagir…
« Ce n’est pas tout-à-fait ça.
Ziguinchor a un large complexe d’infériorité : il est feuj, pied-noir, de petite naissance, assez limité pour avoir échoué par deux fois au concours de l’ENA. Il a été jeté de divers cercles où il candidatait, comme l’Interallié et quelques autres. Il n’aura jamais été admis dans la haute société du gotha international, ni même la simple bourgeoisie de province.
Il n’en a pas l’étoffe, tout le monde en est bien d’accord. Tout juste un polémiste assez cultivé pour truffer ses discours de références historiques qu’il comprend tout juste à peine, encore capable de fouiller vos poubelles, mais il n’a même pas votre qualité de journaliste d’investigation. Dont la première reste la curiosité et l’appétit de comprendre.
Un minable qui se fait plus gros que le bœuf, c’est une évidence pour tout le monde. »
Oui mais alors, pourquoi le recevoir en un lieu isolé en quasi tête-à-tête avec un membre éminent des grandes familles des têtes couronnées d’Europe ?
« Ils sont tous les deux misogynes et islamophobes ! » lâche-t-il.
« Ils ne sont pas les seuls à cumuler ces deux qualités-là. D’autant que le Prince Robert est également antisémite… C’est de notoriété publique.
Ziguinchor est donc le dernier des islamophobes qu’il aurait souhaité rencontrer… »
Maître Jacques se tient silencieux et avale son dernier bigorneau avec dextérité, content de sa dernière réplique.
 
« Je vais vous raconter l’histoire. Vous m’arrêtez si je dis une bêtise. »
Il me regarde intensément, une nouvelle fois, mais en silence…
« Si j’en crois mes sources, recoupées dois-je ajouter, le patron actuel de Ziguinchor veut le lancer dans la course à la présidentielle de 2022 ! »
Éclat de rire de mon vis-à-vis tel qu’il en boit le fond de son verre pour adoucir sa gorge meurtrie par le fort flux d’air qui se meurt dans une quinte de toux sèche.
Le verre se remplit automatiquement une fois posé…
« Vous plaisantez, j’espère ! Il n’en a ni la carrure, ni le background ! Ni l’ambition, ni les moyens et encore moins les réseaux indispensables. Même pas de relai d’élus !
D’où sortez-vous une énormité pareille, jeune-fille ?
La course à l’Élysée, c’est un marathon couru au rythme d’un sprint : il faut avoir du coffre et des qualités intellectuelles indispensables qu’il n’a pas ! »
Probablement.
« Du culot, il en a au moins autant que Makarond quand il s’est lancé… »
Mais il avait des relais, celui-là.
« Oui, je sais. Dans la presse et dans divers réseaux. »
Que Ziguinchor n’a pas.
« Le Prince Robert les lui aura probablement promis. Quant au niveau intellectuel, ça peut être sapité ! »
Bien sûr. « Mais de quel réseau parlez-vous, jeune fille ? »
« Des mêmes qui ont porté Makarond au pouvoir. Vos frères maçonniques ! »
Il fronce les sourcils.
 
« Bon alors je vais vous dire. D’abord Ziguinchor est juif et personne ne voit un juif à la tête du pays, même s’il s’appelait Netanyahou. Il ne manquerait plus que ça… »
Antisémite, lui aussi ?
« Vous oubliez Léon Blum et quelques nombreux autres, jusque dans tous les cabinets ministériels actuels… »
Ça n’a rien à voir !
Bon d’accord… on va dire, ça comme ça, n’est-ce pas… Surtout ne pas se fâcher.
« Ensuite, les frères maçonniques sont avant tout et d’abord tous des humanistes. Sûrement pas des sectaires racistes et islamophobes, voire révisionnistes… »
Il en sait quelque chose, pour être passé « sous le bandeau ».
« Qui vous a dit tout cela ? » questionne-t-il.
Là, je sens qu’il commence vraiment à s’énerver.
« Plusieurs sources : j’ai bien été obligé de vérifier puisque votre frère m’aura indiqué que vous lui aviez fait rencontrer « Junior n° 4 », un maçon étatsunien du plus haut des grades[2] … Et que lui-même, sans avoir été initié, est considéré par vos frères comme un « intouchable » pour plusieurs raisons. »
Admettons, puisqu’il ne dit plus rien.
J’enchaîne : « Ce détail étant acquis, rappelez-vous tout de même ce que la presse d’opinion peut faire pour un inconnu ! Et puis des « intellectuels », on peut en trouver pour faire un programme qui tient la route. »
Je dis des conneries.
« Écoutez, des patrons de presse j’en connais un paquet de par mes fonctions. »
Et le voilà qui m’en fait l’inventaire alors que je ne lui demande rien.
« Il y a Arnault qui possède « Les Échos » et quelques autres titres. C’est l’homme le plus riche du pays, treizième fortune mondiale à la tête du groupe LVMH qui est présent dans la mode, la bijouterie et la parfumerie ― Louis Vuitton, Christian Dior, Givenchy, Marc Jacobs, Kenzo, TAG Heuer, Chaumet, Le Bon Marché, etc. De mémoire…
Ainsi que dans les vins, champagnes et spiritueux ― Moët & Chandon, Hennessy, Dom Pérignon, Veuve Clicquot-Ponsardin, la Maison Ruinart, le Château Cheval Blanc, le Château d’Yquem et j’en passe.
Le groupe LVMH a aussi une petite branche médias, qui regroupe Radio Classique et quelques autres.
Et à deux ans de la présidentielle, le groupe veut aussi se renforcer dans les médias avec le rachat du « Parisien/Aujourd’hui en France » au groupe Amaury. Il deviendrait alors le seul homme à posséder deux quotidiens nationaux. »
Le Parisien se montrera également « un relai » du Président Makarond auprès duquel il appréciera de se confier…
 
Il poursuit son inventaire : « Vous avez également Dassault avec le groupe « Le Figaro », qui comprend le quotidien de droite, ses suppléments dont « TV Magazine » et sa diffusion à 5,2 millions d’exemplaires mais aussi La Chaîne Météo.
Il faut compter avec Drahi, propriétaire du groupe télécom Altice, SFR-Numericable, qui vient de racheter coup sur coup « Libération » et « L’Express ».
Mais sa présence dans les médias n’est pas nouvelle puisqu’il possède aussi la chaîne d’information israélienne i24news.
Avec Pierre Bergé et Mathieu Pigasse, le fondateur de Free a racheté en 2010 le groupe « Le Monde », qui outre le quotidien du soir comprend aussi « Courrier international », « La Vie » ou « Télérama ».
En 2014, le trio rachète pour un prix modeste à Claude Perdriel « Le Nouvel Observateur », rebaptisé « L’Obs ».
Vous avez aussi le business angel, Xavier Niel qui a investi dans de très nombreuse start-up. Il a aussi une « petite participation » dans la holding personnelle d’Alain Weill, qui gère BFM TV, RMC, etc. »
Jusque-là, que des « feujs » dans cette branche-là d’activité audiovisuelle.
Hors la première fortune du pays, mais qui reste le gendre du dernier cité : une oligarchie bien discrète…
 
« Peut-être, mais il y a aussi Vincent Boldoré, un breton bretonnant, huitième fortune de France, à la tête d’une entreprise familiale aux activités très variées, qui vont de l’exploitation de nombreux ports africains, dont celui de Dakar, jusqu’à la fabrique des films en plastique pour les CDs !
Lui, c’est un redoutable financier où il a parfaitement réussi son raid sur le groupe Vendredi dont il a pris le contrôle après le rachat par Canal+ de ses chaînes Direct 8/D8 et D17, qu’il avait lancées en 2005. Canal+, CNews...
Il contrôle aussi 14,5 % du capital du groupe qui vient de racheter la plateforme Dailymotion.
Et puis les Bouygabbesse. C’est une vaste entreprise de BTP et d’immobilier. Mais aussi capable de contrôler l’opérateur télécom qui porte son nom mais surtout le groupe TF1 dont il détient 43,5 % du capital qui est la première chaîne de France.
Il faut compter aussi, après qu’il se soit débarrassé de toutes ses activités dans l’aéronautique, avec le groupe La Garde Air qui aura recentré son activité léguée par le fondateur Jean-Luc, autour des médias, de l’édition, la distribution, les points Relay, et le sport. Il est à la tête d’un des plus grands groupes de presse de France, qui possède des magazines, « Paris Match », « Elle », « Le Journal du dimanche », etc., la radio Europe 1 et des chaînes de télévisions, Gulli, Mezzo, MCM, etc…
Enfin, Pinault, un petit joueur. Le groupe Kering, ex-Pinault-Printemps-Redoute, est le grand rival du groupe LVMH dans l’univers du luxe, avec Gucci, Puma, Yves Saint Laurent, Balenciaga, Boucheron, Alexander McQueen, Stella McCartney, etc.
Dans les médias en revanche, la septième famille la plus riche de France ne possède « que » l’hebdomadaire « Le Point ». François Pinault est donc un « petit bras » dans ce milieu de la presse et de l’édition. »
Beau tour encyclopédique du paysage médiatique du pays.
Mais ce n’est pas complet…
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ultime récit - suite », aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3

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