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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 4 août 2022

La croisière d’Alexis (23)

Vingtième-troisième chapitre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ce n’est pas que je sois vraiment moche en soi, mais par rapport aux deux « jeunettes » étudiées pour être plus que séduisantes, je ne fais pas le poids.
Elles n’ont pas un seul défaut visible à l’œil nu sur l’épiderme, elles sont habillées avec goût même si c’est terriblement érotique : la « blackette », qui ne doit pas avoir plus de 16 ans, est menue, les yeux sombres et la chevelure crépue, de longues mains et des jambes effilées, porte une robe noire, courte et échancrée jusqu’au nombril, planquant à peine sa poitrine menue.
L’asiatique est un peu plus « étoffée » du point de vue charnel. Elle a de longs cheveux et des yeux verts, habillée d’un juste au corps mauve qui lui va à merveille. Et toutes les deux minaudent avec de larges sourires à faire se damner un moine pas encore défroqué.
Elles n’affectent aucune humeur à mon égard, me souriant également quand je m’installe en face du beau prince à la tête ovale qui se sera levé de son siège pour me tirer le mien avant qu’un numéro 16 n’en ait l’initiative.
Galant.
Disons plutôt qu’il a une tête en forme d’œuf, un effet renforcé par la calvitie du bonhomme plutôt bien portée.
 
Et nous entamons la conversation, ponctuée par quelques onomatopées émises par les « poupées ». Le prince veut savoir qui je suis et ce que je fais à bord. J’invente que je suis contrôleur de gestion pour l’armateur, Paul de Bréveuil.
« Ah non ! C’est maître Jacques, l’armateur. »
Je ne le contredis pas : « Peut-être, si vous le dites, votre altesse… »
Et je continue : « Et vous, quelles affaires vous attirent à bord ? »
Alors il me raconte des balivernes : « Un ami m’a invité à faire un détour. J’étais à Nicosie pour affaires et je vais à Beyrouth demain matin. »
Il ne fait pas mention du fait qu’il était à bord une première fois avec Ziguinchor et quelques autres il y a à peine une poignée de journées.
Et je fais celle qui ne sait pas ce détail.
« J’avoue que ces installations sont assez surprenantes. Si Jeffrey en avait disposé d’autant, il serait probablement encore en vie… »
Il fait manifestement allusion à Epstein, le pourvoyeur de chair fraîche pour le gotha mondial.
 
Epstein ! Une affaire criminelle impliquant le milliardaire américain gravitant dans le jet set et dont le réseau de prostitution était international.
En 2019, c’est encore récent, il a été incarcéré dans l’attente d’un procès pour trafic de mineurs où il risquait la perpétuité mais il est retrouvé pendu dans sa cellule, si je me souviens bien.
Deux enquêtes américaines sont alors ouvertes à la suite de ce qui est décrit comme un « suicide apparent » afin de poursuivre ses complices. Dans la foulée, le parquet de Paris aura ouvert une enquête pour « viols », « agressions sexuelles » et « association de malfaiteurs ». Ses dîners en son hôtel particulier new-yorkais auraient notamment accueilli Katie Couric, George Stephanopoulos, Charlie Rose, et Woody Allen, le prince Andrew et plein d’autres.
Il faut dire que les 2.600 m² de ses appartements, qui comptent 40 pièces, dont 10 chambres et 15 salles de bains, sont situés juste à côté de la Cinquième Avenue et surplombent la Frick Collection.
C’est la plus grande résidence privée de l’arrondissement de Manhattan, la Herbert N. Straus House, ancien siège de Birch Wathen School. En 2020, l’hôtel particulier sera mis en vente pour le prix record de 88 millions de dollars.
Epstein avait d’autres propriétés immobilières, notamment une grande villa à Palm Beach, en Floride, un appartement à Paris (22, avenue Foch), un ranch de 4.000 hectares avec un manoir à Stanley (Nouveau-Mexique) et une maison avec des chambres d’hôtes sur son île privée près de Saint-Thomas, Little Saint James.
Et il entretenait de multiples connexions avec des personnalités puissantes, riches et célèbres, dont Bill Clinton (il a donné des millions de dollars à sa fondation humanitaire et financé la campagne sénatoriale de sa femme Hillary), Donald Trump 6, et le prince Andrew.
 
Les enquêteurs ont même affirmé que Jeffrey Epstein filmait tous les ébats qui avaient lieu dans sa maison, y compris quand c’était le fait d’invités. Le journal L’Incorrect suppose que cela lui permettait de pratiquer le chantage sur des politiciens et des partenaires d’affaire. Maria Farmer, une victime, confirme que Jeffrey Epstein filmait secrètement les ébats à l’aide de caméras cachées.
Le journaliste Olivier O’Mahony raconte qu’« effectivement, Epstein avait placé des caméras dans toutes ses propriétés ― à New York aussi bien que dans les îles Vierges ― pour piéger ses invités. C’est une tactique d’espionnage et de chantage : on noue des ‘‘amitiés’’ avec des gens très puissants qu’on va faire chanter en les filmant en position compromettante et, ensuite, en leur faisant savoir. »
On sait aussi que, d’après une interview accordée en 2017 au Miami Herald, Virginia Roberts Giuffre, raconte qu’Epstein lui avait demandé d’avoir des rapports sexuels avec des hommes influents pour qu’il connaisse leurs « excentricités sexuelles et puisse les utiliser comme levier, si besoin ».
 
« Ce qu’il y a de bien, ici, c’est que c’est absolument discret : personne à bord que des « invités choisis », un personnel on ne peut plus discret puisque ce sont exclusivement des robots et en mer, on est loin de tout paparazzi ! »
Oui mais : « il y a des caméras partout. »
Dans les cabines aussi ?
« Non, seulement dans les parties communes. Pour des raisons de sécurité. Ne vous compromettez pas avec des « poupées » dans les coursives… vous pourriez être poursuivi pour détournement de mineur… »
Il en rit aux éclats.
« Ce sont des robots, des machines sans âme ! Elles n’ont pas d’existence légale et c’est tout le sel de ce navire.
D’autant qu’elles sont vraiment parfaites, jusqu’au duvet sur les avant-bras. »
De la soie. Un brun pour les duvets, trois pour les poils pubiens, cinq brins pour les cheveux.
« Et puis elles sont paramétrables à souhait depuis les claviers des cabines mis à ma disposition…
La seule chose qui leur manque, c’est le sens de l’humour et des jeux de mots… Là on sent bien que ce sont des machines.
Mais pour le reste, je vous assure que vous ne feriez pas mieux ! »
C’est ça, un « queutard » comme tous les autres qui passent ici…
 
Comme s’il lisait dans mes pensées, il réplique à sa façon et sa voix douce : « Vous savez, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes besoins. Nous, du moment qu’on mange, boit et sommes contentés en-dessous de la ceinture au moins une fois de temps en temps, on peut consacrer le reste de notre vie à des choses étonnantes : vous rendez-vous compte, chère Alexis, que grâce à ce mécanisme, nous avons conquis toute la planète et qu’on s’apprête à en faire autant du cosmos proche !
On a même déjà marché sur la Lune, demain sur Mars, puis probablement qu’on flottera prochainement dans la haute atmosphère de Vénus…
Toutes choses que personne ne nous a jamais demandé de faire.
Alors que vous, mesdames et ce n’est pas péjoratif dans mon esprit, vous recherchez toute des CDI de longue durée pour vous projeter dans un avenir incertain.
C’est normal : bien souvent on vous confit la permanence du foyer pour le bien être des petiots que nous vous faisons… »
Une certaine idée de l’altérité sexuelle…
Hélas, elle immensément partagée sur cette planète.
 
« Alors que nous, on peut se contenter de CDD ou même d’intérimaires !
L’idée lumineuse de Jacques aura été de remplacer les intérimaires par des machines. Comme on le fait de plus en plus souvent dans les ateliers du monde entier… »
C’est cela, voui…
Il n’empêche, quand il s’agit justement de procréer une descendance, pour l’heure, tous en passent par « les voies naturelles ».
« Oh mais ça aussi, ça va changer avec les technologies de clonage et de l’utérus artificiel… »
Écœurant, décidément.
Nous ne sommes que des ventres pour ce type de personnage, ou seulement des orifices !
Rien d’autres.
Paul m’en dira plus tard que ce n’est pas l’avenir du genre humain : « Ce type-là et quelques autres de son espèce sont des dinosaures appelés à disparaître.
Mais en attendant, ça fait mes affaires… »
 
« Et pourquoi vous n’achetez pas ces poupées, au lieu de passer par ici incognito ? »
« Et je les mettrais où ?
Et puis ce qui reste irremplaçable ici, c’est qu’on peut changer de modèle à chaque passage. Alors que de se contenter d’un seul, j’ai déjà à la maison : mon épouse légitime… »
Oui mais le jour où Paul fera des « poupées viriles » et pas seulement à son effigie, les rapports entre les deux sexes seront radicalement et à jamais changés…
Son altesse sérénissime Robert n’anticipe manifestement pas tout ça.
Et puis il se fait plus entreprenant.
 
« Vous êtes du type, « un soir » ou « tous les soirs », vous ? »
La moutarde me pique un peu le nez : « Je suis mariée à un homme qui m’aura fait trois enfants et qui est présent à chaque fois que j’ai besoin de lui, même pour faire la vaisselle, » invente-je sur le moment.
« J’ai un boulot un peu chiant mais j’ai un patron exceptionnel qui ne m’aura jamais mis la main aux fesses ni même palper les seins !
Vous n’avez aucun espoir à nourrir à mon égard. Contentez-vous des « poupées » mises à votre disposition votre altesse… »
Et puis, je ne sais pas pourquoi, la moutarde ne me pique plus mais me monte carrément au nez quand il me réplique que : « Mais je suis également marié et ai trois enfants et deux petit-enfants. Ce qui n’empêche pas que j’aurai bien voulu comparer ces « poupées » avec une vraie femme ce soir. Juste pour le plaisir. »
Le mufle !
Je me lève brusquement : j’aurai peut-être perdu l’occasion de me faire trouer le cul avec une bonne saillie bien dure et lui balance : « Emmenez donc votre épouse, pour vos expériences comparatives ! »
Il se lève pour accompagner mon mouvement.
À un moment je crois qu’il veut m’en coller une, mais c’est en réalité un réflexe de bienséance : il aura été éduqué aux meilleures écoles du savoir-vivre européen.
 
Je rentre donc dans mes quartiers passablement énervée et passe la soirée sur mon balcon à siroter un mojito.
Seule : Aurélie est « en main », indisponible.
Il fait bon, il fait frais, la nuit est tombée et les étoiles illuminent la voute céleste.
Et Minouche est rentrée : je vais pouvoir télécharger ses images.
Sauf que ce qui m’arrête une nouvelle fois, c’est cette odeur de tabac qui est revenue.
Pas tout-à-fait la même odeur : on dirait du tabac à pipe, style Amsterdamer, une odeur bien reconnaissable entre mille autres.
Ce navire est un vrai mystère : d’où cela peut-il bien sortir ?
 
Le lendemain, j’ai mal à la gorge d’avoir abusé de la fraîcheur nocturne et en plus j’ai mal aux cheveux d’avoir exagéré sur mojito servi par une chenillette qui sonne avant d’entrer.
Je me sens si nauséeuse que je me fais une grasse matinée alors que le soleil illumine ma cabine.
Que j’en loupe le petit-déjeuner avec Aurélie : de toute façon, je n’ai pas faim. Je me fais seulement un grand double-café avec la machine à expresso et vais me recoucher.
Je n’assiste donc pas au départ du prince Robert, ni même à l’arrivée de ce qui semblera, plus tard, être des russes venus de Syrie.
Quand j’émerge, c’est pour retrouver Aurélie à la piscine, se faisant une petite séance de jacuzzi pour se laver de sa énième « folle nuit ».
Elle m’aura attendue en vain mais se rattrape avec un brunch pantagruélique.
Et l’on découvre que nous sommes « escortés » par un navire militaire, probablement un turc, vraisemblablement une corvette.
On entre en zone de conflit potentiel et un épisode « tourmenté » de notre vie à bord.

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