Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 29 février 2024

29ème jour : Le spleen du boomer !

Même moâ, j’ai été jeune…
 
Hélas, depuis, je fais comme mes ancêtres avant moâ : Je me précipite tous les jours un peu plus dans ce naufrage perpétuel qu’on appelle « vieillesse ».
 
Beaucoup sont déjà décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s « les personnes âgées ».
Nous sommes né(e)s dans les années 50-60.
Nous avons grandi dans les années 60-70.
Nous avons étudié dans les années 70-80.
Nous étions ensemble dans les années 80-90.
Nous nous sommes mariés, ou pas, et avons découvert le monde dans les années 80-90.
Depuis on trimait tous les jours à assurer nos fins de mois.
On s’aventurait encore dans les années 90-2000.
On s’est stabilisé dans les années 2000-2010.
Car nous sommes devenus plus sages dans les années 2010 et au-delà.
Et nous allons fermement jusqu’en 2020 et au-delà vers 2030.
 
Il s’avère que nous avons traversé HUIT décennies différentes…
DEUX siècles différents… ce qui reste assez courant dans l’histoire de l’humanité.
Mais DEUX millénaires différents… ce qui est nettement plus rare.
 
Nous sommes passés du téléphone avec un opérateur pour les appels longue distance, des cabines téléphoniques, aux appels vidéo partout dans le monde.
Nous sommes passés des diapositives à YouTube, des disques vinyles à la musique en ligne, des lettres manuscrites, du téléscripteur, aux fac-similés puis aux e-mails et Whats App.
Des matchs en direct à la radio, à la télévision en noir et blanc, à la télévision couleur, puis à la télévision HD 3D.
Nous sommes allés au magasin de vidéos louer des cassettes de film et maintenant nous regardons Netflix.
Nous avons connu les premiers ordinateurs, les cartes perforées, les bandes magnétiques et les disquettes souple au format 5’’25, et maintenant nous avons des gigaoctets et des mégaoctets au creux de la main sur nos smartphones.
Nous avons porté des shorts tout au long de notre enfance, puis des pantalons longs, des « pats d’eph » ou des mini-jupes, des Oxfords, des Clarks, des foulards palestiniens, des combinaisons, et des jeans bleus.
Nous avons évité la paralysie infantile, la méningite, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe porcine et plus récemment le « Conard-virus ».
Nous avons fait du patin à roulettes, du roller, du skate, du tricycle, du vélo, du cyclomoteur sans casque, de l’essence ou du diesel et maintenant nous conduisons des hybrides ou des électriques.
Nous avons joué aux petits chevaux et aux dames, aux osselets et aux billes, au 1000 bornes et au Monopoly, maintenant il y a Candy Crush sur nos smartphones
 
Et nous lisions… beaucoup.  
Et la religion de nos camarades d’ékole n’était pas un sujet…
Leur tenue vestimentaire n’était pas non plus importante et personne n’avait de voile sur la tête, sauf les mariées, les infirmières et les bonnes sœurs !
Nous buvions l’eau du robinet et de la limonade dans des bouteilles en verre.
Les légumes dans notre assiette étaient toujours frais, alors qu’aujourd'hui on se fait livrer nos repas à n’importe quelle heure du jour et de la nuit par des esclaves qui pédalent sous la pluie ou par une chaleur écrasante, contents de leur sort.
Oui, nous avons traversé beaucoup de choses, avec des hauts et des bas, plus de bas que de haut, mais quelle densité !
 
Il se pourrait que les historiens nous décrivent comme des « exa-anals », des gens qui sont nés dans ce monde des années 50, qui ont eu une enfance analogique et une vie adulte numérique.
Il faudrait y ajouter la révolution Biologique à laquelle nous avons assisté.
En 1960, la Biologie n’était que descriptive. On disséquait même des grenouilles en cours de « sciences-nat » au lycée.
On a assisté à l’avènement de la Biologie Moléculaire : Les molécules de la Vie ont été découvertes : ADN, ARN etc.
Quand on voit tout ce qui en a découlé, thérapie génique, empreintes génétiques, et autres les progrès sont considérables.
On se servait des radars pour repérer des avions dans l’azur ou des navires sur l’eau. Désormais la médecine nucléaire vous dissèque sans vous ouvrir !
Nous avons en quelque sorte « tout vu » !
Quant à marcher sur la Lune, nos aînés ne croyaient pas cela possible !
On ne la leur faisait pas à eux qui avaient connu les premiers avions, la TSF et la pénicilline !
Victoire, la centenaire du village, celui niché au milieu des montagnes, n’avait jamais vu la mer de sa vie. On ne pouvait donc rien construire de plus haut que le clocher du village !
 
Nos pères fumaient dans la voiture. (Nos mères aussi d’ailleurs)
Nous sommes la dernière génération à avoir joué dehors jusqu’à la tombée de la nuit.
Nous avons été les premiers à jouer à des jeux vidéo et les derniers à enregistrer des chansons à la radio sur une cassette.
Nous avons connu la légalisation et l’essor des radios libres (NRJ, Fun radio, Radio FreeDom, Radio Tao devenu RCC…) et l’époque musicale la plus riche, et la plus époustouflante de créations foisonnantes.
Nous avons adoré la marelle, le jeu de l’élastique, le patin à roulettes (à 4 roues, parfois même des roues en métal), même le vendredi et le samedi soir.
 
Nous avons survécu aux années 80 en faisant du vélo sans casque, avec les cheveux longs (la coupe mulet, la permanente, les sous-pulls en nylon…) et à l’ère du tout extravagant et coloré.
Nous allions à l’école à pied entre amis, passions beaucoup de notre temps dehors, terrains vagues, cabanes, ballon, billes… sans crainte d’être importunés.
Nous avons regardé des dessins animés le samedi matin en trempant dans un bol de lait des tartines beurrés à la confiture de fraise ou saupoudrées de cacao, assisté à « La dernière séance » le mardi soir, le samedi soir, Récré A2, Temps X, Croque Vacances, le Club Dorothée et le Top 50… les interludes et « Bonne nuit les petits » avec Nicolas et Pimprenelle.
Nous avons programmé le magnétoscope avant tout le monde et avons connu l’invention du Laser disc Vidéo et du CD…
 
Nous nous souvenons d’avoir appris à utiliser un ordinateur (Heathkit) pour la première fois, à programmer (en basic) et nous avons joué en premier aux consoles Atari, Nintendo, Sega…
Nous sommes la génération des Routes du paradis, L’île fantastique, Shérif fais-moi peur, Scooby-Doo, Mac Gyver, Drôles de Dames, Le Saint, Amicalement vôtre, Shogun, La croisière s’amuse, Benny Hill, Manimal, Magnum, Manix, La petite maison dans la Prairie, Happy Days, Ulysse 31, L’inspecteur Gadget, Capitaine Flam, Albator, Les Mystérieuses Cités d’or, Candy, Cobra, Tom Sawyer, Arnold et Willy, Cosmocats… (sans oublier : Olive & Tom, Dragon Ball, les chevaliers du zodiaque, Batman et Mandrake).
Mais aussi Achille Talon, Spirou & Fantasio, Gaston, Buck Dany et Tanguy & Laverdure et les derniers Tintin…
 
Nous avons voyagé à travers toute l’Europe dans des voitures sans ceintures de sécurité, sans airbags, qu’il fallait parfois démarrer à la manivelle, sur des routes quelques fois improbables, où l’A6 s’arrêtait d’abord à Orly, puis longtemps s’arrêtait à Fontainebleau et encore plus longtemps allait jusqu’à Avalon.
Nous avons survécu sans téléphones portables ni GPS.
Nous n’avions pas d’écran plat, pas de son suround, pas d’I-Pads, pas de « Fesses-bouc » ni de « Twister »… un temps seulement le minitel, mais nous avons passé des moments inoubliables les uns avec les autres, au bord de la mer, à la montagne ou « en ville » !!!
 
Même ma forêt de châtaigniers où tous les arbres ont un nom et une histoire, n’a jamais été un désert isolé, pas plus que mon maquis dans la plaine.
Et surtout, nous avons passé du temps ensemble sans téléphone entre nos mains et nous avions beaucoup de choses à nous raconter et à vivre.
Notre génération a littéralement vécu et témoigné plus que toute autre dans toutes les dimensions de la vie.
C’est finalement notre génération qui s’est littéralement adaptée au changement.
Un grand bravo à tous les membres d’une génération très spéciale, qui restera unique.
 
Et qui souhaite à ses successeurs de vivre dans un monde en paix gagné par l’harmonie généralisée des peuples et de la nature : Sur ce sujet, nous n’avons pas pu tout réussir.
Aux suivants de faire mieux, plus fort, plus loin, plus robuste et plus durable !
 
Bonne journée à toutes et à tous : Je vais me réchauffer l’âme avec quelques liqueurs nouvelles !
Voilà ce que c’est de me faire des mois de février si longs, même si c’est tous les 4 ans : C’est dur d’y songer…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)

mercredi 28 février 2024

Puisqu’on nous implore à bouffer de la vache-folle…

Nos ancêtres, végétariens ou viandards ?
 
Une question intéressante, finalement, même si nous n’allons pas remonter notre enquête historique jusqu’aux « chasseur-cueilleurs », naturellement : Je n’ai pas assez étudié la question pour faire autorité sur le sujet…
D’autant qu’il semblerait que finalement, nos cueilleurs ancestraux étaient plutôt des cultivateurs et nos chasseurs d’antan plutôt des éleveurs.
Mais ça se discute encore… entre « sachants-pontifiants » uniquement.
Même si je sais que finalement, ce qui nourrit le monde, ce n’est pas le chasseur ni le cueilleur… C’est le cuistot qui expérimente ou reproduit ses recettes sur le quidam : Là, j’en connais un bon rayon, et prépare d’ailleurs un recueil de recettes pour diabétique type II (j’en suis, donc j’expérimente sur moâ-même !).
 
En revanche, on sait un peu mieux ce qu’on mangeait au Moyen-âge (l’étude de la fiscalité est passionnante sous ce prisme, quand elle éclaire les consommations de cette époque et, je peux le dire, depuis l’antiquité : Après-tout, le « nilomètre » est une invention de fiscalistes !) et j’ai retrouvé plus récemment quelques indications qui viennent documenter cette espèce de malaise « écololo » qui traverse nos modernités entre l’injonction de réduire notre consommation de viande et le sauvetage de quelques éleveurs moribonds …
Tout cela fait écho à un débat ancien puisque la question du végétarisme et du carnisme était déjà très présente dans l’Antiquité grecque et romaine, ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
 
En effet, le discours de nos végétariens et végétaliens actuels entre souvent en résonance recuite avec celui de leurs lointains prédécesseurs.
Trois principaux types d’arguments avait déjà été avancés par « les antiques » : Le principe de précaution, la justice et enfin le fait religieux.
 
Le premier, le principe de précaution, découle et découlait chez certains végétariens de la croyance en l’immortalité de l’âme et en sa potentielle migration d’un corps vers un autre, humain ou animal (la métempsycose).
Une konnerie, mais bon, il faut de tout pour faire un monde, dit-on, et il s’agit de rester tolérant face aux diversités de ce bas-monde !
Or, consommer de la viande induisait dès lors un risque d’anthropophagie expressément dénoncé par Empédocle soi-même !
(On sait, parce qu’il le rapporte…)
Me revient ainsi en mémoire une anecdote qui raconte qu’un jour le grand Pythagore (celui du théorème du « triangle égyptien »), qui passait près d’un homme qui maltraitait son chien, s’indigna : « Arrête de frapper ! Son âme, je l’entends, est celle d’un ami que j’ai pu reconnaître aux accents de sa voix. »
 
Heureusement, tous les végétariens ne partagent pas cette croyance, pas plus que le reste de leurs contemporains. C’est pourquoi le jeune Sénèque, un temps adepte de l’abstinence de viande, préconisait le principe de précaution : Si la métempsycose existe, l’abstinence de viande sauve du crime.
Dans le cas contraire, elle conduit malgré tout sur le chemin de la sobriété.
Plutarque renchérit de son côté : Certes, la métempsycose est incertaine, mais l’absence de preuve indéniable doit pousser à la prudence.
C’est un peu le raisonnement du pari de Pascal… quelques années plus tard !
 
Un argument de « justice » était et reste invoqué aujourd’hui encore.
Plutarque distingue la réalité des premiers humains, quand l’agriculture n’avait pas encore été inventée, de celle de son époque.
La chasse était alors une nécessité et ne saurait, dès lors, avoir été injuste.
En outre, on tuait des animaux sauvages, dangereux, et non des bêtes d’élevage douces et tranquilles. S’escrimer à nourrir gratuitement des bestiaux pour ne pas, in fine, les manger, c’est une perte de consistance, de ce que j’en dis, mais bon… je n’étais pas né à cette époque-là.
 
Mais, désormais, ajoute Plutarque, les humains regorgent de vivres. Aussi ne tuent-ils plus pour vivre mais pour satisfaire leurs sens : La nécessité a cédé le pas à la tyrannie des délices.
Et de préciser : Les traitements cruels que les humains font subir aux animaux pour rendre leur chair plus délicate (par exemple, crever les yeux des grues et des cygnes avant de les engraisser afin de donner à leur chair un meilleur goût : En fait c’était pour les empêcher de s’envoler loin de la cruauté de leurs éleveurs) prouvent que le besoin n’est plus ce qui pousse à manger de la viande.
On ne crève plus les yeux de nos jours, mais on gave nos oies et encore quelques canards…
 
Les humains se seraient construit des échappatoires pour écarter toute mauvaise conscience : Non seulement ils se sont convaincus que les cris poussés par les animaux mis à mort ne sont que des sons inarticulés plutôt que des prières marquant un intérêt à vivre (ce qui est encore une konnerie sans nom…), mais la plupart ont préféré rejeter la responsabilité de l’acte de tuer sur d’autres (les bouchers, les chasseurs), comme pour mieux oublier l’origine du cadavre, et charge ensuite aux cuisiniers d’user de leur art afin de masquer « l’horreur du meurtre ».
Le propos de Plutarque fonctionne en réalité comme un appel à un « décentrement » afin d’adopter le point de vue de l’animal.
 
La question de la justice demeure toutefois un argument poussant nombre de nos contemporains à ne plus manger de viande. Porphyre le rejoint quand il tente d’imposer l’idée que les existants diffèrent non par nature mais par degré, ce qu’Aristote avait déjà suggéré sans en tirer de conséquences aussi pratiques.
Aussi, de manière à combler la fracture entre les humains et les autres espèces, les tenants du végétarisme déploient-ils beaucoup d’efforts pour démontrer que les animaux ne sont dénués ni de raison ni de langage, ce que les éthologues ont depuis largement fini par confirmer.
Les Anciens avaient, par exemple, déjà relevé que les animaux s’expriment différemment quand ils ont peur, appellent, ou se défient, etc.
Peut-être est-ce chez Empédocle que l’unité du vivant (parce que tous les existants sont doués de pensée et composés des mêmes éléments) est la plus présente : Elle imposerait aux humains de se penser comme les membres d’une communauté plus large et induit la pratique d’une justice universelle.
On touche là au bouddhisme des meilleures années…
 
Ceci dit, de nos jours, la justice serait plutôt de procurer à chacun sa dose de protéines animales plus faciles à digérer que les herbacées, surtout avec un tube digestif raccourcis (absence de panse), permettant au sang de s’occuper en priorité du cerveau, qui consomme le cinquième de l’énergie de l’ensemble.
C’est quand même une priorité de l’espèce.
Et puis ça évite le cannibalisme qui fleurissait dans le monde antique au même moment au fond du continent africain et jusqu’aux Amériques…
En Occident et en Asie, on avait des rites funéraires qui excluaient ces pratiques alimentaires-là…
 
Justement, l’aspect religieux, au-delà des rites funéraires, s’invite parfois dans le végétarisme qui a eu des raisons avant tout (mais jamais uniquement) mystiques, chez Apollonios de Tyane et Porphyre notamment.
La recherche de la justice, fille de la raison et attribut divin par excellence, y contribua.
Il s’agissait non seulement de s’interdire de retirer la vie, mais également d’écarter de soi toute souillure afin de pouvoir approcher l’autel en état de pureté.
C’est pourquoi, comme les véganes aujourd’hui, Apollonios de Tyane refusait, outre la consommation de chair animale, également toute étoffe faite avec la dépouille des bêtes.
Hippy avant l’heure, quoi…
 
La viande était aussi accusée d’alourdir l’esprit qui était, de fait, moins à même de discerner le bien du mal. À l’inverse, elle était accusée d’attiser les sens : En renonçant à elle, les humains écartaient nombre de maux, en premier lieu l’incapacité à se satisfaire du seul nécessaire.
La condamnation des somptuosités de la table existait aussi chez les végétariens non mystiques par rejet de l’intempérance.
La critique complétait celle de l’égoïsme des carnivores, indifférents au sort des autres vivants.
Personnellement, je reste toujours médusé par ces végétariens qui mangent de la salade ou du cresson en n’entendant point les cris de détresse lâché par la verdure mâchouillée… Et je peux vous dire que ça commence dans le champ et se poursuit jusque dans la vinaigrette !
Quoi qu’il en soit, l’ascèse devait alors contribuer à rapprocher du divin.
Nécessaire à la vie spirituelle, son caractère initiatique est là manifeste.
 
On peut aussi avancer d’autres arguments pour justifier du végétarisme, qui étaient déjà présents dans les discours des Anciens.
Par exemple, Porphyre, soucieux de briser l’apparent consensus autour de la consommation de viande, insiste sur le fait qu’elle n’a rien d’universel et interroge une pratique commandée par la seule coutume.
La critique du finalisme (l’idée, prégnante dans l’Antiquité, que tout ce qui existe a pour fin de servir les humains) occupe également une place importante dans l’argumentaire (si tout à une fin, à quoi servent mouches et moustiques, s’interroge-t-on ?)
Et pourquoi, alors, ne pas penser que les humains ont eux-mêmes été créés pour d’autres espèces, comme le crocodile par exemple, qui les tuera pour survivre et non par goût de la démesure ?
Il faut dire que les prédateurs des humains sont assez rares, même si l’homme reste au moins depuis avant l’antiquité, un loup pour l’homme… qui s’en occupe assez bien jusque dans les tranchées d’Ukraine et la bande des gazaouis encore ce jour…
 
Des arguments originaux apparaissent parfois, comme le fait que les humains ne sont pas conformés pour manger de la viande (ce que prouve leur dentition) ou quand Tiberius Julius Alexander souligne que les espèces les plus vertueuses sont celles qui s’abstiennent de viande.
Sauf que c’est surtout parce qu’elles n’ont pas justement la dentition idoine et encore moins le champ visuel d’un prédateur…
D’autres sont plus communs, comme lorsque la nécessité de faire cuire la viande démontre qu’il n’est pas dans la nature humaine d’en consommer.
D’en consommer crue, justement, la faute au tube digestif raccourci (même si moâ je digère de la viande crue sans problème).
En revanche, les raisons médicales sont peu présentes (tout de même évoquées par le jeune Sénèque qui avait retenu les leçons dispensées à Rome par l’école des Sextii) : L’hygiène de l’âme a primé sur les effets bénéfiques du végétarisme pour la santé du corps.
 
Ainsi, certains Antiques ont rejeté la singularité radicale de l’humain et souhaité faire du végétarisme l’expression de la rationalité la plus aboutie. Tous ont eu le souci de mettre la justice au cœur des relations entre les humains et les autres espèces et de pointer les ressemblances plus que les dissemblances.
Et, comme en écho à certains discours qui nous sont contemporains, c’est tel un « combat » (agôn) que Plutarque présente son action en faveur des animaux.
 
Mais les arguments des végétariens suscitaient, durant l’antiquité, à la fois des réactions épidermiques et l’élaboration d’un discours légitimateur.
Le phénomène est d’autant plus intéressant que la consommation de viande n’était pas la règle chez les Grecs et chez les Romains.
Ces derniers vivaient dans une société où l’alimentation carnée n’était pas majoritaire (céréales et légumes constituaient le régime de base, le régime crétois, quoi…) mais où les représentations faisaient d’elle un idéal, voire une nécessité spirituelle.
Aussi, à en croire l’empereur Julien, nombre de traités ont-ils été composés pour répondre aux contempteurs de la viande : « Les uns supposent la consommation de viande conforme à la nature humaine, mais d’autres pensent qu’il ne convient pas du tout à l’humain d’en user : cette question est l’objet de bien des discussions ; en fait, si tu veux faire un effort, tu verras qu’il y a des essaims de livres sur le problème. »
Et comme la question n’est pas tranchée, il y en a encore plus deux dizaines de siècles plus tard…
 
Tout d’abord, il semble que le « carnisme » relevait en partie de considérations métaphysiques puisque la consommation de viande est associée à la maîtrise du feu octroyée aux humains ce qui correspondait censément à un ordre du monde voulu par les dieux.
Ces derniers se distinguaient des humains en ce qu’ils ne se nourrissaient pas de viande : Lors des banquets des dieux qui suivaient les sacrifices d’animaux, la fumée des graisses brûlées, des os et des viscères suffisait à les contenter et complétait un régime alimentaire par ailleurs composé du nectar et de l’ambroisie (la source de leur immortalité).
 
Ainsi dans les cérémonies religieuses des humains, la viande cuite, était donc inférieure à celles des dieux : En mangeant une matière corruptible, ils étaient renvoyés à leur propre mortalité !
Dans le même temps, ils affirmaient leur supériorité sur le reste du monde animal, réduit à consommer de la viande crue.
Le don du feu par Prométhée consacrait la césure définitive entre l’humain et la bête, avec en creux l’idée que le cuit fonde une coupure à la fois culturelle et technique : Le cru appartient à un monde simple, proche de la nature, le cuit à un monde complexe, celui du savoir-faire et du raffinement, celui de l’homme.
Le régime alimentaire traduit donc une hiérarchie du vivant.
Et le cuisinier se fait alchimiste…
 
Mais les considérations socio-économiques primèrent probablement sur la métaphysique. Comme dans certaines régions du globe aujourd’hui encore, le bétail a longtemps été une unité de richesse. Certaines espèces ont été utilisées comme moyen de paiement dans les échanges avant l’adoption de la monnaie. C’est aussi très souvent du bétail qui figura sur les lingots servant de premières monnaies, comme s’il était le meilleur moyen d’exprimer la valeur des choses.
 
L’étymologie en conserve d’ailleurs la trace : Le nom de l’argent lui-même, « pecunia », dérive de « pecus », « bétail », manière de signifier que l’élevage fut longtemps la voie privilégiée pour s’enrichir.
Parce que la richesse reposait alors sur la possession de troupeaux et sur les propriétés foncières, on appelait les riches « pecuniosi », c’est-à-dire riches en bétail, et « locupletes », riches en terres. Aussi, puisque la possession de nombreuses bêtes permettait de distinguer le riche du pauvre, consommer de la viande revint à consommer de la richesse.
D’où un statut particulier octroyé à la chair animale au sein des aliments.
Mais c’était un temps où « Élan Must » et le « bite-coin » n’existait pas encore…
 
L’imaginaire socio-économique et métaphysique a encore été renforcé par la force de l’habitude : Le caractère immémorial du « carnisme » a pris le pas sur toute autre considération, agissant comme une norme propre à éloigner tout questionnement.
Le cadre de vie des Antiques contribuait à dédramatiser la consommation de viande.
À Rome, chasseurs, oiseleurs, pêcheurs, porchers, bouchers s’inscrivaient dans le quotidien des habitants.
Il en va de même en Chine y compris contemporaine et, dans une moindre mesure aujourd’hui, sur nos marchés aseptisés, hyper-normalisés et contrôlés par une administration omniprésente.
La viande consommée après les sacrifices publics lors des banquets ou revendue aux bouchers contribuait aussi à légitimer sa consommation.
La participation des animaux aux jeux romains confortait également le sentiment d’une supériorité des humains, donc leur droit à disposer d’elles : Un rapport aux bêtes fondé sur la violence fut, ainsi, à la fois normalisé et institutionnalisé.
 
Les animaux morts destinés à être mangés étaient, en outre, dans les demeures fortunées, un sujet de décor : Ainsi ces natures mortes pompéiennes ou ces mosaïques des riches résidences africaines figurant des chapelets de grives, très appréciées aussi sur les tables romaines.
Ce cadre a conditionné un « habitus » et une évidence : La légitimité de la mise à mort d’animaux pour les manger !
Ce n’était peut-être même là que justice : La férocité et la prolifération des autres espèces faisaient peser une menace sur les humains et les cultures. Dès lors, masquer et déguiser la mort n’était pas une nécessité. Et contrairement à ce que l’on observe aujourd’hui, l’abattage des animaux n’était pas invisibilisé : Les bouchers travaillaient au vu et au su de tous.
 
Des scènes sur des sarcophages romains figurent ainsi une pratique assez ordinaire dans les banquets : Des têtes de porcs ou de sangliers servis sur un plat à des convives, dans une scène du Satiricon de Pétrone, des porcs destinés à être consommés sont présentés vivants, ornés de grelots, à des commensaux enthousiastes afin d’être sélectionnés.
Autres temps, autres mœurs, mais on présentait vivant le canard qu’on allait manger : Aujourd’hui, c’est parfois encore le cas chez « La tour d’Argent » (où on vous remet le certificat de naissance du bestiau) mais c’est plus rare pour les langoustes qui vont être dévorées.
En revanche, c’est toujours le cas pour les huîtres (ou alors il y a un problème…) qui agonisent longuement sur le présentoir…
Les moules, c’est plus court : Elles restent dans la casserole pour trépasser.
 
Il faut également savoir que la christianisation de l’Empire romain n’a pas remis en cause l’approche des polythéistes voyant dans le « carnisme » une forme de piété puisqu’il respectait un ordre du monde voulu par les dieux.
Alors que, dans la Genèse, Adam et Ève sont strictement végétariens (fructivores, même), au même titre que l’ensemble de la création, la Chute a eu pour conséquence de livrer les animaux aux humains.
La zoophagie est par ailleurs légitimée par un commandement divin et le souci des Pères de l’église et des théologiens de priver les animaux de raison a, pour partie, été destiné à asseoir le régime carné.
D’ailleurs, dans les évangiles, Jésus renchérit : « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ».
 
Il trouva un allié en Paul de Tarse, alias Saint Paul, pour lequel aucun aliment n’est à proscrire dans la mesure où tout ce que Dieu crée est bon.
Il est allé jusqu’à considérer le végétarisme comme une offense à Dieu : On peut comprendre l’utilité du bœuf et du cheval dans un monde végétarien, mais à quoi servirait le porc si on ne le mangeait pas ?
Les musulmans (qui n’existaient pas alors) lui auraient répondu qu’ils servent exclusivement à nettoyer les immondices et ordures générés par l’activité humaine.
C’est même pour cette raison qu’ils n’en mangent pas.
Vous me direz que par extension, ils ne mangent même pas de sanglier, alors que c’est un animal délicat qui ne mange pas n’importe quoi… en tout cas le « Corsu », élevé uniquement à la châtaigne et au gland…
(Comme la femme de Dumè…)
 
En réalité, il est possible que si la méfiance chrétienne à l’égard de la viande a été de rigueur, ce ne fut pas à cause de l’aliment en lui-même, mais parce qu’il aurait attisé la volupté et porté à la gourmandise. Il fallut donc se défier du monde charnel, sans remettre en question le providentialisme divin.
Dès lors, une voie médiane fut adoptée : L’ascétisme, inscrit dans certaines règles monastiques (la mortification des corps par un mode de vie frugal et austère est censée favoriser l’union mystique avec Dieu : Encore une ânerie, mais on n’est plus à ça près…), ainsi que la présence de nombreux « jours maigres » pour les laïcs dans le calendrier chrétien.
 
Ceci dit, je reste toujours étonné, quand il m’arrive de voyager au-delà des cols montagneux qui ceinturent la Balagne (Corsica-Bella-Tchi-tchi) de la taille des bambins nés de coïts féconds, une fois devenus adultes, dans quelques populations indo-européennes.
Je reste assez grand (pour devoir ouvrir la marche dans les unités d’appelés de l’armée : Ils mettent les grands devant pour mieux protéger ceux qui s’abritent derrière), mais aux USA, ils me dépassent assez systématiquement.
C’est aussi le cas en « Batavie » : Que des meks élevés aux viandes hormonées !
Alors qu’en Asie et même en Méditerranée, comme dans le métro « parigot-olympique », je dépasse tout le monde d’une tête…
Question de nourriture carnée, à mon sens…  
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)

mardi 27 février 2024

Manger plein de viande pour soutenir nos éleveurs…

Et encore plus de charcuterie !
 
C’est ce que j’ai retenu de l’ouverture de la « plus grande ferme » de « Gauloisie-olympique »…
Tant pis pour vos artères, vos reins et votre foie : Le système de soins, le meilleur du monde et que la « Terre entière nous envie », vous remettra sur pied sans problème !
C’est une des mesures pour soutenir l’élevage tricolore qui ont été dévoilées au lendemain de l’ouverture du Salon de l’agriculture.
Mais de qui se moque-t-on au fait ?
Comme si l’agriculture se résumait à l’élevage de viande sur patte, que les fruits ça n’existait pas, pas plus que la pêche et encore moins la culture du soja et des marrons-glacés et quelques liqueurs haut placées dans l’échelle d’alcoolémie…
 
Et on en a fait pourtant fait tout un plat, plus un « plan » intitulé « plan gouvernemental de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage », qui a été présenté par le ministère de l’Agriculture aux syndicats agricoles et aux interprofessions lors du Salon dont l’inauguration a été chahutée par des heurts autour de la venue de « Jupiter », puis de « Gaby-le-magnifique » (qui croisaient « J’ordonne-le-Bordel-là ») venu ramasser les morceaux.
« Produire ce que nous consommons. Cette ambition sera assumée comme la ligne directrice du réarmement des politiques publiques autour de l’élevage », expliquent les « sachants-trisomiques » du ministère.
« Réarmement »… J’en rigole encore…
 
Nos producteurs agricoles ont toujours été soutenus à coup de subventions parce qu’ils votent. Subventions qui, vous n’espérez pas y échapper, sont financées par ceux qui ne votent pas contre mais payent des fonctionnaires qui se démerdent, directement ou indirectement à vous faire acheter votre pitance (avec des sous déjà taxés) plus chère que pas possible pour entretenir, au moins partiellement la « pénurie » de bouffetance, à coup de normes et de contrôles !
Du coup, nos éleveurs ne savent plus faire d’agriculture à prix concurrentiel et se font bouffer la laine sur le dos depuis des décennies par plus malins qu’eux.
Car n’allez pas me dire que les éleveurs de poulets « teutons » sont plus mieux géniaux que les nôtres, ni que les ukrainiens savent faire un meilleur champagne que les nôtres.
Non, la différence, ce sont juste les coûts de production.
Et à ce jeu-là, même sans les aides (et subventions = nos impôts) européennes Kiev peut même nourrir l’Afrique entière pendant que nous on a du mal à payer une baguette de pain à 1,20 €…
Sans subvention, on s’adapte, avec, on crée de telle distorsion dans les moyens de production que ça en devient invivable pour tout le monde.
Je peux déjà vous dire, qu’à ce jeu-là, ça durera moins que ça a duré…
 
Outre que les « agrikuls » votent plutôt « ultra-droâte », ce qui est mal vus par les « autistes-acéphales » de la « Jupitérie », ce plan répondrait « à un enjeu de souveraineté » (c’est le concept à la mode) et à « un enjeu environnemental » (autre concept incontournable du moment).
Sauf que l’élevage, il est déjà responsable de 12 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale (le truc qui énerve les climatologues qui ne savent toujours pas que les fameux GES plongent dans les profondeurs de la planète à nourrir le plancton, au lieu de grimper à des altitudes où il fait « serre & froid »), selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Probablement qu’en « Gauloisie-olympique », un peu moins, mais ce n’est pas la question : Il faut nourrir toujours plus de bouches, en commençant par la collecte de lait à materniser, puisque nos femmes ne veulent plus allaiter.
 
D’ailleurs, elles ne veulent plus faire de gosses et c’est tout juste si elles aiment encore se faire tendrement engrosser, tellement les nouvelles générations s’y prennent comme des kuls…
Or, le gouvernement souhaite réduire ses émissions pour redonner goût à l’avenir à ces « milléniums », tout en maintenant la taille du cheptel.
Drôle n’est-ce pas : On fait quoi, on congèle les carcasses surnuméraires pour des jours meilleurs ?
On a bien subventionné l’arrachage de nos vignobles, alors pourquoi pas les « vaches à lait » ?
 
C’est ainsi que parmi les mesures annoncées, dont une partie n’est pas nouvelle, mais dont le gouvernement s’est engagé à « accélérer leur mise en œuvre » (parce que hein, ça traine dans les couloirs des ministères), on y retrouve comme par miracle une enveloppe de 150 millions d’euros finançant un nouvel avantage fiscal et social à créer de toutes pièces pour les éleveurs bovins, plus le déploiement d’une offre de 400 millions d’euros de prêts garantis par l’État à partir du mois de juillet et encore un soutien annuel à hauteur de 30 millions d’euros pour l’investissement en agroéquipements contribuant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre…
 
Des mesurettes, bien sûr, par rapport aux enjeux et aux besoins, mais ça va payer des machines neuves (fabriquées en « Teutonnie » ou chez les « Ricains ») et les fins de mois chez les « plus crevards » du monde paysan.
Voilà ce que c’est que d’avoir voulu maintenir le régime fiscal du forfait agricole.
(Qui consiste à rapporter au mètre carré le plus petit bénéfice de la plus petite exploitation la plus miséreuse d’une activité sur un territoire donné…)
Alors que si on était passé au régime fiscal « réel », même simplifié, les exploitants auraient pu faire des déficits fiscaux les mauvaises années…
Passons.
 
Par ailleurs, le décret visant à protéger les dénominations utilisées pour les aliments d’origine animale, par exemple, en interdisant les termes comme « steak végétal » ou « jambon végan » (alors qu’on a bien des tourteaux de soja à tartiner, de la viande à herbe et des poissons à sushi à la poudre de perlimpinpin…) sera publié « avant la fin du mois de février », assure le ministère de l’Agriculture, répondant ainsi à une revendication de longue date des acteurs de la filière de l’élevage et de la boucherie-charcuterie.
Attends, parce qu’avoir des bovins qui mangent de l’herbe et des granulés certifiés bio, ça va en remettre dans l’assiette ?
 
C’est comme si les uns et les autres sont encore capables de croire que le consommateur serait un kon qui ne sait pas lire les étiquettes de ce qu’il achète…
Si j’ai envie de manger un steak de soja, boire un coup de lait de coco, je sais où les trouver.
Il n’y a que « ma Nichée » qui croyait, petite et pas encore « finie », que les poissons ça poussait déjà tout carrés et panés sur les arbres…
 
Il faut vous dire aussi qu’un premier décret, publié en juin 2022, avait été konnement suspendu en référé par le Conseil d’État.
Les juristes, parfois… je te vous jure : Passons !
Or, le gouvernement souhaite redorer l’image de la consommation de viande, n’en déplaise à « Cendrine-Rousse-Eau » et les « écololos-bobos-urbains » (les mêmes qui ne supportent pas les odeurs de purain, le son des cloches et des coqs à la campagne) qui ne « doit pas être stigmatisée », assurant par la même occasion que « la réduction de la taille de notre cheptel d’élevage en France (…) ne saurait constituer un objectif de politique publique ».
Et là, vlan, on va claquer 3 millions d’euros de nos impôts pour faire une campagne de communication visant à promouvoir les métiers agricoles !
Je te jure : Entre l’armée qui a du mal à recruter, les cheminots qui ne parviennent pas à se recycler à la campagne parce qu’ils ne supportent les « cadences infernales » de la SNCF, il y a du boulot à faire dans les têtes…
 
Ceci dit, il y en a qui se prennent par la main au lieu de faire le coup de poing à « Paris-olympique » sur les CRS (qui n’ont pas pu reprendre l’exploitation du père…) entre deux beuveries d’exposants et se mettent à réfléchir.
En 1999, on trouvait 120.000 exploitations laitières. « A priori on serait 45.000 aujourd’hui. Et en 2010, il avait été annoncé par le Haut Conseil de la coopération agricole qu’on ne serait plus que 35.000 en 2025 » l’année prochaine, quoi…
Mais c’est parfois avec des années de retard quant au mental : « Comme toutes les autres entreprises, on a des charges. Toutes les autres entreprises font ce bilan de charge là et calculent le prix où ils peuvent vendre le produit. Nous, c’est à l’inverse ; on a un prix au consommateur et après chacun prend sa marge et après il reste le reste à l’agriculteur. Mais ce n’est pas logique, ce n’est pas dans ce sens-là qu’il faut le penser. »
Naturellement : Mais c’est juste l’effet d’avoir été biberonné aux subventions !
 
Parce que la PAC garantissait un prix plafond et équilibrait les exploitations avec une subvention.
Maintenant, les prix du lait ont tellement baissé à l’étranger que les prix plafonds européens sont devenus « plancher » dans la zone euro et du coup tout le monde est « hors sol » avec des prix locaux d’ici devenus astronomiques.
On ne vend plus de lait de vache à viande que chez nos fromagers (et encore, ils font un effort) : Le reste est importé tellement c’est devenu moins cher.
Tout ça parce que les subventions vont plutôt aux céréaliers « qui assurent la souveraineté alimentaire »… et président le principal syndicat des métiers de l’agriculture : Il n’y a pas de hasard, points barre !
Alors que nos « agrikuls » ont cru que ça durerait encore des générations comme ça et n’ont pas fait l’effort de s’adapter…
 
Alors ils ont raison de dire que : « On est venus pour dire qu’on va crever. J’ai fait 5 h de route pour ça ! ».
Et d’expliquer pourquoi leur colère ne retombera pas, malgré les annonces du gouvernement.
Si au cours de la discussion, « Jupiter » s’est dit favorable à la mise en place de « prix planchers » pour protéger les revenus des agriculteurs, je ne sais pas qui va les payer.
Si ce n’est vous, c’est donc l’État, qui ira vous le refacturer à travers l’impôt ou l’emprunt public.
 
C’est pour cette raison que « J’ordonne-le-Bordel-là », plane tranquillement au-dessus de la mêlée. Il en dit non sans plaisir qu’il s’agit d’une réponse qui ressemble à une « dérive schizophrénique assez inquiétante et dangereuse au regard de (la) fonction (présidentielle). Probablement, il tombe dans une forme de complotisme, de paranoïa qui est le propre de tous extrêmes ».
C’est dire s’il se moque et boit du petit-lait…
 
C’était en réponse aux propos de « Jupiter » où il avait déclaré qu’il y avait « des gens qui sont là avec un projet politique qui est de servir le Rassemblement national, de faire demain ou après-demain une haie d’honneur aux dirigeants du Rassemblement national et de mener une campagne politique ».
Bé oui, un « national-populiste » fait feu de tout bois, pardi : C’est son seul talent.
Avec celui de ne jamais faire ce qu’on attend de lui, si on en croit ses promesses, irréalistes face « au mur de réalités ».
Le chef de l’État ciblait ainsi et aussi sans les nommer une partie de la Coordination rurale, troisième syndicat agricole dont les cadres entretiennent des liens avec le « Air-haine ».
 
C’est que la Coordination rurale porte des idées souverainistes et antiécolologiques, très proches du discours du « Air-Haine ». « J’ordonne-le-Bordel-là » réfute pourtant tout lien particulier avec cette organisation : « Je n’ai pas de lien particulier ou de lien d’intérêt avec la Coordination rurale », assure-t-il, balayant l’idée d’avoir sur sa liste aux européennes des agriculteurs du syndicat. « Ce n’est pas prévu », déclare-t-il.
Il affirme même « entretenir des liens » avec toutes les centrales du secteur et prévoit de rencontrer lundi les représentants des principaux syndicats, « que ce soit la Coordination rurale, mais aussi la FNSEA ».
« Les agriculteurs n’ont pas besoin du RN pour être mécontents de leur condition de travail » et « nous ne sommes pas à l’origine de la colère qui gronde aujourd’hui », fait-il valoir, rejetant la responsabilité sur la politique menée par « Jupiter » et ses prédécesseurs.
Tellement facile…
 
La veille, « Jupiter » avait sorti que le « parti du Frexit (et) maintenant, c’est des transformistes du Frexit », visant directement son opposition d’extrême-droâte.
« Je vais vous dire s’il n’y a pas d’Europe, il n’y a pas d’agriculture », a-t-il martelé.
Euh, ce serait plutôt, historiquement, l’inverse, mais bon, je sais être né kon, donc je ne la ramène pas trop…
Pour s’en rendre compte, il faudrait que quelques-uns de nos sachants aillent gratter la terre du côté de Valmy et jusqu’à Verdun : Ils découvriront encore ces champs parsemés de débris qui remontent à la surface au fil du temps.
(À moins que ce soient les sols qui s’épuisent et s’érodent…)
 
« Pourquoi mentir ? (…) La sortie de l’UE est-elle dans mon programme ? », fait mine de questionner le Président du « Air-haine ».
« Lorsqu’il nous accuse de défendre la décroissance, après valoir voté le Green Deal, la baisse du nombre de cheptels, l’interdiction de la moitié de produits phytosanitaire d’ici 2050, c’est lui qui soutient la décroissance ».
Bref, bonne querelle mais mauvais script de la part de « Jupiter ».
Et scénario qui tutoie la nullité, finalement…
 
Tout ça pour un morceau de barbaque à 25 euros le bout dans le premier restaurant venu… Que je n’en ai pas mis assez de côté pour assurer mes brochettes au BBQ sur mes vieux jours…
 
Et puis je rappelle à tous ceux-là que des gens meurent tous les jours pour contenir les démons russes (soutenus par le « Air-Haine », « Zézé-amour » au moins un temps et toujours par « Mes-luches », la clique des « National-populistes ») sur leur territoire les empêchant de « déferler jusqu’à Cap Finisterre »…
Au-delà, c’est un autre continent qui restera encore plus isolé et désolé qu’il ne le souhaite… mais qui ne manque pas, du Nord au Sud, ni de viande ni d’herbe à viande…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
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lundi 26 février 2024

Deux ans de guerre

Pour quel bilan ?
 
Il y a deux ans, à la même date, on ne donnait pas cher de l’avenir de l’Ukraine en tant que nation indépendante avec des institutions autonomes et une autorité légitime à les contrôler.
La Russie de « Poux-tine » avait décidé de libérer le pays de ses derniers « occupants nazis », d’éradiquer toute opposition à la sécession de la Crimée, qu’il convenait d’ailleurs d’arrimer solidement à la « Mère-patrie », en lui offrant en plus un accès pérenne à l’eau douce depuis le Dniepr.
Au passage, conforter les populations russophones des oblasts de Louhansk et Donetsk, dans leur autonomie historique à pouvoir travailler les sous-sols riches en matières premières, c’était un bonus.
Et faire de la mer d’Azov un lac russophone aurait été la cerise sur le gâteau.
 
Avec un pouvoir politique « à la botte » à Kiev, c’était sans souci : Regardez donc comment les populations du Bélarusse vivent heureuses, en paix et en harmonie !
C’est si facile d’accepter la tutelle bienveillante de Moscou et ça ne coûte rien qu’à la « Russie-éternelle »…
Bref, c’était marqué comme ça dès les premiers jours et ça ne serait même pas douloureux : Les soldats du contingent russe avait déjà pris des RDV galants avec des Ukrainiennes qui n’attendaient que ça.
Ils seraient accueillis à bras (cuisses) ouvert(e)s, c’était une évidence !
Juste une formalité à envisager, de quelques jours, le temps de décapiter le pouvoir en place pour le remplacer par des « hommes sûrs » qui piaffaient d’impatience de l’autre côté de la frontière et parfois même sur place !
 
Que peut bien espérer un pays lilliputien face à la seconde puissance militaire mondiale ?
Juste prier pour que ça ne dure pas trop longtemps et que ce ne soit pas trop difficile à supporter.
 
Deux ans plus tard, après une hécatombe en homme et matériel, les choses ne se sont pas du tout passées comme prévu. On y est toujours : Certes la mer d’Azov est désormais un « lac russe », mais ça reste très précaire…
Certes, l’eau douce arrive en Crimée, mais c’est celle du Don.
Certes, une large bande de terre relie la Crimée à la « Mère-patrie », mais reste sous le feu des armes ukrainiennes à longue portée.
Certes les villes de Louhansk et Donetsk sont « libérées » mais sont toujours à portée de canon d’ukrainiens déchaînés.
Mais les populations russophones sont à l’abri, les enfants recueillis et tous sont détenteurs de passeport russe.
Les adultes vont même voter pour leur Président-salvateur le mois prochain !…
 
Mais la Russie ne peut pas perdre, ses dirigeants en sont convaincus.
Le pays s’est mis en mode « économie de guerre » et l’Ukraine s’épuise : 6 millions de réfugiés, une hécatombe en homme et matériel, peut-être deux fois moins que la Russie, mais comme la Russie c’est 6 à 10 fois plus que ce que peut aligner l’Ukraine, ça n’a pas d’importance.
Et surtout, les alliés du Kremlin ne font pas de difficulté à venir aider l’effort de guerre, alors que l’Otan, qui jusque-là reste solidaire, s’inquiète de l’allié objectif, « l’idiot utile » comme en dirait Lénine, en la personne de « McDo-Trompe » qui sera élu, forcément, au moins aussi bien que « Poux-tine » : L’heure est aux « nationalpopulistes », c’est le cours de l’Histoire évident.
En bref, là où l’Otan comptait épuiser la « Sainte-Russie-éternelle » dans un long bras de fer, sans avoir à engager ses trouffions comme lors de la « chute du Mur », c’est l’Otan qui doute désormais de ses capacités à garder de si longues frontières…
 
Parce que quoi, l’Iran aura activé ses « obligés » en Palestine et par conséquent, comme prévisible, « Net-à-Yahoo » sera tombé dans le piège d’une tentative vigoureuse d’éradication du « Ramasse » de la bande de Gaza, telle que même les houthis du Yémen menace la paix en Mer Rouge !
Fabuleuse réaction en chaîne des « solidarités » avec l’État hébreu : C’est le deuxième front qui soulage l’armée russe, en attendant un troisième à ouvrir en Mer de Chine.
Qui s’ouvrira probablement avec la déconfiture espérée de l’Ukraine…
Bref, tout est lié chez les stratèges du Kremlin.
 
Du coup, parfaitement conscient de ces enjeux, une conférence internationale sur la sécurité qui s’est tenue à Munich du 16 au 18 février dernier… sans les russes…
Les Européens ont plus que jamais ressenti l’urgence de réagir, alors que les 60 milliards d’aide « ricaines » sont toujours bloqués au Congrès et que la mort d’Alexeï Navalny, survenue le 16 février ainsi que l’exécution en Espagne d’un pilote d’hélicoptère russe déserteur, a pu témoigner une nouvelle fois à la face du monde de la brutalité du régime russe.
Sauf que…
 
Le 24 février 2022, les armées russes se jetaient sur l’Ukraine, comme on faisait ce genre de choses autrefois en Europe, en déversant des troupes en masse et en faisant fi de tout souci du droit international ou des droits de l’homme.
Peu de temps après l’attaque, les atrocités de Butcha signaient le retour de la barbarie sur le vieux continent en même temps que celui du « crime d’agression ».
On n’en oublie ce qui est le plus grave…
« Vlad-Poux-tine » a célébré cet anniversaire à sa façon, en donnant le 9 février une interview fleuve à l’un de ses admirateurs de la sphère « trompiste » (son allié objectif, son « idiot de Lénine » à lui), l’animateur de télévision américain Tucker Carlson.
J’ai dit que nous y reviendrons…
 
Parmi les moments d’anthologie de cet exercice, il y a cette question sur les motifs de l’invasion russe. Carlson demande à au patron de cette « opération militaire spéciale » si c’est bien pour devancer une attaque de l’OTAN contre la Russie qu’il a déclenché l’invasion. Et, étonnamment, tournant le dos à sa rhétorique habituelle, le chef du Kremlin dément cette lecture et consacre une demi-heure à un exposé historique – naturellement biaisé – afin d’expliquer que l’Ukraine n’existe pas en dehors de son rattachement à la Russie !
Alors qu’on pourrait soutenir exactement l’inverse, à savoir que la Russie est peut-être avant tout une construction politique Tsariste.
Mais bon, je ne suis pas historien patenté…
 
Je constate surtout qu’on dit que la Russie « poux-tinienne » conteste « l’ordre libéral international » issu de la Seconde Guerre mondiale. Elle lui préfère et promeut un ordre « autoritaire multipolaire ». Et c’est exact que son rejet de la souveraineté nationale des anciens sujets de l’Empire soviétique (voire de l’empire russe) revient en fait à contester l’un des principes reconnus en droit international depuis le traité de Versailles, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Dans sa vision du monde, c’est un directoire des grandes puissances qui peut établir la paix, une sorte de Congrès de Vienne 2.0 dans lequel l’Autriche-prussienne, la « Perfide Albion », la « Gauloisie-olympique », et la « Russie-éternelle » de 1814-15 seraient remplacées par la Chine, les États-Unis, la Russie et éventuellement l’Inde.
Ni plus ni moins…
Et dans ce nouveau concert des Grands à l’échelle mondiale, les Européens tiendraient le rôle des principautés « teutonnes » ou des États « ritaliens » lors du congrès de Vienne, celui de comparses ou de monnaie d’échange.
Sauf que l’UE est désormais plus riche et plus peuplée que la Russie.
 
Dans son entretien avec Carlson, « Poux-tine » reprend son argumentaire sur la Russie brimée dans son droit à disposer d’une « sphère d’influence » par différentes mesures mises en œuvre par les Occidentaux au cours des vingt dernières années, et notamment l’expansion continue de l’OTAN.
Au passage, il feint de croire que l’accession de l’Ukraine à l’Organisation atlantique a été actée au sommet de Bucarest en 2008, comme si à cette date la « Teutonnie » et la « Gauloisie-olympique » n’avaient pas justement bloqué ce projet.
Comme le sourd qui n’entend que ce qu’il veut, le myope ne voit que ce qu’il a envie de voir…
 
Il est vrai que dans son esprit ces deux pays n’ont pas plus de poids que les royaumes de Bavière ou de Saxe dans les arrangements entre Grands du Congrès de Vienne. Et les Européens – du moins certains d’entre eux – n’ont pas voulu voir venir les aspirations néo-impérialiste de l’État profond russe.
Qui aurait pu être criant à partir de 2008 et l’agression contre la Géorgie, en plus de celle de 2014 avec l’annexion de la Crimée… Mais bon, le myope qui ne veut pas voir, il y en également dans les chancelleries occidentales.
 
En revanche, après deux années de guerre féroce, l’Ukraine existe toujours. Et l’agression dont elle a été victime a en réalité marqué l’acte de baptême d’une nation réclamant son droit à la souveraineté au même titre que les autres, en plus d’avoir élargi le périmètre de l’Otan.
D’après les sondages, le soutien aux forces politiques pro-russes est passé de près de 40 % en 2013 à 18-20 % avant le début de la guerre, puis à  3-5 % en août 2023 : Les régions historiquement plus favorables à la Russie, à l’Est et au Sud, n’ont désormais plus de doute sur leur appartenance à l’Ukraine !
 
Ajoutons que désormais, plus personne ne peut contester l’aspiration des Ukrainiens à faire partie de l’Europe et de la communauté transatlantique, ce qui n’était pas encore gagné l’international et contesté en interne depuis avant les événements de la place Maïdan.
Un grand pas en avant, grâce à l’action décisive de « Poux-tine ».
L’UE aura répondu présente à cette demande par l’ouverture historique de négociations d’adhésion lors du Conseil européen des 14-15 décembre 2023 ; le déblocage de 50 milliards d’aide financière à l’Ukraine par l’UE au Conseil Européen le 1er février 2024 montre que la Hongrie d’Orban peut monnayer son soutien mais ne peut faire blocage à ce mouvement.
La création du Conseil OTAN-Russie lors du sommet OTAN de Vilnius les 11-22 juillet 2023 marque également une première étape du rapprochement avec l’Alliance.
Mais tout cela suppose avant tout de parvenir à stopper le conflit en cours…
Tant qu’il dure, l’intégration n’avancera pas : Et justement Moscou fait désormais partie des gens qui « veulent durer », n’ayant pas pu jusque-là être décisif…
 
D’autant que cette situation de « prolongations » fait naître un vent de pessimisme notamment depuis l’échec relatif de la contre-offensive ukrainienne, puis les atermoiements du soutien américain et les difficultés des Européens à accroître leur aide militaire ou simplement à tenir leurs promesses en ce domaine.
Zelenski lui-même vient de faire état de la difficulté de ses troupes à tenir certains secteurs du front.
Mais ça ressemble surtout à une manœuvre qui s’apparenterait à jouer à l’âne pour avoir du foin…
 
Devant la résistance acharnée des Ukrainiens, les Occidentaux se sont mis à fournir des armes à Kiev, avec plus de prudence qu’il n’y parait cependant, par peur de tout risque d’escalade. Et toujours avec un temps de retard sur l’action, mais à la fin en renforçant les chances de Kiev de mettre en échec l’agresseur.
Entre avril et septembre 2022, on l’oublie souvent, mais l’Ukraine a reconquis plus de la moitié des territoires occupés par la Russie au moment de son avancée maximale. Elle contrôle aujourd’hui 82 %. Le manque de succès de la contre-offensive ukrainienne de l’année dernière qui succédait à l’échec initial de l’offensive russe sur Kiev et à l’incapacité des Russes à maintenir leurs conquêtes à Kharkiv et à Kherson, aura par conséquent modifié l’équation stratégique dans un sens défavorable aux Ukrainiens.
 
Désormais, une guerre de positions qui est aussi une guerre d’attrition domine le champ de bataille « fixé », gelé, paralysé par d’immense champs de mines.
Les Ukrainiens ont dû céder la place forte d’Avdiivka, dans le Donbass, mais les Russes ne progressent que très lentement.
Même si elle perd beaucoup de soldats, la Russie dispose d’une supériorité évidente en termes d’hommes et d’artillerie – redevenue curieusement « la reine des batailles » en absence de toute supériorité aérienne de l’un et de l’autre des belligérant (l’Ukraine par défaut d’armée de l’air, la Russie n’ayant pas réussi à écraser la DCA adverse).
Actuellement, les Ukrainiens tirent 2.000 obus par jour contre 5.000 pour les Russes (ou plus selon les moments). Toutefois, grâce à un meilleur renseignement et à une précision supérieure, l’artillerie ukrainienne est plus efficace.
Les Ukrainiens ont par ailleurs marqué des points dans d’autres domaines, avec le reflux surprise de la marine russe en mer Noire et des avions russes descendus, voire certaines frappes en profondeur, y compris sur les capacités d’extraction du pétrole russe.
Les frappes russes sur les villes et les infrastructures ukrainiennes ne sont pas parvenues jusqu’ici à désarticuler la résistance du pays. Et la bataille centrale reste cependant à ce stade celle du théâtre terrestre. Or, une guerre d’attrition peut se perdre. C’est ce qui est arrivé à l’armée allemande en 1918 par exemple.
 
Dans le même temps la société civile est réticente à une mobilisation de grande ampleur. L’éviction par M. Zelenski du populaire chef d’État-Major, le général Zaloujny, pourrait laisser des traces, même s’il a eu lieu dans de meilleures conditions que prévu.
Rien de tel évidemment du côté russe, où l’on s’apprête à réélire, triomphalement « Vlad-Poux-tine ». Encore que, là aussi, les autorités ont manifestement des doutes sur la popularité de la guerre, ce qui les conduit à manier avec prudence la perspective d’une nouvelle mobilisation partielle.
Et puis l’élimination de toutes les oppositions « sérieuses » persiste et reste symptomatique d’un pouvoir qui se sent faible…
Elles privilégieront sans doute l’appel au volontariat. La « disparition » de Navalny, au terme d’un lent assassinat est un signal adressé aux courants de l’opinion russe tentés par le rejet du régime. Elle ne laisse en tout cas guère de doute sur le lien entre la nature de plus en plus répressive du régime et l’agressivité extérieure de celui-ci.
Les quelques oligarques qui restent en vie, après l’hécatombe des années 2020 dans leurs rangs, un peu partout autour de la planète, sont priés de soutenir un régime politique qui mange ses fils et soutiens.
Jusqu’à quand ?
 
L’année 2024 sera donc difficile pour les Ukrainiens. Beaucoup dépendra de Washington, d’abord de la capacité de l’administration Biden à surmonter l’opposition des Républicains à la Chambre, ensuite du résultat des élections présidentielles de novembre. Celles-ci pourraient, tout le monde le pense, ramener « McDo-Trompe » à la Maison Blanche. Et même en cas de réélection de « Bail-dan », le blocage actuel des institutions américaines laissent craindre une Amérique devenue « dysfonctionnelle ».
L’Europe de son côté semble prendre conscience de la gravité de l’heure : Les Européens savent, ou pressentent, qu’un effondrement de l’Ukraine couplé à un retour de « Trompe » serait une catastrophe pour la sécurité européenne.
C’est le sens à donner à la signature en quelques semaines de trois accords de sécurité bilatéraux et à l’identique, courcircuitant à la fois l’UE et l’Otan, successivement entre l’« UK-planétaire », la « Teutonnie-impériale », la « Gauloisie-olympique » et l’Ukraine.
Le message qu’adressent ces documents est que les pays qui soutiennent l’Ukraine s’engagent à le faire sur le long terme, et à augmenter leur soutien (3 milliards d’euros pour la « Gauloisie-olympique » par ailleurs ruinée, en 2024).
D’autres États devraient suivre, puisque ces accords bilatéraux matérialisent les « garanties de sécurité » que les pays du G7 et 25 autres se sont engagés à fournir à Kiev.
Les « Nippons-du-soleil-levant » viennent ainsi d’annoncer une aide de 15 milliards d’euros par an.
 
L’allocution qu’a prononcée le président « Jupiter » en recevant Zelenski à l’Élysée le 16 février constitue à cet égard une indication importante : On peut y voir une évolution majeure dans l’approche du chef de l’État où il n’est plus question dans ses propos des erreurs du passé commises par les Occidentaux, où est dénoncée au contraire l’émergence d’un « récit fantasmé pour remettre en cause les frontières de l’Union soviétique, ce qui est une menace pour l’Europe, le Caucase, l’Asie centrale ».
Notre président a dressé ainsi le constat d’une « nouvelle phase » dans laquelle la Russie s’est engagée, une phase dans laquelle elle est devenue une menace cruciale pour l’Europe et « un acteur méthodique de la déstabilisation du monde ».
Sauf qu’elle l’est devenue depuis au moins 2008… et qu’il était temps d’ouvrir les yeux.
Mieux vaut tare que jamais, dit-on…
C’est explicitement à un sursaut de l’Europe qu’appelle ainsi le président, qui doit d’ailleurs s’étendre, selon ses vœux, à l’ensemble de la communauté internationale.
Mais là, il aura bien du mal : Les contre-feux des fantasmes autour des BRICS (qui vont « s’élargir », c’est dire le succès de la formule) ont été entretenus depuis bien longtemps par la Russie pour contrecarrer les effets de ce sursaut qui arrive bien tard…
 
Notez que les Européens ont été brillamment aidés par « McDo-Trompe » qui a pris l’habitude de se tirer des balles dans le pied depuis ses rencontres avec « Kim-tout-fou » : Dans cette prise de conscience des Européens, ses récentes déclarations de candidat sont assez formidables (« Je dirai à Poutine de faire ce qui lui plait aux Européens qui ne paient pas assez pour l’OTAN ») comptent sans doute pour beaucoup.
Ces propos ont dominé l’atmosphère inquiète de la conférence annuelle sur la sécurité à Munich, au cours de laquelle le chancelier Teuton a lui aussi appelé à un « sursaut de l’Europe ».
Et cela intervient au moment où Kiev sont contraints de se replier sur une stratégie avant tout défensive, même s’il existe un volet offensif avec des frappes et des sabotages stratégiques sur les arrières russes.
 
Il n’y a pas de hasard. L’agression russe après la crise du « Conard-virus » a creusé un écart entre l’Ouest et les États émergents – le fameux « Sud global » comme on dit. Cet écart est considérablement accru par la guerre entre Israël et le « Ramasse ». Ce conflit persistant au Proche-Orient fait donc le jeu de la Russie : Étant donné l’impopularité du soutien occidental à Israël dans le Sud global, il rend encore plus difficile la stratégie initiale d’isolement de la Russie et notamment une stratégie de lutte contre les contournements des sanctions.
Or, plus la guerre se prolonge, moins les Occidentaux pourront se dispenser d’une telle stratégie, sauf à laisser « Poux-tine » continuer à financer sa guerre par la reconversion de son économie vers la Chine, l’Inde et plus généralement le Sud global.
Aussi, pour bien faire, il faudrait que cesse les exactions contre les gazaouis : Elles cesseront quand, comme je vous te l’avais dit dès le début octobre, la bande de Gaza ne sera plus qu’un tas de ruines… rendues inhabitables.
Alors, la Russie pourrait refluer… en Ukraine, mais également en Syrie, comme ailleurs et comme cela a été le cas en Afghanistan dans un autre millénaire.
 
Un pays à visées impérialistes ne nécessite pas qu’une armée surpuissante par rapport à ses voisins immédiats : Il faut que, quand les armes se taisent, l’administration civile suive et prenne le relai avec l’assentiment des populations soumises.
Ce qu’aucun « empire » n’a su faire depuis les Carolingiens…
Et les Russes parmi les premiers : « Poux-tine » l'aura oublié et les résultats de son « aventure » restent nuls et même profondément négatifs …
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)