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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 24 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (13)

12 - Crochet à Aubenas
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Quelques jours plus tard, Gustave passe me prendre dans « ma forêt » pour me véhiculer dans sa grosse auto de chez Renault jusqu’à l’usine d’Aubenas. Plus de 6 heures 30 à rouler à tombeau-ouvert à s’en faire des frayeurs et à cause des embouteillages sur le parcours un peu désuet qu’il emprunte : autoroute encombrée autour de Lyon, pareil dans la descente du Rhône presque jusqu’à Privas. Allure rapide pour compenser la pause-pipi, celle du plein d’essence et du casse-dalle. À croire qu’il n’est jamais inquiété par les radars et les patrouilles de motocyclistes de la gendarmerie.
C’est que « les vieux », ça pisse souvent, finalement.
On est parti en début de journée et on est arrivé en fin d’après-midi pour se poser dans un Ibis posé pas loin d’un rond-point, en face d’un centre commercial, à deux pas de la route nationale : pas terrible le choix de notre secrétaire générale.
C’est à 20 minutes à pied du centre-ville et j’en profite, un pour aller à l’Intermarché d’en face faire quelques emplettes inutiles de produits locaux, puis d’aller aux abords de l’église Saint-Laurent.
 
C’est que ça monte. Normal, Aubenas tire son nom de sa position particulière : le terme romain d’origine celte, « Albenate », signifie « le lieu d’en haut », la racine « alb » désignant une hauteur du latin « Albenate », ou de l’ancien occitan « Albenàs ». En occitan moderne, c’est Aubenàs.
La ville est perchée sur un rocher calcaire qui domine la moyenne vallée de l’Ardèche. La contrepartie en est son éloignement de toute source d’eau. La cité fut d’ailleurs longtemps appelée la ville sans eau jusqu’à l’acheminement, au XIXème siècle, d’eau provenant d’une source extérieure qui alimente 50 fontaines réparties dans la ville.
Quoique, une autre étymologie est couramment admise mais pas attestée : Aubenas aurait été construite peu après la destruction d’Alba Augusta, capitale des Helviens, et aurait donc été nommée Alba Nascens (Alba (re)naissante), Alba Nascens devenant au fil du temps villa Albanense en 945, puis Albanate palatium en 950 (formes attestées), puis Albena, puis Aubenas, et un habitant d’Aubenas est du coup appelé un « albenassien ».
Une autre origine est parfois avancée : Aubenas viendrait d’Albanus, nom de personne romain.
Et puis je rentre à la nuit tombée pour poursuivre une conversation « politique » de Gustave qui en bon militaire ne me raconte pas que des choses inutiles à savoir.
 
Si sur le retour Gustave aura été charmant, hors sa façon un peu brutale de conduire sa vieille VelSatis 6 cylindres sur les routes et autoroutes de France, il a été disert sur ce que l’adjoint de mon petit-rouquin qui nous a reçu, celui que je ne supporte pas, lui aura montré, étonné par la démonstration qui aura été faite durant notre court séjour, en revanche, à l’aller, nous avons effectivement parlé « politique »…
Non sans avoir, au passage, fait un panel de ses campagnes sous l’uniforme de la Marine et des « qualités » supposées de Paul, son ex-subordonné à bord du CDG et désormais « patron-actionnaire ».
Un « insoumis » avant l’heure et c’est d’ailleurs à cette occasion qu’il m’aura fait ses confidences politiciennes.
 
« Vous voyez, mon petit, pour être Président de la République, il faut en avoir les prérequis.
Sur le plan personnel, mais ça reste accessoire, il faut disposer d’une bonne formation, d’un peu de charisme, mais surtout d’un parcours « sans faute », net et « lisible » par le dernier des crétins.
Et encore… »
Il manœuvre pour doubler en trombe un camion…
C’est-à-dire ?
Quand il a fini sa manœuvre et revient déjà sur la voie de droite, il reprend.
« Quand vous mettez De Gaulle de côté, quoique lui il avait également une trajectoire impeccable, une vraie ligne droite, tous les autres ont d’abord eu un parcours ministériel important. »
Ce n’était pas le cas du Président Landau…
« Non mais celui-là aura fait quantité de mandats et passé par de nombreux cabinets ministériels.
Il a surtout été durant 10 ans premier secrétaire du parti socialiste et ça vaut bien des portefeuilles, surtout à son époque « de la synthèse ».
Notez que ça n’a pas non plus été le meilleur qu’on ait tiré au sort. Une sorte d’erreur de casting. Mais comme je suppose que plus personne ne pouvait sentir son prédécesseur, le président Krasoski, n’importe qui aurait pu lui piquer son fauteuil. Et ce fut le premier canasson venu !
D’ailleurs, ce fauteuil était promis à DLK, le banquier international, s’il n’avait pas été piégé au Sofitel de New-York[1].
Encore un type sorti de la cuisse de Jupiter qui avait abusé du viagra et se pensait irrésistible : pensez, violenter une femme de ménage, quelle faute de goût impardonnable pour un financier-diplomate !
Enfin passons, on n’est jamais perdu que par ses propres faiblesses.
Lui avait bien toutes les qualités requises. »
Et quelles sont-elles ?
 
« Il faut d’abord avoir appris à lire les chiffres. Je veux dire savoir décrypter les informations qu’ils contiennent. Et chez nos énarques, ce n’est pas forcément gagné d’emblée : ce sont des juristes ! »
Les métiers des chiffres et des lettres, Paul y avait déjà fait allusion en me parlant de ses rapports avec son frère Jacques…
« Ou alors faire semblant de savoir le faire, et de façon assez convaincante de préférence.
Il faut également avoir été « aux responsabilités », ministre ou secrétaire d’État pour comprendre comment ça fonctionne. Mais pas n’importe lesquels.
En France il y a seulement une poignée de ministères-clés pour ce type de formation approfondie. Matignon, bien sûr, comme pour Pompidou et Rackchi, deux fois pour ce dernier. C’est là où l’on gère aussi les secrets d’États, ainsi qu’aux finances et/ou au budget : on touche du doigt tous les petits et grands secrets par le biais des sous qui circulent.
Giclard-Desse-Tains en est un bon exemple. En plus c’était un « X ». Les chiffres, les ingénieurs savent ce qu’ils veulent dire. »
Peut-être, mais ça ne fait pas de vous un bon « politique » pour autant…
 
« C’est vrai. Thieriment était de loin le plus intelligent. Pensez donc, avocat comme Rhokard et quelques autres, il aura grenouillé dans tous les ministères entre le régime de Vichy, le Conseil National de la Résistance, la quatrième République et pouf, direct président de la cinquième : il aura été en formation permanente toute sa vie. Et sur la fin, il était parfait ! Un peu trop même… Le « Maître du Verbe » ! Il s’est même pris pour Dieu, c’est vous dire… »
Si on veut : Moi, je me souviens surtout des galères de ma grand-mère, qu’elle m’a tant racontées pour me pousser à prolonger mes études alors qu’on n’avait pas un rond vaillant à la maison.
« L’autre ministère important, c’est celui de l’intérieur : on y sait tout de toutes les turpitudes et tous des petits travers inavouables des uns et des autres ! Une tour d’observation idéale.
Ensuite viennent le quai d’Orsay et son bras armé qu’est le ministère de la défense. Là, on connait tout des intentions de nos alliés et de nos adversaires…
C’est important. Mais on n’a pas encore vu un ministre des armées devenir président, ni même un chef de la diplomatie sous la cinquième. »
Fouché et Talleyrand ne se sont-ils pas partagés le pouvoir à une certaine époque, jusqu’à se détester ?
Et le ministère de la justice ? Un ministère « régalien » tout de même…
« C’est typique du ministère casse-gueule, tout comme celui de l’enseignement : on y rencontre que des fêlés qui ne rêvent que d’une chose, c’est de vous placer des peaux de banane sous les semelles jusqu’à ce que vous chutiez !
Pas vraiment un tremplin vers l’Élysée.
Notez que Rackchi, comme Pompidou sont passés par Matignon. Que Krasoski est passé par le Trésor puis par l’intérieur, que Glicard par les finances ainsi que Makarond. »
Donc ?
« Donc, si tout va bien, Lapeine est exclue de la prochaine compétition. En plus elle a déjà échoué deux fois : jamais deux sans trois ! »
Elle n’est pas la seule dans ce cas-là…
« C’est valable pour l’insoumis qui lui est passé par l’enseignement supérieur. Au PCF, ils n’ont plus personne, chez les verts également, en tout cas pas en première ligne et l’environnement n’a jamais été un tremplin présidentiel. »
Ça peut le devenir…
Il ne relève pas et continue :
« Mais ce n’est pas tout : il faut être également atlantiste et proeuropéen actif, plus qu’europhile, au moins depuis l’abandon de l’appel de Cochin. Rackchi l’aura bien compris. C’était une erreur due à son entourage, Garaud et Juillet… Il se fermait l’accès à la magistrature suprême et depuis, la « jurisprudence » tient toujours !
Ce qui exclut de facto encore bien des prétendants. »
Pourtant le peuple a dit non à la constitution européenne : il n’est pas franchement proeuropéen, finalement.
 
« Eh bien, il a tort ! » s’exclame-t-il en se rabattant après un dépassement osé.
« Que serions-nous sans l’Europe ? À la merci de Washington ! Regardez les anglais avec leur Brexit : ils sont isolés, loin de leurs alliés du Commonwealth et bientôt à quémander le soutien des américains moyennant un échange de bons procédés qui les mènera à s’isoler encore un peu plus du continent[2].
Non, l’avenir est à un espace de paix sur le continent européen et à la défense des intérêts communs des pays de l’Union face aux géants que sont les USA, nos alliés, Russes, nos adversaires, et Chinois, nos fournisseurs en peccadilles… »
Et puis il se calme un peu en attaquant un échangeur à vive allure.
« Mais l’avenir reste à écrire. Non, ce que je veux dire, c’est qu’ils ne sont pas nombreux à cocher toutes les cases.
À gauche, il y a Case-Neuve mais il n’y va pas. À droite il y a Le-Maire, Phi-Lip, mais ils n’y vont pas plus. De même que Baroint, qui aura été ministre du budget.
Le seul qui pourrait le faire reste Barniée, passé par l’UE et surtout les affaires étrangères avant celui de l’agriculture. »
Et aucun autre ?
On parle de Berretrand, par exemple, de Ciosti…
« Ces deux-là s’écoutent parler et se pensent soutenus par leurs frères de loge, alors qu’il n’en est rien ! Non, le seul qui tient la distance, c’est Makarond, le sortant. »
Légitimiste m’en dira Paul. Un réflexe pavlovien surtout chez les porteurs d’uniforme.
 
« Paul me parle parfois de l’hypothèse du clown. »
C’est quoi, ça ?
« Un type sorti de nulle part qui fait son trou sur un discours déjanté au détriment de tous les autres. »
Et lequel ?
« Que pensez-vous de Ziguinchor ? »
Un minable. Ça claque comme une gifle !
« Pas du tout à la hauteur de la situation. Et il piocherait dans l’électorat de Lapeine… Remarquez, en Ukraine, ça a bien fonctionné avec une vedette de télé populiste qui finalement fait le job. En Italie ça a presque réussi avec le mouvement 5 étoiles. Et aux USA avec Trompe qui a loupé son mandat. Et tous se sont meis tout le monde à dos… sauf leurs partisans.
N’est pas populiste qui veut. Il faut une vision qui dépasse les clivages, prenne de la hauteur et être entouré de gens arrivistes, comme Berlu.
Chez Ziguinchor, je n’en vois pas beaucoup.
Pourquoi vous me parlez de ce journaliste-polémiste ? »
Parce que j’en ai entendu parler, pardi.
Et pas qu’un peu[3], mais, tout amiral qu’il a été, il n’a pas à savoir…
« Pensez donc que passée l’étape des deux tours, il y en a deux autres à gagner avec les législatives qui suivent.
Et là, c’est une autre paire de manches. »
Il en rigole presque.
 
Et puis, sur le retour, après cette petite leçon de sciences-politiques, nous sommes revenus sur un sujet de conversation relatif aux usages qui pourraient être faits des cyborgs de Paul. Le petit-scénario de substitution l’aura bien bluffé, comme moi il y a quelques temps[4].
Aujourd’hui, avec le recul, si je me souviens bien, on n’aura pas évoqué le sort de Paixtresse, passée par l’enseignement supérieur et la recherche avant d’avoir été ministre du budget.
À ce moment-là, elle n’était pas encore candidate déclarée, même si elle avait déjà très envie de se présenter, à la tête de sa seule et toute-petite formation, exclue des Républicains, comme Berretrand.
On ne savait même pas s’ils allaient réunir un congrès ou désigner leur candidat entre eux, en bureau ou en fédérations !
Elle aussi « coche toutes les cases »…
Nous avons poursuivi notre route et Gustave aura fait un détour par ma « forêt » pour me déposer.
J’avoue que j’étais saoulée par sa façon de conduire, heureuse d’être encore saine et sauve…
[1] Piégé d’ailleurs par Paul : Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Au nom du père - tome II », à paraître aux éditions I3
 
[2] Ce qui sera le cas avec l’AUKUS. Mais à l’époque, on ne le savait pas encore…
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « La croisière d’Alexis », aux éditions I3
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « L’année Covid de Charlotte », aux éditions I3
 

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