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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 23 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (12)

11 - Retour au bureau
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

On n’en est pas encore là. Au moment du second confinement, proposé par « Monsieur déconfinement » devenu chef du gouvernement, si je rentre au bureau pour une séance de brainstorming collective, c’est pour me faire engueuler…
Presqu’humiliée.
D’abord par Martine, la contrôleuse de gestion qui a vu passer sur ses relevés bancaires la note de restaurant laissée en plan par maître Jacques.
Vu le montant tutoyant les quatre chiffres pour deux couverts, elle a de quoi en faire un collapsus vagal et de menacer de me reprendre la carte ou de la rendre inerte ou avec un solde de tirage limité à juste de quoi faire un plein d’essence par semaine…
Je la sens comme un peu énervée, là.
Et elle s’étrangle quasiment quand je lui montre la note du restaurant que j’avais heureusement pensé à réclamer et à apporter.
C’est que j’imaginais qu’elle aurait pu penser que je m’étais payée une nuit d’hôtel pour une partie de jambes en l’air, à ce prix-là !
Or, justement, le détail y est mais les prix à l’unité sont… inqualifiables !
Séance houleuse…
 
Là-dessus, Morthe-de-l’Argentière est d’humeur massacrante. Ça fait plusieurs jours qu’il essaye de joindre Paul qui ne répond ni à ses appels ni à ses messages. C’est qu’il a bien pris langue avec un « intermédiaire » peu recommandable qui lui propose de restituer le sous-marin sis aux Chagos sous peine de mesure de rétorsions ou de racheter le navire à un prix honteusement dirimant. Pas tout-à-fait le prix d’un modèle neuf et moderne, équipements inclus, alors qu’il en dépourvu, mais presque.
C’est l’amirauté qui les aura mis en relation. Bref, ça se passe mal, très mal d’autant qu’il est peu enclin à se laisser menacer par le premier venu : sa formation militaire, je suppose.
De plus, il aimerait bien des instructions précises puisqu’il doit également se déplacer à Aubenas visiter « l’usine à robots » de Paul.
Qui d’après Martine réclame également des sous…
Tout comme « Prestige-Spirit » qui doit payer les distillats de Jean Vecchia, bloqués en douane sur le port de Sète, en attente de débarquement sur les quais, qui vont servir à fabriquer les mignonettes de gnôle pour la saison des remises de diplômes des grandes écoles : c’est un produit promotionnel qui permet de décrocher les contrats de ventes de whisky ciglé qui eux sont déjà arrivés au Kremlin-Bicêtre. Du coup, ça bloque un peu les prospections de l’équipe de Loïc, le patron de la branche.
Je me tâte à appeler directement Paul, mais si l’amiral apprend que j’ai l’oreille du « Boss » et pas lui, il va nous faire une jaunisse.
Finalement, je me décide à laisser un texto en catimini, réclamant un « call » avec « la boutique ».
 
Un quart d’heure plus tard, Oriane, la secrétaire générale, rameute les troupes dans le hall du rez-de-chaussée : Paul se manifeste enfin !
Pourvu qu’il tienne sa langue…
Ils sont tous là, l’équipe de « Prestige-Spirit », Loïc en tête, le staff de gestion, l’équipe réduite de la Cisa, l’équipes « HLM » et les filles du groupe « ADN », sauf Anaïs, sa fille étant à la maison, sa classe fermée pour cause de « cas-contacts » divers.
« Bonjour la jeunesse ! » nous fait-il l’air ravi de nous voir sur son écran.
« Comment ça se passe ? »
« Paul, je vous laisse avec les problèmes d’intendance du moment et je vous prends ensuite en visio mais en tête-à-tête : j’ai des choses confidentielles à vous faire savoir », commence d’emblée l’amiral…
Ambiance.
Et il dégage dans son bureau.
On fait le tour des problèmes en quelques minutes et moins de temps qu’il n’en faut pour régler mon petit problème de carte-bleue.
« Martine, statu quo pour Alexis qui était en mission commandée. Mon frère est un malappris, voire un abjecte goujat, c’est tout. Je me ferai rembourser une autre fois ! »
Et il poursuit : « Après cet entretien, je veux vous voir à côté de l’amiral pour la suite de ce call, Alex. »
Les chevilles pas enflée du tout… Comment va-t-il prendre ça, notre amiral retraité ?
Et chacun passe en revue ses difficultés actuelles et diverses auxquelles Paul apporte des solutions sur-le-champ et donne ses instructions.
Vite expédié.
Que je me retrouve ensuite dans le bureau de Gustave qui a déjà entamé la discussion avec notre patron.
Il s’agit bien entendu de l’offre des Ruscofs sur le sous-marin retenu aux Chagos.
« Écoutez, amiral, on fait comme je vous avais déjà dit de faire… »
Mais ils sont menaçants…
« Et alors ? C’est leur façon de négocier, ils n’en connaissent pas d’autres. Vous leur laissez entendre nos conditions où ils viennent le chercher eux-mêmes s’ils peuvent et s’ils savent où l’engin se trouve. Mais vous insistez : à leurs risques et périls. »
Ils doivent savoir, parce que c’est assez simple à déduire.
« Non, ils ne savent pas. Le « Loup » a changé d’équipage en Mer Rouge et il escorte le « PC3 » jusqu’au Japon en évitant de se montrer aux satellites d’observation. Et ça les énerve.
En vous montrant fermes et insensibles aux menaces, ça va les calmer : on ne lâche rien sous la menace avec ces rustres-là !
Et puis vous renforcez la « sphère de sécurité » autour de nos personnels et envoyez ADN et HLM en protection en Normandie et par roulement. Ils vont venir y faire un tour discrètement mais en se faisant repérer par le logiciel « BBR ».
Ce sera l’occasion de joindre le geste à la parole, pour eux et pour nous. »
Ouh-là : une confrontation en préparation !
« Que non : une patrouille de gendarmerie plus tard, ils retourneront d’où ils viennent. Aucun risque puisque tout le monde est pour le moment aux Chagos, même mes gamins ! »
Alors pourquoi mobiliser les deux équipes de garde-chiourmes autour de l’hôtel de Paul ?
« Parce qu’ils ont autre chose à faire en ce moment ? »
Non et après tout, ça leur fera du bien de « prendre le vert » à tour de rôle.
 
Et il passe à un autre sujet : « Autre chose, le ministère a accordé son feu-vert pour votre idée de former des équipages d’extraction. Mais ça va se passer où ? »
« D’abord en Corse. Je n’ai pas d’autre plan d’eau sécurisé sous la main sauf aux Chagos, mais c’est trop loin pour ce qu’on a à faire. Et puis ça va les dépayser un peu… »
« Et votre sortie jusqu’à Aubenas ? »
Gustave hésite… La partie technique de fabrication de missile et obus, ce n’est pas trop sa spécialité : lui, ce sont les navires !
« Naturellement, amiral, mais là il s’agit d’une affaire d’État. Et comme c’est dans votre domaine de compétence… »
Gustave corrige : « Non, juste une affaire de douane et d’exportation ! »
Pas du tout !
« Vous vous en rendrez compte quand vous serez sur place.
Mais je voudrai qu’Alexis vous accompagne. »
Une affaire d’État ? En ma compagnie qui ne suis même pas habilitée « secret-défense » ?
« Oh, mais ne vous faites pas, elle est déjà au courant et il n’y a aucun secret à protéger. En revanche, il s’agira de rendre service au Président Makarond et pour ça, j’ai besoin que vous validiez le schéma auprès de vos autorités.
Ce qui vous oblige à en prendre connaissance. »
Ok, si c’est comme ça… finit-il par acquiescer.
Mais n’y a-t-il pas d’autres priorités, sanitaires, par exemple ?
« Oh, ça, c’est de la foutaise dont on fait tout un plat, même si vous avez raison. Mais je ne suis pas biologiste : je ne peux pas y faire grand-chose. »
 
« Va-t-on se sortir de ce merdier ? »
Pour le moment, c’est quasiment fait.
« Mais vont apparaître des mutants qui vont relancer les vagues de contaminations. Alors, même si ce n’est pas une solution définitive, les séries de vaccinations qui arrivent vont amoindrir les effets des contaminations.
Et même s’il ne s’agit pas vraiment d’un vaccin protecteur, qui empêcherait les contaminations et éviterait de tomber malade, ça va grandement faciliter les choses et éviter un reconfinement général. Ce qui un moindre mal.
Faites le calcul, amiral : c’est un divin virus opportuniste ! »
Comment ça ?
« Il permet de maintenir la pression psychologique jusqu’aux élections. Tout l’objectif pour le président sortant sera de ne pas en faire trop mais assez bien dosé pour que finalement il puisse affirmer que, même si cette affaire aurait pu être mieux gérée comme l’affirmeront ses opposants, or, comme la perfection n’est pas de ce monde, elle ne l’aura pas été si mal que ça.
Et le jeu des oppositions sera de démontrer qu’on a demandé trop de sacrifices au peuple, qu’on aurait pu en faire moins.
Ce qui va être marrant quand les électeurs s’apercevront que tous ces « messieurs-dames » se seront faits vacciner en douce alors qu’ils refusent la généralisation de la vaccination obligatoire !
Ça va être fort drôle de les faire passer pour des cyniques personnages… »
Pourquoi pas…
« Il faut se faire vacciner, alors ? »
Il l’est déjà, et doublement…
« Et puis, il va y avoir d’autres problèmes à régler d’urgence. »
Lesquels ?
« Vous verrez bien, et ça ne va pas être de la tarte ! »
« Ça concerne la Cisa ? »
Non pas du tout : « Plutôt les hydravions que nous allons devoir mettre en opération et l’usine de missiles et munitions de la MAPEA. »
Il va y avoir une guerre ?
Même réponse : « Vous verrez bien ! »
 
« En attendant, si la vaccination ne fait pas de bien ou si ça ne sert à rien, ça ne peut pas faire de mal. De toute façon, ça augmente vos chances de ne pas aller encombrer les urgences et de phagocyter un lit de réa durant des semaines : à votre âge avancé, il n’est pas sûr que vous soyez prioritaire et ça m’embêterait de vous perdre de façon anticipée… »
La façon de Paul de présenter ce genre de choses…
« Non mais restez prudents, toutes et tous : le vaccin ne protège que des formes graves de Covid. Il ne vous empêchera pas d’en tomber malade, même si vous serez vaccinés trois fois, mais ce sera comme d’une grippe, pas plus si vous avez vos toutes doses d’ici la fin de l’année. »
Parce qu’on va devoir se faire vacciner, une nouvelle foi ?
C’est que vraiment il ne s’agit pas d’un vaccin !...
« Un rappel face aux variants. Les non-vaccinés, ma foi, c’est un choix personnel avec, au mieux, un risque de Covid long et peut-être des séquelles « à vie »… »
Aura-t-on un vrai vaccin, sûr et efficace, un jour ou l’autre, demande-je ?
« Oui Alexis, mais pas avant quelques années. Et entre-temps, il y aura d’autres saloperies pour pourrir la vie des gens : c’est comme ça, on n’y peut rien… »
Charmante perspective.
J’avoue que j’en prends un coup sur le carafon, sur le moment.
 
L’urgence, c’est d’aller faire un tour à Aubenas.
« Pour y faire quoi au juste », questionne Gustave ?
« Je vous l’ai dit : se faire expliquer le potentiel de nos robots fabriqués sur place. Alexis vous expliquera également dans le détail ce qu’on peut en faire, en plus des indications de mon directeur de fabrication. »
Si c’est une arme nouvelle, pourquoi pas ? Mais entre les automates déjà engagés sur la plupart des matériels militaires, de détection ou de poursuite de cible, il aurait été plus intelligent d’avoir des drones hypersoniques…
« Alors là, amiral, je la trouve excellente celle-là ! » Et c’est Paul qui s’emballe d’un coup.
« Quand il s’agissait de financer mes tuyères en céramique qui devaient permettre des vols hypersoniques, je n’ai trouvé personne au ministère pour appuyer mes demandes de subvention !
Au lieu de ça, on m’a envoyé sur une mission loufoque à souhait sur ordre du président Krasosky : récupérer les milliards volés au Koweït par « l’Arsouille » en 1991 [1].
Quand il a s’agit de faire voler le Nivelle 001, que vous avez piloté avec moi en juillet 2014 au-dessus de Paris pour sauver la peau du Président Landau, il a fallu que je finance sur fonds propres mes céramiques de protection et le prototype tout entier !
J’ai même réalisé à un passage en rase-motte de ce prototype au large de Toulon pour notre flotte et dégager deux navires russes qui faisaient hippodrome avec une attaque simulée à Mach 5 un peu plus tard, et toujours sans même la subvention « d’un ticket de métro[2] ».
Quand il a fallu régler les problèmes de mur de la chaleur, il a été nécessaire que je m’exile en Chine pour mettre au point une solution technique, disons… « hors norme », parce que ça n’intéressait absolument personne en Occident[3].
Alors, deux choses : si désormais le mur de la chaleur ne pose plus de problème ni aux russes et ni aux chinois et si j’y suis directement impliqué, c’est bien à cause des politiques et des lobbies industriels de mon pays et de l’Otan !
Mais je reste disposé à réinventer ses trouvailles. »
Les russes et les chinois disposeraient d’une avance technologique issue des travaux de Paul pour mettre au point ces armes censées être invincibles ?
 
« Deuxièmement, vous l’avez bien vu au-dessus de Paris lors de notre petit raid contre les factieux de la place de la concorde[4], à ces vitesses-là, on ne peut guère aller que « tout droit ». Pas question de faire la moindre manœuvre d’évitement sauf à ralentir l’allure suffisamment et perdre l’avantage de la survitesse à condition d’avoir les moyens de réaccélérer ensuite.
Vous le savez pertinemment, si nous avions eu à faire face à un mur de missiles anti-aériens sur notre trajectoire putative, on aurait dû se détourner de notre objectif qu’on n’aurait jamais pu approcher.
Le seul moyen de passer ce genre de défense, c’est de les épuiser en faisant des cercles pour que les missiles soient toujours derrière : ce n’est donc pas un avantage tactique de voler à Mach 5. Juste de l’esbroufe ! »
La charge…
 
« En revanche, quand je vous dis que nos robots ont un avantage indéniable sur le plan tactique, auquel personne n’a jusqu’ici pensé ni même anticipé, croyez-moi, je vous réserve une surprise qui sera bien utile au moins pour notre président… »
C’est finalement vrai que Paul aura servi les institutions du pays à travers les hommes qui les portent, quels qu’ils soient…
Désormais, je sais tout ça : il ne fait décidément pas de politique !
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », prochainement aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles - tome II », aux éditions I3
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3 

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