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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 10 août 2022

La croisière d’Alexis (29)

Vingtième-neuvième chapitre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Paul sera resté moins d’une trentaine d’heure à bord de son navire « amiral » et sera reparti avec le harnais-caméra de Minouche, mission d’espionnage terminée pour elle.
Je ne l’ai pas vu dormir. Il s’est retiré avec ses équipes et mon « petit rouquin » n’aura pas pu me draguer.
Et réciproquement.
Dommage : je me le serai bien tapé, juste pour le plaisir.
Un fantasme comme un autre, pas plus et éphémère, finalement.
En revanche, je n’aimais pas du tout « son second », sa « cheville ouvrière » : un regard lubrique caché par des grosses lunettes rondes, les cheveux rares sur le dessus du crâne mais le reste avec une coupe à la Mireille Mathieu, qui reste vouté probablement d’avoir à supporter courageusement toutes les peines du monde sur ses frêles épaules.
Le mec me mangeait des yeux et semblait les avoir plein d’étoiles quand il regardait Paul, le « grand patron », à en boire toutes ses paroles.
Enfin, il côtoyait « Dieu » pour être admis dans le saint des saints et partager sa pitance.
Quel con !
 
On navigue ainsi « à vide » d’être humain, à part Aurélie et moi, toute une journée avant que la ronde des hélicoptères ne reprenne avec des réunions de tour-opérateurs en vue d’une promotion commerciale.
Mais pas que.
Dans une des fournées, il y a aussi des rabbins. Et les uns sont choqués au « plus profond d’eux » alors que d’autres sont enthousiastes par la prolifération des « poupées ».
Et au lieu de profiter des « commodités » du bord, ils palabrent interminablement !
En hébreu, s’il vous plait : je n’ai pas pu suivre, en revanche l’IA et les cyborgs le parlent très bien.
Ça commence d’ailleurs assez fort avec la qualité « casher » des nourritures proposées.
Par précaution, alors que je suis certaine que Mylène aura adapté ses menus, casher et hallal, je veux dire que même le vin est devenu dégueulasse et sera proscrit par la suite, Islam oblige j’imagine, ils palabrent pour bénir les repas des autres croisiéristes venus d’Eilat.
 
Qui eux s’en donnent à cœur-joie durant deux nuits et trois jours.
Tout comme les suivants dont certains débarquent avec leurs tenues traditionnelles de bédouins, version richissime en soie ou en lin, et sont mécontents de tout, crachant parfois leur haine de l’Occident dans leur langage guttural : les « numéros 16 » parlementent poliment et très bien, même en arabe ai-je pu constater.
Étonnant !
Aurélie et moi ne trainons pas trop dans les lieux communs, des fois qu’on offusque ces messieurs-là.
Ça tombe bien, sur les ponts il fait chaud et nos cabines sont bien climatisées.
Il n’empêche, un petit tour à la piscine, ça fait du bien de temps en temps.
Et puis Aurélie s’essaye à la planche à voile : une catastrophe !
Elle a d’abord un mal fou à rester dessus en équilibre et passe la plupart de son temps dans l’eau, survolée par un drone qui se fait relayer par un hors-bord sans pilote, mais équipé d’une paire de « bras mécaniques » pour la remonter après l’avoir remorquée jusqu’au bateau qui lui continue d’avancer.
Au bout d’un moment, je la perds de vue, mais pas le drone.
Et puis démarre le fameux canot : quand elle reviendra, elle explique qu’on lui a dit qu’il y avait des requins à proximité…
« Non mais tu te rends compte ? J’ai failli être bouffée par un requin ! »
Pourquoi, elle en a vu un ?
« Non… mais… »
Mais oui, mais oui !
 
Si les rabbins sont d’une compagnie désolante, leurs compatriotes sont de joyeux drilles, bons-vivants. Les musulmans sont faits du même bois : il devait y avoir aussi un mollah parmi eux qui éructait et commandait « la prière ».
Ce sont vraiment tous des obsédés sexuels, comme beaucoup. Ils quittent femmes, enfants et foyer et ils ne pensent qu’à tringler.
Encore, si c’était dans leur cabine, mais non !
Il y en a même eu un qui faisait ça avec sa « poupée » du moment aux abords de la piscine et ensuite sur le bastingage arrière, essayant toutes sortes de positions « exotiques ».
Tel que la « poupée » aura fini par-dessus bord que j’en ai vu un drone et un canot aller la rechercher dans le sillage du navire !
Comme quoi ça flotte, ces « bidules ».
Mais j’imagine que ça n’aime pas trop l’eau de mer…
En revanche, la piscine, ça ne les gêne apparemment pas et elles savent même nager quelques brasses.
Bref, séjour quasi-obligé dans nos cabines verrouillées.
Et depuis le départ de Paul et de ses équipes, plus d’odeur de tabac.
Plus d’ombre sur le pont de l’équipage, plus de disparition de sous-vêtement, mais toujours un service impeccable et une cuisine égale à elle-même, même si des plats nouveaux sont apparus sur les menus proposés : on a même du couscous… du taboulé, de la viande d’agneau, des sortes de « pitas » qui n’en sont pas et que nos passagers n’apprécient pas trop, finalement.
Le navire change de cap de temps en temps, probablement pour éviter un navire remontant vers Suez, ou qui coupait notre route.
Généralement, les bateaux se suivent et se croisent par bâbord.
Mais pas tous.
Il y a pas mal de trafic, on reste toujours en vue d’au moins un d’entre eux, mais également quelques yachts de plaisance, véritables petits « palaces flottants » : le nôtre n’a rien à leur envier…
 
La « cargaison » suivante de passagers payants est exclusivement constituée d’arabophones.
Beaucoup plus de djellabas, mais pas plus que de tee-shirt pantalon court/sandales.
Eux parlent plus en raclant la langue sur le palais.
Et les tableaux de service, les menus, les étiquettes, les dépliants se couvrent de « vermicelles », ce qui ne change pas trop d’avec les caractères hébraïques, puisque je ne comprends rien dans les deux cas.
Minouche et mes pérégrinations sur la data du bord, me font parfois cadeaux d’images assez marrantes : ils boivent du Coca ou des sodas durant leurs repas. En revanche plusieurs des mêmes se font livrer du gin dans leur cabine… !
Et comme ils ne tiennent pas tellement l’alcool fort, ils roupillent rapidement, me semble-t-il, au moins jusque sur les ponts extérieurs, ou se battent à coups de sabre saignants, enfin, plutôt de longues dagues, pour des motifs parfaitement inconnus.
Plusieurs fois le sang gicle tel qu’il en reste des traces même après le passage des « chenillettes » et des robots « laveurs ».
Je suis ainsi témoin direct de scènes qui m’apparaissent comme violentes. Sont-ce des « jeux », des joutes ou de vraies haines qui se déchaînent ?
Ça fait peur et je peux vérifier que l’infirmerie ne chôme pas…
Je ne vais plus taper le carton ou me faire ratiboiser par un numéro 18 au « casino ».
La salle de sport, j’évite que ça en devient triste.
La boîte de nuit est déserte et l’amphithéâtre est réservée « au prêche » de l’Imam du moment.
Heureusement, ça ne dure que trois jours.
 
La séquence qui suit est délirante. Il n’y a plus personne à bord à part Aurélie et moi. Un vrai désert.
À croire que nous sommes devenues les seules gardiennes du temple.
On peut de nouveau se promener sous le regard vigilent des caméras et des robots devenus impassibles, aller grignoter au snack, jouer au casino et même passer une soirée « en boîte » à se trémousser avec d’autres « poupées » parfaitement à l’aise sur la piste.
J’en profite pour faire une longue sieste au bord de la piscine pendant qu’Aurélie use sa belle jeunesse avec plusieurs « poupées » de son choix : quelle drôle d’idée que ces trios partiellement artificiels !
Je veux dire quel intérêt au juste ?
Paul nous aura parlé d’un monde virtuel : franchement, je ne vois pas l’intérêt quand tu peux tripoter de la « chair fraîche » avec tes propres doigts…
Enfin, elle c’est elle et moi, je reste moi.
Et puis tout d’un coup, j’entends plusieurs détonations et je vois au moins un grappin passer sur le pont !
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Le grappin est attaché à une corde qui le ramène rapidement jusque sur la rampe du bastingage où il parvient à se coincer.
Puis j’en aperçois un autre un peu plus loin, qui retombe à l’eau et un troisième qui s’accroche.
 
Là, les cyborgs commencent à se précipiter vers moi.
« Qu’est-ce qui se passe ? »
« Ordre de vous mettre à l’abri ! »
Je ne veux pas, je veux savoir ce qui se passe !
D’autant qu’émerge de la première corde entortillée sur la rampe du bastingage la tête d’Henry, du groupe HLM de Paul !
« Mais qu’est-ce que tu fous là, Henry ? »
Il ne me répond pas, tout occupé qu’il est à hisser une échelle de corde alors que Laurent, deuxième membre du groupe d’enquêteurs de la « Cisa », émerge en couverture à son tour, se met à repousser les numéros 16 qui rappliquent pour les jeter à la mer.
Laurent tire plusieurs fois sur le numéro 16 le plus proche avec une arme automatique.
Ça vrille les tympans et ça sent la poudre.
Le robot vacille mais poursuit sa progression souple et rapide et surprend même notre Laurent par sa vélocité démultipliée par l’allongement soudain de ses membres inférieurs.
Il en reçoit un projectile de flash-ball dans le sternum, tiré depuis le pont supérieur par un autre « numéro 16 » avec une précision diabolique, ce qui lui coupe la respiration et sa cible, le numéro 16 sur lequel il venait de tirer, est déjà sur lui pour le maîtriser !
Henry ne tarde pas à être maîtrisé à son tour, selon la même tactique, un projectile de flash-ball sur la cage thoracique pour couper le souffle, sauf que lui manque d’en passer par-dessus bord.
Il est rattrapé de justesse par un énième cyborg rappliqué en vitesse de je ne sais où, qui se sert de ses bras télescopiques à rallonge pour le saisir promptement à la volée.
Et il est ligoté de la même façon.
 
Les cyborgs démêlent les filins et grappins qu’ils hissent à bord avec vigueur, et sur l’un, Marion resté accroché comme il peut, déboule sur le pont.
J’approche du bord en maillot de bain et regarde en-dessous : le « Loup » de Paul, le sous-marin piqué aux russes aux Canaries, longe notre coque à la même allure que nous.
Il y a toute une troupe qui est en train de grimper par le même cheminement jusque sur les balcons du niveau inférieur !
On entend des coups sur les baies vitrées : Paul est en train de pirater son propre navire !
Invraisemblable !
Ou alors il y a eu un coup d’État à la CISA…
 
Sauf que les numéros 16 semblent se mobiliser avec leur flash-ball pour repousser les assaillants et que je peux suivre le déroulement de « la bataille », ses rafales et ses explosions depuis la cabine déserte de notre capitaine où j’ai été mise de force à l’abri.
Bien équipée, dois-je dire au premier regard, à peu près comme les nôtres en plus petit, avec un lit à une seule place !
J’ouvre son ordinateur, non verrouillé, pour avoir des images de la situation…
Globalement, les assaillants sont repoussés des ponts et couloirs où ils ont pu progresser vers la passerelle ou sont entravés, immobilisés, ficelés.
Reste un problème, semble-t-il…
Aurélie aura été surprise par une équipe passée par son balcon situé sur bâbord.
Plus tard, je comprends que les « poupées » ont tenté de repousser les intrus et qu’ensuite, elles sont restées les yeux et les oreilles de l’IA du bord.
Une équipe de numéros 16 aura été expédiée par le balcon voisin et une autre dans le couloir.
Ils seront passées à la contre-offensive exactement au même instant des deux côtés à la fois, avec leurs flash-ball et tasers pour neutraliser les assaillants. Je veux dire, dans la même seconde et, avec une précision millimétrée, ils savaient exactement où frapper !
C’est simple, Aurélie n’a même pas eu le temps d’hurler que c’était déjà terminé !
Tu parles d’une prise d’otage…
 
« J’ai hurlé quand j’ai vu ces bonshommes me mater depuis mon balcon ! Je n’ai rien vu ni rien entendu d’autre.
Non mais tu te rends compte ! Paul qui nous envoie des pirates, il est fou ce mec !
Complétement barjot !
On aurait pu recevoir un mauvais coup, une balle perdue ou même être violée… »
Pas bien sûr…
« J’ai eu une de ces peurs, je ne te raconte même pas… Ressers moi un verre de Mojito ! Bien tassé cette fois-ci, s’il te plait ! »
C’est vrai qu’il aurait pu nous prévenir, tout de même.

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