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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 22 août 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (11)

10 - Boldoré roule-t-il pour Patrick Ziguinchor ?
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Et si oui, quel plan diabolique y-a-t-il derrière cette manipulation qui va se développer au fil du temps ?
Je passe le reste de l’après-midi, ravie d’avoir échappé aux avances et harcèlements de Jacques de Bréveuil, contrariée de devoir expliquer à notre contrôleuse de gestion l’histoire du ticket de la carte bleue du repas ― je suis persuadée qu’elle ne me croira pas ou alors pire encore… — à fouiller mes archives et passer quelques coups de téléphone en début de soirée à « mes contacts » dans la presse pour me faire confirmer ce qui me paraît de plus en plus clair.
 
Imaginons que l’ancien chroniqueur se lance dans la présidentielle, ce qui à ce moment-là est loin d’être acquis, Ziguinchor serait alors le candidat d’un groupe audiovisuel.
Des mots qui seront ceux de Francis Landau quand, le 30 octobre suivant, le quotidien italien Corriere della Sera publiera une interview de l’ancien président français. Dans celle-ci, Landau évoquera la montée en puissance de Patrick Ziguinchor, pas encore candidat mais déjà dans toutes les discussions à cette époque-là.
Et dire qu’on reprochait à Silvio Berlusconi de mettre ses télés au service de sa carrière politique, il y a maintenant un groupe privé, celui de Boldoré, qui devra ou a déjà choisi Ziguinchor comme porte-parole de ses intérêts, enchaînera l’ancien locataire de l’Élysée.
Sauf qu’on ne voit pas très bien quels intérêts boldoriens peut vraiment défendre Ziguinchor.
L’accusation sera directe et reflètera le malaise grandissant d’une grande partie du monde politique sur la trajectoire empruntée durant les derniers mois de 2021 par les médias du groupe Vendredi.
 
Une histoire qui commence en 2012 lorsque le milliardaire devient actionnaire du groupe propriétaire de Canal+. Le chef d’entreprise breton gagne rapidement en importance puisqu’il devient dès juin 2014, président du Conseil de surveillance du groupe Vendredi.
À l’époque, me résume-t-on, si Boldoré est perçu comme un homme d’affaires conservateur et fervent catholique, il s’exprime effectivement peu sur la vie politique. Le chef d’entreprise multiplie même les signaux contradictoires puisqu’après avoir prêté son yacht à Nicolas Krasosky en 2007, il va jusqu’à qualifier, en 2013, la maire de Paris de « formidable » !
De son côté, Patrick Ziguinchor est chroniqueur depuis 2003 de l’émission « Ça se dispute » sur la chaîne d’information du groupe Canal, Itélé. Mais à la fin de l’année 2014, il est évincé après avoir déclaré dans le Corriere della Sera que les musulmans « vivent entre eux, dans les banlieues » et que « cette situation d’un peuple dans le peuple (…) nous conduira au chaos et à la guerre civile ».
Une décision prise sans l’accord du nouveau chef de Vendredi. Il s’agit de la première colère de Boldoré alors qu’il n’avait pas encore pris les commandes de la chaîne, il était furieux de ne pas avoir été consulté, raconte désormais Raphaël Garrigos qui a rédigé, avec Isabelle Roberts, plus de 170 articles sur le site d’informations Les Jours consacré à « l’empire » Boldoré.
 
Privé de Ziguinchor, Boldoré se rabat sur la grille des programmes de Canal. Exit « Le Zapping ». Les « Guignols » sont progressivement vidés de leur substance puis supprimés et « Le Petit Journal » en profite pour migrer sur le groupe TF1 et devenir « Quotidien » en 2016.
Sur Itélé aussi, le changement ne se fait pas attendre. En octobre 2016, la chaîne recrute Jean-Marc Morandini, mis en examen pour corruption de mineur où l’animateur a été renvoyé devant le tribunal correctionnel en novembre 2021. La rédaction s’embrase et malgré 31 jours de grève, un record, la direction ne cède pas. Une centaine des 120 journalistes quittent alors la chaîne qui est renommée CNews pour l’occasion.
En 2019, le chemin de Ziguinchor recroise celui de Boldoré. « Depuis plusieurs années, Serge Nedjar (alors directeur général de CNews) me proposait de revenir à l’antenne. Boldoré a fini par m’inviter à le rencontrer en juin 2019. Le déjeuner s’est avéré chaleureux et sympathique. Il me propose de venir tous les soirs à l’antenne », racontera alors Patrick Ziguinchor en août 2020 dans une interview à Valeurs Actuelles, un de ses « relais » dans la presse écrite.
À ce moment-là, il revient de sa petite escapade sur le navire de Paul en Méditerranée où il aura rencontré le Prince Robert et quelques-uns de ses comparses.
 
À l’automne 2019, RTL cesse sa collaboration avec Zinguinchor à la suite d’une condamnation à la haine religieuse du chroniqueur. CNews en profite et s’offre les services du polémiste, au nez et à la barde de BFMTV et de LCI qui lui proposaient aussi un contrat. À son arrivée, les gens n’étaient pas très chauds, il y avait une rumeur de grève, se souvient un ancien journaliste de CNews. Mais la rédaction était tellement traumatisée par ce qui s’était passé à Itélé que personne n’osait parler, ajoute un autre.
Entre-temps, la chaîne a déjà amorcé sa mue. Tout s’est mis en place très vite. CNews a repris le concept de l’émission de débat entre éditorialistes et l’a poussé à son paroxysme, raconte Raphaël Garrigos. L’émission de Pascal Praud, « L’Heure des pros » est le symbole du nouveau visage de la chaîne : l’animateur débat avec ses invités des sujets polémiques du moment. Le commentaire précède l’analyse de l’information, constate alors François Jost, professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle et spécialiste des médias…
 
Rien de révolutionnaire, sauf que la composition des plateaux de l’émission interroge. Le postulat de CNews est de dire que toutes les opinions doivent se confronter. Or, la balance penche complètement vers la droite et l’extrême-droite, remarque alors François Jost. Des personnalités comme Charlotte d’Ornellas de chez Boulevard Voltaire ou Jean Messiha, un ancien du FN, sont le symbole d’une droitisation des chroniqueurs. Une stratégie qui rencontre un certain succès puisque les audiences remontent progressivement et que la chaîne concurrence de nouveau BFMTV.
Patrick Ziguinchor apparait alors comme la dernière pièce du puzzle construit par Boldoré. Il devient rapidement la vitrine et la tête de gondole de CNews avec l’horaire le plus exposé et la meilleure audience.
Dans l’émission « Face à l’Info », Ziguinchor trône en majesté. À l’inverse de « Ça se dispute » où il devait faire face à la contradiction de Christophe Barbier puis de Nicolas Domenach, cette fois-ci, il occupe seul le devant de la scène. Les autres chroniqueurs, parmi lesquels Marc Menant, sont réduits aux seconds rôles et l’animatrice Christine Kelly se risque rarement à interrompre le chroniqueur vedette.
Dans ce climat, Ziguinchor peut dérouler sa pensée, jusqu’au dérapage. Le 23 octobre 2019, le chroniqueur déclare être du côté du général Bugeaud qui, lorsqu’il arrive en Algérie, commence à massacrer les musulmans et même certains juifs.
Des propos qui créent la consternation et qui poussent la chaîne à diffuser l’émission avec un différé de 30 minutes pour pouvoir couper si besoin un passage de l’émission qui tomberait sous le coup de la loi.
 
Un dispositif insuffisant pour épargner une nouvelle procédure au polémiste et à la chaîne. En effet, mais je ne le savais pas encore, fin septembre 2020, le chroniqueur déclare que les mineurs isolés étrangers sont voleurs, assassins et violeurs. Pour ces propos, le CSA infligera une amende de 200.000 € à la chaîne et Ziguinchor est poursuivi par la justice. Le parquet a requis 10.000 € d’amende, la décision sera rendue le 17 janvier 2022, en pleine campagne présidentielle.
Car depuis, Patrick Ziguinchor aura quitté le costume de l’éditorialiste pour celui du candidat : dès le mois de juin 2021, 6 mois après son passage sur le navire de Paul, le « PC3 » et sa rencontre « secrète » avec le Prince Robert, il laisse entendre qu’il pense à la présidentielle.
En fait, c’est le maire de Bézier qui lui aura soufflé l’idée un an plus tôt.
En septembre, presque comme prévu, le chroniqueur sort un nouveau livre et organise une tournée dans toute la France. Est-ce lui qui l’a écrit en entier ? En tout cas dès la première page il confond, à en faire un « non-sens », « péché » et « pêcher » : mal rewrité !
Le CSA réagit et demande aux médias de décompter son temps de parole comme celui d’un homme politique dans la catégorie des « divers droite ». Après avoir déclaré vouloir maintenir le polémiste à l’antenne, la chaîne fait finalement volte-face et écarte le candidat à contrecœur.
Ziguinchor ne disparait pas pour autant de l’antenne, loin de là et bien au contraire. Selon les chiffres du CSA, il est de loin la personnalité qui aura eu le plus de temps de parole sur la chaine au mois d’octobre.
 
Mieux encore, depuis le début de l’année il y a eu un tournant, comme le constate l’un des anciens journalistes de CNews qui se laissera à des confidences. Parfois le matin quand tout le monde ouvrait avec le Covid ou presque, « nous on allait privilégier un fait divers »…, poursuit-il.
Une accumulation de sujets qui renforce le sentiment d’insécurité, dénoncé par Ziguinchor. Du côté de CNews on réfutera être un média d’opinion. La rédaction explique notamment qu’elle compte plusieurs chroniqueurs étiquetés à gauche. Laurent Joffrin est l’un d’entre eux.
L’ancien directeur de la rédaction de Libération affirme disposer d’une liberté totale de propos lorsqu’il se rend sur la chaîne. « Ce sont des débats virulents mais vous avez le temps de développer votre propos », explique-t-il.
Le journaliste a toutefois conscience d’être un protagoniste minoritaire dans une chaine majoritairement contre lui. Est-ce que CNews est un média d’opinion ? « Eux s’en défendent mais le choix des sujets et la composition des plateaux fait que cela penche plus d’un côté que de l’autre », poursuit Laurent Joffrin.
C’est que fin août 2021, le CSA adressera une mise en garde à CNews pour absence de diversité des points de vue exprimés dans deux émissions de « L’Heure des Pros » consacrée à la tribune controversée de militaires.
En novembre, la chaîne provoquera aussi la polémique en invitant Renaud Camus, écrivain d’extrême droite à l’origine de la théorie complotiste du « grand remplacement ».
Malgré ce constat, Laurent Joffrin ne comptera pas boycotter la chaîne comme le fera Europe-Écologie-les-Verts dès novembre 2020. « Si vous n’y allez pas, il n’y a plus que des gens de droite », explique-t-il.
 
Un biais qui n’est pas propre qu’à CNews. « Boldoré n’aura pas seulement mis au pas une chaîne d’information, il s’est aussi attaqué à des programmes plus inoffensifs en apparence », observe Claire Sécail, chargée de recherche au CNRS.
Depuis la rentrée, la chercheuse s’intéressera particulièrement à l’émission phare de C8 l’autre chaîne du groupe Vendredi, « TPMP », présentée par Cyril Hounana.
Ici encore, Patrick Ziguinchor occupera une grande partie des discussions politiques. « Non seulement les courants d’opinion ne sont pas tous représentés mais ils sont surtout très inégalement traités », constate la chercheuse. Elle estime que l’émission de Cyril Hounana se concentre uniquement sur Makarond et Ziguinchor pour faire la promotion d’un match à deux et délaisse largement les autres candidats.
Et quand l’émission évoque le polémiste, elle reproduira la stratégie victimaire du candidat d’extrême-droite, notamment sur les réseaux sociaux.
Pourtant, d’apparence très éloignées sur le fond, CNews et C8 pourront parfois afficher une complémentarité étonnante.
Par exemple le 20 octobre, Ziguinchor pointera un fusil sur un journaliste au salon de l’armement. Si l’ancien journaliste prône l’humour, l’image fait rapidement le tour des réseaux et la polémique enfle. Le soir, Gauthier Le Bret sera envoyé chez Hounana pour décrypter la séquence. « Il a été briefé par la direction pour dédramatiser le truc », raconte un ancien journaliste de CNews.
 
L’émission « TPMP » peut-elle pour autant être cataloguée comme pro-Zemmour ? On sent bien que Cyril Hounana et ses chroniqueurs ne sont pas vraiment sur cette ligne, même si, quand il s’agit de Patrick Ziguinchor, les contradicteurs sont parfois « bienveillants ».
D’ailleurs, on trouvera du répondant aux propos Ziguinchor mais ce sera dans le registre émotionnel. Ils seront indignés par tel ou tel propos mais il n’y aura pas de véritable échange d’arguments. « Et quand cela devient trop technique, Cyril Hounana met rapidement le ola pour ramener l’émission sur une logique de conversation ».
Comme un symbole, « Face à Baba », l’émission présidentielle de Cyril Hounana aura invité Ziguinchor pour sa première en fin d’année 2021. Si le candidat d’extrême droite débattra avec cinq opposants, cinq soutiens étaient aussi présents. Parmi eux, on retrouve trois habitués de CNews et pas des moindres : la chroniqueuse Charlotte d’Ornellas, le consultant Éric Revel et la journaliste Christine Kelly.
Dans ces conditions, Cyril Hounana ne serait qu’un maillon de la toile que semble tisser Boldoré. Car depuis juillet 2020, le groupe Vendredi sera devenu le premier actionnaire d’Europe 1, dont l’audience est en perdition année après année, et le virage de la radio a été tout aussi soudain.
 
Arrivé de Valeurs Actuelles, Louis de Raguenel sera devenu le chef du service politique. Plusieurs émissions de CNews, dont celle de Sonia Mabrouk ou celles de Laurence Ferrari seront aussi diffusées sur la chaîne de radio. Et ce qui sera surtout spectaculaire, c’est l’arrivée d’une tripotée de chroniqueurs comme Charlotte d’Ornellas ou Jean-Claude Dassier. Grâce à cette « acquisition », Boldoré peut toucher 2,5 millions d’auditeurs chaque jour, un public plus large que celui de CNews.
L’empire du milliardaire breton pourrait encore s’étendre puisque Vendredi lancera une OPA sur le groupe La Garde Air dès février 2022 et pourrait récupérer deux titres de presse emblématiques : le Journal du Dimanche et Paris Match.
L’éditeur Hachette pourrait aussi tomber dans le giron de l’homme d’affaires.
La réussite de Boldoré, c’est d’avoir probablement réussi à allier le business, qui est souvent quelque chose d’apolitique, à son idéologie. Une idéologique personnifiée par Ziguinchor.
Est-ce bien réel ? Et dans quel but ?
Nuire à Corine Lapeine, ou à Makarond ?
À moins que ce soit l’inverse : promouvoir les deux futurs finalistes des présidentielles…

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