Eh
oui, « En marche, même-pas-en-rêve »…
Mais en fait, je vous le programme aujourd’hui, dans une actualité en
plein soubresauts multiples, dans un pays déchiré par ses « Gilets-jaunes »
et une Europe qui va voter et s’écarteler avec le « Brexit ».
Un post qu’il faut replacer dans son contexte « philosophique »,
là où le « phénomène religieux » se braque (antisémitisme amalgamé à
de l’antisionisme ; attaques perpétuelles des lieux et symboles religieux
chrétiens ; radicalisme musulman, etc.) alors même que la
« Gauloisie-lumineuse » est bâtie sur quelques principes fondateurs
communs au plus grand nombre.
Je veux parler du décalogue…
10 commandements hérités du Dieu des juifs…
Le livre de l’Exode rapporte à peu-près ceci :
« – Je suis l'Éternel, ton
Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
– Tu n’auras pas d’autres
dieux face à moi.
– Tu ne te feras point
d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut
dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus
bas que la terre.
– Tu ne te prosterneras
pas devant d’autres dieux que moi, et tu ne les serviras point ; car moi,
l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur
les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me
haïssent et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment
et qui gardent mes commandements.
– Tu n’invoqueras point
le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne laissera point impuni
celui qui invoque son nom en vain.
– Souviens-toi du jour du
repos, pour le sanctifier.
– Tu travailleras six
jours, et tu feras tout ton ouvrage.
– Mais le septième jour
est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni
toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail,
ni l’étranger qui est dans tes portes.
– Car en six jours
l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu,
et il s’est reposé le septième jour : C’est pourquoi l’Éternel a béni le jour
du repos et l’a sanctifié. »
Une « formule de vie » que trois religions du Livre adoptent…
Mais pas seulement.
« – Honore ton père et ta mère,
afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te
donne.
– Tu ne tueras point.
– Tu ne commettras point
d’adultère.
– Tu ne déroberas point.
– Tu ne porteras point de
faux témoignage contre ton prochain.
– Tu ne convoiteras point
la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain,
ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui
appartienne à ton prochain. »
(Hors l’expropriation reconnue d’utilité publique pour servir l’intérêt
général cela va sans le préciser…)
Probablement le plus important… au moins pour vivre en paix dans une
collectivité quelconque.
C’est là que des anthropologues de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) ont
découvert ce qu’ils considèrent être les sept règles morales universelles, qui
se retrouvent dans toutes les sociétés à travers le monde.
Selon ces chercheurs qui ont fait le tour de ma planète et de toutes les
cultures existantes ou ayant existé, on retrouve dans l’ordre :
« – Aider la famille,
– Aider la communauté,
– Rendre les faveurs,
– Être courageux,
– Se référer aux
instances supérieures,
– Répartir les ressources
de manière équitable,
– Respecter la propriété
des autres. »
Le meurtre, l’adultère, le mensonge, la prière, tout ça, pouf,
disparu comme par enchantement…
Le « socle commun » s’amenuise…
Cette nouvelle étude (parce qu’il y en a eu d’autres auparavant) est,
paraît-il, l’enquête interculturelle la plus vaste et la plus complète jamais
réalisée sur la question de la morale.
L’équipe de recherche aura analysé les données ethnographiques d’éthique
de 60 sociétés différentes à travers le monde.
Comme ce sont des « scientifiques », ils en disent que « le débat entre les universalistes moraux et
les relativistes moraux fait rage depuis des siècles, mais nous avons
maintenant des réponses à apporter. Les gens partout à travers le globe font
face à un ensemble de problèmes sociaux similaires et utilisent un ensemble
similaire de règles morales pour les résoudre. Comme prévu, ces sept règles
morales semblent être universelles dans toutes les cultures. Tout le monde
partage un code moral commun. Tous conviennent que coopérer et promouvoir le
bien commun est la bonne chose à faire ».
Cette étude a notamment testé la théorie selon laquelle la morale a évolué
pour promouvoir la coopération et que, du fait qu’il existe de nombreux types
de coopération, il existe également de nombreux types de morales.
Par exemple, la « morale en tant que coopération », permet d’expliquer
pourquoi nous ressentons le besoin de prendre soin de nos familles et pourquoi
nous avons horreur de l’inceste.
Le mutualisme explique pourquoi nous formons des groupes et des coalitions
(nous nous sentons plus forts à plusieurs, et il y a également un sentiment de
sécurité lorsque nous ne sommes pas seuls), c’est donc pourquoi nous valorisons
l’unité, la solidarité et la loyauté.
L’échange social explique pourquoi nous faisons confiance aux autres,
rendons service en échange, ressentons de la culpabilité et de la gratitude,
faisons amende honorable, et pourquoi nous pardonnons (moâ, je ne pardonne pas : C’est du ressort exclusif du Divin, vous êtes prévenus !). Et la résolution des
conflits explique pourquoi nous nous livrons à des démonstrations coûteuses de
prouesses telles que le courage et la générosité, pourquoi nous nous en
remettons à nos supérieurs, pourquoi nous diviserions les ressources de manière
équitable et pourquoi nous reconnaissons la possession antérieure.
Un élément très important est qu’il n’y a littéralement aucun
contre-exemple à cette étude : Aucune des sociétés étudiées n’a considéré ces
valeurs morales comme mauvaises ou injustes. Et ces mœurs ont été observées
avec une fréquence égale sur tous les continents.
« Notre étude se base sur des
descriptions historiques de cultures du monde entier ; ces données ont été
recueillies avant et indépendamment du développement des théories que nous
étions en train de tester ».
C’est dans « l’air du temps »…
Traduisons à notre échelle contemporaine : La « Gauloisie-des-Lumières »,
jadis « fille aînée de l’Église », semble entrer dans une nouvelle
ère postchrétienne : Plus personne ne croit en Jésus, Fils de Dieu, Dieu
Lui-même, mort et vraiment ressuscité, vainqueur de la mort et du péché.
Même les gamins pourraient en rigoler…
Plus personne, si ce n’est un peu moins de 5 % de la population, et
encore… il ne faut pas aller chercher dans les détails, parce qu’alors là…
Passons.
En fait, pour regarder de plus haut, pour la première fois dans l’histoire
récente des Hommes (de ces derniers quatre millénaires), une nation tente
d’exister sans religion, sans transcendance.
Pour la première fois, un peuple essaye de se trouver un projet commun
motivant et rassembleur (traduction de « nation ») sans aucun lien
avec une foi surnaturelle.
Il y a bien longtemps que l’éthique (républicaine, par exemple), s’est
affranchie de toute morale d’inspiration divine !
De nombreux pas ont été franchis dans la dissociation de la société d’avec
la morale. Le résultat chacun est en lutte contre le groupe !
Les particularismes veulent édicter la règle générale et les minorités
dominent les majorités. Ce monde en devient fou, tout le monde va très mal et
tourne en vrille.
Combien de semaines, déjà, où on s’épuiserait en défilés tous les
samedis ?
Et chacun y va de sa propre petite « religion » faite de bric et
de broc, moâ le premier.
Sauf que l’une est Vegan et se fait vite Vegano-Taliban.
L’autre passe ses vacances dans des centres de remise en forme pour « écololos-bobos »
stressés, à écouter les conseils de gourous autoproclamés vendant le plus cher
possible leurs livres qui se ressemblent tous.
Une troisième se tourne vers l’islam, ce système ultra-rigoureux qui offre
un cadre et un système conçus pour être compris sans souci jusque par des
bergers nomades des siècles dépassés.
L’islam a, c’est évident, son heure de gloire en Europe. C’est déjà, à
n’en point douter, la religion la plus pratiquée – ou la plus affirmée – dans la
« Gauloisie-des-droits-de-la-femme »…
L’ère dans laquelle nous sommes entrés sans même nous en apercevoir, est
une période de fragmentation : Fragmentation des groupes socio-économiques
(les élites n’ont déjà pratiquement plus aucun contact avec le peuple des
régions… et on veut les déraciner encore et encore du « terrain » en
réduisant leur nombre, émiettant les liens entre « élus » et
électeurs), fragmentation des obsessions, fragmentation de micro-luttes
permanentes, haines ethniques, haines sociales, haines économiques, et on en passe.
Le beau mot de « Fraternité » porté sur les frontons est devenu vide
de sens lorsque le religieux a disparu : On ne peut être frères si l’on n’a pas
le même Père !
D’ailleurs dans les années 90 on ne l’utilisait plus pour lui préférer celui de « Solidarité ». Et puis ça passé (comme toutes les modes d’un moment).
Le mot « Égalité » (en droit) est dévoyé au service d’une multitude de « dé-discriminations » qui est tout sauf fédératrice.
Le mot « Égalité » (en droit) est dévoyé au service d’une multitude de « dé-discriminations » qui est tout sauf fédératrice.
Le mot « Liberté » supporte tellement de contraintes
(financières, politiques, médiatiques, policières en tout genre et j’en passe
sous les tombereaux d’interdits réglementaires toujours plus denses) qu’il en
est réduit à peau de chagrin : Tu as tout juste le droit de râler, mais à
condition que ça ne se sache pas !
« Cause toujours, ça compte pour des nèfles… »
Du moment que tu payes, le seul rôle social qu’il te reste, il n’y a rien
à redire.
Sans le décalogue, inventé pour qu’un peuple puisse faire société et
croître en bonne intelligence, le monde explose sous nos yeux.
C’est un peu ce qu’on peut analyser avec le mouvement des « Gilets-Jaunes »
en « Gauloisie-perturbée ».
D’aucun en dise qu’il s’épuise, qu’il va mourir, la faute à n’avoir pas su
se fédérer autour d’un programme même mal bâti, de se laisser guider par quelques
leaders autoproclamés.
Il faut dire qu’à part « Ingrid » aucun n’a de charisme parmi
tous ceux qui s’y essayent.
Et pourtant, il dure, ce mouvement.
Quand même assez fabuleux de se dire que des milliers de gens passent leurs
samedis, tous leurs samedis, à faire les kons autour des ronds-points des villes
et centre-commerciaux, à se prendre des flash-ball et des gaz lacrymogènes dans
la tronche, sans avoir d’autre revendication que « faut que ça change » !
Changer quoi ?
Ils sont contents d’avoir pu repousser de 6 mois seulement quelques
mesures de taxations des carburants et le durcissement des contrôles techniques
de leurs « tas-de-boue-à-roulette » (diesel et clopes).
Six mois seulement…
Certes, ils ont obtenu 10 milliards de plus.
Ce qu’ils ne savent pas c’est que ce
seront eux qui vont les payer… et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera
demain ou après-demain, mais c’est une chose absolument certaine.
Certes, ils ont déclenché un raz-de-marée de cahier de doléances où à
peine 2 % des électeurs ont pu s’exprimer…
D’accord ils réclament un « RIC » sans savoir que ça existe déjà…
Et pendant ce temps-là, « Jupiter » en profite pour faire sa promotion
personnelle (et manifestement il s’y entend).
On a eu les « nuits debout », la « manif’ pour tous »,
mais là il y avait une « racine » philosophique, un relai politique, pour
un résultat néant, fracassé par la série d’attentats qui a ensanglanté les trottoirs…
On rendait encore la semaine dernière un hommage au colonel « Belle-Trame ».
Ce mouvement ne se comprend pas lui-même : On aurait pu le comparer,
en première lecture, à une jacquerie-fiscale,
mais ça n’en est pas une puisque les « stylos-rouges », les « gilets-roses »
sont venus un temps grossir les rangs et que d’autres (étudiants, lycéens)
viendront en faire autant à la veille des sessions d’examen (comme toujours aux
beaux jours).
Mais eux feront grève, alors que le lundi les « Gilets-Jaunes »
reviennent pointer et bosser jusqu’au vendredi soir…
Il ne se comprend pas et il n’est évidemment pas compris par les « sachants »
encore plus autistes qu’ils ne le sont habituellement, se contentant de laisser
la situation se pourrir d’elle-même comme avec toutes les ZAD et leurs zadistes.
En réalité, c’est bien plus profond que ça : C’est « l’émiettement »,
la perte des valeurs « fondatrices », disons plutôt fédératrices, de
la Nation, représentées par le décalogue laissées à vau-l’eau depuis deux ou
trois générations…
Un simple constat.
Tiré d’une mise en parallèle (certes « audacieuse », je le reconnais), mais qui saute aux yeux
avec ou sans recul et au moins depuis le scrutin de mai 2017 qui porta « un gamin » qui n’aura pas toujours pas assumé son complexe d’Œdipe, « Jupiter » soi-même, jusqu’au sommet du pouvoir exécutif avec cette idée de « virez-les tous ! ».
C’est manifeste.
1/ Le système écrase les « gens de rien », les « sans-dents » ;
2/ Il n’offre aucune autre alternative ;
3/ Alors une poignée sort de chez elle tous les samedis depuis trois mois et
ne dit même pas « stop » !
Elle dit « merde » !
Il n’y a pas trente-six solutions : Faire causer, débattre, tourner en
représentation entouré d’une armée de flics, c’est une piqûre dans une jambe de
bois.
La vraie solution, c’est de laisser vivre les gens par eux-mêmes au lieu
de les « emmerder » à tout bout de champs à les infantiliser en les « maternant ».
Nos amis Belges (et Ibériques) nous ont
montré qu’on peut vivre sans gouvernement… au moins un temps : les « sachants »
ne sont pas indispensables.
Si encore ils étaient compétents, même
par intermittence…
Mais ceux-là en veulent toujours plus
alors qu’il faudrait qu’ils se fassent oublier et se mettent au service du
public (et non pas l’inverse).
Il faut dire « stop » aux
gabegies d’argent public.
L’affaire « Nanar-Tapis »
parmi beaucoup d’autres démontre jusqu’à la caricature que personne ne prend
réellement soin de « l’argent-des-autres » qui leur est extorqué…
Réduire la voilure des dépenses
publiques n’est pas dans le génome des « sachants » !
Il faut changer cet ADN punitif et
ruineux.
Et puis proposer un projet crédible
sinon enthousiasmant.
C’est fin mai que ça va se jouer, à l’occasion
des élections des eurodéputés : On n’a plus que ça en magasin.
L’Europe !
Ça ne résoudra pas les problèmes, loin
de là, mais j’ai bien aimé « A-KaKa » quand elle vous dit que la
question n’est plus d’être pour ou contre l’Europe (cf. post du mardi 12 mars : http://flibustier20260.blogspot.com/2019/03/retour-du-baton-dakk_12.html),
mais de bâtir une Europe capable de faire le poids face à ses adversaires
héréditaires…
Il suffit de regarder une carte du
monde pour comprendre : La « Gauloisie-émerveillée », ce n’est
même pas 1 % de la population mondiale, mais c’est déjà 5 % des dépenses
sociales mondiales.
Insoutenable pour rester « un
phare » tellement ça paraît utopique !
Il faut ouvrir les yeux, au moins de
temps en temps, car même à ce prix-là, personne n’est content et tout le monde
s’abrite derrière ses « droits-acquis » sans financer la contrepartie…
Alors en revenir et se contenter des sept
règles morales universelles ci-avant évoquées ?
Pourquoi ne pas au moins y réfléchir un peu ?
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