J’ai failli vous en faire une « Histoire d’en
rire » !
Et puis, finalement, ce n’est franchement « pas
drôle ».
D’abord « Julie » venait de mourir en
Balagne (« Corsica-Bella-Tchi-Tchi ») sous les coups du père de ses
gamins (devenus orphelins de mère… avec un paternel en taule, je ne sais pas,
je ne sais pas comment ils vont vivre…).
Incroyable, stupéfiant…
Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de
son conjoint ou ex-conjoint.
C’est 120 morts de trop : Absolument
écœurant !
Il est tout à fait invraisemblable qu’il faille
« une journée des femmes », UNE SEULE sur 365 que compte une
année !
Renversant…
Chez moi, c’est tous les jours et toutes les nuits
qu’elles sont au centre de mes attentions les plus douces dont je suis capable.
Pas une seule seconde sans que je ne pense pas à elles
toutes avec tendresse…
Mais chez tous les autres « kouillus », une
seule journée (et sans la nuit) et ils sont contents.
Bon, en fait ils se rattrapent aussi à l’occasion de
la fête des mères, celles des grand-mères et puis le jour des
« catherinettes », le 25 novembre…
Bref, le contexte n’appelle pas à en rire, même si…
tout de même.
C’est aussi après « #metoo »
comme d’une prise de conscience collective et salvatrice pour la moitié de
l’humanité (celle qui nous a accouché), après les révélations autour de la « Ligue
du LOL » le mois dernier, qui agitent toujours les médias et ont permis de
faire un premier nettoyage dans les rédactions, l’enquête #EntenduALaRédac, implique
ainsi plus de 200 titres…
De chez les « faiseurs d’opinion » quand ce
n’est pas directement l’outil de formatage, franchement, il faut le faire…
Un ramassis de goujats à haute densité absolument épouvantables !
Pendant 10 jours seulement, 1.837 journalistes et
étudiantes en journalisme, démontrent que les violences sexistes et sexuelles ne
sont pas des cas minoritaires (contrairement à ce que le « Figue-à-rots »
avait pu affirmer en février dernier).
Heureusement initiée par les collectifs de
journalistes féministes « Prenons la une, #NousToutes et Paye Ton Journal »,
c’est une enquête édifiante qui en ressort spontanément.
200 rédactions « d’intox » sont impliquées dans
3.000 cas de violences sexistes et sexuelles recensées, tous médias confondus
(presse écrite, régionale, nationale, quotidienne, hebdomadaire, mensuelle,
radio, télévision et pure players).
Bravo les meks !
Il en ressort que parmi les cibles des harceleurs, les
minorités en font d’abord les frais gratuitement : Les femmes « racisées » (ex-minorités visibles,
puisque le mot « race » est supprimé) sont plus souvent victimes de
propos à connotation sexuelle que la moyenne.
64 % des femmes « racisées » déclarent dans
l’enquête avoir été victimes de propos à connotation sexuelle alors que c’est
le cas pour seulement 49 % des autres « répondant.e.s ».
Fabuleux de crétinerie !
Et chez les hommes victimes de harcèlement sexuel, 1 sur
3 est homosexuel, prouvant un climat d’homophobie qui règne encore sur tout le
pays…
En plus de mesurer l’ampleur des violences sexistes et
sexuelles, « #EntenduALaRédac » s’est également intéressée à la façon
dont les rédactions réagissent en interne face aux faits. Et le constat est vraiment
très alarmant, tant les systèmes de protection des salariés en interne sont
désuets et les paroles des victimes, passées sous silence la plupart du temps.
Effarant : Dans 83 % des cas de violences
sexuelles, la direction et les ressources humaines n’ont pas été informées.
Et lorsqu’elles le sont, dans 66 % des cas, elles
n’ont pris aucune mesure et enfreignent donc le code du travail.
Et sur les bancs des ékoles, même constat : 62 %
des étudiantes indiquent avoir été témoins ou victimes de propos sexistes au
sein même de leur institution, et 28 %, témoins ou victimes de propos à
connotation sexuelle.
Résultat, seulement 10 % échappe à ce qui va au-delà
de la grivoiserie…
Dingue !
« Combattre
le sexisme ordinaire, c'est promouvoir l’égalité hommes femmes ».
Pas seulement : C’est promouvoir l’humanité toute
entière, de mon point de vue.
« Le sexisme est
quotidien et continu pour les femmes », expliquait en janvier la présidente
du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Selon son premier rapport sur l’état du sexisme en « Gauloisie-patrie-des-droits-de-l’Homme »,
89 % des victimes d’actes sexistes sont des femmes.
Que 11 % pour les hommes ?
C’est curieux…
Et de faire le tri des réflexions sexistes qui les
énervent le plus.
Parce que repérer le sexisme, « c’est une première étape pour le combattre
et arriver, un jour peut-être, à une véritable égalité entre les hommes et les
femmes. »
Peut-être, peut-être pas : Pour ma part – et la
science nous l’affirme – puisqu’elles ont un matériel génétique mieux fourni
que celui des « machos » avec la ridicule paire « xy » rachitique
par rapport au « normal » « XX », elles restent indéniablement
« supérieures ».
Et probablement inconsciemment, les
« kouillus » compensent à leur offrir un environnement sociétal
dégradé.
Je ne vois pas d’autre explication logique.
Ceci dit, comme l’humour reste le seul outil dont
l’Intelligence dispose pour être capable de rendre un puissant hommage à
l’insupportable condition humaine, j’ai pu relever quelques citations qui
démontrent l’abysse de la niaiserie.
Il vaut mieux en rire avant d’en mourir étouffé
de honte.
– Les femmes et les enfants (citations) :
« Changer les
couches, ça sera ton rôle car vous les femmes vous avez l’instinct maternel.
»
Hein, c’est puissant comme raisonnement, non ?
« À la
naissance de notre fille, notre premier enfant, cette dernière pleurait. Elle
avait mangé, sa couche était sèche, propre, etc. Et là mon mari me regarde et
me demande ce qu’on devait faire. Je lui réponds que je ne sais pas. Et là il
me sort : ‘‘Oui mais c’est toi la mère !’’. Je lui ai rétorqué que c’était
aussi mon premier enfant et que je n’avais pas la science infuse. »
Torché…
« Je trouve que
les femmes qui ont des enfants et qui travaillent ont beaucoup de courage. Moi,
j’ai de la chance, ma femme n’a pas à travailler et peut s’occuper des enfants.
»
Lucide ?
« Pourquoi tu
bosses avec quatre enfants ? Reste chez toi, ta retraite est payée. »
Pas sûr que ce soit aussi simple…
« Quand mon
mari appelle son travail pour dire qu’il prend un congé enfant-malade, il lui
est souvent répondu ‘‘Ta femme ne peut pas garder ton fils ?’’ »
Moi, je télé-travaillais où, en situation extrême, j’emmenais « ma
nichée » avec moult précautions au bureau…
– Les femmes à la maison :
« Tu devrais
apprendre à cuisiner pour satisfaire ton futur mari. Tu sais ma fille, les
hommes tu les gardes de deux façons : en leur remplissant l’estomac et en
vidant leurs bourses ».
Ce qui est forcément d’une
« grande-sagesse » intergénérationnelle, suppose-je…
« Les femmes
sont plus minutieuses c’est pour ça qu’elles sont bonnes pour le ménage. »
En fait, ce n’est pas vrai : Les hommes ne voient
pas les mêmes saletés avec autant d’acuité !
Une de leurs nombreuses faiblesses natives…
« J’ai faim, qu’est-ce
qu’on mange ? »
Va mettre la tête dans le congélateur et fais-toi un
steak ou ouvre une boîte de ravioli, tiens donc !
« Je t’ai fait
la vaisselle. »
C’est le « t’ai » qui est affreux :
Moi, j’ai une machine qui « me » fait la vaisselle.
« En tant que
femme qui ne travaille pas tu devrais être une fée du logis. »
Grossier, déjà qu’elle lui pompe le dard sans
rechigner…
– Les femmes et la voiture (tout un roman) :
« Je suis
arrêtée par la gendarmerie au volant de la voiture de mon mari.
Voiture
que je conduis rarement. Mon mari est à côté de moi, la plaque
d’immatriculation est cabossée et un chiffre peu lisible.
Remarque
des gendarmes à mon mari : ‘‘Il faudra refaire la plaque, on ne vous met pas
d’amende, c’est madame qui a dû frotter et elle n’a pas osé vous le dire’’. »
Logique frelatée, les condés !
« Nous allons en
famille nous renseigner pour l’achat d’une voiture.
Le
vendeur ne me regarde pratiquement pas, ne semble ne pas entendre quand je lui
pose une question technique. Mais à la fin de la conversation, il se tourne
vers moi et me demande tout sourire : ‘‘Et pour la couleur, c’est la dame qui choisit
?’’
Et bien
la dame, elle a eu sa voiture chez un autre vendeur, avec le moteur qu’elle
voulait, les options qu’elle voulait, et en plus c’est son mari qui a influencé
le choix de la couleur ! »
Chez moâ, personne ne choisit rien : Je prends la
première qui est disponible quand
je casse la précédente.
Notez qu’il manque – dans ce relevé tronqué – la
fameuse réplique à une « fausse manœuvre » : « Si tu baises comme tu conduis, ne t’étonnes
pas d’être cocue ! »
Ça fait rire même les dames…
– Les femmes au travail ?
« Pourquoi tu
bosses avec quatre enfants ? »
Eh dukon, il faut les nourrir !
« Je vais gérer
la négociation, toi tu es une femme, tu es trop émotive. »
Franchement kon de chez kon, le dukonno !
« Je suis cheffe
d’entreprise. Lorsque je décroche le téléphone, il y a toujours une gentille
voix pour demander le responsable… car évidemment je ne peux être que la
secrétaire.
Et
lorsque je réponds ‘‘c’est moi’’, il y a souvent un moment de gêne et ‘‘Ah je
pensais que c’était un homme’’. »
Moa, je serai une femme, je raccrocherai : De
toute façon, faire de la prospection sans un minimum de renseignement, la boîte
qui a embauché ce « niais » ne peut pas proposer un bien ou un
service à la hauteur de « ma boutique » !
Notez qu’il m’est arrivé de récupérer l’ancien numéro
d’un abonné : Une fois, deux fois, ça va, mais passé la troisième fois,
bonjour les dégâts.
« – Pour
votre prochaine commande, vous en prendrez dix, comme d’habitude ?
–
Dix ? Mais ça va être insuffisant… Mettez-en 20, non 50 s’il vous
plait !
– Très
bien Monsieur ! »
« Je suis
menuisière. Une fois sur un chantier, un plombier est venu me voir et m’a dit :
‘‘Qu’est-ce que tu fous ici, tu devrais être chez toi à t’occuper de tes gosses
et à faire le ménage’’. »
Mais non, l’heureuse-dame a un esclave-mâle qui fait
tout ça à sa place…
Summum de la goujaterie, rapporté ce propos :
« Après avoir
appris la grossesse de trois employées, ‘‘humour’’ d’un responsable : ‘‘Vous
allez toutes écarter les jambes, je vais vous poser moi-même le stérilet’’.»
« Bon, on va
mettre ça sur le compte des hormones. »
Un classique !
Moâ, je parle de la « Lune ».
Et ça « fonctionne » même pour les
populations-mâles « colorées » : Dans une
« boutique », je pouvais prédire sans me tromper les
« mouvements sociaux » et/ou « la casse » rien qu’en
regardant un calendrier annonçant les phases lunaires…
– Les femmes et leur apparence : Autre domaine de
mufleries hilarantes !
« – Tu as un
rencard ?
– Non
pourquoi ?
– Tu as
mis du rouge à lèvres, c’est érotique. »
Et les bas-résille, alors ?
« – Tu ne
voudrais pas t’habiller de manière un peu plus féminine ? »
Il veut voir son kul ou quoi ?
« Regarde
celle-là avec son slim, elle n’a qu’une envie : c’est de se faire prendre.
»
Sauf que c’est parfois un « repoussoir »…
– Les réflexions faites aux enfants :
« On fait des
réflexions à ma fille de 5 ans parce qu’elle aime Spider-Man, parce qu’elle se
déguise en pompier ou qu’elle grimpe aux arbres. Des adultes lui disent ‘‘Ah
non mais ce n’est pas pour les filles ça !’’ »
Et jouer à la poupée pour un garçon ?
Justement : « Tu
es un grand garçon, maintenant, tu ne dois pas pleurer. »
Une fille en revanche, elle peut ?
Pour ma part, je chiale toujours quand j’évoque trop
longtemps « mon papa à moi-même »…
Et les hommes ?
« Non mais vous
avez vraiment une bite à la place du cerveau, vous ! »
Ça, c’est bien vrai, ça…
« Tu es un
homme, tu ne sais pas faire deux choses en même temps. »
Ça, c’est bien vrai, ça…
« Tu t’occupes
bien de ta fille pour un homme. Et tu es vachement doux pour un homme. »
Ça, c’est normal…
Et il y en a d’autres, bien sûr…
Vous voyez, Jean-Marc
(des « Histoires
d’en rire ») aurait été complètement dépassé !
En bref, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir
pour devenir seulement « un peu éduqué » et respectueux dans ce foutu
pays qui est le mien (que j’aime tant mais qui me le rend si mal…).
Alors, une seule journée, il a de quoi en être
révolté, finalement !
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