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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 23 mars 2019

Un jugement, pas un arrêt…

TGI de Paris, 19 novembre 2018
 
Relisez donc le « chapeau » d’accueil de ce blog : « En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !…
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains… »
 
Ce propos vise à prévenir les personnes qui se sentiraient visées par un des quelconques posts – ouverts à tous par simple connexion internétique – à l’occasion d’une allégation ou de l’imputation d’un fait qui porte atteinte « à l'honneur et à la considération d’une personne », en notant que la diffamation peut être raciste, sexiste, homophobe, etc.
Et de leur retourner la responsabilité d’en faire « toute une histoire »…
Rappelons que la diffamation relève d’une procédure spécifique permettant de protéger la liberté d’expression : Or, je n’émets que des « opinions », la plupart du temps tirés de « faits » rapportés par autrui (des « journaleux ») ou d’observations personnelles et je prends bien soin de n’insulter personne (ce n’est pas dans ma nature).
 
De toute façon, à quelques exceptions près je « triture » les noms propres « de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier », prévenant ainsi que « toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! »
 
Mais qu’en est-il quand un quidam qualifie de « bougnoul » un autre quidam qui se sent visé ?
« Bougnoul », je ne sais même pas ce que c’est : Tout juste une vague idée.
Il paraît que c’est une insulte.
Ce qui est plus grave qu’une diffamation qui concerne « des faits » ci-après rapportés…
 
TGI de Paris, jugement du 19 novembre 2018
 
M. le Procureur de la République, M. X. / M. Y.
Prévenu du chef d’injure non publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, faits commis le 15 mars 2018 à Paris
 
DÉBATS
 
Par jugement n° 18/B60088 en date du 9/07/2018, le tribunal a ordonné le versement par la partie civile d’une consignation d’un montant de 300 euros et a renvoyé l’affaire pour plaidoirie à l’audience de ce jour ;
À l’audience du 15 octobre 2018, la Présidente, après avoir informé la personne, de son droit d’être assistée par un interprète, a constaté la présence et l’identité de Monsieur Y. et a donné connaissance de l’acte qui a saisi le tribunal.
Le président informe le prévenu de son droit, au cours des débats, de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui sont posées ou de se taire.
La Présidente a instruit l’affaire, interrogé Je prévenu présent sur les faits et reçu ses déclarations.
L’avocat de M. X. a été entendu en ses demandes et observations.
Le ministère public a été entendu en ses réquisitions.
Maître Tauzin, avocate du prévenu, a été entendue en sa plaidoirie ;
Le prévenu a eu la parole en dernier.
Le greffier a tenu note du déroulement des débats.
Puis à l’issue des débats, la Présidente a informé les parties présentes ou régulièrement représentées que le jugement serait prononcé Je 19 novembre 2018 à 09:00 en chambre 2 ;
 
Le tribunal a délibéré et statué conformément à la loi en ces termes :
 
M. Y. a comparu à l’audience assisté de son conseil ; il y a lieu de statuer contradictoirement à son égard.
Il est prévenu d’avoir à Paris, le 15 mars 201 8, en tout cas sur le territoire national et depuis temps non couvert par la prescription, dans une correspondance privée, en l’occurrence un courrier électronique, écrit : « voila je tai donné mes horaires pour que tu puisses truander avec le bougnoul. »
Faits qualifiables d’injure non publique commises envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non­ appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, faits prévus par ART.R.625-8-1 AL.1 C.PENAL. ART.29 AL.2 LOI DU 29/07/1881. et réprimés par ART.R.625-8-1 AL.1. ART.R.625-8-2 C.PENAL.
 
SUR L’ACTION PUBLIQUE :
 
Attendu que Monsieur Y. a signé un contrat de travail avec la société Fortia le 15 janvier 2018 avec une période d’essai de trois mois ;
Que cette société a notamment été créée par Monsieur X.;
Que la compagne de ce dernier, Mme Z., travaille comme Directrice au sein de cette même société
 
Attendu qu’il ressort des éléments du dossier ainsi que de l’audience que Monsieur Y. a envoyé un message électronique sur la boite mail de Mme Z. contenant les propos suivants: « Voila je t’ai donné mes horaires pour que tu puisses truander avec le bougnoul » ;
Que les propos tenus ne sont pas contestés ;
Que Monsieur X. est identifiable comme étant le tiers étant visé par le propos injurieux ;
 
Attendu toutefois que ces propos ,pour être constitutifs de la contravention d’injure non publique, doivent avoir été faits avec un minimum de publicité comme ayant été prononcés devant un ou plusieurs tiers ou ayant été distribué par courrier, voir messagerie électronique à un autre destinataire au moins en dehors de la personne visée par cette injure ;
Qu’en l’espèce force est de constater qu’aucun tiers n’a eu connaissance de ces propos en dehors du destinataire lui-même d’une part et que ces propos contenus dans un message électronique sont couvert par le secret des correspondances d’autre part ;
Qu’enfin les propos ne vise pas le destinataire du message mais un tiers et que les propos injurieux visant un tiers ne constituent à l’égard de celui-ci la contravention d’injure non publique que si l’écrit qui les contient a été adressé dans des conditions exclusives de tout caractère confidentiel ce qui n’est pas le cas en l’espèce ;
Qu’ainsi les écrits contenant les propos soumis au Tribunal ont été adressés dans des conditions leur conférant un caractère privé et confidentiel ;
 
Qu’en conséquence, la contravention d’injure non publique n’est, en l’espèce, pas constituée ;
Qu’il convient de relaxer Monsieur Y. des faits qui lui sont reprochés.
Attendu qu’il y a lieu d’ordonner la restitution de la somme de 300 euros consignée le 02/08/2018 auprès de la Régie du Tribunal de grande instance ;
 
SUR L’ACTION CIVILE :
 
Attendu que Monsieur X., partie civile, sollicite, en réparation des différents préjudices qu’il a subis les sommes suivantes :
– trois mille euros (3.000 euros) en réparation du préjudice moral
– trois mille euros (3.000 euros) en vertu de l’a1ticle 475-1 du code de procédure pénale ;
qu’au vu de la relaxe du prévenu, il y a lieu de débouter la partie civile de l’ensemble de ses demandes comme n’étant pas fondées ;
 
DÉCISION
 
Le tribunal, statuant publiquement, en premier ressort et contradictoirement à l’égard de Monsieur Y. et Monsieur X.,
 
SUR L’ACTION PUBLIQUE :
 
Relaxe M. Y. des fins de la poursuite ;
 
SUR L’ACTION CIVILE :
 
Déboute M. X., partie civile, de l’ensemble de ses demandes ;
 
Ordonne la restitution à M. X., partie civile, de la somme de 300 euros consignée le 02/08/2018 auprès de la Régie du Tribunal de grande instance.
 
Le Tribunal : Élisabeth Condat (vice-présidente), Christian Guinand (greffier)
Avocats : Me Mathieu Croizet, Me Tauzin
 
Précisons tout de suite que cette décision est frappée d’appel…
Mais résumons : Le tribunal a en effet estimé que les écrits en cause avaient été adressés dans des conditions leur conférant un caractère privé et confidentiel (couvert par le secret des correspondances).
 
Il n’empêche, un quidam envoie à sa compagne, directrice de la société pour laquelle il avait signé un contrat de travail, un message traitant de bougnoul le fondateur de la société : Ce message est destiné à sa seule compagne et n’avait pas d’autres destinataires.
Par ailleurs, il n’avait pas été lu par un tiers.
Et là, le tribunal rappelle que la contravention d’injure non publique induit un minimum de publicité, à savoir que le message électronique soit lu par un autre destinataire, en dehors de la personne ciblée.
Par ailleurs, le texte ne visait pas le destinataire mais un tiers et il avait été transmis de manière confidentielle.
 
Je me pose toutefois plusieurs questions (que je vous pose) : Maintenant que tout le monde sait que Monsieur Y… traite de « bougnoul » Monsieur X… dans un propos à l’adresse de Madame Z…, est-ce que le propos ne devient pas « public » ?
Notez qu’on n’est pas plus avancé car X…, Y… et Z… ne sont pas nommément identifiables (jamais dans une décision de justice rendue publique).
Les magistrats manquent d’imagination : Au lieu de X, Y et Z, ils auraient pu utiliser « Trucmuche », « Machin-chose », « Bidule » ou « Tagada-à-la-fraise-des-bois », « Gras-nul-laid » voire « Capitaine-de-pédalo-perdu-dans-la-tempête »…
Ça au moins, ça ne vise, objectivement, absolument personne…
Mais si vous êtes doués, vous rester capables d’identifier les dirigeants de la société Fortia : À « Paris-sur-la-plage » (lieu de compétence territoriale du TGI), il n’y en a pas 36 alors qu’en « Gauloisie-internationale » on en trouve plus d’une poignée…
Donc le TGI se rendrait-il coupable d’une « insulte publique » ?
Je n’ose l’imaginer…
 
En va-t-il de même du délit de diffamation ?
Probablement : Diffamer « en privé » n’engage que ceux qui rendent le propos diffamatoire « public ». Ils se font « recéleurs » du délit.
D’où l’utilité juridique de l’avertissement du « chapeau de ce blog »…
D’ailleurs, jusque-là personne ne s’y est frotté.
Et puis, et puis… Ce blog n’est public que pour les robots qui le fréquentent et seuls quelques commentateurs y laissent une « correspondance » diluée dans le trafic global…
Quoique que je veille à y censurer tous les commentaires haineux ou injurieux et… illégaux !
 
D’ailleurs, à mon sens, il manque une partie à ce jugement (non définitif) : On ne dit rien des prétentions « à réparation » du préjudice subi par Monsieur Y… qui se voit traîné devant les tribunaux pour un propos qui aurait dû rester définitivement « privé » comme d’une « opinion ».
Personnellement, moâ, je n’hésiterai pas une seule seconde à demander des milles et des cents.
D’ailleurs, je fais mieux : Quand un type m’emmerde au-delà du supportable, j’émets une facture carabinée pour « Ouverture de dossier contentieux » à l’adresse de l’impudent !
Et j’incrémente (Complément de frais pour dossier contentieux n° X…) au fil de la pré-procédure : Je vous assure que ça refroidit les initiatives désobligeantes…
 
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
 
I3

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