La pub Manix dans le métro !
Pas celle de la « série-télé » homonyme qui
faisait la joie de mes après-midi-studieuses avec
« Amicalement-vôtre » et quelques autres (les plus jeunes ne peuvent
pas savoir… !), non, la pub pour des préservatifs, Ô divine
invention !
Cette pub qui fait réagir ma « petite-sœur »,
celle-là qui, « si elle
n’existait pas, il faudrait quand même l’inventer » ne dit
jamais rien de ses opinions profondes hors un « petit-cercle »
familial, par simple respect pour autrui.
Elle fait le beau métier d’enseigner à quelques
« chères-têtes-blondes » les rudiments de la lecture, de l’écriture
et du calcul (et un peu de discipline malgré des parents souvent
« autistes » sur ce sujet…), et sort parfois de son quadrilatère
quotidien (dodo-boulot-épicier-boulangerie).
Ce jour-là, elle sort « ses » gamins en
« parcours-découvertes » (et parfois culturels), ce qui les obligent
à prendre le métro (à défaut de budget municipal pour user d’un car) et malgré
les restrictions du « plan-vigie-pirate ».
Jusque-là, rien à dire…
Sauf que dans la station de métro la plus proche de
son ékole-primaire, elle tombe sur des affiches publicitaires montrant des
« couples-heureux » grâce aux produits de la marque concurrente de
« Duralex » (ou une autre qui fait aussi dans les préservatifs).
Et que « ses » gamins l’interrogent sur la
signification du slogan qui les attire : « Smart et sexy. Pour un
confort EXCEPTIONNEL » !
Ah bé oui, c’est mieux que « Cajoline » ou
« Soupline » tiens donc…
Il s’agit de gels anaux…
Comme quoi, « à sec », ça reste
« contre-nature », même si chacun sait que quand il n’y a pas de
gêne, y’a pas de plaisir (de vivre…) !
Un peu gênée, elle leur bafouille des âneries, elle
qui a « déjà vécue » pour avoir fait deux gosses (mes neveux) dans
les formes restées traditionnelles depuis une éternité.
Après tout, elle n’est pas aussi
« prout-prout » que ça pour n’avoir pas réagi aux anciennes pubs du
métro montrant des créatures de rêve dénudées pour vendre un savon ou un
shampoing, voire d’autres appelant à la « luxure partagée » comme
« Mi-tic-tac », ou carrément « Hu-là 3615 »…
Passons…
Il y a du réseau dans le « Tube-parigot »,
alors elle textote à chaud sur la boîte à courriels de la Régie. « Je me permets de vous faire part de ma
stupéfaction (… quelques précautions d’usage sur la tolérance due à autrui), mais je trouve cette publicité grand
format totalement déplacée sur les murs du métro !
J’ai
pensé à nos jeunes enfants… quel beau projet pour eux !
N’y
a-t-il pas d’autres publicités à afficher pour remplir votre
tiroir-caisse ?
Bien
cordialement. »
Oui, peut-être, mais comme l’argent n’a pas d’odeur et
que la RATP délègue sa régie publicitaire pour quelques 150 M€/an (avec un parc
de 46.000 faces et 650 écrans publicitaires), et que du coup la part payée par
l’utilisateur du réseau « STIF » n’est jamais que de 28 % (via les
Navigo et l’achat de tickets) de l’ensemble du budget (qui se compte en
milliards), tout le reste étant financé par les entreprises à coups de taxes et
impôts, un peu de « gratte », ça peut ne pas nuire et permet de faire
vivre le comité d’entreprise des « traminaux » (et leur statut
« hors-normes »), non ?
À la lecture de son « twist », je reste
surpris des informations que le « formulaire » mis à disposition
recèle : Nom, prénom, adresse courrielle bien sûr, mais aussi « Objet de votre message : 14C – Autres »,
« Catégorie mère : Formuler une
autre demande », « Autres »,
« Langue : fr »,
« Civilité : 1C – Madame »,
« Réseau : 1R – Métro »,
« J’accepte de recevoir des
informations de la RATP : O », « Nature du message : 1N – Réclamation ».
Ils ont besoin de tout ça pour réagir ?
Et puis arrive la réponse 15 jours plus tard (c’est
là qu’elle men fait part et m’envoie cet échange par courriel) :
« Bonjour
Mme XX…,
J’ai
pris connaissance de votre courriel reçu le… (…). Avant tout, je vous présente
mes excuses pour le délai apporté à cette réponse. »
Alors d’abord, les cours de ma
« petite-sœur » ne sont décidément pas à la hauteur : On ne
s’excuse pas, et encore moins on ne présente pas « ses » excuses. On
prie son correspondant « de bien vouloir excuser ».
C’est lui qui excuse ou n’excuse pas, à son choix !
Et je rappelle à l’occasion que le
« Pardon », l’absolution, étant d’essence uniquement Divine, je
laisse pour ma part Dieu faire son office sans jamais intercéder sur son
domaine de compétence exclusive : Moi, je ne pardonne pas !
Qu’Il se démerde, non mais…
Et suit le texte hallucinant suivant :
« La
publicité contribue à l’animation des espaces. De plus, de nombreux artistes s’expriment
sur ce support, des émissions télévisuelles en font leur sujet principal, et
elle est enseignée dans de nombreuses grandes écoles et universités. Il est
alors indéniable qu’elle est devenue une forme de culture désormais
incontournable. »
– Animation, des « images figées » ?
On peut en rire…
– Artistes contributeurs et créateurs ?
C’est quoi l’art dans la vente de gel anal, de spray,
de shampoing ou de gel douche ?
Ah oui : Vendre du vent à des gogos ?
– Enseignée dans de nombreuses grandes écoles et
universités…
Est-ce un label indispensable de « scienteux » ?
– Une forme de culture incontournable : Ah ça
oui, si la « kul-ture » consiste à faire rêver, à se dépasser, à
donner envie d’un monde idéalisé, pas de souci !
Mais là, se lubrifier le « trou-Duc »…
Enfin, passons : Faut bien que chacun vive sa vie
après tout !
« La RATP
est tout à fait sensible à la portée morale de certaines campagnes
publicitaires et elle veille, en toutes circonstances, à proscrire des espaces
dont elle est responsable les affiches publicitaires véhiculant une atteinte à
la morale ou faisant l’apologie de la violence. »
Pas bien sûr : Elle est surtout obligée, comme
tout le monde, à se conformer à la loi qui pose ses interdits et vise à
protéger « les plus fragiles » d’images-choc, dont les enfants.
On se souvient encore des pubs Benetton qui choquaient en de monstrueuses campagnes visant justement à choquer pour vendre de la fripe encore plus chère !
On m’a bien refusé un encart jamais paru dans un canard-local : « Entrepreneur sérieux, cherche… TVA récupérable ! »
On m’a bien refusé un encart jamais paru dans un canard-local : « Entrepreneur sérieux, cherche… TVA récupérable ! »
Et ce n’est pas tout :
« La
censure des affiches n’est toutefois pas laissée à l’arbitraire du propriétaire
ou de l’exploitant des emplacements où elles sont apposées. »
C’est que je viens de dire.
« L’entreprise
se conforme au principe de la liberté d’affichage, tel qu’il est défini par les
dispositions légales en vigueur. »
Donc pas sur les bâtiments publics (loi de 1881).
Les couloirs et quais du métro ouverts au public ne
seraient donc pas des « bâtiments publics »…
Et puis on entre dans le surréalisme :
« En outre,
l’expérience a maintes fois prouvé qu’une censure pouvait aller à l’encontre du
but recherché, en raison de la réaction qu’elle provoque dans l’ensemble des
médias et de la notoriété accrue que ne manque pas d’en tirer l’affiche
incriminée. »
Bon, bé je vais faire comme
« Paul-n’a-réf » : Je vais afficher mon kul sur mes prochaines
pochettes de disque et on verra bien…
« En conséquence,
dès lors qu’une affiche publicitaire n’a pas fait l’objet d’une mesure d’interdiction
et ne transgresse pas les règles définies par le nouveau code pénal, rien ni
personne ne saurait s’opposer à son affichage. En cas de refus, la RATP
risquerait même d’être assignée en justice pour refus de vente par les
annonceurs et condamnée à verser des dommages et intérêts. »
C’est parfaitement vrai, mais présenté comme ça, c’est
absurde : La censure, ce n’est pas à « l’opinion publique » de
la commander (ou alors…), mais les potentiels « troubles à l’ordre-public »…
Puis on plonge encore plus dans l’irréalisme :
« De plus,
les recettes de la publicité participent d’une manière significative à la
couverture des dépenses d’exploitation de la RATP, et contribuent au
maintien à 40 % de sa valeur réelle du coût du transport acquitté par les
voyageurs. »
Punaise, ça coûterait si peu cher de promener tout ce
beau monde ?
150 M€/an de billetterie représentant 40 % du coût
total, ça veut dire qu’on « bouge les troupeaux » pour seulement 375
M€/an…
Mais alors, que font-ils des milliards par dizaine qu’ils
rackettent à tous les autres ?
Et puis la justification déjantée :
« La publicité
est moins présente que dans les années 1950/1960, par exemple. À cette époque,
elle apparaissait en permanence sur les nez de marche, au dos des sièges et
strapontins, et même dans les tunnels ! »
Ce qui était vrai : Petit, j’adorai la pub
« Banania », promesse d’un goûter à venir fabuleux chez ma
grand-mère !
« Aujourd’hui,
des actions ponctuelles augmentent le nombre et la forme de la publicité, mais
limitées dans le temps et l’espace. »
Oui, enfin là, ça fait longtemps que je n’ai pas pris
le métro-parigot, mais il me semble qu’il n’y a pas un seul espace qui échappe
à la pub.
Peut-être même les chiottes du personnel, je ne sais
pas…
Et puis sa répondante insiste : « Je tiens à vous préciser que certaines
opérations publicitaires ont un caractère expérimental. En phase de retour d’expérience,
la RATP tiendra bien évidemment compte des réactions de ses clients.
Je vous
remercie de votre témoignage. Il contribue à enrichir le débat très actuel
auquel participent les « publivores », adeptes invétérés de la
publicité et les « anti-pubs », soucieux de la limiter très
fortement.
Cordialement, »…
Comme quoi, ma « petite-sœur » a bien fait
de réagir, elle qui a pris l’habitude de ne rien laisser paraître de ses divers
émois, même et surtout sur la toile…
Sauf que du coup, elle est « fichée » et
« participe au débat » probablement « politique » sans le
vouloir !
« Tu as
plus qu’à te retourner quand tu déambules dans le métro : Ils savent que
as payé ton ticket via ton ékole qui aura laissé ses coordonnées financières
dans l’acquisition du carnet, à moins que n’aies aussi un pass avec ta photo,
mais ils ne savent pas où tu es sortie…
Sauf
s’ils sont capables de te suivre avec leur caméra ! »
Tu crois ?
« Bé répond
lui « merci » et reste polie. »
Tu crois ?
« Bé
oui : Le robot qui t’as répondu en sera peut-être flatté… »
Parce que manifestement, la réponse a été élaborée à
partir de phrases types qui n’ont rien à voir avec le sujet émis.
D’ailleurs, il lui a fallu 15 jours pour faire valider
sa proposition de réponse.
Moi, j’aurai répondu « Chère Madame, nous avons bien noté votre message. Soyez sûre que nous
en ferons le meilleur usage. Merci à vous et bien le bonjour chez vous ! »
Ça aurait pris 15 secondes…
« Ah bé
voilà où ils passent les milliards ! À payer une armée de nullissimes… »
C’est donc de la « charité sociale » envers des handicapés du neurone…
Pas mal la RATP : Vous y penserez la prochaine
fois que vous utiliserez ses moyens de locomotion.
La censure s'est pourtant occupée de cette pub, mais pour dénoncer l'image négative du noir dominé.....J'ai tellement rigolé que j'avoue avoir un peu taché mon slip Éminence....
RépondreSupprimerAh ouiiiii !
RépondreSupprimerParce qu'en plus c'était une image à caractère raciste ?
Moi, je ne l'ai pas vue...
Bien à vous !
I-Cube