L’autre échappera probablement à l’échafaud !
Je veux parler
de l’avocat dévoué de « Mac-Donald-Trompe », qui se disait prêt à «
prendre une balle », Michael Cohen, 52 ans.
Je vous
avais prévenu il y a un an : On paye toujours son avocat !
Et
effectivement, il aura été remboursé de « ses frais », copies de
chèque à l’appui, c’est ce qu’on a appris la semaine dernière à l’occasion de
son audition au Capitole, siège du Congrès.
Mais il a
aussi présenté la facture des « dommages & intérêts », car il a
été condamné en décembre à trois ans de prison pour fraude fiscale, parjure et
infraction au code électoral après avoir été radié du barreau par ses confrères
pour avoir « délaté » son client en « collaborant » avec la
justice de son pays à lui !
Il sera d’ailleurs
incarcéré le 6 mai prochain après d’autres auditions…
Et il aura eu
l’occasion de balancer ses « scuds » entre-temps !
Fabuleuse
démocratie étatsunienne : Elle n’a décidément que ce qu’elle mérite, pas
plus, pas mieux et comme beaucoup d’autres.
Souriant,
apparemment détendu, Michael Cohen est arrivé tôt pour son audition publique
devant la commission d’enquête de la Chambre des représentants retransmise dans
le monde entier, non sans avoir pris la précaution de faire circuler le texte
de sa déclaration, longue de vingt pages, en amont à l’adresse de la presse.
C’est pour ça
qu’on en sait autant.
Devant le
Congrès et les caméras de télévision il s’est présenté en repenti qui n’a rien
à perdre – ni à gagner – alors qu’il s’apprête à passer seulement trois ans en
prison.
Son audition a
porté sur les affaires privées du président américain et ses liens avec la
Russie, qui auraient pu influencer son élection en 2016.
Il indique
avoir commencé à travailler avec le futur 45ème Président des USA en
2007.
Après une
litanie d’accusations déjà potentiellement dévastatrices pour le président
américain, il a en plus affirmé avoir connaissance d’autres actes
répréhensibles ou illégaux impliquant son client, dont il ne pouvait pas parler
car ils faisaient l’objet d’une enquête fédérale.
Séparation des
pouvoirs obligeant, là aussi…
En bref, il qualifie
le président de « raciste »
et d’« escroc », qui
connaissait à l’avance les révélations de WikiLeaks sur sa rivale Hillary
Clinton, et qui a voulu étouffer, en pleine campagne présidentielle, une
liaison extraconjugale.
Il a aussi
expliqué comment il avait reçu pour instruction de son ex-patron de mentir sur
un projet immobilier en Russie durant la campagne de 2016 : « On s’est demandé si j’avais connaissance de
preuves directes démontrant que M. Trump, ou son équipe de campagne, avait
comploté avec le la Russie. Je n’en ai pas. Je veux être clair. Mais j’ai des
soupçons », déclare-t-il dans ses remarques liminaires.
« Lors de conversations que nous avons eues
durant la campagne, alors même que je négociais en Russie pour lui, il me
regardait dans les yeux et me disait qu’il n’y avait aucun projet en Russie
puis sortait et mentait aux Américains en répétant la même chose ».
« À sa façon, il me disait de mentir » !
À propos du
racisme, il en dit que « Trompe » est « bien pire » que ce qu’il a donné à voir.
« Une fois, il m’a demandé si je pouvais
nommer un pays dirigé par une personne noire qui ne soit pas un ‘‘pays de
merde’’. À l’époque Barack Obama était président des États-Unis ».
Les patriotes
étatsuniens apprécieront…
Et puis il
devient plus précis : « J’ai menti
pour protéger le président Trump pendant des années, et je vais payer le prix
ultime » (pour fraude fiscale et violation de la loi sur le financement
électoral). « J’ai honte de ce que j’ai
fait pour protéger Mr. Trump. C’est un raciste, un tricheur, un arnaqueur.
»
Il dit avoir
agi par « loyauté aveugle ».
Il n’est pas
le seul des électeurs…
« Donald Trump vous a-t-il demandé de mentir ?
», demande un élu républicain.
Réponse claire
de Cohen : « Pas directement, il ne
fonctionne pas comme ça. Il parle de façon codée, et je comprends le code.
Quand il me dit ‘‘Je n’ai aucun business avec la Russie, il n’y a pas de
collusion’’ avant mon témoignage, le message est clair. »
Donc selon lui
:
Pas de doute,
« McDo-Trompe » s’est entretenu au téléphone avec son ancien
conseiller Roger Stone et savait par avance que WikiLeaks s’apprêtait à publier
« une avalanche d’emails préjudiciables à
Hillary Clinton (les emails piratés du parti démocrate) ».
Mais aussi que
le président américain l’a personnellement remboursé via 11 chèques de 35.000
dollars pour « le paiement que j’ai fait
pour étouffer sa liaison avec une star du porno (Stormy Daniels) pour protéger
sa campagne ».
(Pour un total
de 385 K$, donc…).
Et ces
paiements ont continué après l’investiture du candidat, comme le prouve un
chèque signé par le président en 2017.
Il « a mené les négociations sur la construction
d’une Trump (Tower) à Moscou pendant la campagne et a menti à ce propos. »
Il savait sans
doute que son fils allait rencontrer une avocate russe ayant promis des « informations compromettantes » sur
Hillary Clinton – « McDo-Junior » s’est rendu dans le bureau de son
père et lui aurait dit « le rendez-vous
est confirmé ».
Décrivant son
rôle de « fixeur », Michael Cohen affirme qu’il lui est arrivé de « menacer ou d’intimider des personnes pour
protéger Donald Trump ».
« Combien de fois, environ ?… 50 ? », lui
demande une élue démocrate indiscrète.
« Plus », répond Cohen.
« 100 ? »
« Plus »
« 200 ? »
« Plus. »
« 500 ? »
« Sur dix ans, environ oui. »
Les élus
républicains brossent quant à eux un portrait très différent.
À chaque
opportunité, ils le présentent comme « un
criminel condamné » et « un menteur
pathologique » qui n’a « aucune
crédibilité ».
« Parlez-vous de moi ou du président américain
? », riposte l’intéressé.
Ambiance…
Et de
persister à baver (ça ne sait faire que ça un « baveux ») : « Y a-t-il d’autres malversations ou actes
illégaux liés à Donald Trump dont vous ayez connaissance et que nous n’avons
pas encore évoqués aujourd’hui ? »
« Oui, et encore une fois, ceux-ci font partie
de l’enquête actuellement menée par » un tribunal fédéral de New York,
répond l’intéressé, s’excusant de ne pas pouvoir en dire davantage.
Comme on vient
de le dire, il est également tenu au silence sur l’enquête du procureur spécial
Robert Mueller sur les contacts de la campagne avec la Russie.
On n’en saura donc
pas plus…
Même si les
interrogations n’ont pas seulement porté sur les finances de « l’Organisation
Trump », pour laquelle il a travaillé pendant dix ans, les déclarations d’impôts
du promoteur, les comptes douteux de sa fondation et donc le projet de construction
à Moscou en 2016, il a abordé les 280.000 dollars qu’il a versés lors de la
campagne à deux femmes, l’ancienne actrice pornographique Stormy Daniels (130
K$ pour apprendre que le sexe du président aurait la forme d’un champignon qui ressemble
à ‘‘Toad’’, un personnage en forme de champignon du jeu vidéo ‘‘Mario Kart’’) et
la playmate Karen McDougal (150 K$ pour ne rien en savoir de ses dix mois
passés avec son amant, sauf qu’il voulait lui acheter un appartement à New-York
et payait tous les frais…).
Et de
présenter aux parlementaires « une
copie du chèque » venant, selon lui, du compte personnel du président
signé après son élection, en janvier 2017, pour lui rembourser de ses paiements
« en avance sur frais ».
Marge de
l’affaire : 5.000 dollars, ce n’est pas cher payé…
Dès le lendemain,
une parlementaire démocrate siégeant à la commission d’enquête prononçait le
mot « impeachement » lors d’un entretien sur la radio publique NPR,
en affirmant que si son témoignage pourrait offrir les fondements pour le « début d’une procédure de destitution »
du président.
Hein, c’est
une démocrate qui l’affirme.
Pour ma part,
sans vouloir être « complotiste », je rappelle qu’une aile franchement
ultra-conservatrice ne verrait pas d’un mauvais-œil que l’un soit destitué pour
que « Michel Centimes », son vice-président élu avec lui, lui succède
avant même la fin du mandat…
Mais ça
n’arrivera pas parce que c’est une procédure particulièrement longue, difficile
et aléatoire, plus « politique » que judiciaire.
Pendant ce
temps-là, le président fait du tourisme et des « câlins » à
« Kim-tout-fou » au Vietnam (à Hanoï bombardée durant des années par
l’US-Air-Force : Tout un puissant symbole !) pour son deuxième sommet
avec le dirigeant nord-coréen, le locataire-précaire de la Maison-Blanche
attaque la crédibilité de l’ex-avocat déjà condamné.
« Michael Cohen a été l’un parmi de nombreux
avocats qui m’ont représenté (malheureusement) », aura twisté « McDo-Trompe ».
« Il ment afin de réduire sa peine de prison »,
l’a-t-il accusé.
La
Maison-Blanche s’attache depuis longtemps à saper la crédibilité de Michael
Cohen, une « balance », selon les
mots mêmes du président américain.
Quant à
« l’Orageuse-diesel », elle a aussitôt remercié Michael Cohen d’avoir
eu le courage de dénoncer son ancien patron malgré la « peur » des représailles, qu’elle affirme avoir aussi vécue après sa
liaison supposée avec « Trompe » : « Merci d’avoir eu le courage, enfin, de commencer à dire la vérité. J’espère
qu’un jour prochain votre famille et la mienne pourront laisser ce cauchemar
derrière elles », a-t-elle twisté.
En revanche,
on apprend au hasard de cette audition que l’ex-avocat n’est « jamais allé à Prague, je n’ai jamais été en
République tchèque », démentant ainsi l’un des éléments centraux du «
dossier » compilé sur « McDo-Trompe » par l’ancien agent britannique
Christopher Steele, qui décrivait une rencontre secrète avec des agents russes
à Prague.
Et donc la
supposée « sextape » avec des prostituées russes que Moscou utiliserait comme «
kompromat » pour faire chanter Donald Trump.
« Je ne pense pas qu’elle existe », répond
Cohen.
Un nom que
vous allez retrouver (maquillé car il s’agit d’un roman) cet été :
Steele est un
agent du MI6 britannique qui a compilé ce fameux dossier sur l’américain grâce
à des « confidences » que je qualifie « d’extraordinaires »
d’un dénommé Oleg Erovinkin, 61 ans, mort officiellement d’une crise
cardiaque le 26 décembre 2017 au volant de sa Lexus.
Or, c’était un
ancien général du FSB…
Passé par l’administration
Eltsine dans le service des secrets d’État, Eronvinkin était aussi l’un des
hauts dirigeants du groupe pétrolier Rosneft, qu’il a rejoint en 2012.
C’était
également un homme de confiance d’Igor Setchine qui a été de 2008 à 2012 le
vice-Premier ministre de la Fédération de Russie.
Et Setchine
doit sa carrière à sa loyauté sans faille à « Vlad-Poux-tine » comme
chacun le sait.
Et… 11 mois
plus tard, le 21 novembre 2018, on notait le décès d’Igor Valentinovitch
Korobov, 62 ans, des suites d’un cancer à Moscou. Or, c’était le chef du
renseignement militaire russe, encore à la tête de la direction générale des
renseignements (GRU) de l’État-Major des Forces Armées de la Fédération de Russie
depuis 2016.
En bref, deux
hauts-responsables du renseignement russe, décédés la soixantaine à peine
dépassée, ça ne fait pas très sérieux…
Vous me direz
qu’on a vu d’autre, même
chez les juges « Gauloisiens » il y a plus de dix de ça,
mais arrivé seulement à la cinquantaine…
De là à
imaginer que le hasard fait bien les choses…
Car, car… en
« grattant un peu plus », on en vient à se tourner vers un autre
officier supérieur du GRU, le dénommé Sergueï Viktorovitch Skripal,
prétendument (parce qu’il n’en est finalement pas mort mais reste au secret)
« empoisonné » au Novitchok avec sa fille en Angleterre.
Or, tout ce
petit monde de l’ombre se connaissait et se croisait.
Vous voyez la
suite ?
Non ?
Bé tant mieux,
car je vous concocte une histoire encore plus tordue qu’elle n’en a l’air
autour de « ces faits » : Avouez qu’une fois de plus, mes
« Mains invisibles » se démènent pour me fournir de la
matière-première à exploiter, que j’en suis tout surpris depuis 10 ans !
Heureusement,
ce sera juste une fiction, naturellement, pur produit de mon imagination, comme habituellement…
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