J’ai appris avec stupéfaction que…
… 55 % des « Gauloisiens-trisomiques »
souhaitaient ne plus changer d’heure à partir de 2021 (si la mesure est adoptée
par l’UE – ou ce qu’il en restera à ce moment-là) et RESTER À L’HEURE D’ÉTÉ
TOUTE L’ANNÉE !
Alors là, ils sont fabuleux…
« Non mais
allo quoi ? » comme disait l’autre !
J’en reste sur le kul: Mettre midi à 14 heures, voilà bien une idée de dingue !
Et après on s’étonne qu’ils ne racontent que n’importe
quoi…
Normalement l’heure, c’est midi quand le soleil est au
plus haut dans le ciel, son zénith.
C’est d’ailleurs comme ça qu’on calcule une méridienne.
Mais plus personne ne calcule une méridienne, tout le
monde se sert d’un GPS…
Tout se perd.
Une civilisation d’aculturés.
Logique, finalement…
Le calcul d’une méridienne, c’est de se pointer
environ un quart d’heure avant le midi-solaire local avec son sextant en main et d’aligner
la base du soleil avec l’horizon perceptible grâce à un jeu de miroirs semi-réfléchissants,
de filtres (pour éviter de se brûler la macula) et de molettes graduées du sextant du bord.
Tu notes l’heure à la seconde près de la toquante du
bord les données recueillies et tu recommences toutes les minutes jusqu’à
environ 5 à 10 minutes après… pour être sûr.
Car la bonne mesure est celle où le soleil est au plus
haut, mais tu ne le sais pas tout de suite, et surtout pas à quelle heure
précise.
Or, c’est important : En mer, une seconde, ça
peut faire 1,8 km d’écart !
Il faut quatre ou cinq mesures pour être sûr que tu as
passé la méridienne qui reste étale trois ou quatre minutes durant (au mieux en
fonction de la précision de tes relevés qui dépendent de la météo : Pas
facile quand la mer bouge ou que l’horizon est bouché par des nuées… qu’en
fait, dans ces conditions, ça peut durer nettement plus longtemps !)
Et avec ça, tu te précipites sur ton bouquin qui
recueille tes éphémérides et tu tournes les pages des longitudes pour trouver à
la date du jour quelle que chose d’approchant à tes valeurs notées
préalablement.
Là, il te faut corriger tes mesures de ton altitude
présumée (moins d’un mètre sur un voilier, mais au moins un décamètre sur une
paquebot ou un roulier), parce que figurez-vous que la réfraction de l’air
atmosphérique n’est pas la même d’un point à un autre et en hauteur, que ça
dévie les rayons lumineux et les conséquences de tes mesures. Tu te plonges
dans la calculette « quatre opérations-basiques » que tu lui chauffes
la puce, ça te donne à la fois ta longitude et ta latitude.
Bref, en une heure de calculs, tu sais à la dizaine de
kilomètres près où tu étais sur le globe il y a environ une heure de ça et que
tu peux mettre une croix (en fait un rond) sur une carte à l’aide de ton compas
à pointe sèche et de ta règle Cras.
Et là, on parle bien de l’heure Universelle du méridien
de Greenwich (London – UK).
Là où le soleil se lève au solstice d’hiver autour de 7
h 24 année après année avec « l’heure légale » locale et se couche à
14 h 52 là où à Paris il faisait le même sport à 8 h 41 et 16 h 55, « heure
toujours légale ».
Bé rigolez pas, demain, vos gosses ne verront le
soleil poindre au solstice d’hiver que vers 9 h 40 mais seront heureux de se
plonger dans la nuit un peu avant 18 heures !
Toute une matinée à vivre dans la nuit avant d’émerger !
Fabuleux…
Je ne te vous raconte même pas les effets sur les
brestois : Il sera 10 heures et 4 minutes quand ils pourront enfin « se
réveiller » à la lumière diurne après avoir passé 4 heures à se lever, se
laver, s’habiller, trottiner vers là où on les attend pour bosser un peu jusqu’à
la pause méridienne avant de rentrer faire leurs corvées pré-vespérales et se
reposer d’une journée « d’enfer » la nuit tombée à 20 h 30.
L’heure de la pub en fin de JT…
Sympa l’heure des courses dans les centres commerciaux
où les premières séances « nocturnes » du cinoche en plein jour
finissant… !
Déjà qu’ils se plaignent de seulement 19,5 heures de soleil pour
tout le mois de décembre 2018 contre habituellement 31,4 heures, pour
le précédent record de 2002, qu’ils ont donc pulvérisé.
La « norme » en décembre est de 65 heures.
Il faut dire que les trois premières semaines de
décembre dernier ont été perturbées et humides tandis que l'anticyclone a piégé
l'humidité dans les basses couches fin décembre.
Si en plus, ils se lèvent trop tôt pour être rincés en
fin de journée, tiens donc qu’ils vont faire la gueule…
Mais ce que j’en dis, n’est-ce pas…
Et tout ça pour que quelques « bobos-parigots »
aillent bien se vautrer au soleil en terrasse sur les avant-postes du Sud-est pendant
leurs étés. 5 h 47 à menton, c’est du gâchis même en juin, alors que profiter
des derniers rayons de soleil jusqu’à 21 h 16 à la terrasse d’un restaurant
devant un verre de mojito, c’est qu’en même plus sympa quand on se pose à
Menton du 26 juin au 30 juin…
Notez qu’à Strasbourg – là où voteront la mesure vos
prochains euro-députés – en juin, s’il y a session et qu’ils se lèvent vers 6
heures pour se raser et se doucher, il fera jour depuis 5 h 27 !
Et ils pourront faire « session-nocturne »
jusqu’avant 21 h 34, mais pas plus tard pour espérer capter encore les derniers
rayons du soleil en juin. En revanche, en décembre, il fera nuit jusque vers 9
h 21 et jour jusqu’à 17 h 42 : Il s’agira de booster un peu les travaux
des commissions vespérales…
Moâ, je ne comprends pas bien.
C’est vrai que je peste des changements d’heure deux
fois par an.
Tous les ans et j’ai des raisons !
Que ça m’aura gâté ma « belle jeunesse »
tout au long de ma vie depuis 1976.
À chaque fois, il me faut plus d’une semaine pour me
remettre les yeux en face des trous.
Mais j’y arrive en râlant…
C’est très bien qu’on arrête de faire caguer l’univers
avec ça : Il y a des pays où on ne bascule pas les horloges inopinément,
et ils ne s’en portent pas plus mal.
Y’a qu’à faire comme les antiques – qui ne manquaient
pas de sagesse – et en rester à l’heure solaire.
Ceux qui veulent se lever avec les poules, comme moi,
ils se lèvent avec la lumière et se couchent avec la nuit tombée : C’est
nettement moins stressant !
Les autres, ils font des « absences pour cause de
panne d’oreiller » et n’ont qu’à se mordre les doigts de « dénuiter »
tous les soirs (ou faire des « siestes-coquines » réparatrices).
Je ne sais pas, mais s’il leur ait plus agréable de
vivre la nuit noctambule, ils n’ont qu’à imposer une heure légale de 6 heures
du matin à midi et on n’en parlera plus !
D’autant mieux s’ils sont les plus nombreux : Je
m’inclinerai à la loi de la majorité, en bon démocrate que je reste.
Qu’attend-on au juste ?
Au moins, on aura des croissants chauds-et-croustillants
le soleil au zénith (bien pour les boulangers) et sauter le repas de midi :
Très bon pour le régime de nos dames !
Et puis le soir solaire et durant leur nuit-nocturne d’activités
ludiques, on devra faire tourner les centrales nucléaires (ou à charbon en « Teutonnie »)
plus longtemps que ça donnera plus d’endettement, plus de pollution et tout le
monde sera content.
Bon d’accord, ça n’empêchera pas la planète-finance de
tourner 24 heures sur 24 (le soleil ne se couche jamais sur celle-là, pas plus
que celle des « militareux »), mais au moins ça fera quelques voix de
« d’écololo-bobo » en plus pour celui qui aura le courage de l’imposer
à la planète entière comme d’un « modèle universel » à « prosélyter »
tout autour du globe !
Je propose d’ailleurs que « Jupiter » s’en
occupe en urgence : Ça fera des vacances à tout le monde, puisqu’il va
même faire de la politique « intérieure-Gauloisienne » jusqu’en « Ritalie ».
Où le soleil se lève aussi tard que vous (heure légale,
mais plus tôt heure solaire), même qu’ils sont calés sur l’heure de Berlin…
« L’axe », vous vous souvenez, ce n’est pas
que des fariboles historiques…
C’est ça l’Europe des Nations oui ou non ?
Alors au boulot et qu’on se sorte définitivement de ce
basculement biannuel !
Mais ce que j’en dis depuis toujours, c’est qu’à
partir du moment où on laisse les gens décider pour tous les autres, comme d’habitude,
ils ne décident que des âneries (ce qui nous change des « énâreries »
de vos « sachants », même si ça reste toujours aussi débile).
C’est quand même malheureux de perdre le sens commun
du bon sens et de se retrouver à l’heure de Moscou toute l’année, mais c’est comme ça.
Quand les « sachants » ne sachent pas, les
manants sont appelés à la rescousse et ils ne sont pas meilleurs : Ça ne
peut que conforter les premiers, c’est tout ce que j’en dis.
On n’a jamais collectivement que ce qu’on mérite,
après tout, pas mieux, pas pire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire