Le « Défenseur
des droits » avait pris sa plume
Pour dresser un « portrait accablant » : Services publics
éloignés du citoyen, atteintes aux libertés, renforcement de la répression. Un
rapport annuel pas vraiment très tendre avec le pouvoir des
« En-marche-même-pas-en-rêve » qui commence à peiner face à quelques
lutins habillés de jaune…
Mais curieusement, ce n’est absolument pas ce qu’en aura retenu la
« Jupitérie » et sa « presse aux ordres », que j’en suis
resté scotché : « Mais de quoi parlent-ils au juste ? »
Mais pensez donc, ils ont en tête leur « projet ultime » de
soumettre le pays par les « premiers de cordées », et voilà qu’on voudrait
les contrarier ?
Exemple : Tu veux moins de LBD ? Qu’à cela ne tienne, on réduit
leur portée de 40 à 7 mètres.
Résultat des courses, au lieu de filtrer en amont d’une manifestation, on
encage les « enragés » sur les Champs-Élysées qui vont pouvoir se
défouler et comme il faut éviter les tueries – au moins encore un peu –, on ne
protège que les « édifices de pouvoir » (qui ne s’y trouvent pas) sans
même songer à déplacer les effectifs là où ils se font agresser.
C’est ce qu’on a vu samedi dernier, non ?
Et puis on veut aller vite : La loi « anticasseur » doit
être déclarée rapidement valide au regard de la Constitution pour se donner
encore plus de moyens de faire de la « contre-violence » d’État !
Moi, ça me fait « tout drôle » : Entre les lois « anti-terroristes »,
l’état d’urgence « provisoire » qui dure plus de 2 ans et qui finit
intégrée dans le « droit commun », des lois « anticasseurs »
j’en ai connu une pelletée : 8 juin 1970 (n° 70-480), abrogée par « Mythe-errant »
en 1981, remplacée à peine quelques mois plus tard (le 2 février 1982) par la
même mais qui s’appelait « Sécurité et liberté » (ce qui n’est pas
exactement pareil que « Liberté & Sécurité »…), puis quelques autres
et par celle du 30 octobre 2017 en remplacement de l’état d’urgence qui semble
déjà dépassée pour en remettre une autre en vigueur, toujours plus dure…
Comme si le code pénal n’avait pas déjà tout prévu à l’aube du XIXème
siècle.
Passons…
Les termes utilisés par le « Défenseur des droits » sont sans
équivoque : « Renforcement de la
répression, nombre jamais vu d’interpellations et de gardes à vue intervenues
de manière préventive, affaissement des droits et libertés fondamentales, repli
des services publics. »
Notez que ce n’est pas nouveau : Déjà en 2015 le même fustigeait dans
son rapport de l’époque les dérives de l’état d’urgence alors récemment
instauré.
Rien n’aura changé aujourd’hui, bien au contraire !
Et en reconnaissant maintenant son impuissance à traiter, avec humanité et
proximité, les attentes et besoins des « Gauloisiens », l’État semble
paradoxalement valider le combat que livrent depuis des mois les « Gilets
jaunes ».
Personnellement, je n’arrive toujours pas à comprendre qu’au nom de
« l’Ordre-public », un préfet n’interdise pas une manifestation
annoncée, comme il en a parfaitement le droit reconnu par la Loi et la
jurisprudence constante, laissant une poignée de « casseurs »
vandaliser « la plus belle avenue du monde » tous les samedis
après-midi ; comment les forces de l’ordre se laissent régulièrement et
systématiquement déborder sur les boulevards et restent incapables de
trainer (par les cheveux s’il le faut) tout ceux-là devant les tribunaux…
À croire que plus ils en arrêtent, plus il en renaît, comme autant de
générations spontanées successives.
On aurait dépassé les 1.800 gardes-à-vue depuis novembre dernier…
C’est insensé, sauf à considérer que c’est voulu : Après tout, tout
le monde sauf les victimes s’en fout depuis plusieurs mois,
« Jupiter », quand il ne fait pas « animateur de quartier »
(comme le dit « Maure-et-no »), il va skier dans les Pyrénées et son
« sinistre de l’intérieur » va se saouler la tronche dans des
« boîtes-de-nuit-huppées » des beaux quartiers aux bras de pétasses
toutes ravies de faire des selfies, dès que ça peut circuler…
« Il y a un truc qui cloche là-dedans… »
Mais ne comptez pas sur moi pour « y retourner immédiatement ! »
Pour revenir au cœur du sujet, 95.836 dossiers ont été entrés l’an passé,
soit une augmentation de 6,1 % sur un an. En 2017, 84 % des réclamations
adressées aux délégués du « Défenseur des droits » concernaient des
difficultés rencontrées avec le service public. En 2018, cette proportion
atteint 93 %…
Les plaintes pour discrimination constituent le deuxième motif de
saisines, loin devant la déontologie des forces de sécurité…
Fixette sur le phénomène des « Gilets jaunes » ?
Pas du tout, semble-t-il.
Pourtant face aux critiques du « sinistre de l’Intérieur »,
« D’Jack-all-good » a ré-insisté sur l’usage des armes LBD : « Comment font-ils dans les autres pays ?
».
Le régime d’exception instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre
2015 a joué, pour lui, le rôle d’une « pilule
empoisonnée » qui « contamine
progressivement le droit commun ».
Une dérive autoritaire que le Conseil de l’Europe avait également dénoncée
deux semaines auparavant.
Ou alors ils lisent mes posts…
Je ne dis pas autre chose.
Broutille de propos de vaudeville, car l’important n’est pas là : L’essentiel
de l’inquiétude du « Défenseur des droits » porte sur la
dématérialisation des services publics. Le guichetier a laissé place à la
connexion internet et aux robots des serveurs…
Or, cette dématérialisation, que l’Élysée veut achever pour 2022, laisse
sur le carreau toutes les personnes les plus vulnérables.
Les « derniers de cordée »…
« Sans dents » et qui « puent la clope et le gasoil »…
Berk !
Exemple cité dans le rapport : La partie publique du PPNG (Plan préfecture
nouvelle génération), avec une mise en œuvre, fin 2017, « a produit des effets calamiteux toute la première partie de 2018.
Désormais l’obtention des titres permis de conduire et cartes grises se fait
via internet et non plus aux guichets des préfectures et sous-préfectures
».
Des centaines de milliers de « Gauloisiens » ont ainsi été
pénalisés !
Le rapport estime à 7,5 millions le nombre de personnes privées d’une
couverture internet de qualité…
Pire : Près d’une personne sur deux éprouve des difficultés à trouver une
information administrative sur le web.
J’en suis : J’y ai renoncé depuis quelques années… !
« Il y a de moins en moins de
présence humaine dans les services publics, dans les administrations, en face
des usagers, des prestataires, des justiciables ».
Notez que ce n’est pas plus mal, après tout.
Faut-il alors ajouter des ronds-de-cuir aux guichets pour satisfaire la
demande – légitime – du grand public ?
Et avec quel argent ?
Dans cette République, personne ne s’offusque de lire (page 21 du rapport)
que « l’État doit être le premier
accompagnateur des usagères et usagers dans l’appropriation du numérique ».
Or, la restriction des moyens budgétaires (mentionnée à la page 18) est bien
décidée par celui qui les déplore aujourd’hui : l’État !
C’est lui qui crée les conditions des inégalités, au détriment des plus
précaires.
Et le constat émane de ses plus illustres représentants : Un État qui
prélève plus de la moitié des richesses produites et qui compte plus de 5,5
millions de fonctionnaires est incapable de remplir correctement sa mission de
service aux citoyens !
Ou comment claquer votre pognon sans vous demander votre permission et
sans vous rendre le service attendu…
Dématérialiser l’administration, peut-être. Mais qui, dans les hautes
sphères de l’État, se préoccupe de l’entassement des règles, de l’augmentation
des formalités, de l’allongement des procédures ?
Les citoyens dénoncent des services (mal) rendus en raison de la pléthore
de services accaparés par l’État et ses satellites. Pendant ce temps, les
fonctions régaliennes croulent par manque d’investissement : Une justice sans
véritables moyens, des services d’ordre en sous-effectifs permanents…
Les impôts & taxes financent aujourd’hui 226 agent(e)s à l’institution
du Défenseur des droits qui a vu la croissance du nombre de plaintes… qui
risquent d’être encore plus nombreux dans les années à venir.
Un tout petit-bout de la pléthore des effectifs, justement pas placé là où
il devrait l’être, me semble-t-il.
Comme sur les « Champs » où on nous annonce que des têtes vont
tomber.
(Le temps que ça m’arrive jusqu’ici, ce billet sera « en ligne » :
Je ne sais donc pas lesquelles, mais je plains les successeurs…)
Qui s’est inquiété de tout ça à l’occasion du
« Grand-débat » ?
Personne…
Et pire, c’est que « D’jack » en dit qu’« à la fois par les réclamations que je reçois, et par le travail qui est
fait par l’Assemblée nationale et le Sénat, il y a un certain nombre de
dérives, ou plutôt d’approximations » et même plus précisément « les mesures qui ont été prises,
perquisitions administratives, assignations à résidence, ont été prises un peu
larges », car l’état d'urgence « implique
des restrictions aux libertés, mais il ne faut pas que cela se traduise par des
privations de liberté ».
Et de conclure : « Aucune mesure ne
doit être prise qui mette en cause les droits fondamentaux de quiconque vit sur
notre territoire ».
Eh bien c’est la seule chose qui les aura fait réagir !
Incroyable et pourtant…
J’attends encore de recevoir le texte de la décision du Conseil
constitutionnel devant se prononcer sur les assignations à résidence décidées
dans le cadre de l’état d’urgence, à un moment où on attend la réponse pour la
loi « anticasseur » votée dans l’urgence (justement) et où on reparle
de réforme constitutionnelle prévoyant l’inscription dans la loi fondamentale
de l’état d’urgence…
« D’Jack » lui estime que cette inscription est « grosse de danger » si y sont prévues « des dispositions qui permettraient d’introduire
ensuite des mesures plus restrictives pour les libertés ».
Lui a-t-on demandé son avis, au juste ?
Et c’est là que, les « soldats de la Jupitérie » réagissaient. Dans
un premier message publié sur « Twister », le « sinistre de
l’Intérieur » visait explicitement ce morceau du rapport qui dénonce un « renforcement de la répression » en
pointant notamment du doigt l’utilisation excessive des lanceurs de balles de
défense (LBD), autrement dit les « flash-ball » et des grenades
explosives.
D’accord, il est dans son rôle que de prendre la défense des forces de
l’ordre qui défendent l’ordre public avec le succès que l’on sait…
Mais tout de même.
S’en prenant alors directement à « D’Jack » il en a dit : «
Vous êtes les défenseurs du droit, sur le
terrain, dans la vraie vie. Pas dans les studios de radio ou sur les plateaux
de télévision » alors qu’il présentait son rapport (le « service
après-vente ») !
Une déclaration qu’il a ensuite partagée sur son compte « Twister »,
s’adressant à « D’jack-All-Good ».
Culoté…
Inconscient de la portée de son propos, c’est seulement quelques minutes
après qu’il a finalement supprimé son « twist » et l’a remplacé par
un autre message, moins agressif : « Vous
ne faites jamais usage de la force par plaisir, mais toujours par devoir. Je ne
laisserai pas dire que vous êtes une menace pour les droits, alors que vous
risquez vos vies chaque jour pour faire respecter le droit ».
C’est vrai que ceux qui menacent « les droits », ce ne sont pas
les flics.
En revanche, le pouvoir politique en place… il y aurait à redire !
Mais il en rajoute, « l’ivrogne-castagneur » : « Si le Défenseur des droits fait la tournée
des plateaux pour parler de ces sujets-là, je pense qu’il oublie l’essentiel
des droits sur lequel il est saisi. Il a fait le choix de parler de ce sujet et
seulement de ce sujet-là, et je le regrette », a-t-il déclaré par ailleurs
le même jour lors de son discours devant les forces de l’ordre.
C’est terrible l’alcool : Ça te fait causer de choses que tu n’as pas
lu et pour en dire des konneries !
« Depuis de longues semaines, chaque
samedi notamment, nos forces de l’ordre sont attaquées. Il faut se poser la
question simple : est-ce que nos forces de l’ordre ont le droit de se défendre
face à l’hyperviolence de quelques-uns ? », a-t-il interrogé.
Et si elles arrêtaient de jouer au « chat et à la souri », au
« gendarme et au voleur », prenant les artères de la kapitale pour
une cour de récréation d’ékole-primaire pour bloquer les casseurs, fichés
et connus des services (ou alors même un djihadiste passerait définitivement
inaperçu) dans les gares et aux péages routiers ?
On éviterait d’oublier que dans son rapport, le « Défenseur des
droits » aura aussi pointé du doigt, « parallèlement
au recul des services publics », « une
politique de renforcement de la sécurité et de la répression face à la menace
terroriste, aux troubles sociaux et à la crainte d’une crise migratoire ».
Il s’est pourtant également interrogé sur « le nombre ‘‘jamais vu’’ d’interpellations et de gardes à vue
intervenues ‘‘de manière préventive’’ » lors de certaines manifestations,
notamment celles des « gilets jaunes », pour le résultat que l’on connaît
samedi après samedi.
C’est vrai, il a également, de nouveau, réclamé outre l’interdiction du
LBD et de la grenade de désencerclement GLI-F4, des « grenades explosives (…)
composées d’un puissant explosif, le TNT », elles sont qualifiées d’arme « parmi les plus dangereuses de l’arsenal de
nos forces de sécurité et présentent des risques disproportionnés dans la
gestion des manifestations », affirme son adjointe en charge de la
déontologie dans le domaine de la sécurité.
Deux armes controversées accusées d’avoir fait de graves blessées
récemment…
Si encore ça estropiait « à vie » les casseurs, mais même pas…
En fait, c’est un sujet que le « Défenseur des droits » suit
attentivement.
Déjà, en janvier 2018, il s’interrogeait dans un rapport sur « les conséquences de la doctrine française du
maintien de l’ordre et de sa mise en œuvre » au regard de « la multiplication des tensions et des
incidents, parfois graves, entre les forces de l’ordre et les participants aux
manifestations ». Dans ce document, il dénonçait en particulier « la place de plus en plus grande des actions
de police judiciaire dans ce contexte et le recours à une multiplicité d’armes
de force intermédiaire dont certaines sont problématiques ».
Rien de nouveau, année après année…
Alors que l’année 2018 avait notamment été marquée par l’évacuation de la
ZAD à Notre-Dame-des-Landes et par les manifestations des « gilets jaunes », il
estime dans son rapport annuel, que les critiques et remarques qu’il avait
formulées il y a un an sont toujours d’actualité.
Ça et « la mise en œuvre d’un nombre
exceptionnel d’interpellations et de procédures judiciaires » dans
plusieurs affaires dont il est actuellement saisi.
Or, l’utilisation de ces munitions de « combat de rue », est une
« spécificité française » qui
apparaît « inadaptée dans ce cadre et une
décision de retrait de la dotation des forces de l’ordre doit intervenir avant
qu’une nouvelle actualité dramatique ne l’impose ».
« Castagneur » aurait peut-être dû lire les
« petites-lignes » avant de s’emporter sur « Twister ».
Pourtant la question de leur utilisation avait déjà été soulevée quand, le
10 février un « gilet jaune » originaire d’Argenteuil dans le Val-d’Oise, avait
eu la main arrachée, selon lui, par l’explosion d’une de ces grenades alors
qu’il manifestait près de l’Assemblée nationale, à Paris.
Depuis, certains politiques ou militants réclament leur interdiction.
Il faut dire que le manchot, il est kon de prendre une grenade dégoupillée
à la main : Tu shootes du pied dedans pour l’éloigner, c’est plus
intelligent…
Cet épisode est finalement assez triste : Pour les uns « les problématiques du maintien de l’ordre
doivent être appréhendées aujourd’hui moins en termes de moyens ou de ‘‘surenchère’’
que dans une approche de pacification de la police urbaine conformément aux
principes fondamentaux d’une gestion démocratique des foules contestataires et
préalable indispensable à un exercice légitime de la force légale », alors
que pour les autres « s’il faut revoir le
maintien de l’ordre, c’est pour répondre à la violence nouvelle des
manifestants ».
Et aucun n’imagine de faire taire pacifiquement la colère populaire qui
défile en l’écoutant ?
Je trouve ça extraordinaire…
Pour moi, et « D’Jack All Good » le touche du doigt sans le dire
ouvertement, ils voulaient des pleurs et des larmes et ont tout fait pour avoir
le chaos sur « Les Champs ».
C’est
« un plan » comme un autre, après tout…
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