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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 8 août 2020

Dans le sillage de Charlotte (7)

VII - Étape en l’usine de Glasgow
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Il m’en dira tout juste, dans l’hélicoptère qui nous ramène en matinée, que la lady aurait vraiment bien travaillé mais qu’il reste beaucoup de points à régler.
« C’est conforme au cahier des charges. Ses croquis de « finition » sont alléchants même s’il reste encore beaucoup de détails qui pour l’heure sont sans solution. Au surplus, il y a le souci des programmations. »
Je crois comprendre que pour ce qui est de faire bouger « ses machines », ça a l’air convenable.
« En revanche pour ce qui est des logiciels comportementaux, elle reste bien trop basique. Il va vraiment falloir que je recrute et c’est là, comme prévu, que vont commencer les ennuis avec les « hostiles ». »
Ah, c’était donc ça !
 
Le lendemain matin après un copieux « breakfast », l’hélicoptère refait un aller et retour.
Le breakfast, chez les anglais, et même les écossais, c’est gargantuesque. Je me régale de pancakes moelleux, de tranches fines de lard grillé, d’œufs brouillés, de fromages blancs, de flans à la vanille et de crème anglaise.
J’opte pour une bassine de jus d’orange pressée, parce que leur café est immonde. Et comme le thé m’aura laissé un mauvais souvenir hier soir, je ne retente pas l’expérience.
Lady Margareth nous salue et nous partons pour un vol sans histoire, la météo un peu plus calmée que la veille.
Paul en profite pour me narrer l’histoire des sœurs McShiant et la façon dont il les a rencontrées.
 
« En fait Lady Catherin, chez qui on va pour lui rende hommage, est une copine de Lady Joan. Je vous rappelle, Alexis, que cette dernière je la croise il y a quelques années pour récupérer les fonds détournés par le président Thieriment qu’il avait cantonné dans un trust anglais dont le gérant était le premier mari de Lady Joan.[1] »
C’est marqué comme ça dans un bouquin que je n’ai toujours pas reçu… Il est pourtant payé depuis belle lurette.
« Sir Thornner décède de sa belle mort et son épouse reprend l’activité de son cabinet des Lloyds. Je la croise donc nécessairement pour qu’elle me remette les fonds que je récupère au nom de la République.
Mais à ce moment-là, elle gère aussi des participations dans les affaires de McShiant et tout le monde se demande ce que fait le lord dans les grottes de son château. Même les services secrets de sa Majesté. Et comme il est pair d’Angleterre, ils y vont à reculons : c’est moi qu’ils chargent d’aller jeter un œil. »
En fait, le vieux lord essaye de mettre au point sa machine surnuméraire, à énergie libre que Paul aura un temps stocké dans les locaux de Kremlin-Bicêtre et qui depuis est parquée dans « le bunker » de Normandie, comme j’ai pu le constater.
« Je suis invité au mariage du fils de Lady Catherin et je me fais inviter jusqu’au château dont on vient par Lord McShiant. Lui-même est en cheville avec la fondation Risle et ses implants et prothèses, mais je ne le saurai que plus tard. »
Le monde serait-il décidément si petit ?
 
« Ceci dit, je fais la visite des installations de Glasgow (qui se situent en périphérie excentrée de la ville où l’on va se poser directement en hélicoptère). C’est alors une distillerie de whisky déjà ancienne et une usine de traitement de surface posée en face. On y imprime et fabrique désormais des puces électroniques pour les industries informatiques et de la connectique.
Un peu plus tard, je conviens d’un deal à l’occasion de la succession de Lord McShiant : je porte une partie des parts de la distillerie jusqu’à leur cession à un major des spiritueux et je rachète le stock de vieux whisky. C’est la naissance de « Prestige Spirit » au Kremlin-Bicêtre. »
Ainsi, c’est comme ça que « la boutique » de Loïc serait née…
Je m’étonne.
« J’avais un peu d’argent disponible et j’ai juste fait fructifier mes avoirs. Notez que le fisc m’en a piqué la moitié à cette occasion[2] »
Ah voilà, je comprends mieux sa phobie fiscale l’empêchant d’épouser Florence, la mère de ses gamins[3] !
« Notez, il en est resté un peu pour financer « Château sur Cher » et les travaux de Normandie. »
 
« Ceci dit, il reste l’usine de puces que les sœurs ont gardé et que l’on va visiter. Et j’ai gardé une profonde affection pour ces trois femmes-là. Florence n’était pas encore dans mon circuit, à cette époque-là. »
Et pour quelles raisons particulières, si ce n’est pas indiscret ?
« J’ai mis enceinte Lady Joan. Mais elle n’a pas pu garder le gamin. En revanche, elle en aura profité pour se marier à un vieux lord ruiné qui cherchait un héritier qu’il n’avait pas pu avoir. Il ne l’aura jamais eu, finalement. »
Triste…
« Non, trop vieux et trop grincheux : elle lui en apportait un tout fait et ce n’est même pas un mariage d’argent parce qu’il était complétement ruiné par des mafieux amerloques. Et puis lui aussi est mort… C’est une croqueuse d’homme : deux fois veuve !
Elle et Lady Catherin sont des femmes qui apprécient le côté sensuel de la luxure : il faut dire qu’elles sont douées pour ça.
Des femmes fontaines ! Elles en disent que c’est leur « petit club »… »
Des femmes-fontaines ?… J’aurai décidément tout entendu ce jour-là !
Je ne savais même pas que ça pouvait exister : « mouiller », d’accord, jusqu’à être détrempée je sais ce que c’est ! Mais il m’explique que « fontaine », ça voulait dire de véritables « éjaculations » de cyprine, par jets successifs et continus, que je n’imaginais même pas jusque-là que ça pouvait exister et que je reprenne l’opus « Mains invisibles – tome II »[4] pour le mettre « sous presse » !
Il y en a qui sont extraordinaires, tout de même…
 
Émerge alors une idée : « Si je comprends, nos « circuits » en perfide Albion, c’est juste « à nous les petites anglaises », pour vous ? »
Il ne comprend pas tout de suite l’allusion… semble-t-il.
« Qu’est-ce que vous allez imaginer, Alexis ! Je vous raconte le passé, là. On y fait aussi des affaires et moi je suis rangé des voitures ! J’ai assez contribué au « bonheur des dames » comme ça !… »
Il ne le dit pas, mais je fais le rapprochement avec son attitude pour le moins « distante » avec moi.
Ce n’est pas que je sois une « fille canon », type « Bimbo » ou top-model, etc. mais depuis quelques mois je m’interroge, je l’ai déjà confessé…
D’autant qu’il m’aura affirmé que je ne suis pas sa fille, même si je n’en ai pas encore, à ce moment-là, la preuve formelle, je veux dire biologique.
« Il n’empêche, je les ai sorties de la mouise à cette époque-là, parce que le fisc britannique est aussi vorace que le français quand il s’agit de se payer sur les cadavres… »
La belle image que voilà, dois-je dire…
« Bref, on va la saluer et on rentre. Vous, vous retournez à vos interviews, à tous ces bouquins futurs à me fournir et moi je repars au Chagos : il y a encore du travail. Il faut que je finisse la piste d’avion pour recevoir le président Makarond… »
Je suis déjà au courant de ce projet qui peine à prendre forme, semble-t-il, je veux dire la piste d’avion…
 
Sauf à savoir les talents « particuliers » cachés de lady Catherin, cette femme ne paye pas de mine : aucun charme apparent, une touffe de poils hirsute sur la tête, un visage quelconque, pas vraiment de formes féminines évidentes, hors les os du bassin qui sont larges ce qui lui aplatit les fesses qu’elle a… désespérément plates, tout comme sa poitrine. Jamais on ne soupçonnerait qu’elle ait « des talents » au lit !
Peu importe, entre deux bises, elle me fait quand même l’honneur de visiter son « usine à puce » au pas de charge, non sans s’interrompre pour donner de la voix sur un ou deux ateliers au passage : l’œil de la « boss » !
Ici la fabrication des masques, là les chaines d’assemblage, plus l’atelier d’encapsulage : ils font surtout des puces « Rfid », de celles qui s’identifient toutes seules quand elles passent devant un détecteur.
Il parait que désormais on en consomme des centaines de millions pour en mettre sur tous les produits qui circulent à travers la planète et jusque dans les étiquettes de vos vêtements !
Paul ne lui parle même pas des travaux de sa sœur lady Margareth, pas plus du « Gel Birgit », la woman-in-black à l’origine de ses voyages temporels (je suis à l’époque aussi en train de « mettre en forme » « Mains invisibles – tome II » que je découvre)[5], en revanche, il lui suggère de monter une brasserie pour se remettre à faire de la bière !
Ou d’investir dans de nouvelles machines à imprimer ses puces : « Avec le Brexit, il va y avoir une demande plus importante et probablement prioritaire. »
Elle n’a plus le matériel ni les locaux et pas vraiment d’argent à investir, mais lui insiste : il peut lui faire un prêt.
Et nous repartons après la série de bises amicales d’au revoir.
 
Et dans l’avion qui nous ramène à Londres, nous poursuivons.
« Mais quelle idée de lui faire faire de la bière en ce pays qui en a déjà plein ! »
C’est si facile à faire et je la vois bien de monter un petit commerce pour la distraire me répondra Paul…
« Mais j’avoue qu’avec la redéfinition des priorités industrielles des britanniques, d’un côté avec le Brexit, de l’autre avec la crise de la grippe chinoise à venir, de nouvelles lignes de production de puce serait plus judicieux : les anglais feront tout pour sauver leur Guinness, pourtant brassée à Dublin, dans l’UE… »
Admettons.
« Le plus urgent, c’est de préparer la suite : notre prochain départ pour les Canaries, tant que c’est encore possible. »
Ah oui, comme ça, sans visa ni vaccination ?
« Pas besoin, c’est dans la zone euro et l’espace Schengen ! »
Ce n’est pourtant pas si loin que ça du continent africain et toutes ses maladies endémiques, si je ne me trompe pas.
 
« Il faut que je vous précise pour que vous me le retraciez.
Vous le savez, votre déclaration à la brigade de gendarmerie de votre canton à propos de l’incendie de Notre-Dame de Paris aura au moins eu pour conséquence de vous faire rencontrer la Proc’ Trois-Dom… »
Oui, je sais puisque c’est comme ça que j’ai pu aussi rencontrer le contrôleur général Scorff, passé jusque-là sous « mon radar personnel », avec la bénédiction de Paul lui-même et quelques autres…
« Que vous imaginez bien qu’elle en a fait un rapport qui est remonté très haut dans la hiérarchie du renseignement dans le cadre de l’enquête sur cet incendie… »
Je sais déjà ça aussi puisque Gustave Morthe-de-l’Argentière m’aura tancée sur mes activités « obscures » sinon marginales à celles de la CISA et que le président Makarond aura fait un détour pour visionner ces étranges images piratées…
 
« Oui, je suis au courant pour Gustave. Il s’inquiète vraiment pour vous et votre santé. C’est un soldat qui prend soin de la santé de ses troupes, comme n’importe quel bon officier…
Ce n’est pas tout. Les services enquêtent sur moi et sur lui, et à part la CISA, il ne leur est pas très utile, mais… Je vous avais également averti que le président Makarond viendrait aux Chagos dans le courant du mois d’octobre prochain. Sur mon invitation. Que j’ai lancé le mois dernier ».
Si mes souvenirs restent bons de cette soirée-là, il n’avait pas encore dit oui.
« Vous l’avez peut-être deviné, il me doit une fière chandelle et lui – et sa femme aussi, d’ailleurs – s’en souvient très bien. Mais jusque-là, il n’avait pas pu me mettre la main dessus… et pour se faire, il a même prévu de me promouvoir au grade d’Officier de la Légion d’honneur sur ses quotas du 14 juillet. »
Je sais déjà.
C’est quoi, à propos, cette histoire de « fière chandelle » ?
 
« Ah, je vois que vous n’êtes pas encore parvenu à lire tout ce qu’aura inventé mon biographe, l’autre, l’officieux, I-Cube !
Eh bien, pour éclairer votre lanterne, en juillet 2017, il a été victime d’un attentat qui aurait dû mal tourner si je n’avais pas été là[6]. »
C’est-à-dire ?
« Un cuistot des cuisines de l’Élysée s’était radicalisé en douce et l’attendait pour lui faire la peau dans ses appartements après avoir ligoté sa femme pour répondre à l’appel de djihadistes lancé deux mois avant… Mais je l’ai abattu sans autre forme de procès : légitime défense.
Que ça les a quand même traumatisés, tous les deux.
Depuis, tout le quartier est protégé comme un fortin, il y a eu de la mutation en cascade et même le CIMA de l’époque a été viré ! »
Ah oui, je me souviens de cet épisode-là de l’actualité des premiers mois du quinquennat…



[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Opération Juliette-Siéra », aux éditions Book envol.
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Au nom du père », à paraître aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Sur les traces de Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains Invisibles – tome II », aux éditions I3
[5] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles – tome II », aux éditions I3
[6] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ultime récit - suite », à paraître aux éditions I3
 
 
 
 
270 pages – 12,30 €

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