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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 13 août 2020

Dans le sillage de Charlotte (12)

XII – Explications anticipées
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
C’est un peu plus tard que j’ai une longue conversation avec « mon sujet », Paul de Bréveuil, alias « Charlotte ».
« Soyons honnêtes, ce n’est pas simple. Mais comme il faut que vous « rapportiez » dans mes biographies, je vais essayer d’être clair.
Et interrompez-moi à chaque fois que vous lâchez le fil, Alexis. »
C’est à l’occasion d’une de ces visio-conférences dont j’ai fini par prendre l’habitude depuis chez moi, qu’il me fait cet exposé (retraduit comme je peux…).
 
« Premiers points, vous avez été à Londres voir Lady Joan qui me faisait acheter les navires d’une compagnie de croisière en difficulté[1]. C’était avec le capitaine Igor, du FSB.
Je vous ai dit sur le retour que c’était un investissement destiné à assurer la trésorerie future de mes activités et sur mes vieux jours.
Je vous ai ensuite emmené voir Lady Margareth au fin fond du Minch. Elle est chargée de concevoir et de me fabriquer une armée de cyborgs qui vont embarquer sur ces navires.
Je veux une compagnie à la pointe du progrès informatique et cybernétique, son vrai fonds de commerce.
Avec un minimum de personnel humain à bord pour éviter les difficultés coûteuses et autres inconvénients liés à l’espèce humaine, mais pour des clients « humains » de préférence « plein aux as ».
Donc en créant une forte attractivité de luxure, de jeux, de sexe débridé et de luxe à bord. Les futurs clients de nos cyborgs. »
Jusque-là, j’avais déjà compris…
 
« Elle est peut-être brillante en matière de robotique et de mécanique, et elle avance vite, mais elle cusse[2] un peu au plan de l’intelligence artificielle qui doit animer tout ça.
Or, j’ai lu quelle que part que je trouverai le talent qui manque aux Canaries, exactement au sein de l’équipe qui gère le télescope William Herschel. Une certaine Rachel Beer-Shev’a de l’université de Tel-Aviv, que je suis allé voir cet été.
Ce qui tombe d’autant mieux qu’aux Canaries œuvre un dénommé Pablo Pandillo, dit « Pépé », et sa famille, qui fabrique des fausses peaux pour apprentis-tatoueurs à Lanzarote. La patrie de Manrique. Je suis passé le voir lui aussi, tous les deux pour un premier contact. « Pépé » pour qu’il me fabrique un mannequin prototype que vous irez « tester » et… payer, Rachel pour lui proposer de rejoindre nos équipes.
Car Lady Margareth n’a pas de solution sous la main. »
Des noms qui ne me disent rien : Pour moi, à ce moment-là, les Canaries c’était encore et uniquement Tenerife.
Et encore… Je ne sais même pas où ça se situe par rapport à Madère !
 
« J’y suis donc aller la séduire pour qu’elle vienne nous rejoindre… »
La « séduire » ? Et Florence alors ?
« Qu’allez-vous imaginer, Alexis ? J’entends « la séduire » sur le plan professionnel !
Or, vous ne le savez peut-être pas, mais ladite université est un vivier d’ingénieurs qui forme aussi les meilleurs agents du Mossad. Le nid d’espions d’Israël…
C’est probablement un agent passif de la « grande maison », mais plus intéressant, elle est mariée avec un juif-ukrainien qui est lui-même une sorte de barbouze au service épisodique d’un groupe de mercenaires qui œuvre probablement sous les ordres de Moscou.
Le groupe Mozart.
Et je retournerai la voir tantôt. »
Il en sait des choses…
 
« Les Américains ont plein de société de paramilitaires au Moyen-Orient, dites de « sécurité » que nous, à côté avec notre CISA, on reste des amateurs. Les Russes on les leurs, notamment le groupe Wagner qui bataille au Donbass, en Libye et on le soupçonne d’être présent encore ailleurs, probablement en Syrie et en Irak.
À leur tête, il y a un hiérarque milliardaire proche du Kremlin.
Le groupe Mozart en est un des démembrements filialisés qui s’occupe plutôt d’intendance et de trafics en tous genres, notamment d’armes et de munitions pour les premiers.
Vous suivez ? »
Je note…
Mais quel lien avec Gustave et son détour au fort Brégançon ?
« On y vient.
Autre point Lady Margareth n’a pas les locaux qu’il lui faut dans ses grottes, sous son Castel, pour développer en nombre suffisant, et rapidement, mes cyborgs.
Elle peut les concevoir, faire quelques prototypes, mais pas plusieurs milliers de machines.
Il faut qu’elle déménage avec ses plans et croquis dans les locaux que je lui bâtis aux Chagos. »
Je sais déjà qu’elle n’est pas très chaude.
« Elle va l’être, parce que ses installations vont être « visitées » par des « hostiles » repoussés par l’armée : une opération montée sous faux-nez. Ce sera probablement le fait des Russes. Le même groupe de paramilitaires Mozart ou Wagner. Ou encore un autre, je n’en sais rien puisque vous n’en dites rien.
Un commando va tenter de débarquer et il sera repoussé gentiment par les Special Air Service britanniques que je vais mettre au courant : ils n’ont rien à ne me refuser depuis que je suis allé en Ukraine en récupérer quelques-uns avec un Canadair à l’occasion des événements de la place Maïdan[3] et, pour être pair d’Angleterre, le ministère sera très intéressé de découvrir ainsi une opération « subversive » d’une « puissance étrangère » qui aurait pu être « hostile » sur son territoire… en temps de paix.
Alors on l’évacue discrètement et sous la contrainte de la situation juste avant.
Mais… »
Mais ?
 
« Mais pour ça, j’ai besoin d’un engin discret et confiné assez volumineux pour embarquer ces archives et quelques appareils et machines qui lui tiennent à cœur.
Et je vais la convoyer jusqu’aux Chagos en essayant de ne pas me faire repérer par les satellites espions. Il va falloir prévoir près de 2 mois de mer, en surface la nuit, en plongée le jour. »
Un sous-marin alors ?
« Exactement. Mais vous le savez peut-être, je n’en ai pas et ça ne s’achète pas sur étagère au premier chantier naval venu.
Et comme je veux rester « secret » sur ce coup-là, je ne vois pas d’autres possibilités que d’en voler un ! »
 
Voler un sous-marin, qui plus est opérationnel, « mais quelle idée ! » m’esclame-je, surprise.
« Et pourquoi ne vous en faites-vous pas prêter un par la marine ? Gustave, avec toutes ses relations, doit pouvoir vous trouver ça ! »
Probablement.
« Sauf qu’il faut alors accepter de révéler l’opération aux autorités militaires, indiquer la destination finale et obtenir toute une série d’autorisations, notamment celle de pénétrer subrepticement aux Chagos sous le nez de la royale marine britannique et des navires de l’US Navy qui relâchent à Diego Garcia.
Pas évident puisque n’importe qui me dirait que le problème serait réglé avec un avion-cargo ravitaillé avec une seule escale technique !
Par ailleurs, ce sous-marin sera utile plus tard pour repousser les « chalutiers-espions » que m’enverra les collègues du contre-amiral Borozinov jusqu’aux Chagos. »
Là, je commence à être totalement perdue.
 
« Je vous interromps… comme vous me l’avez autorisé. »
Oui ?
« Borozinov, ou ses collègues, vont venir vous espionner aux Chagos et vous les recevez à coup de torpilles, c’est ça ? Mais vous y emmenez la Lady Margareth et son matériel, pour qu’elle monte son atelier de cyborgs à embarquer sur votre flotte de croisière.
C’est ça aussi ?
Quel rapport avec le tatoueur et la miss Rachel Bière-rêva ?
Et les Canaries ? »
« D’abord je ne canarde personne : je repousse. Ensuite Rachel Beer-Shev’a est actuellement aux Canaries. Elle est probablement en lien avec le Mossad et de toute façon son mari est en lien avec le groupe Mozart ou du moins le groupe Wagner, qui est lui en lien avec Moscou.
Or, le maître du Kremlin va avoir l’idée de mobiliser les uns et les autres, après le rapport qu’a fait Borozinov de son contre-entretien de Brégançon avec Gustave tel qu’il avait consigne de le lui suggérer, pour aller me cueillir incognito à Fuerteventura où est actuellement convoyé Eurydice (sa splendide goélette dont il était prévu de la ramener des Antilles hollandaises jusqu’à Port Hercules à Monaco).
Et devinez avec qui ils envisagent de se servir pour cette opération ? »
Comment savoir ?
« Ils vont se servir d’un de leur sous-marin de récupération de la dernière guerre, à peu près anonyme, en tout cas pas sorti des chantiers navals de Russie, qui sert habituellement à des trafics d’armes quand ce n’est pas de drogue. »
 
« Et c’est celui-là que vous allez voler ? »
Il est préférable que ce type de bâtiment ne serve pas aux trafics d’armes obscures entre les USA et les djihadistes d’Afrique-noire.
Peut-être, mais…
« Comment comptez-vous vous emparer, que dis-je, pirater un flibustier armé justement pour vous enlever, vous, si… j’ai bien compris ? »
« Oh, ça, c’est facile ! Avec le groupe HLM et quelques jet-skis que j’ai à mon bord, on le prend d’assaut pendant que le commando est parti m’extraire de mon hôtel à Puerto del Rosario où les attendront le groupe ADN et la garde-civile locale mobilisée par Gustave. »
Ouh-lala, bien compliqué que tout ça et surtout très risqué !
Volez les voleurs, kidnapper le matériel de kidnappeurs, il y a plus simple, non ?
Les questions se bousculent dans ma bouche.
« Vous vous laissez enlever ?
Les filles d’ADN vont enfin vous croiser ?
Gustave sera de la partie ?
Est-il au courant ?
Et puis comment prendre un sous-marin de guerre à l’assaut à trois ? »
 
Non pas à trois, mais à quatre : « je ne serai plus là quand Gustave et les ADN arriveront. C’est vous qui êtes chargée de les rejoindre le soir de l’opération. Et Eurydice lèvera l’ancre après. Le groupe HLM, je l’emmène avec moi à l’assaut du sous-marin sur les jets-skis ».
Ah ?
« J’en suis. Sur ce type bâtiment et dans cette configuration, l’équipage est réduit : un officier de passerelle et son second, mais l’un ou l’autre sera sur un des hors-bords de débarquement en vue de me kidnapper.
Un navigateur et son adjoint, un mécanicien et son adjoint, un électricien et un cuistot, tous plus ou moins polyvalents.
Il n’y a pas d’équipage de combat à probablement parler à bord. Par définition.
Celui-là, trois fois quatre hommes, sera à ce moment-là en route pour la plage située à proximité de votre hôtel, le El Mirador au bord de la Playa Blanca, où je me serai montré avec vous la veille avant l’arrivée de Gustave et du groupe des filles.
D’ailleurs, elles vont être ravies de leur séjour dans une résidence louée en ville.
Quant au sous-marin, c’est assez facile : il y a cinq entrées. L’écoutille du kiosque et son échelle de coupée, les deux portes étanches de côté, le panneau avant et celui à l’arrière.
Ils seront laissés ouverts pour laisser sortir les 12 cocoïs qui vont débarquer à la faveur de la nuit et il n’est pas question de plonger, même en urgence, dans une telle configuration notamment avec des hommes laissés à terre ! »
Simple quoi…
 
« Bé oui, quelques grenades lacrymogènes, les gars vont vite sortir de leur souricière alors que nous nous aurons des masques à gaz. On les balance à la mer avec une bouée autour du cou, on remet les machines en marche depuis le poste de commande du kiosque pour mettre de la distance et ventiler un peu, et le tour est joué.
Le sous-marin sera à nous. »
Bé oui, simple, effectivement !
« Là, on fait cap sur l’Écosse, on ramène la Lady et ses planches à dessin jusqu’aux Chagos et je serai sur place pour accueillir le Président Makarond.
Vous et Gustave, vous arriverez avant lui à La Réunion et je vous récupère pour l’escorter de La Réunion aux Chagos.. »
S’il le dit… c’est qu’il l’a déjà lu !
« Je ne comprends pas. Nous, on fait quoi après, je veux dire aux Canaries ? »
Comme prévu.
« Vous, vous faites un peu de tourisme jusqu’à Lanzarote : il faut que Gustave rencontre « Pépé » pour lui faire le premier versement en cash que je lui ai promis.
Vous verrez, je vous aurai réservé des chambres au Lancelot à Arrecife, face à la plage, un quatre étoiles. Et les garçons restent avec moi jusqu’en Écosse pendant que mes matelots ramènent Florence et les gamins en méditerranée pour y finir l’été.
La belle vie quoi !
Pendant que moi je ferai des clairs de lune aux forceps. »
 
Et Gustave et le groupe des filles ?
« Ils feront un peu de tourisme jusqu’à Lanzarote viens-je de vous dire. Une île où il faut visiter la route des volcans, la maison de Manrique, le Picasso local, et quelques autres spécialités également locales comme le jardin de cactus. Vous aurez une voiture et on peut passer d’une île à l’autre assez facilement en ferry.
Mais bon, c’est un peu limité tout de même.
Notez que vous pourriez aussi faire un tour sur la première île, sur le retour, parce que vous volez depuis Fuerteventura à l’aller comme au retour.
Le retour, toutes les quatre dans le même avion jusqu’à Roissy, Gustave rentrera plus tôt. »
 
Tout un programme… S’il sait tout ça, c’est forcément qu’il l’a lu quelle que part.
Mais franchement, voler un sous-marin au nez et à la barbe de vrais barbouzes-pirates, ça reste insensé.
Et j’y reviens.
« Vous ne pensez pas à une réaction brutale des russes et de leurs mercenaires sur ce coup-là ? Ça peut avoir des retombées redoutables. »
Oui bien sûr.
« Et ça va en avoir plusieurs. D’abord, les mecs vont devoir admettre qu’ils ont perdu un sous-marin arraché aux ferrailleurs, réparé, ravaudé et entretenu tant bien que mal depuis la dernière guerre mondiale, et ça ne va pas passer.
Ça plus un équipage et un commando qui va se retrouver devant les tribunaux espagnols pour immigration illégale, sans papier et armés, c’est le cafouillage diplomatique de l’ombre assuré : ils en ont pour plusieurs années à moisir en centrale pénitentiaire avant de sortir.
Ça va leur mettre du plomb dans la cervelle.
Et un frein à leurs convoyages d’armes et de drogue, le nouveau commerce triangulaire. »
Qui consiste, me précisera-t-il plus tard, à importer de la drogue aux USA depuis la Colombie, y embarquer des armes qui seront débarquées en Afrique avant de revenir en Amérique du sud avec de la main-d’œuvre clandestine qui ira cultiver les champs de pavot…
 
« Les garde-côtes américains arraisonnent plusieurs dizaines de ces submersibles entre la Colombie et leurs côtes, atlantiques et pacifiques tous les ans.
Et Poutine va encore se faire du mouron à son propos et au mien : il avait été prévenu par Borozinov et se croit toujours le plus fort aux échecs.
Une belle claque pour son moral !
Naturellement, les uns et les autres vont tenter de me retrouver et de retrouver leur bâtiment « égaré », car pour lui, une partie d’échecs n’est jamais terminée.
Je peux vous dire qu’ils vont y parvenir, mais dans plusieurs mois et on saura les recevoir ! »
Et Paul se met à rire grassement…
 
« En attendant, j’aurai un peu la paix et on va pouvoir développer le projet Chagos en toute tranquillité entre-temps.
Et puis il y aura de nouveau des purges au sein de la marine russe : tant qu’ils se foutent sur la gueule entre eux, on n’a pas trop de souci à se faire ailleurs.
De toute façon, le tsar aura eu d’autres soucis avec son futur référendum constitutionnel contrarié et la crise sanitaire qui va l’accompagner. »
Je ne fais pas le lien avec la crise mondiale suivante, mais par la suite je saisirai que le propos de mon « Charlotte » ne recouvre pas qu’une crise politique ou sanitaire, comme je l’ai d’abord reçue.



[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alex cherche Charlotte », aux éditions I3
[2] Une expression du « Mayennais » qui signifie « pigner », geindre, râler…
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3
 
 
 
 
270 pages – 12,30 €

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