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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 6 août 2020

Dans le sillage de Charlotte (5)

V – Voyage en Écosse
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Puis plus rien. Paul repassera seulement en France au début du mois juillet suivant, alors que l’Europe subit une vague de chaleur, caniculaire, sans précédent : jusqu’à 45° C mesuré sur les pavés de la capitale !
C’est pour m’emmener avec lui en Écosse avant de me faire revenir à Paris pour préparer ce fameux tête-à-tête de Brégançon avec le Président de toutes les Russies.
C’est comme ça que j’atterris à Glasgow par une après-midi pluvieuse.
La température y est plus praticable, voire même un peu fraîche en soirée.
Glasgow est le plus grand pôle économique d’Écosse, en étant le centre de l’aire urbaine appelé « West Central Scotland » et c’est la troisième ville du Royaume-Uni.
Aujourd’hui, la population de l’agglomération avec ses « New Towns » s’élève à environ 2,3 millions d’habitants, soit 41 % de la population de l’Écosse.
 
Parfois c’est franchement moche, parfois c’est très coquet, presque touristique car Glasgow compte de nombreux immeubles pour lesquels la ville est réputée.
Il s’agissait du mode de logement le plus en vogue aux XIXème et XXème siècles et demeurent l’hébergement le plus commun à Glasgow encore aujourd’hui.
Ils sont la propriété d’une large frange de types sociaux et sont appréciés pour leurs grandes pièces et la hauteur de leurs plafonds.
Le quartier de Hyndland est la seule zone du Royaume-Uni où tant d’immeubles d’époque ont été conservés. Certains possèdent plus de six chambres.
Et comme de nombreuses villes du Royaume-Uni, Glasgow a assisté à l’édification de nombreux gratte-ciel dans les années 1960.
Ceux-ci ont été élevés sur l’emplacement d’immeubles en décrépitude construits pour des travailleurs immigrés des Highlands ou du reste des îles britanniques, et notamment d’Irlande, afin de pourvoir à la demande d’ouvriers.
 
La population de Glasgow a connu une longue période de recul démographique sévère au cours du XXème siècle, ce qui se traduit aujourd’hui par la présence de nombreux bâtiments abandonnés et décatis, le côté « moche » de la ville.
On sent que la crise est passée par-là et à plusieurs reprises.
Si historiquement l’économie de Glasgow a été très influencée par ses charbonnages, la sidérurgie et la construction navale pendant la révolution industrielle, elle s’est heureusement et depuis largement tournée vers le tertiaire dès les années 1980.  
La ville est ainsi devenue un centre financier important et est aussi caractérisée par la présence importante de centres d’appel (Call center) qui emploieraient environ 20.000 personnes.
Reste que c’est aussi un centre touristique important, tout en ayant une influence régionale de poids dans les fonctions médicale et éducative.
 
Glasgow s’est dotée d’installations portuaires modernes. Située à proximité d’un vaste bassin houiller, la ville est un important centre industriel, mais aux industries traditionnelles (construction navale et aciéries), aujourd’hui en déclin, ont succédé des industries liées à la production de pétrole (chimie et matériel de forage).
 
Si Glasgow reste la troisième ville du Royaume-Uni, elle a aussi le statut de « council area » et de région de lieutenance, après avoir eu celui de district au sein de la région du Strathclyde (du 15 mai 1975 au 31 mars 1996) dont elle est le siège.
Et elle est située dans l’ouest de la partie centrale des lowlands écossaises.
Le « gentilé » Glaswégien couramment parlé ici, désigne aussi, au singulier, le dialecte local : un anglais incompréhensible !
De ce que j’en ai appris, la naissance de la ville est basée sur deux fondations médiévales, l’ancien archidiocèse de Glasgow et l’université de Glasgow en 1451. L’essor décisif surgit toutefois après les « Lumières écossaises », imposant un précoce taux d’alphabétisation et une rapide transition de la maîtrise de l’outil au machinisme.
À partir du XVIIIème siècle, Glasgow devient ainsi un centre considérable du commerce transatlantique et pendant la Révolution industrielle qui est lancé au XIXème siècle. L’ingénierie et la construction navale prennent ensuite le relais moteur.
 
Appelée, après Londres, « la deuxième ville de l’Empire britannique » pendant les époques victoriennes et édouardiennes malgré sa triste réputation de ville-taudis, la ville reste aujourd’hui encore l’un des centres financiers les plus importants d’Europe et accueille les quartiers généraux de grandes entreprises écossaises.
En 2012, Glasgow est classée 44ème ville mondiale pour la qualité de ses infrastructures…
La ville est située dans le centre-ouest de l’Écosse dans la vallée de la Clyde et couvre une superficie de 175,5 km². Elle se situe à 79 km d’Édimbourg et à 599 km de Londres.
La Clyde, le fleuve qui la traverse se jette dans le « Firth of Clyde » à l’Ouest. Un fleuve très réputé pour le trafic naval qu’il a généré lors des deux siècles passés, malgré un large déclin depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 1812 a été ouverte une ligne fluviale reliant Glasgow à Greenock par la Clyde. Le pont de Kingston, qui passe d’une rive à une autre, a été construit entre 1967 et 1970, et voit désormais passer plus de 150.000 véhicules par jour.
 
D’autres rivières traversent la ville, principalement : la Kelvin, dont le nom fut utilisé pour créer le titre de Lord Kelvin, qui donna son nom à l’échelle de température absolue ; la White Cart Water qui traverse le sud de Glasgow avant de rejoindre la Clyde plus à l’Ouest.
En réalité, la ville se trouve dans une vallée de rift datant du paléozoïque. D’important gisements de charbon et de fer datant du carbonifère furent découvert dans les alentours et ont permis son fort développement industriel de la ville au XIXème siècle.
Au Nord, la ville est bordée par les collines des Campsie Fells visible depuis la plupart des quartiers de Glasgow. Le point culminant de Glasgow se trouve au Sud du centre-ville, et atteint une altitude d’environ 200 m…
On est également à proximité de la faille des Highlands qui marque la séparation entre les paysages relativement plats des Lowlands avec ceux plus montagneux des Highlands.
 
Nous n’avons pas le temps de nous arrêter. Paul arrive par un autre vol depuis Hambourg et il a loué un hélicoptère avec un pilote pour aller aux Îles Shiant, de Lord McShiant et de ses petites-filles.
L’aînée, après avoir brassé de la bière avec l’incontournable tourbe locale à l’Est de la ville et distillé du whisky, occupe ses journées à faire tourner une usine de puce électronique : une spécialiste des micromarchés, des niches et de la production de dépannage : désormais les grosses unités de production sont situées en Asie.
Les Shiant Isles sont un groupe d’îles privées situé dans le Minch, à l’Est de Harris dans les Hébrides extérieures d’Écosse, à cinq milles au Sud-Est de l’île de Lewis.
 
Le « Minch », également appelé en anglais The North Minch, en français « Minch du Nord », est un bras de mer situé dans le Nord-Ouest de l’Écosse.
Il sépare les Highlands de l’île de Lewis et Harris dans les Hébrides extérieures.
La baie est ouverte sur l’océan Atlantique au Nord et communique avec la mer des Hébrides au Sud par un détroit, The Little Minch.
Le Minch mesure entre 30 à 70 kilomètres de largeur pour environ 110 kilomètres de longueur tandis que « The Lower Minch » ne mesure que 25 kilomètres de large.
Des ferrys de la compagnie Caledonian MacBrayne assurent des liaisons maritimes entre les différentes îles transitant par « The Minch ».
Je me demande pourquoi nous n’y allons pas en ferry ou en avion.
« Les ferries ne desservent pas l’endroit où l’on se rend. Et il n’y a pas la moindre piste d’atterrissage sur le caillou que l’on va aborder. »
 
Ok, ça implique l’usage d’un hélicoptère. Mais mon Paul de patron ne le pilote pas, curieux non ?
« Pas forcément très doué avec les voilures tournantes. Je suis qualifié mais c’est plus délicat qu’une voilure fixe, surtout quand la météo est capricieuse. Notez qu’un avion, c’est très facile à piloter, bien plus facile qu’une voiture. Or, pour votre confort, je préfère faire appel à un pilote professionnel. »
De toute façon, il n’y a pas d’hélicoptère sans pilote de la compagnie : ils tiennent à leur matériel.
« Non, c’est une question d’assurance… »
Ah…
Le pilote est un petit-rouquin mignon comme tout avec des taches de rousseur sur les joues et son petit nez en trompette, et il s’y prend à merveille. Il reviendra nous chercher pour finalement deux fois deux heures de vol.  
 
Le nom Shiant vient du gaélique écossais Na h-Eileanan Seunta, qui signifie les îles « charmées », « saintes » ou « enchantées », je ne sais pas trop.
Le groupe est également connu sous le nom de Na h-Eileanan Mòra , « les grandes îles ».  Les îles principales sont Garbh Eilean (« Île rugueuse ») et Eilean an Taighe (« Île maison »), qui sont reliées par un isthme étroit, et Eilean Mhuire (« Île de la Vierge Marie ») à l’Est.  Eilean an Taighe s’appelait Eilean na Cille (« Île de l'église ») avant le XIXème siècle.
C’est sur la plus éloignée vers laquelle que nous nous dirigeons.
Curieusement, notre pilote nous apprend qu’une carte du XVIIème siècle de John Adair appelle l’île Garbh Eilean Nunaltins, l’île Eilean Mhuire St Marys et l’île Eilean an Taighe St Columbs. Ce dernier suggère que la chapelle sur Eilan an Taighe aurait pu être dédiée à St Columba.
 
En termes géologiques, ces îles représentent essentiellement une extension de la péninsule Trotternish de Skye. Les roches sont volcaniques. Beaucoup plus jeunes que les Hébrides.
Il y a des colonnes de dolérite du côté Nord de Garbh Eilean qui mesurent plus de 120 mètres (390 pieds) de hauteur et d’environ 2 mètres (6,6 pieds) de diamètre Elles sont semblables à celles de Staffa et de la Chaussée des Géants, et sont beaucoup plus élevées par endroits où elles ont été formées par le lent refroidissement des roches volcaniques profondément souterraines.
Les seuils intrusifs montrent une progression dans leurs compositions chimiques, des roches riches en olivine à la base, aux roches avec très peu ou pas d’olivine au sommet.
On pense que les seuils se sont formés par décantation cristalline me précisera-t-on.
Une étude récente a même suggéré qu’au moins un des seuils représente une intrusion multiple.
 
À certains endroits, le basalte est recouvert de mudstone jurassique, qui s’altère pour former un sol beaucoup plus fertile qu’ailleurs dans les îles occidentales.
Les îles peuvent être visitées via diverses croisières depuis d’autres îles des Hébrides et depuis l’Écosse « continentale », mais nous arrivons par la voie des airs.
Island-More possède une chapelle dédiée à la Vierge Marie, et elle est féconde en maïs et en herbe.
L’île qui s’y joint à l’Ouest est réservée aux pâturages.
 
Au début du XXème siècle, les îles Shiant comptaient seulement huit habitants.
C’est l’auteur et homme politique Compton MacKenzie qui possédait ces îles de 1925 à 1937. Il était un amoureux de l’île qui, à différents moments de sa vie, a loué Herm dans les îles Anglo-Normandes. En fait, il n’a jamais vécu sur les Shiants, mais a effectué plusieurs brèves visites pendant son mandat de propriétaire.
En 1937, les îles ont été acquises par Nigel Nicolson, alors étudiant de premier cycle à Oxford, grâce à l’argent que lui avait laissé sa grand-mère. Comme MacKenzie, Nicolson fut plus tard écrivain, éditeur et homme politique.
Le fils de Nicolson, l’écrivain Adam Nicolson, aura publié le livre définitif sur les îles, Sea Room (2001).
La plupart des Shiants appartiennent désormais au fils d’Adam, Tom Nicolson.
Mais pas toutes…
 
Certains des moutons qui ont brouté les îles depuis le début du XIXème siècle ont été retirés à l’été 2016. Le simple bardot restauré par Nigel Nicolson à Eilean an Taighe est la seule structure habitable sur certaines de ces îles.
Il faut noter que les îles Shiant accueillent une grande population d’oiseaux de mer, y compris des dizaines de milliers de macareux moines, environ 10 % des macareux du Royaume-Uni et 7 % des petits pingouins du royaume s’y reproduisent chaque année dans des terriers creusé sur les pentes de Garbh Eilean, ainsi qu’un nombre important de guillemots communs, de pingouins, de fulmars boréaux, de mouettes tridactyles, de cormorans communs, de goélands et de superbes skuas.
Plus éloignée, St Kilda a plus de macareux, avec une colonie dense sur les Shiants les plus grandes.
Les îles abritaient également une population de rats noirs, les Rattus-rattus, qui seraient originaires d’un naufrage.
Mises à part une ou deux petites îles du Firth of Forth, les Shiants étaient le seul endroit au Royaume-Uni où le rat noir (ou rat de navire) pouvait encore être trouvé…
On pense qu’il y a une population hivernale d’environ 3.500 rats sur les îles, avec des nombres augmentant de façon exponentielle pendant l’été.
L’analyse de leur contenu stomacal avait montré que les rats Shiant mangeaient des oiseaux de mer, mais il était impossible de dire s'ils s’attaquaient à des oiseaux vivants ou s’ils avaient simplement récupéré des restes morts.
Leur nombre est désormais contrôlé depuis de nombreuses années dans et autour des maisons.
 
En effet, au cours de l’hiver 2015/16, une éradication beaucoup plus importante de ces rongeurs a été effectuée, dirigée par Wildlife Management International Limited dans le cadre du projet de rétablissement des oiseaux de mer des îles Shiant.  Ce projet s’est étalé sur quatre ans, financé par des contributions de l’UE, de la SNH, du RSPB lui-même et de nombreux donateurs individuels afin d’éradiquer définitivement les rats des îles Shiant.
J’ai appris qu’en mars 2018, les îles Shiant ont respecté la période d’éradication de deux ans convenue au niveau international pour être officiellement déclarées sans rat !
Tant mieux… je n’aime pas du tout ces bestioles qu’on dit fort intelligentes !
Les Shiants‍‍‍ offrent maintenant une excellente perspective aux oiseaux de mer de créer de nouvelles colonies telles que des puffins mannois et des pétrels de tempête.  Au cours des prochaines années, l’abondance et la diversité des populations d’oiseaux terrestres seront étudiées pour voir comment elles réagissent au changement. 
Il est prévu une surveillance étroite de ces communautés, de flore et d’invertébrés, qui aura lieu pour voir comment la flore et la faune s’adaptent.
 
 
 
270 pages – 12,30 €

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