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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 24 août 2020

Dans le sillage de Charlotte (23)

XXIII – La Réunion
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
À part le soutien aux troupiers en poste sur l’île, le Président reprend son envol (1.376 km à vol d’oiseau) vers La Réunion et ses propres problèmes.
Cette île, d’une superficie de 2.512 km², est située dans l’archipel des Mascareignes à 172 km à l’ouest-sud-ouest de l’île Maurice et à 679 km à l’est-sud-est de Madagascar. Il s’agit d’une île volcanique créée par un point chaud : culminant à 3.071 m au piton des Neiges, elle présente un relief escarpé travaillé par une érosion très marquée.
Le piton de la Fournaise, situé dans le Sud-Est de l’île, est d’ailleurs un des volcans les plus actifs du monde.
Bénéficiant d’un climat tropical d’alizé maritime, La Réunion est située sur la route des cyclones et abrite un endémisme insulaire exceptionnel.
 
Vraisemblablement repérée dès le Moyen-Âge par les Arabes sous le nom de « Dina Morgabin » (l’île couchant), La Réunion n’a été habitée qu’à compter du milieu du XVIIème siècle, soit environ 150 ans après son apparition sur les portulans des navigateurs portugais. Jusqu’alors connue sous le nom d’île Mascarin, elle devient l’Île Bourbon, une escale de la Compagnie française des Indes orientales sur la route des Indes puis, à partir des années 1710, une véritable colonie pratiquant la culture du café.
Devenue un lieu de plantation, elle passe sous le contrôle direct du roi de France dans les années 1760 avant d’être réaffectée à l’industrie de la canne à sucre au terme des guerres napoléoniennes.
Elle est définitivement rebaptisée de son nom actuel et l’esclavage y est aboli en 1848, remplacé jusque dans les années 1930 par la pratique de « l’engagisme » qui consiste à proposer à des travailleurs étrangers à la colonie, un contrat de travail d’une durée de 5 ans renouvelable. L’engagé est alors au service d’un engagiste, généralement propriétaire terrien…
 
L’île devient un département français en 1946 et est, depuis 2003, la collectivité territoriale d’outre-mer la plus intégrée à la République.
Mais en dépit de son appartenance à la zone euro, son tissu productif reste structurellement fragile et fortement dépendant de la France métropolitaine.
On y relève un taux de chômage particulièrement élevé, de l’ordre de 29 %, dont 60 % chez les jeunes.
Le premier secteur économique de l’île est aujourd’hui le tourisme. Le PIB est estimé à 14,5 milliards d’euros, le revenu moyen par habitant étant d’environ 18.000 euros par an.
D’après le dernier recensement, la population était, en janvier 2015, de 850.727 habitants, principalement concentrés sur les côtes où se situent les principales villes dont Saint-Denis, le chef-lieu.
La démographie locale se caractérise par la jeunesse des habitants et leurs origines variées, à la fois européennes, Ouest-africaines, Est-africaines, malgaches, indiennes, annamites, malaises et chinoises. Cette diversité influence la culture réunionnaise caractérisée notamment par sa langue, le créole réunionnais, sa cuisine ou encore sa musique (séga, maloya…).
 
Alors qu’un nombre croissant d’îles (« non-souveraines ») se sentent dans le monde concernées par les effets du changement climatique, La Réunion a été choisie (avec Gran Canaria en Espagne) comme exemple pour une étude de cas de territoire ultra-européen périphérique concerné, pour une étude sur l’adéquation des outils de planification urbaine et régionale aux besoins et aux caractéristiques de ces îles (en fonction notamment de l’utilisation des sols, de la densité démographique et du cadre réglementaire). Ce travail a confirmé que les pressions d’utilisation des sols urbains et périurbains y sont élevées et que les stratégies d’adaptation sont incomplètement intégrées dans la planification de l’utilisation des sols.
Selon l’Institute of Island Studies, il y a dysfonctionnement : « les outils de planification insulaire ne prennent généralement pas en compte l’adaptation au changement climatique et une gestion excessive descendante est observée dans le processus de prise de décision ».
 
L’île de La Réunion possède une faune et une flore variées, bien que localement menacée par des espèces introduites devenues invasives. Contrairement à la Guyane, on n’y trouve aucun grand mammifère sauvage (jaguar ou autres fauves par exemple).
En revanche, de nombreuses espèces endémiques y sont répertoriées. Souvent menacées, comme leur habitat par la périurbanisation, elles font l’objet de plans de sauvegarde.
Avec la création de son parc national, l’île a été nommée au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses « Pitons, cirques et remparts » en août 2010.
 
À la départementalisation, si La Réunion est en ruines, la métropole est amenée à consentir de gros efforts pour la reconstruction de l’économie et le progrès social.
L’instruction obligatoire constitue d’ailleurs un progrès décisif.
La mise en place, avec un léger décalage, du système de sécurité sociale hexagonal apporte un mieux-être considérable. Au début des années cinquante, le paludisme, fléau sanitaire majeur depuis un siècle, est éradiqué. Le nombre de lits d’hôpital triple en dix ans. Il s’ensuit une amélioration importante de la santé publique, une chute considérable de la mortalité et une augmentation galopante de la population, la natalité culminant à un niveau record proche de 50 pour mille.
Dès la fin de la guerre, des liaisons aériennes régulières mettent La Réunion à trois journées seulement de la métropole.
Autre conséquence de la départementalisation : une augmentation considérable du nombre de fonctionnaires, bien rémunérés, qui génèrent un flux commercial nouveau provoquant l’émergence d’une classe moyenne vivant du commerce, d’activités libérales et de fonctions d’encadrement.
L’élection de Michel Debré à la députation, en 1962, apporte un atout considérable au développement, du fait de la dimension du personnage et de son poids politique en métropole.
 
Dans les années 1970 et 80, La Réunion accède vraiment à la modernité : une université apparaît et se développe, ainsi que l’enseignement technique. La télévision supplante la radio. Les commerçants abandonnent leurs « boutiques de chinois » et « bazar z’arabs » pour créer supérettes et supermarchés. Le tourisme commence à se développer. Le réseau routier se densifie et se modernise, mais le parc automobile évolue plus rapidement encore.
L’habitat s’améliore, et la construction de logements, dopée par des avantages fiscaux spécifiques aux DOM, est très active.
L’économie change.
Dans l’agriculture, les cultures maraîchères et fruitières, l’élevage se développent pour satisfaire les besoins d’une population qui augmente et consomme.
La canne à sucre, toutefois, maintient son rang de première production agricole.
Le BTP se porte bien. Mais c’est désormais le secteur tertiaire qui tire l’économie : commerce, services, et, de plus en plus, le tourisme.
Aujourd’hui, ce tourisme est la première activité de l’île, avec la construction.
 
La Réunion forme ainsi un DROM – département et région d’outre-mer – doté d’un conseil régional et d’un conseil départemental. Ces collectivités territoriales disposent globalement des mêmes compétences que les départements et régions de métropole bien que des adaptations existent. L’article 73 de la Constitution laisse la possibilité de substituer à la région et au département une collectivité territoriale unique, mais à l’inverse de la Guyane ou de la Martinique, aucun projet en ce sens n’existe encore actuellement.
 
À l’inverse des autres DROM, La Réunion est explicitement exclue par la Constitution de la possibilité de recevoir du Parlement une habilitation à fixer elle-même certaines règles relevant de la loi ou issues de l’exécutif national.
L’État est représenté à La Réunion par un préfet et le territoire est divisé en quatre arrondissements (Saint-Benoît, Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre) et compte 24 communes organisées en 5 communautés d’agglomération.
 
Depuis les années 2000, un sous-ensemble géopolitique tend à s’esquisser sous l’appellation Sud-Ouest de l’océan Indien.
De nos jours l’île, qui est le siège d’une zone de défense et de sécurité, abrite l’état-major des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI), qui regroupe les unités de l’Armée française stationnées à La Réunion et à Mayotte.
L’île permet à la France d’être membre de la Commission de l’océan Indien.
Enfin, elle accueille à Saint-Pierre le siège des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
 
Les partis politiques réunionnais sont à peu de chose près les filiales ou les homologues de ceux de métropole. Le Parti communiste réunionnais a néanmoins quelques revendications autonomistes. On retrouve le même reflet pour les organisations syndicales.
La vie politique, comme les mouvements revendicatifs, est étroitement déterminée par les échéances, les mesures gouvernementales et les mobilisations de la métropole.
Si les travailleurs indépendants et les salariés disposent de revenus corrects, voire confortables, la masse des chômeurs (30 %, et 50 % chez les jeunes), des RMIstes (plus de 67.000, soit 8,5 % de la population) constitue le problème majeur auquel est confronté l’île. Et la croissance économique forte n’a qu’un effet limité sur la baisse du chômage.
La langue de l’administration, de l’enseignement et de la presse écrite et orale est le français, mais environ 90 % de la population réunionnaise parle le créole réunionnais qui est une langue vernaculaire structurée sur le français dominant et née des concessions langagières des divers peuples migrants pour se comprendre.
Cependant, une partie de la population ne parle que le créole réunionnais.
 
Au 1er janvier 2008, La Réunion comptait 305.300 logements dont 91 % sont des résidences principales (propriétaires et locataires). 7 % des logements sont vacants (essentiellement dans les communes du Tampon, La Possession et Sainte-Clotilde), le reste étant constitué de résidences secondaires (l’Ouest et le Sud de l’île).
Le parc de logement réunionnais évolue cinq fois plus rapidement que celui de la France métropolitaine et l’ensemble de l’habitat traditionnel ne pèse plus que 17 % dans le parc de logements.
En 1999, celui-ci était deux fois plus élevé.
La majorité des résidences principales de l’île sont des maisons individuelles en dur (58 %). Néanmoins, depuis les lois sur la défiscalisation (1981), le nombre d’appartements a triplé en 25 ans.
Les logements des Réunionnais sont toutefois plus exigus que ceux de Métropole et les logements sans confort sont en nette diminution constante, même si on comptabilisait encore en 2008, 42.000 logements ne disposant pas d’eau chaude.
 
D’un point de vue de la structure, la maison créole est dite symétrique. En effet, faute d’architecte, les ouvriers traçaient une ligne sur le sol et construisaient de part et d’autre deux parties identiques, ce qui donnait des maisons de formes essentiellement rectangulaires.
La varangue est un élément important de la maison : il s’agit d’une terrasse extérieure construite sur l’avant de la maison, qui permet d’afficher ses richesses à la rue.
Un jardin créole complète la maison. Il est composé de plantes locales, trouvées en forêt.
On y retrouve généralement une serre aux orchidées, des anthuriums et différents types de fougères.
 
Que vient faire le Président si loin de ses soucis habituels pour tomber dans une autre série de mécontentements îliens ?
En métropole, on discute encore de la réforme des retraites avec en perspective un bras-de-fer avec les syndicats salariés qui appellent à des manifestations et à la grève générale (au moins dans les transports publics) début décembre, alors que la réforme de l’assurance-chômage entre en vigueur.
Car La Réunion est toujours en situation de crise sociale aigüe, un an après le mouvement des « Gilets jaunes » qui s’essouffle mais persiste.
 
 
 
 
270 pages – 12,30 €

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