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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 23 août 2020

Dans le sillage de Charlotte (22)

XXII – Escale aux îles Éparses
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Makarond fait donc un très fugace passage sur une des îles Éparses, mercredi 23 octobre. Une escale de deux heures sur le chemin de La Réunion, sur l’Île Glorieuse pour partager le traditionnel « BVB » (boudin-vin-blanc) des légionnaires qui stationnent sur cette île située au nord-ouest de Madagascar.
Un voyage paraît-il d’une importance diplomatique probablement insoupçonnée.
Le président de la République a indiqué qu’il s’y rendrait en compagnie de « plusieurs scientifiques sur ce territoire extrêmement stratégique dans la région pour marquer (son) engagement en faveur de la biodiversité et le choix d’aller au bout de la protection de ce territoire et de le sanctuariser pleinement. »
L’archipel de sept kilomètres de long avait ainsi été évoqué le 29 mai dernier, quand le Président malgache, Andry Rajoelina, avait été accueilli à l’Élysée.
Lors de l’entrevue, il avait demandé « solennellement et officiellement de trouver une solution pour la gestion ou la restitution des îles Éparses à Madagascar, au nom des 25 millions de Malgaches ». Une position malgache déjà exprimée par son prédécesseur à l’Assemblée générale de l’ONU en 2016, Hery Rajaonarimampianina.
Ce qui aura soulevé une bronca de la part de l’opposition nationaliste.
Et puis plus rien.
 
Les îles Éparses sont de petites îles partiellement revendiquées par les Comores, Madagascar et Maurice, bien que les revendications malgaches et mauriciennes soient nettement postérieures à leur accès à l’indépendance.
Elles sont toutes d’origine corallienne, comme en témoigne leur morphologie, sous forme d’atoll pour Bassas da India, les îles Glorieuses, l’île Juan de Nova et l’île Europa, située dans le canal du Mozambique, au nord et au sud des Comores, ou sous la forme d’un atoll surélevé pour l’île Tromelin, située elle à l’Est de Madagascar et au nord de Maurice et La Réunion.
Cumulant 44 km² de superficie, le point culminant ne dépasse pas quelques mètres d’altitude. La plus grande des îles est Europa avec 30 km² tandis que la plus petite est Bassas da India qui se retrouve quasiment totalement submergée à marée haute.
Du fait de leur éloignement mutuel ainsi que des pays et territoires voisins, la zone économique exclusive des îles Éparses de l’océan Indien est très étendue, avec 640.400 km² au total. L’exploitation de ses ressources halieutiques est soumise à la loi du 21 juillet 2007 s’appliquant aux Terres australes et antarctiques françaises, ce qui signifie que, dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive, seuls les navires de pêche autorisés peuvent pratiquer leur activité.
Cependant, ces îles n’étant pas surveillées activement par des douanes, elles sont la cible répétée de flottes de braconniers seychellois et malgaches et constituent des réserves naturelles en péril.
À l’exception de Bassas da India, toutes les îles sont habitées par au moins un gendarme (sauf l’île Tromelin où séjourne une mission météorologique dans 6 bâtiments) et parfois des scientifiques.
 
Les différentes îles Éparses de l’océan Indien ont vraisemblablement été toutes découvertes fortuitement par les Portugais lorsque les premiers navires marchands sur la route des Indes doublaient le cap de Bonne-Espérance. C’est le cas de l’île Europa dont l’existence était connue de la Compagnie des Indes et des Français installés à Madagascar et qui était alors utilisée comme refuge par des pirates fuyant la Marine royale française. L’île Juan de Nova était également connue des premiers navigateurs européens.
Certaines îles furent même occupées un certain temps de manière permanente comme l’île Europa qui abritait deux familles réunionnaises de 1905 à 1910 tirant leurs revenus de l’exploitation du sisal et des écailles de tortues.
Également l’île Juan de Nova, dont le guano fut exploité de 1900 à 1968 environ ou encore les îles Glorieuses utilisées comme cocoteraie plantée vers 1912 par un Français et exploitée par des Seychellois jusqu’en 1958.
Il en reste encore.
 
Situées autour de Madagascar et de l’archipel des Comores et non loin de La Réunion ou encore de l’île Maurice qui deviendront des colonies françaises, les îles furent peu à peu intégrées à l’empire colonial français, notamment en 1930 avec les îles Glorieuses.
À la demande de l’Organisation météorologique mondiale, la France décide en 1950 d’implanter des stations météorologiques sur ces îles placées stratégiquement sur la trajectoire des cyclones tropicaux du sud-ouest de l’océan Indien et qui pouvaient toucher La Réunion, l’île Maurice, les Seychelles, Mayotte, les Comores, Madagascar et le Mozambique. Ces stations furent automatisées par la suite, à l’exception de celle de Tromelin.
Au moment de l’indépendance de Madagascar en 1960, l’intérêt géopolitique des îles Éparses est central, ces îles étant situées sur une importante route maritime permettant de relier l’Asie et le Moyen-Orient à l’Europe et l’Amérique, comportant une importante zone économique exclusive (ZEE) et pouvant servir de site d’essai nucléaire.
C’est dans ce contexte que le général de Gaulle réaffirme l’importance de l’absence de prétentions de souveraineté de Madagascar sur ces îles : « Je mets en garde le Quai d’Orsay pour n’importe quelle emprise de Madagascar sur les îles et îlots français avoisinants. Cela ne se justifie d’aucune manière et risque d’entraîner des inconvénients. Les îles et îlots peuvent revêtir pour nous une importance réelle, notamment en ce qui concerne nos expériences atomiques. Je n’approuve donc pas qu’on introduise Madagascar en quoi que ce soit qui se passe dans ces îles, notamment en ce qui concerne la météo. »
 
La présence française dans ces îles se renforce en 1973 lorsque des détachements militaires des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien s’installent sur l’île Europa, l’île Grande Glorieuse et l’île Juan de Nova. L’autorité sur ces îles est alors confiée à un gendarme et celle sur l’île Tromelin au chef de mission de la station météorologique. De plus, des navires de la Marine nationale et des appareils de l’Armée de l’air assurent à la fois la surveillance de la ZEE et le ravitaillement de ces garnisons et stations.
En 1960, le cadre juridique et territorial des îles Éparses de l’océan Indien se précise lorsqu’elles sont placées sous l’autorité du ministère des Outre-mer et sous l’administration du préfet de La Réunion. Cependant, elles ne font à l’époque partie d’aucune région, département ou collectivité territoriale.
Ce statut évolue par la suite en deux étapes : le 3 janvier 2005, lorsque leur administration est transférée à l’administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises, et le 21 février 2007, elles deviennent le cinquième district de cette collectivité d’outre-mer de la France. Par conséquent, elles restent en dehors de l’Union européenne, ce qui signifie que le droit s’y appliquant n’est pas le droit communautaire mais celui des Terres australes et antarctiques françaises.
 
En mai 2019, le président de la République française se montre disposé à « un dialogue pour aboutir à une solution commune » par la mise en place d’une commission mixte avec Madagascar, sans avoir recours à une juridiction internationale.
Plus tard, le 18 novembre 2019, deux délégations se rencontreront à Tananarive pour engager des discussions préparatoires, dans le cadre d’une commission mixte lancée en mai 2019 par les présidents français et malgache. Le processus est censé aboutir à un accord pour juin 2020, date du 60ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar.
 
Les îles forment une réserve naturelle à accès restreint soumis à autorisation de l’administrateur supérieur et ne peuvent être visitées par des personnes étrangères aux équipes militaires, scientifiques ou météorologiques.
Les scientifiques restent, pour l’heure, les visiteurs les plus réguliers des îles Éparses de l’océan Indien.
L’isolement de ces îles explique leur biodiversité assez faible mais aussi le grand nombre d’animaux et de végétaux qu’on y trouve. Elles font partie des rares exemples dans le monde de sanctuaires presque inviolés par l’homme.
Avec sa mangrove, l’île Europa – la plus préservée des îles Éparses –, constitue un écosystème unique.
Son récif corallien, considéré comme vierge, pourrait même être utilisé comme référence pour le suivi des coraux à l’échelle mondiale.
 
Un arrêté du 23 mai 2005 autorise des prospections préalables d’hydrocarbures liquides ou gazeux portant sur le sous-sol marin (offshore) et l’autorisation dite « APP de Juan de Nova maritime » porte sur une superficie de « 62.000 kilomètres carrés environ », au large de l’île Juan de Nova.
Cet environnement marin est fragile, notamment pour ce qui concerne les récifs coralliens.
Les écosystèmes de certaines îles ont déjà été dégradés par l’introduction d’espèces exotiques devenues invasives, mais ils sont encore épargnés par l’eutrophisation induite dans d’autres îles par l’agriculture et l’urbanisation.
Dans le contexte du dérèglement climatique, ces îles plates et basses sont vulnérables à la montée de la mer et à l’acidification des océans, et depuis 2003, sont d’ailleurs intégrées dans le « Réseau de surveillance des littoraux face au changement climatique en milieu insulaire tropical ».
Certains enjeux économiques pourraient donc ici s’opposer aux enjeux environnementaux, par exemple parce que ces hydrocarbures, s’ils existent, ne pourront être accessibles qu’à des coûts élevés, et avec des risques de pollution liés au forage offshore, tout en contribuant à la poursuite des émissions de gaz à effet de serre ayant le carbone fossile comme principale origine et en détournant des budgets qui pourraient être affectés à des alternatives telles que les énergies solaire et l’éolien, ressources intermittentes, mais complémentaires et très largement disponibles et encore peu exploitées dans l’hémisphère sud.
En outre, la prospection sismique pose des problèmes d’acoustique environnementale, le bruit sous-marin généré par certains travaux offshores est dangereux pour certains cétacés, baleines notamment.
 
Le 23 octobre 2019, en visite à Grande Glorieuse, le président de la République annonce le classement en réserve naturelle de l’île et, à terme, l’extension de ce statut à tout le territoire des îles Éparses.
« Ici c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse. Ce n’est pas une idée creuse. Les scientifiques et militaires qui sont là le rappellent. La France est un pays archipel, un pays monde (…) On n’est pas là pour s’amuser, mais pour bâtir l’avenir de la planète. Ce que nous préservons ici aura des conséquences sur les littoraux, y compris dans l’Hexagone. »
Cette déclaration du président français sur la plage de Grande Glorieuse, n’en finit pas de faire réagir à Madagascar.
Antananarivo revendique en effet depuis 1973 les îles Éparses, dont Grande Glorieuse fait partie : cette déclaration est une presqu’une provocation.
 
« Madagascar est le sanctuaire de la biodiversité mondiale. Le respect de l’intégrité territoriale et la défense de nos intérêts passent par le dialogue. Une commission mixte sur les îles Éparses sera en place le 18 novembre. Ayez confiance en notre détermination et notre patriotisme ! », a tweeté, jeudi, Andry Rajoelina depuis Sotchi, où il s’est rendu à l’occasion du sommet Afrique-Russie.
Un peu plus tôt dans la journée, le premier ministre Christian Ntsay a rencontré Makarond arrivé à La Réunion, dernière étape (officielle) de son voyage dans l’océan Indien.
La mise en place d’une commission mixte franco-malgache est une idée de l’ex-président Hery Rajaonarimampianina remise au goût du jour par Andry Rajoelina lors de son investiture. Sa composition n’est pas officielle, et même si Marcel Escure, ancien ambassadeur et fonctionnaire au Quai d’Orsay, serait fortement pressenti pour mener la délégation côté français, « les tractations sont en cours », indique alors une source diplomatique.




270 pages – 12,30 €

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