En
« Gauloisie-Jupitérienne »
On a pu compter jusqu’à 23.731.252 de votants sur les 47.344.735 personnes
inscrites sur les listes électorales, soit finalement une participation de
50,12 %.
Parmi ces votants, 2,32 % ont procédé à un vote blanc (551.235 personnes)
et 2,22 % à un vote nul (525.793 personnes).
Les compter ou les décompter ne change pas les résultats, mais c’est quand
même un million de citoyen qui se déplacent pour dire crotte : Pas mal,
non ?
Et si l’écart entre les deux premières listes d’élus n’est que de moins
d’un point (un cinquième des votes nuls ou blancs), ça ne changera rien à la
conduite des affaires : L’acte II poursuit sur l’élan du
« Grand-débat »…
Est-ce de l’autisme ou seulement du réalisme ?
Parce que « Marinella-tchi-tchi » a eu sa revanche à la faveur
d’un scrutin à un seul tour.
Et alors ? Et ensuite ? Comment fait-elle pour l’exploiter, ou
est-ce juste pour elle une façon de « mouiller » plus abondamment ?
On en conclut seulement que déjà elle sera au second tour des
présidentielles de 2022 après avoir fait le plein de parrainages à l’occasion
des municipales à venir et des autres élections intermédiaires inscrites au
calendrier qui vont voir ses positions « renforcées » à grands cris
victorieux.
Et échouera au second tour, son « plafond de verre » à elle.
Vous reprendrez bien un peu « Au secours ! La démocratie est en
danger », non ?
Non : Il se dessine déjà tellement de soubresauts
« décoiffants »…
Le « Air-Haine » a devancé le parti de la majorité, sans pour
autant être un cataclysme (un parti extrémiste eurosceptique arrive en tête des
élections européennes en « Gauloisie-des-droits-de-l’homme », et ça
n’émeut plus personne…).
J’en rigole quand on sait combien il y en a d’heureux d’aller toucher les
indemnités d’une institution qu’ils exècrent et veulent détruire : Ça s’appelle
cracher dans la soupe ou encore être schizophrène !
Bref, le fait de « grands-malades » de la tête de mon point de
vue.
Ce sont les « écololos-bobos » qui ont créé la surprise.
Grosse désillusion pour les « Républicains-démocrates »
et les « Mes-Luchiens », mais ils auraient pu s’en douter.
Le « P.Soce », lui, est soulagé : Il a dépassé les 3 % pour
rembourser sa campagne… une dernière fois.
Mais il faut aussi sortir des quatre coins de l’Hexagone…
Finalement, en « Teutonnie » les conservateurs (parti d’Acaca)
arrivent premier mais avec un score historiquement bas. Les partis
conservateurs gagnent également en Croatie, en Finlande, en Grèce, en Lettonie,
en Lituanie et en Irlande. Les « socio-démocrates » sont en tête en
Espagne, au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas, au Portugal, en Slovaquie, en
Roumanie ou à Malte, presque un découpage « Nord/Sud » avec quelques
exceptions qui confirment la règle.
Pour ma part, je note plutôt un « clivage démographique » :
Population en croissance/population affaiblie.
Mais ça n’est pas criant de clarté non plus…
Les libéraux (14,25 %, dont font partie les
« marcheurs-même-pas-en-rêve) obtiennent le plus de sièges en Estonie, au
Luxembourg, et en « Tchèquie » (les pays en recherche de croissance).
Les partis nationalistes et souverainistes arrivent en tête en « Ritalie »,
en Hongrie, en Belgique en « Gauloisie » et en Pologne (les pays pris
de doutes existentiels).
Ils détiennent ensemble 22 % des sièges, mais forment 3 groupes divisés.
S’ils ne gagnent nulle part, les verts (9,3 %) font plusieurs percées
comme en « Gauloisie », en « Teutonnie », en « Wallonie-unifiée »
ou encore en Suède.
Résultat, les deux groupes traditionnels, les conservateurs de droâte (23,8
%) et les « soces-démocrates » de gôche (20 %) conservent le plus de
sièges au Parlement européen, mais ils ne représentent plus la majorité.
Une défaite qu’ils doivent en grande partie au score des équipes de
« Veau-Qui-est » et du « P.Soce » gauloisiens, le vrai
changement.
Au final, on se retrouve donc avec une Europe très divisée, sans groupe
majoritaire, donc affaiblie.
Et la « Gauloisie-jupitérienne » sera sur la touche, peu
représentée dans les deux principaux groupes politiques européens, avec les « Républicains-démocrates »
minoritaires chez les conservateurs et le « P.Soce » inexistant chez
les « soces-démocrates » : Bravo les meks !
Désormais, trois groupes devront trouver des compromis : les
chrétiens-démocrates (PPE, 180 sièges), les sociaux-démocrates (S&D, 146
sièges) et les libéraux-centristes (Alde + Renaissance, 109 sièges). Les Verts
réalisent une belle progression à un peu plus de 69 sièges (contre 52
sortants), mais, en l'état, cela reste largement insuffisant pour devenir «
indispensable » à la majorité tripartite qui se dessinait déjà dans les
derniers sondages.
En effet, les plaques tectoniques de la vie politique européenne bougent
lentement, car l’élection des 751 eurodéputés a lieu dans le cadre de 28
circonscriptions nationales.
Surtout, elles ont lieu à la proportionnelle et le nombre de députés varie
de 6 à 96 en fonction de la taille du pays. Autrement dit, la percée d’un parti
démagogique dans un petit pays disposant d’un nombre limité de députés
européens (par exemple 13 sièges pour le Danemark) n’aura pas le même effet que
celle d’un parti « soce-démocrate » ou de « droâte » dans
un grand État (96 sièges pour la « Teutonnie » ou 74 pour la « Gauloisie »).
Et l’analyse du scrutin se complique du fait de la présence inattendue du
Royaume-Uni : Lorsque le Brexit aura eu lieu, 73 sièges seront libérés dont 27
redistribués entre différents pays.
Ainsi, la « Gauloisie-Jupitérienne » bénéficiera de 5 sièges de
plus à répartir entre les partis disposant d’élus.
La composition des groupes politiques sera donc revue, notamment avec le
départ du gros contingent du parti du Brexit de « Nid-d’Aigle-Barrage »
qui siège à l’EFDD, ou encore des « lib-dem » qui font partie du
groupe centriste ADLE-Renaissance.
Vous avez suivi ?
Il ne se passera donc rien de traumatisant.
Les grandes familles de partis nationaux que sont les PPE, PSE et ALDE
sembleront donc encore dominer l’hémicycle européen.
Il n’y a pas que ça : C’est la principale surprise de ce scrutin,
celle que personne n’avait vu venir, la participation atteint 50,2 % dans l’UE,
soit 8 points de plus qu’en 2014.
C’est le plus haut niveau depuis vingt ans et la première augmentation
significative depuis la première élection du Parlement européen au suffrage
universel en 1979 (60,71 %), à une époque où il n’avait aucun pouvoir.
Paradoxalement, plus le Parlement gagnait en pouvoir, au point, depuis le
traité de Lisbonne entré en vigueur en 2009, d’être presque sur le même plan
que le Conseil des ministres, l’enceinte où siègent les ministres représentant
les États membres (sauf en matière budgétaire et pour les domaines où le vote à
l’unanimité est la règle, comme la fiscalité), plus les citoyens se
désintéressaient de l’élection.
La participation est passée sous 50 % en 1989 et a atteint son point le
plus bas en 2009 avec 40,63 %, 2014 ayant marqué un léger mieux avec 42,5%.
Notez que cette mobilisation des électeurs renforce la légitimité
démocratique européenne, montre une européanisation de la vie politique
européenne, les enjeux nationaux et européens étant de plus en plus concordant
(environnement, migration, économie, sécurité, menaces extérieures), et la
prise de conscience, après le Brexit, de la fragilité de la construction
européenne.
On vient de le voir, les conservateurs du PPE et les socialistes du
S&D n’obtiennent pas à eux deux la majorité absolue de 376 sièges. Selon
les dernières projections, le PPE n’aurait que 179 sièges contre 218 dans
l’assemblée sortante et le S&D 152 contre 189, soit 331 sièges.
Depuis 1989, sauf entre 2002 et 2004, les deux groupes s’alliaient pour se
répartir la présidence du Parlement (2,5 ans chacun) et les présidences des
plus importantes commissions parlementaires. Désormais, il faudra en passer par
un accord entre au moins trois groupes politiques, sans doute le PPE, S&D
et le groupe centriste ADLE-Renaissance. Et il n’est pas impossible que les
Verts soient aussi de la partie.
Mais les conservateurs et les « soces » demeureront
incontournables : Il n’existe aucune majorité alternative de centre gôche ou de
droâte !
D’où la solidité des « compromis » appelés à durer… au moins 5
ans.
Dans cette nouvelle configuration, le centre, c’est-à-dire le groupe
libéral devient le groupe charnière du nouveau Parlement avec 105 élus, bien
plus qu’attendu.
Ce groupe de faiseurs de rois sera dominé par les 21
« Gauloisiens-marcheurs-même-pas-en-rêve » qui pourront en
revendiquer la présidence.
Attention toutefois : Les groupes ne sont pas encore constitués (la date
limite est la mi-juin) et leur périmètre pourra varier. Ainsi, il n’est pas
certain que tous les libéraux, notamment les Nordiques ou le FDP allemand,
restent dans le groupe ADLE-Renaissance, ne serait-ce que parce que les
« jupitériens » sont infiniment plus europhile que d’autres partis.
Mais en quittant l’ADLE, ces « petits partis » à l’échelle européenne
risquent de se retrouver sur le banc des non-inscrits faute de parvenir à
former un groupe politique (au minimum 25 députés provenant de 7 pays).
Les grandes manœuvres ne font que commencer…
Ceci dit, le score impressionnant de la Ligue italienne de Matteo Salvini
ne change rien à l’affaire : La poussée europhobe et eurosceptique a été contenue,
voire stoppée contrairement à ce que beaucoup d’observateurs annonçaient.
Ainsi, le « Air-Haine » a obtenu deux députés de moins qu’en
2014 (22 contre 24 : Une victoire ? J’en rigole, bien sûr…) et
l’extrême-droâte a fait moins bien qu’attendu aux Pays-Bas, en « Sol-va-qui »
ou encore en « Fin-land ».
En excluant le Fidesz hongrois qui continuera de siéger au PPE, le nombre
de députés eurosceptiques et europhobes passe de 151 à 171, essentiellement
grâce à la Ligue « Ritale ». Et encore en comptant les 16 députés
italiens du Mouvement Cinq Etoiles (M5S) qui ont déjà annoncé qu’ils voulaient
quitter l’EFDD du « Brexit-Party » pour rejoindre le groupe centriste
ou, à défaut, créer un groupe autonome. S’ils y parviennent, la droâte radicale
eurosceptique n’aura pas progressé d’un iota et elle régressera même après le
départ des Britanniques.
Inattendu, comme résultat n’est-ce pas !
À contre-courant de ce qu’on en dira encore quelques mois… pour mieux vous
faire peur !
Certes, le groupe ENF (Europe des nations et des libertés), créé par « Marinella-tchi-tchi »
avec son allié « Rital », passe de 35 à 60 eurodéputés, mais reste gtrès
loin des 100 sièges que la présidente du « Air-Haine » visait. Elle
va sans doute essayer de débaucher des troupes des autres groupes
anti-européens, mais la tâche s’annonce ardue, comme l’a montré la campagne,
car elle est considérée comme radioactive par de nombreux partis démagogues,
comme l’AfD allemande, qui n’ont aucune envie de droitiser davantage leur
image.
Et il est donc douteux que, du moins d’ici le « Brexit », il y
ait moins de trois groupes démagogues à la droite du PPE, exactement comme
aujourd’hui : l’ECR (dont les conservateurs britanniques et les 23 membres du
PiS polonais) donné à 60 députés contre 73, l’EFDD de « Barrage »
(donné à 51 députés contre 43) et l’ENF.
Une division qui les empêchera finalement tous de peser sur les travaux du
Parlement.
On donnait le groupe des Verts en recul alors qu’il passe de 52 à 69
députés, soit un niveau équivalent à celui du groupe libéral pendant la
législature 2014-2019. Cette poussée est très inégale, puisqu’elle concerne
surtout l’Ouest européen. Ce groupe est renforcé par le parti Pirate tchèque et
les indépendantistes catalans.
Le PPE, arrivé en tête des européennes, comme depuis 1999, a immédiatement
revendiqué la présidence de la Commission pour sa tête de liste, le Bavarois de
la CSU Manfred Weber. Mais au moins onze États, dont la « Gauloisie-magnifique »,
s’y opposent déjà, alors que les autres réservant leur position.
Seule la « Teutonnie » le soutient franchement, mais la CDU-CSU
enregistre un fort recul, ce qui affaiblit sa position. Le problème est qu’il
faut un accord entre le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement et
une majorité du Parlement, ce qui implique de convaincre au moins une partie du
PPE… Et les Verts ont exclu de voter pour un autre candidat qu’une tête de
liste déclarée (en teuton, Spitzenkandidat).
Les présidents de groupes politiques se réunissaient hier matin pour
arrêter une position commune, juste avant le dîner des 28 chefs d’État et de
gouvernement qui a eu lieu le soir même à Bruxelles pour essayer se mettre
d’accord sur les critères que devra remplir le candidat idéal qui sera désigné
fin juin : J’imagine la tête de « Théière-Mais » la
démissionnaire dans ce cénacle-là…
Comme il n’est pas question que les deux institutions se livrent une
guerre de tranchées, il est certain que le poste de président de la Commission
fera partie d’un paquet incluant toutes les autres fonctions à pourvoir afin de
donner quelque chose à chacun : Vice-présidence de la Commission, présidence du
Parlement et de la Banque centrale européenne, ministère des Affaires
étrangères de l’Union. Un jeu qui s’annonce à la fois très ouvert et très
complexe.
D’autant qu’en « Österreich », ils ont liquidé leur Chancelier
alors que le vice-Chancelier aura démissionné.
D’ailleurs à ce propos, vous aurez noté également avec une certaine
surprise pour ma part, qu’à part l’affaire des chanceliers « d’Österreich »,
il semble qu’il y ait eu très peu d’invasion de « fakes-news »
virales. Pourtant « fesse-book » s’est dit inondé de désinformation
malgré ses efforts pour empêcher les « infox » de devenir virales.
Au cours des trois derniers mois, des chercheurs de l’organisation à but
non lucratif, Avaaz n’ont découvert que 550 pages et groupes ainsi que 328
profils qui semblaient diffuser de la désinformation en Allemagne, au
Royaume-Uni, en France, en Italie, en Pologne et en Espagne.
Selon cette étude, les infox affichées par les groupes, les pages et les
comptes supprimés ont été vues environ 533 millions de fois en trois mois.
Personnellement, je n’en ai pas vu.
Mais moâ, comme d’habitude, je ne vois jamais rien sur le net…
Je me demande si les « trolls » moscovites ont perdu la main ou
simplement en vacances ?
À moins que les « nocifs » se calment comprenant enfin que l’objectif
qu’ils poursuivent de détruire l’UE (qu’on considère comme une menace à Moscou)
restera vain au moins jusqu’à la fin du mandat de « Poux-tine ».
Après, ma foi, s’ils pouvaient devenir des « partenaires » jusqu’à
Vladivostok, l’UE aurait une autre gueule…
On cherche deux poulies fendues pour présider les institutions européennes. La discrimination positive semble être la priorité des priorités .....
RépondreSupprimerLesquelles ?
Supprimer"Kiki-la-garde-ne-se-rend-pas" et "Mère-Quelle", le couple "sexy" du moment ?
Je n'ai pas entendu dire que "Michou-barre-niée" se soit fait opérer…
Bien à vous JP2 !
I-Cube