Brexit : Ce qui a changé…
La grosse raclée reçue aux élections locales de jeudi
dernier aura fait « bouger les lignes ».
Globalement, les conservateurs se sont pris une baffe
en travers de la tronche, tout comme les travaillistes, mais dans une moindre
mesure.
Et « Théière-mais » est depuis pressée de rendre
son tablier, complètement rincée, épuisée par la recherche de la quadrature du
cercle britannique…
Il n’y a plus de solution.
Les électeurs – pas tous : Seulement les Anglais
et les Nord-Irlandais (les écossais les londoniens et les gallois de votaient
pas) – ont signifié clairement qu’ils en avaient marre de leurs dirigeants
incapables de sortir de l’UE proprement.
Les sondeurs d’opinion, très clairement également,
indiquent que personne ne veut participer aux élections européennes prévues
dans 15 jours. D’ailleurs, à part « Nid-d’Aigle-Barrage », le
hard-brexiter qui oscille entre 27 et 30 % des intentions de vote à peine trois
mois après avoir créé son propre parti (ça vous
rappelle qui au juste ?), et les anti-brexiters, qui réunissent
également autour de 30 % à trois, entre « Lib’dem », « écololo »
and « Change UK », personne ne les prépare.
Pas comme chez vous en « Gauloisie-prétentieuse »
qui aligne 33 listes et où le « premier sinistre », en bon soldat de la
« jupitérie », est sommé de monter au front pour dépasser la liste « Air-Haine »
de « Marinella-tchi-tchi » : Il en va de son avenir politique à
Matignon qui, à mon sens, reste… limité.
Mais je peux me tromper.
Il y aura un quatrième vote, proposant de maintenir l’UK
dans l’union douanière jusqu’en 2022, date des prochaines élections générales.
Un coup à faire exploser les tories et le labour.
Vendredi 3 mai, des élections locales désastreuses,
qui les ont vus enregistrer leurs pires résultats depuis 24 ans chez les conservateurs…
À l'issue de ce scrutin local, le parti conservateur de la Première ministre plus
d’un quart de ses élus : Une défaite cinglante pour le gouvernement !
Qui n’a pas profité aux travaillistes, contrairement
aux « plans-sur-la-comète » de ses dirigeants…
Depuis, de nombreuses personnalités au sein des Tories
ont de nouveau appelé à la démission leur première ministre.
Chez vous, c’est juste « Castagneur » parce
qu’il confond vitesse et précipitation quand il cause pour ne rien dire,
lui le flic le mieux informé de « Gauloisie-de-la-parlotte » : C’est
dire s’ils sont sur une autre planète.
« Le
sentiment est quasiment général au sein des militants conservateurs et des
candidats aux élections locales, il est temps qu’elle s’en aille ».
Or, elle ne s’en ira qu’une fois « son »
accord ratifié par le Parlement.
« Les
électeurs sont vraiment, vraiment frustrés par rapport au Brexit ». C’est
le signe d’une « perte de confiance
dans le système politique dans son ensemble ».
« On savait que
les électeurs étaient mécontents de la façon dont les tories s’occupaient du
Brexit, mais il apparaît qu’ils ne sont pas heureux non plus de la réponse que
le parti travailliste y a apporté (…). Les
électeurs désertent le système des partis traditionnels. »
Pour de nombreux Britanniques, l’idée de voter pour
des députés européens presque trois ans après avoir choisi par référendum de
quitter l’Union européenne est inadmissible.
On se foutrait de leur gueule qu’on ne s’y prendrait
pas autrement, effectivement.
« Les électeurs
nous disent qu’ils avaient voté pour le Brexit et qu’ils veulent qu’on
s’exécute. »
La sanction met la pression sur les leaders des deux
grands partis, selon deux grandes fractures géographiques. Dans le Sud, les
conservateurs, traditionnellement très présents, reculent lourdement. Les
électeurs sanctionnent l’implosion des tories, qui s’est étalée à la vue de
tous lors des interminables débats à la Chambre des communes ces derniers mois.
Dans le nord de l’Angleterre, bastion traditionnel des
travaillistes, qui ont voté en majorité pour le Brexit, le Labour a lui aussi
souffert : « Le message qu’on entend
des électeurs est qu’ils ne sont pas contents de notre position sur le Brexit »
reconnaît le maire de Barnsley, petite ville près de Leeds. « Ils nous disent qu’il faut qu’on change.
»
L’ambiguïté permanente de « Jérem’-Cor-by-by »
est également sanctionnée. Cet eurosceptique historique oscille entre la
pression de ses membres – 80 % sont contre le Brexit – et le vote pro-Brexit
des classes populaires, son soutien traditionnel.
« Il y a deux
principes opposés et nous essayons de les garder en tension. Nous pensons qu’il
est possible de réconcilier les deux mais, si le parti semble parler avec deux
voix, le message est difficile à faire passer. »
C’est le moins qu’on puisse en dire…
Les déchirements internes des deux formations
expliquent l’étrange campagne en vue d’un scrutin européen longtemps
inimaginable : Les préparatifs n’ont pas vraiment commencé. Même pas de
programme publié pour les conservateurs, alors que les imprimeries sont prêtes
et les créneaux « pub-télé » auraient été retenus.
« Notre priorité
est de ne pas avoir ces élections », explique le président des conservateurs. « Nous devons tout faire pour respecter le résultat du référendum de
2016. »
Un compromis va néanmoins être trouvé. Côté
conservateurs, accepter un Brexit plus doux que l’accord proposé initialement
par « Théière-mais », en restant dans l’union douanière, déchirerait
encore plus le parti.
Comme il est déjà moribond…
Côté travailliste, un compromis qui activerait la
sortie de l’Union européenne provoquerait la colère des militants, très en
faveur du maintien. Quant à « Cor-by-by », il n’a guère intérêt à
aider politiquement la première ministre. Lui qui rêve d’utiliser le Brexit
pour accéder au pouvoir se délecte de voir les tories s’entredéchirer…
C’est pour tout cela que se dessine le compromis « historique »
du « wait an see » qui va suivre.
Dans une tribune publiée par le Mail on Sunday, « Théière-mais »
estime que « le public en a assez de l’incapacité
des deux principaux partis à trouver un moyen d’honorer le résultat du
référendum, (et) à faire sortir le
Royaume-Uni de l’UE ».
Plus loin, la cheffe du gouvernement est encore plus
claire : « Au leader de l’opposition, je
dis ceci : écoutons ce que les électeurs ont exprimé lors des élections locales
et mettons nos différences de côté pour le moment. Trouvons un accord », aura-t-elle
conclu.
Ainsi elle tente de conclure en vitesse accélérée un
accord avec le Labour pour parachever le processus de sortie de l’Union afin
d’éviter d’avoir à participer aux élections européennes le 23 mai, là où elle
aura trainé presque trois ans durant.
Selon le site d’information BuzzFeed, le gouvernement
a proposé aux travaillistes un « arrangement
douanier » permanent et un « alignement
dynamique » des droits des travailleurs britanniques et européens pour
tenter de parvenir à un compromis qui aboutirait enfin…
Les discussions entre l’exécutif et l’opposition reprennent
aujourd’hui. Elles ont régulièrement buté sur la question d’une union douanière
avec l’UE, défendue par les travaillistes pour maintenir la fluidité des
échanges et des relations étroites avec les 27, mais rejetée par les
conservateurs qui veulent retrouver une politique commerciale autonome
vis-à-vis des pays tiers.
Selon le Sunday Times, « Théière-mais »
serait sur le point de proposer trois concessions majeures à son opposant pour
trouver un compromis, dont cette mise en place d’une union douanière avec l’UE
jusqu’aux prochaines élections législatives, prévues en 2022.
Si elle devait en convoquer dès maintenant, les deux
grands partis seraient laminés dans les urnes : Suicidaire.
Elle ne le fera pas.
Les deux autres concessions porteraient sur un
alignement de la règlementation britannique sur les textes européens concernant
les droits des travailleurs et sur les normes encadrant certaines marchandises.
Tout le contraire du vote de 2016…
Et cette perspective a déjà suscité des réactions
courroucées de la part de ses propres élus conservateurs, pour qui la sortie de
l’union douanière n’est pas négociable.
« Le prix à
payer d’un accord avec le Labour qui enfermerait le Royaume-Uni dans une union
douanière serait une scission catastrophique du parti conservateur », a
prévenu dans une tribune publiée par The Telegraph, le président du Comité
1922, responsable de l’organisation interne des Tories : Un bon expert du « bidule ».
« La dernière
chose dont nous avons besoin est un accord entre les travaillistes et les
conservateurs pour rester dans l’UE et prétendre que le mal-nommé Accord de
retrait concrétise le Brexit ».
« Je pense que
nous avons besoin d’une nouvelle appellation précise du projet de traité de
retrait. Il devrait s’appeler le ‘‘Traité rester et payer’’. ».
Ambiance…
Pour compliquer le tout, dans le même temps, plus de
100 députés europhiles issus de cinq partis ont écrit aux deux leaders pour les
avertir qu’ils rejetteraient toute proposition d’accord qui ne serait pas
soumise à un référendum : « Préparer
un coup monté à Westminster, à partir de l’accord de la Première ministre ou d’un
nouvel accord serait la pire chose à faire à l’heure actuelle », ont-ils
écrit.
« Nous
risquerions de nous aliéner à la fois ceux qui ont voté pour et ceux qui ont
voté contre le Brexit en 2016 ».
Bien vu…
Mais ils sont minoritaires.
Et la tonalité est la même du côté du nouvellement
créé « Parti du Brexit » (en tête des sondages pour les européennes
prévues le 23 mai), qui parle de « trahison » en cas de maintien du
Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE.
« Si May
signe pour ça, je ne vois pas de raison que le Parti conservateur continue même
à exister », a déclaré son leader à Sky News. « Des millions de personnes se détourneraient
à la fois du Labour et des Conservateurs ».
C’est on ne peut plus clair…
Et c’est probablement ce qui va se passer dans les
heures qui vont suivre.
Un accord (bancal) va être trouvé.
Ils vont s’écharper à la Chambre des Communes pendant
plusieurs jours et par voie de communiqué dans la presse (ça fait vendre du
papier…).
Et ils vont trouver une majorité pour éviter les
élections du 23 mai, la
sublime injure au bon sens commun…
S’il ne la trouve pas, c’est le « no-deal »…
Et dans les deux cas, ils auront eu la peau de « Théière-mais »
qui va emporter dans son cercueil les Tories et une part non négligeable du
Labour au profit de deux partis plus radicaux qui vont émerger en 2022.
Ce qui va faire « bon poids », ce sont les
élus d’Irlande du nord : Ils ne veulent pas de frontière avec la République
Irlandaise !
Et comme ils ne veulent pas quitter l’UK, on est
reparti pour un tour jusqu’en 2022.
Sauf que… sauf que les Ecossais vont demander leur
sécession dans l’intervalle.
L’UK désuni ?
Il y a de quoi en rire…
Vous imaginez un « Frexit » dans les mêmes
conditions (référendaires) ?
« As-le-nigaud », aura-t-il un avenir s’il
persiste dans cette idée aussi sotte que grenue ?
Reste que mon « boss-à-moi » ne savait déjà plus
sur quel pied danser dès vendredi, à la sortie des premiers résultats :
Doit-il renforcer le « bastion » britannique pour ses activités
financières (avec demande de licence que j’ai déjà lancée), ou carrément fermer
« la boutique » ?
Et pour rajouter à ses angoisses, je lui ai expliqué
que moâ, de toute façon, je pars à la retraite à la rentrée : J’ai fait
mes calculs…
Avec ce que j’ai cotisé tout au long de ma vie, si je veux
récupérer tout le pognon qu’on m’a piqué de force, il faudrait que je vive
jusqu’à 102 ans dépassés.
Vu mon état de santé hypothétique et l’idée de
rajouter un an ou deux ans de plus avec les prochaines réformes des retraites en
« Gauloisie-laborieuse », je suis né « perdant » en toutes
circonstances…
Alors, qu’il se débrouille.
Vu son regard, j’ai compris qu’il avait fait le même
calcul bien avant moi pour en tirer les mêmes conclusions…
La fin d’une époque désormais révolue : C’est la
vie, place aux jeunes !
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