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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 16 mai 2019

Acte II ? Finies les grandes envolées…

…Sur le nouveau monde et le temps de l’audace.
 
Vous vous interrogez peut-être comme moi sur les convictions « jupitériennes » que le pays aspirait à un profond changement et que l'énergie de sa propre jeunesse allait tout renverser sur son passage pour transformer le pays de manière radicale ?
C’était le discours qui a battu « Marinella-tchi-tchi » il y a deux ans…
Bé il semble que le mirage se soit définitivement dissous lors de la conférence de presse du 25 avril dernier (je sais : Je suis en retard !).
Et c’est au gouvernement de s’attaquer ensuite au casse-tête de l’application et du financement des mesures annoncées par « Jupiter ».
On en causait encore en début de semaine dernière (cf. billet de lundi matin : http://flibustier20260.blogspot.com/2019/05/laddition.html)
 
Confronté aux difficultés, il apparaît que « Jupiter » aura rendu les armes et s'est soudain « banalisé ». Oubliant le nouveau monde, il est promptement rentré dans les clous de la Vème République en vue de gouverner pour durer : Peu importe les moyens du moment qu’ils sont justifiés par la fin.
Un parcours finalement identique à celle de tous ses prédécesseurs.
Avec cette faveur incommensurable des astres d’avoir bénéficié d’un « état de grâce », non pas de 6 mois, mais de plus de 18 mois, où tout lui réussissait.
Terminé.
 
Souvenez-vous que depuis « Giskard-A-la-Barre », aucun occupant de l’Élysée n'a pu tenir ses promesses au-delà de quelques mois de pouvoir !
Chacun d’entre eux a dû renoncer aux illusions de la victoire et changer de cap pour pouvoir rester à la tête de l’État.
Une malédiction…
Les obstacles qu’ont rencontrés les présidents n’ont pas tous été de même nature mais tous ont été contraints de composer et de renoncer à bien de leurs projets.
« Jupiter » a pu croire que sa victoire éclair et l’effondrement des partis traditionnels lui ouvraient le champ de tous les possibles. Il s’est peut-être imaginé qu’aucune force de résistance ne pourrait entraver ses projets.
Il aura du coup surestimé son succès, oublié que sa base électorale était étroite et que le rassemblement sur son nom au second tour était d’abord le produit du rejet de l’extrême droâte.
Il a probablement pensé qu’une large majorité des « Gauloisiens-moutonniers » le suivrait alors que seulement 18,19 % des inscrits lui avaient fait confiance au premier tour.
 
Souvenez-vous, sa maîtrise des dossiers impressionnait mais elle était avant tout le fruit d’une culture technocratique déconnectée de la réalité quotidienne.
Le grand débat aura souligné cette faiblesse.
« Jupiter » y a déployé une impressionnante énergie, affiché un grand talent de maître de conférence mais il a surtout donné le sentiment de découvrir un pays qu'il ne connaissait pas ou mal.
Son échange avec la presse le 25 avril en a apporté la confirmation.
Lui fallait-il être à ce point ignorant du pays pour constater enfin la fracturation de la société, la peur des grands changements, l’attachement aux frontières, etc. Il a, en quelque sorte, avoué ce jour-là qu’il avait été jusqu’alors un « président hors sol » : L’autiste s’est éveillé en direct.
 
Ses prédécesseurs ont connu, eux-aussi, de rudes atterrissages mais sans passer par la case grand déballage car ils avaient appris tout au long de leur parcours politique combien ce peuple est difficile à gouverner. Il n’est pas hostile aux réformes, contrairement à une idée reçue et il est beaucoup moins fantasque qu’on ne le dit mais il a en permanence le nez sur la balance de l’égalité.
Cette volonté de vivre entre égaux accepte de nombreux dérèglements mais ils ne sont plus tolérés lorsque le pays juge que les réformes proposées n’ont pas pour but final de les combattre.
C’est encore ce qui s’est passé avec la suppression de l’ISF et la théorie des premiers de cordée.
« Jupiter » a laissé s’installer l’idée qu’au terme de son mandat il y aurait des gagnants et des perdants…
À vrai dire, c’est souvent la conséquence d’une action politique mais il est essentiel de ne pas en faire une fatalité et d’entretenir le fonctionnement de l’ascenseur social.
L’un sans l’autre et on dérape dans les contradictions…
 
Le « je vous ai compris » « Jupitérien » n’a pas eu des accents de réelle conviction, faute peut-être de vraie compréhension de ce ressort égalitaire très gauloisien.
Pas de contenu puissant à son ambition pour le pays, il s’est même banalisé en refermant la porte des grandes réformes et tergiversant sur le terrain économique : Il propose de travailler plus mais clôt le dossier des 35 heures, renonce à repousser l’âge de la retraite !
Il ne promet rien sur le chômage mais ne proposera rien non plus pour le ramener au moins dans la moyenne de l’Union européenne.
Il veut relancer la décentralisation et la déconcentration mais reste imprécis sur ses projets.
Il annonce certes des réductions d’impôts et le retour de l’indexation des petites retraites mais oublie que le pays demeure champion du monde des dépenses publiques…
Et absolument rien ne laisse prévoir dans son propos qu’il veuille s’employer désormais à les réduire.
Il s’est même dit prêt à renoncer à sa promesse d’alléger la fonction publique de 120.000 fonctionnaires (ce qui reste trois fois rien…)
 
C’est extraordinaire : Après avoir voulu foncer tout schuss, « Jupiter » sera passé en fait à cette godille gouvernementale expérimentée par ses prédécesseurs pour durer.
Malgré ses déclarations sur le thème « les transformations doivent être poursuivies et amplifiées », son objectif n’est plus de transformer le pays mais de demeurer au pouvoir le plus longtemps possible.
Il a beau affirmer que « diriger, c’est accepter de ne pas être populaire », il fait déjà des calculs électoraux : Tout indique qu’il conserve un socle électoral de 20 % et qu’il a toujours pour seul adversaire l’extrême droâte.
Il pense probablement que cette situation le met à l’abri pour la suite de son quinquennat et lui en garantit un autre.
Il a voulu être « Jupiter » et sans le dire il est devenu un spécialiste du flou et de la demi-mesure.
Un « Tagada-à-la-fraise-des-bois » bis.
 
Mais si on ne reconnaît à ce dernier que des frasques en scooter dans les « beaux-quartiers », « Jupiter » aura eu son « Benne-Allah », symbole affiché du népotisme ambiant, qu’il regrette seulement du bout des lèvres.
Alors que toutes ses équipes du « premier-cercle » fuient vers des jours meilleurs, harassées par la tâche et probablement l’incompétence…
Un fait avéré quand il a fallu recruter un ministre de la sécurité publique dans l’urgence, issu de la troupe, un vrai professionnel qui n’a pas hésité à remercier un préfet de police…
 
Reste que pour s’offrir une « assise », il y a ces fameux « cadeaux fiscaux » visant explicitement les classes moyennes, jusque-là matraquée depuis de longues années : Elles constituent probablement une bonne partie de son électorat.
Le 25 au soir, on savait : Pas de grand soir fiscal !
Après six mois de revendications et discussions, des « Gilets jaunes » au « Grand débat », largement focalisées sur les impôts, « Jupiter » aura répondu avec une baisse de 5 milliards de l’impôt sur le revenu.
Comme nous l’avons vu précédemment (billet du 6 mai), le compte n’y est pas : C’est de la tambouille, pas de la chantilly !
 
Alors qu’objectivement la colère remontée du pays n’a pas seulement exprimé un ras-le-bol du trop d’impôts mais aussi une rancœur face à « l’injustice fiscale », qui exigeait, sinon une remise à plat, au moins quelques mesures symboliques. « Nous l’avons tous entendu, il y a un sentiment d’injustice fiscale qui est là », aura-t-il reconnu dans son discours.
Son « premier-sinistre » nous l’avait dit d’emblée en décembre, avant le « Grand débat ».
Mais selon « Jupiter » « la meilleure orientation pour répondre au besoin de justice fiscale n’est pas d'augmenter les impôts de tel ou tel mais plutôt de baisser les impôts du maximum de nos concitoyens, en particulier de toutes celles et ceux qui travaillent, au premier chef des classes moyennes. »
Forcément, la moitié des ménages ne paye pas l’IR.
Mais tout le monde paye la TVA et les « taxes-cachées » à la production et encore deux-tiers de la taxe d’habitation (le droit de vivre sous un toit étanche…)
 
Surtout, comme il l’avait fait valoir pendant sa campagne, il estime que ce n’est pas la répartition de l’impôt qui fabrique de l’injustice : « Les vraies inégalités ne sont pas fiscales », assure-t-il.
« Nous avons un système fiscal qui corrige déjà énormément les inégalités, beaucoup plus que dans la plupart des autres pays. »
Ce qui est vrai, notamment grâce « aux niches fiscales » qu’il veut réduire.
« Les vraies inégalités sont les inégalités d’origine, les inégalités de destin, les inégalités à la naissance. »
C’est également vrai, mais qu’y peut-on ?
Lui propose des mesures dans l’éducation, renforcées pour l’école primaire, et dans la formation et l’apprentissage.
C’est mieux que rien, mais quand on naît kon, on le demeure à vie.
Tout juste de « jeune kon de la dernière pluie » on en devient « vieux kon des neiges d’antan » en disait Brassens…
 
« Je ne suis pas pour les symboles. On ne va pas changer la vie des gens en taxant plus les plus fortunés », justifie une députée « LREM-même-pas-en-rêve », spécialiste de la fiscalité.
C’est vrai et c’est faux.
Je rappelle, une fois de plus, que par exemple les mesures dérogatoires appelées « niches fiscales » bénéficient avant tout à ce qui en ont les moyens et payent beaucoup d’impôt.
Et du coup reste financées par tous les autres… qui n’ont pas les mêmes moyens !
« La moitié des 14 milliards de niches fiscales d’impôt sur le revenu profitent aux 9 % les plus riches » en dit « Gégé-Dard-à-la-main ».
« Certains dispositifs dans l’immobilier, comme le Pinel, donnent des avantages à des contribuables aisés qui investissent dans des zones déjà rentables. Cela n’est pas justifié », renchérissait « Chacha-Mouillée », autre députée « LREM-même-pas-en-rêve ».
 
Bref, « cadeau fiscal » qui ressemble fort à un virage « à droâte », làa où il aurait logique de faire également des tranches supplémentaires d’IR sur les revenus des « happy-few ».
En choisissant une simple baisse d’impôts, « Jupiter » fait donc un calcul politique, en redonnant des gages à son socle électoral, dans la perspective des proches élections européennes.
Le 10 décembre, au plus fort de la crise des « Gilets jaunes », son plan d’urgence visait les laborieux des villes moyennes et périphéries, les temps partiels, les petits artisans et commerçants, les mères célibataires et retraités modestes occupant les ronds-points : Il s’agissait de doper un peu leur pouvoir d’achat en dopant la prime d’activité (complément de revenu aux travailleurs pauvres), en défiscalisant les heures supplémentaires et en exonérant de la hausse de CSG les retraités modestes.
Désormais, avec l’essoufflement (très relatif : Ils n’ont jamais été en position de nuire) de la mobilisation des « Gilets jaunes », il aura voulu faire passer un message positif aux participants du « Grand débat », plutôt des habitants des grandes villes, plus diplômés, cadres et seniors aisés.
Soit un profil proche de ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour de la présidentielle…
 
« Notre cible, c’est la classe moyenne aux fins de mois difficiles », revendique ladite députée. Et le « sinistre de l’Économie » compte « 15 millions de foyers fiscaux » sur les 16,8 millions qui payent l’IR.
« Jacline Mourons », l’initiatrice du mouvement des « Gilets jaunes », ne s’y trompe pas : « Il n’y a rien pour les ubérisés de la société ».
« Baisser les impôts, on n’est pas concernés puisque de toute façon on n’en paye pas. Tous ceux qui vivent avec moins de 1.000 euros par mois, on va rester sur notre faim et on va continuer notre petite vie de misère. »
Je ne dis pas autre chose depuis une éternité…
 
Reste que la dépense publique n’est pratiquement jamais abordée. Tout juste « Jupiter » aura-t-il consenti à parler de « supprimer nombre d’organismes inutiles »…
L’économiste Jean Pisani-Ferry, ex-coordinateur du projet présidentiel, s’en est inquiété dans le JDD, chiffrant l’ensemble des mesures annoncées le 10 décembre et le 25 avril à une trentaine de milliards.
Selon lui, seulement 10 serait financés : Restent 20 milliards à trouver, soit 1% du PIB, alors que le déficit public reste au-dessus de 3 % en 2019.
« Ces trente dernières années, les gouvernements ont joué au yo-yo. À plusieurs reprises, ils ont baissé les impôts. Mais comme ils n’ont pas réduit les dépenses, ils les ont augmentés quelques années plus tard pour faire face à une aggravation du déficit » en prévient un autre.
C’est exactement ce qui s’est passé sous les mandats de « Mythe-errant », du « Chi », de « Bling-bling », « Tagada-à-la-fraise-des-bois » ayant évité le piège pour finalement accélérer d’emblée (et jusqu’à 55 milliards) la pression fiscale et se faire jeter par lui-même comme un malpropre sur lui-même.
 
Tout cela n’est pas très encourageant, d’autant qu’on rentre dans les temps fort des « réformes » annoncées qui sont d’autant plus urgentes à mener que ça fait bien plusieurs décennies qu’on aurait dû les faire.
Mais vous savez, de renoncement en renoncement, depuis « Juppette », il n’y a rien d’étonnant à constater que tout avance de travers, de biais en biais, dans mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…).
C’est comme ça et « Jupiter » n’y peut rien : Tout ce qu’il espère encore, c’est de se faire renouveler « démocratiquement ».

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