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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 9 mai 2019

Divines opportunités

Mission Île de la Cité – Le cœur du cœur…
 
C’était une exposition qui s’est tenue à la Conciergerie du 15 février au 17 avril 2017. Je n’y suis pas allé, retenu par ailleurs, mais j’ai retrouvé le communiqué de presse fait à cette occasion, datant du 16 décembre 2016…
Un bail.
Le projet devait livrer le cœur de la « kapitale-sur-la-Seine » aux bétonneurs et autres promoteurs du parpaing, cachés derrière les façades classées pour en faire un vaste « musée en plein-air » doublé « d’attractions-commerciales » ventant les mérites du tourisme bien compris.
 
Ce jour-là, c’était si beau que le président du Centre des monuments nationaux (CMN) et son architecte avaient remis à « Tagada-à-la-fraise-des-bois » encore Président de la République, leur rapport de mission d’étude et d’orientation sur l’avenir de l’Ile de la Cité, en présence de « Sœur-Âne », maire de « Paris-sur-la-plage », du « sinistre de l’Intérieur et des cultes » du moment et de la « sinistre de la Culture et de la Communication ».
Cette mission, mise en place en 2015 avec votre pognon, avait pour objet d’émettre des propositions permettant d’envisager l’avenir de l’Île de la Cité, véritable « Île-Monument », à l’horizon des vingt-cinq prochaines années.
Cœur de Paris et de la métropole, l’Île de la Cité n’a en effet pas fait l’objet d’un projet d’aménagement global porté par les pouvoirs publics depuis les grands travaux du Baron Haussmann au XIXème siècle qu’ils en disaient.
35 propositions ont été faites, des mesures à courts, moyens et longs termes, qui ont été présentées au public justement lors de cette exposition « Mission Île de la Cité – Le cœur du cœur » à la Conciergerie.
 
C’était 20 panneaux de très grand format rétroéclairés étalés dans la salle des Gens d’Armes de la Conciergerie, présentant la mission, ses ambitieux objectifs et ses propositions.
Entre les colonnes séculaires de cette magnifique salle gothique (en contre-sol : Je me souviens y avoir donné une conférence organisée par d’autres), les visiteurs devaient pouvoir se plonger dans ce que pourrait être l’Île de la Cité à l’horizon 2040 grâce à des cartes, des projections et des vidéos.
La place centrale de Lutèce, la réunification de la Sainte-Chapelle et de la Conciergerie dans un parcours de visite unique, la promenade paysagère au Sud de l’Île, le débarcadère desservant le parvis de Notre-Dame de Paris ou encore les cours couvertes sont quelques-unes des propositions qui ont développées et illustrées…
Un vrai « Disneyland » pour « bobos-friqués » au centre géographique de la ville, dans le cœur historique si chargé de la kapitale.
 
Un document de visite créé spécifiquement accompagnait le visiteur dans sa découverte de l’exposition et du rapport et aura permis de la poursuivre avec de nombreux contenus.
Le public a paraît-il eu l’occasion de contribuer à la réflexion sur l’avenir de l’Île en s’exprimant au moyen d’un livre d’or numérique…
Enfin, une application de visite, « Mission Île de la Cité », téléchargeable gratuitement, aura offert de prolonger l’exposition en arpentant l’Île de la Cité.
Grâce à des vues à 360° en réalité augmentée en une dizaine de points d’intérêt et la maquette virtuelle, le public a pu se projeter dans l’Île en 2040 !
 
Cette exposition aura illustré la vision de l’île de la Cité en 2040, non seulement sur le fond, « avec ses merveilleux dessins, cartes et plans, ses découvertes, ses révélations de lieux connus et inconnus, ses promenades espaces publics généreux » accompagnant les monuments le long de la Seine.
Mais aussi sur sa forme, avec une scénographie qui utilisait toute la modernité de l’installation « d’art contemporain, simplicité, luminosité, efficacité pour transformer la salle des Gens d’Armes « sans y toucher » » !
Hein, magnifique présentation s’il en est : Tout pour être « vendeur ».
Sauf que…
 
Tel était l’esprit du projet de l’île de la cité : Métamorphoser l’île sans en dénaturer la substance patrimoniale.
Forcément, celui-ci appartient à l’État pour sa majeure partie : La Conciergerie, l’ancien Palais de Justice, la Sainte-Chapelle, le célèbre 36 quai des orfèvres, l’Hôtel Dieu, le Marché aux fleurs, le Marché aux oiseaux, le Tribunal de commerce, la préfecture de police de Paris, sans oublier une partie de l’école nationale de la magistrature…
Et puis naturellement la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris, sa sacristie, son square, l’évêché, leurs dépendances !
 
Dans l’exposition, le visiteur pouvait ainsi découvrir, à l’aide d’une carte le parcours, les étapes, les thèmes et les propos consacrés à l’île d’hier, celle d’aujourd’hui et celle de demain.
Il aura pu participer à l’aide de tablette interactive, pour donner son avis, son point de vue et la dessiner, cette île à « sa main ».
Mais l’exposition ne s’arrêtait pas là : Elle se prolongeait audelà de la Conciergerie, sur l’île ellemême, « territoire retrouvé et à découvrir » en une dizaine de points géolocalisés pour voir et vivre in situ, « l’île monument », du haut des tours de Notre-Dame, des bords de Seine, de la place de Lutèce entre l’Hôtel Dieu et le Palais de Justice, jusqu’à la Place Dauphine et jusqu’au square du « Vert-Galant ».
 
La technologie virtuelle avait paraît-il fait bon ménage avec ces architectures « institutionnelles », car elle rendait acceptable la monumentalité des symboles républicains et que tout était déjà numérisé. En effet, elle permettait de « parler à chacun », d’être au contact de tous, avec un téléchargement gratuit et immédiatement disponible.
Le patrimoine ne tenait alors plus le visiteur à distance, car il redevenait comme autrefois disponible aux usages de l’époque et accessible au plus grand nombre.
Il fallait alors saluer cette présentation et ses développements, « qu’ils soient largement partagés car l’avenir de l’Île est audelà dellemême, car est le « Cœur du Cœur ». »
Sauf que…
 
Sauf que, entre ce qu’était l’Île-de-la-Cité en 2016 et celle qu’elle devra devenir un quart de siècle plus tard, il y a comme des… contrariétés à prévoir.
Premièrement, libérer le foncier, faire dégager les administrations occupants ces lieux historiques vers des « cités optimisées ».
Sauf le clergé qui n’a pas du tout envie de déménager et l’antigang qui tient encore dans ses locaux désertés du « 36 », tous les autres ont déjà quitté ces lieux « protégés ».
Qu’on se demande bien ce qu’on va pouvoir en faire à coup de concours à lancer ?
Penses-tu !…
 
Moâ, quand je me trouve sur le Parvis, me reviennent des moments extraordinaires que je n’ai pas tous vécus à l’ombre de Charlemagne et de ses Leudes, posés sous le marronnier.
Les derniers coups de feu de la troupe allemande depuis les toits sur cette foule en liesse qui s’était « libérée » de l’occupant ;
La même aux obsèques du Grand Charles qui se bousculait en silence, avant qu’il ne parte à Colombey-les-Deux-Églises, au son du glas sonné par le Bourdon ;
Cet hélicoptère qui atterrit quasiment à l’improviste au milieu des touristes pour évacuer un accidenté de la route vers l’hôpital voisin lors d’une après-midi ensoleillée où je promenais « ma nichée » en poussette ;
Hôpital que j’ai dû fréquenter pour visiter quelques « cousins » mal en point, ou aller cherche tel autre aux urgences, sur le côté…
À une époque, on pouvait même rouler en voiture jusque sous les tours… comme on accédait aussi facilement sous les pieds de la Tour Eiffel sans jamais quitter son volant.
La crypte, le parking souterrain, le square Jean XXIII que l’on traverse pour aller sur l’île-Saint-Louis faire la queue chez Berthillon par le pont Saint-Louis…
Tout cela ne va pas disparaître, mais va être transformé en grand barnum à touristes, un vaste « luna-park » au fil des années.
 
Le foncier se libère, reste le gros morceau de la Cathédrale et de l’évêché.
Et Ô divine surprise, un beau jour du mois d’avril de l’an de grâce 2019, la toiture se met à cramer.
Un mégot, un court-circuit, une charge vengeresse, une défaillance humaine, vous ne saurez jamais.
Et sans ces héros stupides de pompiers parigots, tout aurait pu être par terre en quelques heures…
Un tas de cendres qu’il aurait fallu rebâtir dans l’urgence des JO, du « Grand-Paris », tout en préservant à la fois les façades (forcément classées UNESCO ou patrimoine mondial de l’Humanité) et les intérêts des bétonneurs et autres « promoteurs » chargés de l’exploitation du « futur musée » en plein-air entouré de boutiques de luxe, qui vont occuper les quatre-cinquièmes du patrimoine de l’État sur cet îlot !
 
Pourquoi pensez-vous qu’ils ont été si nombreux à fournir de quoi payer les premières brouettes de ciment ?
Parce qu’il faut aller vite, que tout soit en place dès 2024, avec presque deux décennies d’avance sur « les plans » de 2016…
Une occasion pareille de démultiplier les profits au cœur de la ville aux 36 millions de touristes par an en quelques années ne se représentera pas avant la prochaine génération !
D’ailleurs, « Jupiter » a dit 5 ans : Il sait les enjeux, lui, en bon financier qu’il a pu être dans un passé professionnel pas si lointain.
Et le temps, c’est de l’argent (et vice-versa).
Infaisable en disent beaucoup ?
Ils n’ont rien vu : L’Égypte du général Sissi a bien dédoublé le canal de Suez en profondeur en un titanesque chantier qui n’a duré que 12 mois.
Quand on veut on peut !
Il suffit d’y mettre les moyens.
 
Sauf que…
On se souvient du chantier interminable de la rénovation des bâtiments de la Samaritaine, de celui de l’hôpital Laennec, dont il a fallu conserver bon gré-malgré les façades.
On se souvient du chantier des Halles où il a fallu faire des fouilles avant de couler le béton, tellement grandes qu’on en a laissé « un trou » qu’on ne savait plus comment aménager, des recours des riverains, de ceux des associations, des dossiers kafkaïens d’architecte, des dires et contre-dires des ministères, des administrations, des pompiers, des financements introuvables alors que le RER interconnecté s’installait durablement en sous-sols.
Pas cinq ans, mais une bonne décennie de travail acharné…
 
Sauf que justement, en troisième point, on décide de fait voler en éclats les procédures administratives chronophages censées protéger ce « musée historique » en plein-air.
Si l’Île de la Cité est un immense défi et enjeu, également pour les grandes entreprises du BTP et autres groupes immobiliers, des contrats aussi mirobolants permettent également de se rémunérer confortablement entre amis.
Les JO de 2024 sont pour bientôt, et cela serait bien que tout soit prêt ou presque pour cette date-là car si en plus Notre-Dame réouvre à l’occasion des JO ce sera l’occasion rêvée de faire la promotion mondiale de cette promotion immobilière qui va suivre où l’on pourra vendre à 40.000 euros ou plus le rare mètre-carré disponible, faisant de l’Île de la Cité l’un des endroits les plus chers de la planète… à défaut d’être le plus chic !
Il faut aller vite alors ça n’a pas trainé.
 
On va tout simplement légiférer par ordonnance (sans vote des députés) pour pouvoir se passer des règles des marchés publics qui ralentissent tant tous les projets : Dès qu’on creuse un peu dans les quartiers de Paris, on ouvre des chantiers de fouilles en pagaille pour plusieurs années.
Un vrai drame avant de pouvoir y couler du béton !
On est donc en train de nous préparer une méga-impunité juridique pour aussi masquer des fraudes potentiellement monstrueuses.
Et attention à la présentation faite par « Trans-Intox » : « Ce projet de loi, qui vise à reconstruire la cathédrale en cinq ans, devrait permettre au gouvernement de passer outre des obligations en matière de marchés publics et de lois de protection du patrimoine ».
Même les appels d’offre du « marché public » sont annoncés comme « hors la loi » !
Extraordinaire : On ne peut être plus clair…
 
On est tellement pressé d’en finir qu’on commence par se donner les moyens de le faire et donc retirer tous les garde-fous qui permettaient globalement d’éviter que les abus ne soient vraiment trop importants.
« Poux-Tine » ne fait pas mieux…
Le délai fixé par « Jupiter » devient l’alibi justifiant, comme dans toutes les républiques bananières, toutes les lois d’exceptions décidées au pas de charge !
Pétain et ses « serviteurs zélés » faisaient la même chose à une autre époque…
Et ça s’est mal terminé.
 
Je préfère pour vous que pour moi : Il est temps que je quitte cette planète, la mort dans l’âme, l’âme déjà morte de désespérer de ne plus pouvoir déambuler dans le « cœur-de-ville » de l’Île de la Cité sans entrave ni devoir y payer un droit d’entrée supplémentaire pour accéder à cet espace « muséal » qui a justement forgé mon âme.
Une part de moi-même est partie en fumée en cette « divine opportunité » de la mi-avril.
C’est à se demander si le « bon-dieu », qui n’a pourtant pas forcé la main, même avec un seul coup de foudre de la colère de « Zeus » (« Jupiter » l’y aura suppléé) n’est pas devenu complice de ce hold-up, non pas seulement sur la cathédrale incendiée, mais sur tout le domaine public appartenant à l’État sur cette île…

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