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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 22 mai 2019

Fin de campagne « passionnante »

Ils sont hilarants !
 
Vous n’avez même pas été déjà voté, qu’ils se sont préparés à l’étape suivante presque dans votre dos, la semaine dernière, comme d'un tour de chauffe.
À savoir la succession de « j’y-sais Buncker ».
 
Le traité européen exige une double majorité : La personnalité retenue doit être d’abord proposée par le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, qui tranche à la majorité qualifiée, puis réunir une majorité absolue au Parlement européen.
Alors bien sûr tout le monde cherche l’oiseau rare qui soit à la fois capable d’imprimer une vision pour l’Europe sans faire trop d’ombre aux chefs d’État et de gouvernement (jaloux de leurs prérogatives), et de rassembler au Parlement une majorité plus composite que de coutume qui devrait s’étendre des démocrates-chrétiens du PPE (première formation à Strasbourg) aux sociaux-démocrates, en passant par les libéraux-jupitériens et, sans doute, les écologistes.
Notez que d’autres prétendants qui ne joue pas dans la même catégorie pour ne pas faire partie de ces « spitzenkandidaten », tel « Barre-Niée », le négociateur du « Brexit » à la fois membre du PPE et proche de Jupiter.
La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite (qui arrive en fin de mandat le 26 mai) s’est également dite disponible.
On parle aussi de l’ancienne commissaire européenne bulgare Kristalina Gueorguieva, directrice générale de la Banque mondiale…
Eux, ils font « le tour intérieur »…
 
Les six qui font « le tour extérieur » ce sont donc présentés la semaine dernière.
Quatre hommes (le démocrate-chrétien Manfred Weber, le travailliste Frans Timmermans, le souverainiste Jan Zahradil, le « mélenchoniste » Nico Cué) et deux femmes (la libérale Margrethe Vestager, l'écologiste Ska Keller) qui auront donné de la politique une image positive, de calme et de respect mutuel, tranchant avec les débats de chiffonniers dont nous avons l’habitude en « Gauloisie-démocratique ».
 
Pas de surprise dans les positionnements : L’écolologiste allemande Ska Keller entend que la transition écologique soit la première politique européenne, qu’elle irrigue tous les secteurs, qu’elle « verdisse » la politique agricole.
Pourtant elle sait que son petit groupe n’est pas en mesure d’imposer un successeur à « Buncker » mais que toutes les voix qui se porteront sur les listes écologistes dans les urnes lui permettront de vendre le soutien des eurodéputés écologistes au meilleur prix, à savoir un bon budget européen franchement tourné vers la préservation du climat.
Les Verts sont à Strasbourg un groupe actif, un aiguillon qui oblige les socialistes et démocrates-chrétiens à tenir compte de l’environnement dans leur choix.
 
C’est Margrethe Vestager qui a prononcé le plus de fois le mot « ensemble ». C’est « ensemble » que les États européens doivent trouver des solutions aux nombreux défis qui se posent à l’Union.
Le mot n’est pas choisi au hasard : La position centrale des libéraux dans la future majorité, entre les grands groupes, démocrates-chrétiens et socialistes, leur confère cet avantage de se poser en arbitre, en amiable compositeur, en passeur entre la gauche et la droite.
La commissaire Vestager, la plus connue du grand public pour ses combats contre Apple, Google, etc…, a intégré cette donnée et a toujours positionné ses interventions sur ce mode non conflictuel, dans le rassemblement.
Les élus européens de « Jupiter » sont censés fonder un nouveau groupe centriste dans le futur Parlement. Et Margrethe Vestager en sera l’une des figures-clés, si ce n’est un possible « joker » dans la manche de notre « Jupiter-national » lorsqu’il entamera, dès le 28 mai, sa négociation avec « En-Gèle-là-Mère-Quelle » justement pour proposer un successeur à « Buncker ».
 
Mais la lutte sera plus âpre entre le travailliste néerlandais Frans Timmermans et l’allemand Manfred Weber, le candidat du PPE.
Il ne s’agit même plus de savoir si les démocrates-chrétiens seront plus nombreux que les sociaux-démocrates dans l’hémicycle mais qui des deux sera le plus à même de rallier les suffrages des libéraux et des Verts !
Timmermans a été le plus offensif, négociant quasiment en direct pendant le débat en soulignant, après les interventions de Ska Keller, à quel point elle avait raison de pousser les feux sur la transition écologique.
Timmermans a également flatté Nico Cué, l’allié de « Mes-Luches », en lui disant à quel point le combat de l’extrême gauche contre les accords de libre-échange et l’opacité des négociations commerciales de la Commission avait permis à l’Europe de progresser vers plus de transparence (les mandats sont désormais publics) et la prise en compte des standards sociaux dans les échanges.
Le faux-kul…
 
Timmermans aura montré les qualités d’un redoutable bretteur pendant le débat.
Des réparties bien senties quand le souverainiste Jan Zahradil est venu le chatouiller sur la propension de la Commission à se mêler de trop de choses ou sur la primauté du niveau national par rapport au niveau communautaire.
Avec de tels raisonnements, si l’Ouest n’avait pas fait preuve de solidarité, les pays de l’Europe centrale et de l’Est n’auraient jamais touché autant de subventions européennes depuis leur entrée dans l’Union et ne connaîtraient pas les taux de croissance qu’ils connaissent aujourd'hui, lui aura répliqué Timmermans.
 
Le « Batave » aurait dû, en tant que premier vice-président de la Commission sortante, être accablé par ses adversaires et subir les foudres de tous ou presque.
Rien de tout cela ne s’est produit. Timmermans a virevolté, apparaissant comme l'homme du changement alors qu’il est celui de la continuité !
Comme si, dans sa fonction de premier adjoint de « Buncker », il avait été freiné pendant ces cinq dernières années et que, débordant d’une énergie spudaine autant que retenue, il piaffait d’impatience d’imprimer à l’Union un rythme soutenu de réformes...
 
Manfred Weber faisait lui aussi figure de sortant : Président du premier groupe parlementaire, allié de « Buncker » comme co-membre du PPE, Weber assume les choix des cinq dernières années puisqu’aucune majorité parlementaire n’a pu se faire sans l’implication du PPE.
Forcément, pour Ska Keller, le PPE est trop timoré sur la transition écologique. Naturellement, l’Allemand Weber, qui vient du pays qui construit et exporte partout dans le monde le plus d’automobiles, ne va pas bazarder du jour au lendemain les emplois industriels de ce secteur, fussent-ils polluants : Il se veut le garant d'un équilibre entre la transition écologique indispensable – il n’en disconvient pas – et la préservation des emplois, et mise sur l’innovation pour résoudre cette équation.
 
Dès lors, entre Vestager, Weber et Timmermans, on voit se dessiner ce que sera le prochain mandat de la Commission, quel que soit son président, même si, in fine, aucun de ces trois ne le deviendra.
Une Europe qui s’orientera vraisemblablement vers la fin des énergies fossiles, qui tentera de dépasser ses blocages par l’abandon de la règle de l’unanimité dans les domaines de la fiscalité ou de la politique extérieure.
Une Europe qui s’armera probablement dans un monde cerné de nouveaux empires dangereux.
Une Europe qui tentera certainement à la fois de maîtriser ses frontières, d’harmoniser sa politique de l’asile et proposera à l’Afrique un plan de développement qui dissuade les candidats à la migration.
Une Europe également tournée vers l’innovation (intelligence artificielle, médecine, etc.) et la protection des données personnelles.
Rien que l’actuelle Commission « Buncker » n’a pas déjà proposé avec des succès et des échecs quand les États membres, souvent coincés par leur logique de court terme, ne parviennent pas à dépasser leurs divergences.
Sans bonne volonté, l’Union n’avancera pas plus vite.
Or les bonnes volontés se font plus rares à mesure que les populistes arrivent au pouvoir, soit directement comme en Italie, soit par alliance comme en Autriche…
 
Dans ce débat, Jan Zahradil a incarné une sorte de « nationalisme pépère ». Aucune trace de fascisme chez ce scientifique tchèque (associé en Gauloisie-éternelle à « Dupont-Gnagnan », dont il n’épouse pourtant pas les outrances).
Que dit-il en substance?
Qu’il vient d'un pays qui a connu le joug communiste et qui, de fait, est plus sensible à la notion de souveraineté nationale fraîchement recouvrée. Il redoute un surpoids de l’Europe sur la vie de son pays et souhaite mettre à l’abri de toute ingérence l’identité des peuples, surtout vis-à-vis d’une immigration imposée par quotas et leurs particularismes.
Il estime naturellement que l’échelon national est bien meilleur pour gérer les problèmes économiques, que la Commission ne crée pas les emplois, lesquels sont le fait des entreprises, et qu’au mieux le rôle de celle-ci consiste à créer les meilleures conditions possibles.
Il ne souhaite pas abandonner la règle de l’unanimité, car il croit en la compétition fiscale entre les États là où Manfred Weber y croit aussi, sauf quand les Gafa en profitent pour ne pas payer d'impôt !
Il estime également que la politique étrangère relève des États et que l’adoption d’une position commune à la majorité qualifiée ne peut en aucune façon fonctionner entre des nations souveraines aux positions parfois frontalement antagonistes.
Il cite en exemple la « Gauloisie » et la « Ritalie » qui, à propos de la Libye, se divisent sur le soutien apporté au gouvernement « d’union nationale » de Tripoli ou à la rébellion du maréchal Haftar.
Inconciliable…
 
Mais en réalité, quand on lui demande quelles compétences actuellement exercées par la Commission devraient revenir aux États membres, il n’en cite, en vérité, aucune. Zahradil n’a de prévention que contre celle que les autres candidats voudraient conférer à l’Union à l'avenir.
Le statu quo lui va très bien : Une Europe qui soit uniquement un marché commun, de libre compétition, qui conclue des accords de libre-échange avec le monde entier.
Il ne faut donc pas confondre le souverainisme de Zahradil (membre du groupe ECR) avec celui de « Marinella-tch-tchi » du « Air-Haine » (membre du groupe ENL) : Ils n'ont rien à voir.
 
Et puis, à la gauche de la gauche, Nico Cué, le syndicaliste belge, qui était le seul à s’exprimer en « francilien-natif » lors du débat en raison de son anglais qui n’est pas assez « fluide »).
C’est le « Mes-Luches » sans « Mes-Luches »…
Il a d’abord rappelé qu’il était le fils d’un mineur espagnol qui a trouvé refuge en Belgique. Fils de migrant, il estime que « l’immigration est une chance » et que l’Europe, ce continent qui vieillit, en aura besoin.
Loin des accents robespierristes de « Mes-Luches », Cué s’exprimera avec retenue.
Il regrette que les beaux discours de Weber et Timmermans ne se soient pas souvent traduits par des actes et déplore les décisions austéritaires de la Commission qui ont conduit à la dérégulation du marché du travail dans certains pays.
Les traités de libre-échange, dit-il, ont fait entrer la mondialisation sauvage dans l'Union, poussant à « réduire les pensions » et à « reculer l'âge de la retraite » en précarisant un peu plus encore l’emploi des jeunes.
Selon lui, l’heure est venue de rebrousser chemin en systématisant le CDI, en stoppant les « contrats zéro heure » et en légiférant en faveur d’un « smic au-dessus du seuil de pauvreté ».
Précisons que cette idée d’un salaire minimal est assez partagée par les autres candidats, sauf Zahradil.
Sur ce volet social, Timmermans aura d’ailleurs précisé qu’il faut élargir « Erasmus » à tous les jeunes et abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans…
 
Bref, un panel de quelques-uns qui n’ont aucune chance de remplacer « Buncker ».
Sauf surprise.
Un débat surréaliste, finalement : Personne ne sait vraiment ce qui va sortir des urnes dimanche prochain, mais ils tentent déjà de se partager la dépouille et fixent « les lignes ».
De qui en rire bruyamment…

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