Aujourd’hui, c’est élection…
D’accord, c’est aussi la fête des mères (pour ceux qui sont concernés), vous
n’êtes pas « passionnés », vos eurodéputés seront de toute façon
noyés parmi tous les autres et les « affaires européennes », vous n’y
comprenez pas grand-chose.
Déjà, les « nationales »,
voire même les locales… à part vous désoler de voir tous ces fats se la péter
parce qu’ils auront de toute façon gagné même quand ils auront perdu, je vous
comprends bien.
Pensez donc au
passage à tous ces européens privés de consultation élective, en Andorre, à Monaco,
en Helvétie (pour les trois-quarts, les autres ont un second passeport ou y
sont détachés), au Vatican… qui ne peuvent pas « faire poids » et
subir seulement leur environnement… européen.
Notez qu’ils
ne s’en portent pas plus mal, mais ils ne pèsent pas 400 millions d’électeurs :
Les enjeux ne sont décidément pas les mêmes.
En plus, à
Monaco, c’est « grand prix de F1 », le 77ème. Du coup, si
je veux voter au consulat de London, je ne pourrai pas mirer les bolides
passant sous les fenêtres de mon « cruttiu » avec vue sur le Port
Hercules !
Et quand j’arriverai
à Londres par l’avion de la méridienne, eux ils auront déjà fini de dépouiller
depuis plusieurs jours…
Alors que vous…
Passons.
Peu importe
pour qui vous allez voter, le tout c’est de participer, ne pas laisser les
minorités « agissantes » décider à votre place qui va vous
représenter.
Il faut dire
aussi qu’il n’y en a aucun qui semble être « à la hauteur » :
Aucun « premier couteau » ou même seulement « une fine lame »,
que des Tartempion qui ne valent pas le déplacement, c’est clair.
Mais c’est
votre premier scrutin depuis deux ans de « silence » électoral.
On vous avait
promis tant de choses il y a seulement deux ans, les « plans »
étaient prêts, il ne manquait pas une virgule, on pouvait même se passer du
Parlement et légiférer par voie d’ordonnance pour tout « transformer »…
« en même temps ».
On peut
concevoir que vous êtes déçus et c’est l’occasion d’un « vote-sanction »,
soit parce qu’ils n’en n’ont pas fait assez et assez vite, soit parce qu’ils
ont tout fait « à l’envers »…
Ou au
contraire, vous êtes ravis de ces deux années passées et vous en redemandez
encore, prêt à tout pour « aboutir » et il vous faut soutenir de
votre « vote-confiance » votre gouvernement et ses alliés.
Dans les deux
cas, n’hésitez pas : Courez donc poser votre bulletin dans l’urne qui vous
est proposée !
En revanche,
ne vous trompez pas d’élection : Il ne s’agit pas d’une « revanche »
de 2017, mais bien d’élire pour 5 ans, donc au-delà des échéances de 2022, des eurodéputés
consultés pour nommer et contrôler la Commission, lui donner mission de faire
ou de défaire, d’impulser et de conduire une politique commune dans bien des
domaines, industriels, commerciaux, financiers, agricoles, technologiques, vos
loisirs aussi, qui impactent votre quotidien et souvent jusqu’à votre santé et
celle de vos gamins.
Ce n’est pas
de la gnognotte, rassurez-vous tout de suite.
Votre bulletin
ne peut qu’être utile, probablement au moins autant que lors des législatives
de juin 2017 où vous avez cru bon d’envoyer une belle moitié de « novices »
se faire mettre sous le boisseau par l’autre moitié de « vieux briscards »
qui n’hésitent à faire avaler au « bon peuple » toutes les pilules « jupitériennes »
qui vous pourrissent la vie…
À cette
époque-là, vous étiez honnêtement (enfin presque) prévenus et figurez-vous que
vous n’avez bu que 40 % de la potion : Le reste à venir est probablement
encore plus « salée ».
Là encore,
vous étiez prévenus et finalement, il n’y avait pas vraiment le choix après
quatre quinquennats – sinon plus – de « laisser-aller » par manque de
courage politique face aux échéances et contraintes.
Notez que ça aurait
pu être pire encore…
Mais c’est mon
opinion.
Là, avec votre
bulletin, vous remettez les compteurs à zéro pour un nouveau quinquennat qui
dépasse les frontières de la seule « Gauloisie-intrépide ».
Et cinq ans, une
fois que c’est parti, bé c’est long…
Alors encore
une fois, ne laissez pas d’autres décider à votre place : Allez-y !
D’autant que
les « tendances » sortis des sondages ne sont guère « satisfaisantes »
au moins du point de vue de votre « mobilisation » qui a toutes les
chances de rester « lamentable ».
Le début du
point d’orgue de la fin de la démocratie élective…
Il faut dire
qu’il n’y a pas vraiment eu de campagne (ou si peu…), et à peu près personne ne
connaît le détail des programmes, les candidats se positionnant derrière leur « tête
de liste » (quelle konnerie ces « listes-bloquées » ! Le jour
où on pourra mélanger les candidats intuitu
personæ, là on pourra véritablement causer de « démocratie », un
peuple et ses élus connus…) et globalement ils sont pour ou contre l’Europe d’aujourd’hui
(ou tout court).
Du coup, l’Europe
a donc des visages totalement divergents qui vont de toute façon se dissoudre
dans les majorités des groupes qui vont se constituer : Rien à voir avec
les programmes affichés…
Mais vous
savez tout ça : Il va manquer des « grandes gueules » à l’arrivée
qui auraient pu « orienter » la vie de l’institution.
C’est comme ça :
Simone Veil n’est plus… et les fondateurs charismatiques non plus.
C’est d’autant
plus triste que le monde change à vive allure : Les 27 pris un à un ne
sont jamais que des reliques de puissances historiques qui auront marqué chacune
leur époque… révolue !
Le premier
marché mondial que représente ce continent « unifié » est devenu un
nain par rapport à des « pays-continent » qui dominent la vie
économique mondiale encore plus sûrement demain qu’aujourd’hui et donc les
choix « géostratégiques » en matière d’approvisionnement de votre vie
quotidienne.
Citez-moi un
seul des candidats qui vous aura causé des enjeux industriels et commerciaux
qui se dessinent autour de la planète, sans même vous causer des solutions à
apporter !
Alors que
justement, à 27, il y a de quoi peser… tous ensemble.
C’est ce à
quoi sert l’Europe.
L’Europe sait
soigner ses enfants malades, même si les Grecs, les Portugais, les Espagnols
vous expliqueront que c’est une potion bien amère.
L’Europe sait
coopérer à la fois au sein de l’espace économique européen, bien plus large que
les territoires des 27, mais jusque sur d’autres continents, là où chacun des
membres n’aurait pas pu le faire avec la même force de cohésion de la défense
des intérêts généraux de chacun.
Regardez jusqu’aux
Britanniques devenus incapables de décider pour eux-mêmes face à l’Europe unie
(alors qu’ils sont européens dans l’âme depuis la fin de la guerre de cent ans…)
et qui resteront les bienvenus encore un temps qu’ils vont perdre à nouer des
partenariats de remplacement avec le reste du monde, eux dont l’ex-empire ne voyait
jamais le soleil se coucher : Quelle absurdité
C’est tout
cela l’Europe, celle que l’on construit pas à pas, avec ses erreurs et ses
réussites, celle que vous léguerez à vos mômes.
Mais j’ai l’impression
de radoter.
La seule chose
qui compte, c’est d’aller voter : C’est tout ce qu’on vous demande.
Avec votre cœur
ou votre raison, peu importe.
Ça coûte déjà
assez cher pour ne pas aller glisser un simple bulletin, que j’en dis.
Bon dimanche à
toutes et à tous !
I3
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