À la recherche de son propre cerveau.
Avertissement : Vous l’aviez
compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction
intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Florence, inquiète pour « ses poussins », Annabelle et
Louis, et leur père, qui se sera déjà beaucoup documentée sur tous ces sujets,
continue ses recherches et en parle à Paul au fil du temps. Et elle sait, et
expose un soir, peut-être pour donner envie à Paul et pour compléter les
diagnostics des médecins, que chez les gens « normaux », il existe
deux états de sommeil avec différents stades. Ces deux états suivent un cycle
de sommeil, le lent ou NREM (Non-Rapid Eye Movement) et le paradoxal ou REM
(Rapid Eye Movement), qui se répète environ toutes les 90 minutes.
Dans le premier stade du NREM, le sommeil est léger et peut donc être
facilement perturbé par des bruits extérieurs. Les muscles se détendent avec
des spasmes occasionnels. Les mouvements des yeux sont lents derrière les
paupières.
Au stade deux, les mouvements des yeux s’arrêtent et les ondes cérébrales deviennent plus lentes avec une fréquence plus rapide à certains moments, cela indique que le cerveau se prépare à dormir profondément.
Au stade trois, le sujet entre dans un sommeil profond et le réveiller devient plus difficile. Les ondes cérébrales sont maintenant lentes et espacées, l’organe se ressource.
Le rythme cardiaque et respiratoire sont lents. Le tonus musculaire est lui aussi diminué, mais encore partiellement présent, pouvant expliquer les épisodes de somnambulisme.
Ce troisième stade du sommeil NREM est la phase de sommeil la plus profonde, elle est extrêmement importante. C’est cette phase qui permet de se sentir bien reposé et énergique le lendemain. C’est en particulier à ce stade du sommeil que le corps répare et régénère les tissus, reconstruit les os et les muscles et renforce le système immunitaire. C’est pourquoi, si on se réveille plusieurs fois dans la nuit, le sujet accède plus difficilement à ce stade et n’aura probablement pas eu l’impression d’avoir bien dormi.
Quant au sommeil paradoxal (REM), sa première période de sommeil se
produit généralement environ 90 minutes après l’endormissement, et des périodes
plus longues et plus profondes se produisent pendant la deuxième moitié de la
nuit.
Les yeux se déplacent rapidement derrière les paupières fermées. La respiration, le rythme cardiaque et la pression sanguine sont moins réguliers et c’est à ce stade que les rêves sont les plus fréquents.
L’activité cérébrale est proche de celle de l’état d’éveil.
Sauf que les muscles des bras et des jambes sont temporairement paralysés.
Normalement, à la fin de cette phase, on recommence un nouveau cycle où on se réveille.
Il faut dire que Florence s’est surtout intéressée au développement du
cerveau pour en savoir plus sur ses enfants : une vraie mère-poule !
Et elle partage à cette époque-là avec Paul, pour qu’il comprenne également : une façon de partager le poids de ses peurs et angoisses.
À l’entendre en parler comme d’une spécialiste, elle qui aura fait une préparation scientifique pour finir diplômée des Beaux-arts section architecture et savoir fabriquer des bâtiments et des maisons, mais aussi des routes et des ponts, ça reste assez étonnant quand elle en fait l’exposé à l’occasion de plusieurs autres soirées avant d’aller se coucher…
« La formation du cerveau est une extraordinaire histoire, avec
son explosion neuronale, ses ramifications, ses spécialisations, ses morts
cellulaires. Ce que je veux dire c’est que c’est surtout un déploiement qui
exige à la fois la mobilisation des gènes, de l’environnement et de
l’expérience pour s’épanouir pleinement.
Si la naissance de l’univers et l’émergence de la vie sont
les deux quêtes les plus fondamentales de la création, une troisième question
d’égale d’importance consiste à se demander comment le cerveau humain et
l’esprit ont été formés !
Cette question, même si ce n’est pas tout-à-fait ce que je veux dire, est essentielle tant pour la compréhension de l’être humain que pour apporter une réponse aux deux premières questions : car c’est le cerveau qui pense et cherche à comprendre…
Or, tu parlais souvent du Big Bang des origines de l’univers, mais jamais du Big Bang que représente la fabrication
du cerveau : 100 milliards de neurones se forment et se
connectent en quelques mois. Et il paraît qu’il y a à peu près autant de neurones dans le cerveau que d’étoiles dans la Voie lactée. »
Qu’est-ce que c’est vraiment, ce « big gang » là ?
« Big Bang, pas big gang ! C’est la théorie cosmologique dominante qui explique comment l’Univers entier s’est formé. »
Et c’est combien de temps ?
« Une de nos minutes pour avoir la taille d’une galaxie, autour de 8 minutes pour sa taille actuelle, d’après ce que tu en disais[1]… »
Parce que Paul aussi aurait fait des études supérieures d’ingénieur, qui lui reviennent par strates, par paquet, instantanément, quand il est face à un problème qu’il découvre… c’est-à-dire pas tout le temps !
Un peu comme si le temps qui passe n’existait pas pour lui, finalement…
« En tout cas, la vitesse limite de la lumière était royalement dépassée pour être ignorée… C’est probablement un peu ça. Mais tu questionneras Alexis sur le sujet : elle en sait peut-être plus que moi, parce que tu le lui aurais dit… »
Qu’est-ce qu’il aurait pu dire à Alexis que lui-même ne savait pas sur le moment ?
Et Florence poursuit sa première idée… comme d’une experte, même si ce n’est toujours pas ce qu’elle veut dire.
Seize jours après la fécondation, le cerveau est déjà né. Au départ, c’est
une forme floue faites de cellules indifférenciées. Quatorze jours après la
conception, trois couches de cellules sont déjà formées. La couche supérieure,
l’épiblaste, va devenir le système nerveux et la peau. La couche inférieure,
l’hypoblaste, correspondra aux organes internes, comme les intestins. Entre les
deux, le mésoderme apparaît, une couche à partir de laquelle se forment les os
et les muscles. L’embryon s’organise aussi selon un axe « tête-queue »,
le long d’une ligne primitive : la notochorde.
C’est une structure
cellulaire flexible, en forme de tige.
La notochorde fonctionne comme un chef d’orchestre, transmettant des ordres aux cellules. C’est autour de cet axe, avec une tête et une queue, que l’organisme se structure. Ce processus, la gastrulation,
peut être considéré comme l’événement le
plus important de la vie. S’il n’avait pas lieu, notre organisme serait comme celui d’un ver.
Paul écoute… Des images et des souvenirs enfouis profondément tentent de
remonter à son niveau de conscience éveillée…
Sont-ce ses cours scientifiques[2] ?
« Les cellules souches indifférenciées, aussi appelées cellules
embryonnaires, se développent pour se spécialiser et devenir les cellules
nerveuses. Le phénomène de l’induction, je crois que c’est cela, c’est-à-dire le fait que la différenciation cellulaire chez l’embryon dépend d’un stimulus venu des tissus voisins. On a découvert ensuite la présence d’une substance qui stoppe la fabrication cérébrale : la protéine morphogénétique osseuse dite « BMP », son acronyme anglo-saxon.
Ce que je veux dire, c’est que si le gène qui code cette substance n’est pas activé, un
cerveau géant a tendance à se développer. La BMP limiterait ainsi la
progression neuronale dans les parties latérales du cerveau, afin de favoriser
le développement de la peau[3].
Mais d’autres substances inhibent le BMP au cœur de la
plaque neurale pour mettre en place le tube neural. Ce sont la noggine et la
chordine, et elles correspondent peut-être à l’organisateur de Spemann, celui
qui avant-guerre aura reçu un prix Nobel pour avoir découvert et décrit le
phénomène. »
La notochorde joue ainsi un rôle important dans la transformation de
certaines cellules en neurones moteurs, c’est-à-dire en cellules nerveuses
responsables des mouvements musculaires. C’est la protéine « Sonic Hedge
Hog » (SHH) qui déclenche cette transformation. Elle aurait une fonction
essentielle dans la plupart des processus à l’origine du cerveau.
Au cours de ce développement, la ligne nerveuse qu’est la notochorde deviendra le tube neural. Ce tube se refermera par le milieu, comme une fermeture Éclair.
Cette étape très importante survient un mois après la fécondation. Si le tube n’est pas tout à fait fermé en haut, il y aura une anencéphalie (absence de cerveau) ou une encéphalocèle (hernie du cerveau qui se développe hors de la boîte crânienne). S’il ne se ferme pas en bas, cela causera un spina-bifida.
Dans une certaine mesure, l’acide folique, que l’on recommande aux femmes avant qu’elles soient enceintes, prévient ces réactions.
Florence continuera ses explications plusieurs soirs de suite, passionnant Paul qui s’éveille, se réveille aux connaissances du monde qui l’entoure bien mieux qu’auparavant à Minsk, et ce durant des semaines…
Ce qui lui permet de commencer à se forger des convictions…
Elle lui précise ainsi, avec sa manie de la précision et au détour de ses
exposés, que lors de la formation du cerveau chez l’embryon, celui-ci se forme
par le gonflement de l’extrémité du tube neural. Cela s’apparente au gonflement
d’un ballon ovale.
Trois enflures apparaissent et forment les cavités, ou les ventricules du cerveau, remplis de liquide cérébro-spinal. Ce processus est initié par une protéine spéciale fabriquée par le gène « Sonic Hedge Hog », qui est important dans la fabrication du cerveau primitif.
Si l’effet de ce gène est bloqué, il n’y a pas de gonflements et le cordon nerveux restera un fil, comme chez les vers.
Le nom de ce gène fait d’ailleurs référence à un personnage de jeu vidéo.
Il est également responsable de la formation des ailes chez les insectes, des
jambes chez les mammifères et de la différenciation de certaines cellules
nerveuses en neurones moteurs, c’est-à-dire en cellules nerveuses qui
contrôlent les mouvements musculaires.
Il est dit « lâche », parce qu’il forme un certain nombre de connexions flottantes selon ce qui est avantageux dans un temps et un espace donnés.
Ces cellules nerveuses prolifèrent alors à une vitesse incroyable entre les troisième et cinquième mois de la vie fœtale : chaque minute, 200.000 nouveaux neurones, issus des parois intérieures des cavités (les ventricules) du cerveau, se forment, soit plus de 3.000 par seconde !
Chaque cellule-souche expulsée de la couche cellulaire se divise. Sa
progéniture se spécialise en cellule nerveuse et ne peut plus redevenir
indifférenciée. Parallèlement, le second rejeton de cette cellule mère restera
une cellule-souche, réintégrera la couche cellulaire et pourra recommencer un
nouveau cycle. Une vingtaine de cycles produiront en tout plus de 100 milliards
de cellules nerveuses !
Puis ce « Big Bang » cérébral s’arrêtera.
La neurogenèse, la naissance de cellules neuronales, n’a plus lieu après la naissance, sauf dans le cervelet ou dans certaines zones du cortex très spécifiques comme celles liées à l’odorat.
« Et comment savons-nous tout cela ? »
Oui, au fait…
« Grâce à des recherches désormais classiques menées en Angleterre, qui ont démontré que la prolifération cellulaire plafonne entre les troisième et cinquième mois chez les fœtus avortés. De plus, je veux préciser, qu’on a observé que les fœtus exposés à de fortes radiations, comme après les explosions atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, ont
donné
naissance à des cas
de microcéphalies,
ce qui n’est pas
le cas s’ils ont été exposés durant une autre période.
Ce que je veux dire, c’est que d’autres preuves ont été présentées en
menant des études importantes sur le développement du cerveau des singes. Si on
leur administre une substance radioactive qui s’incorpore dans l’ADN, on s’est
rendu compte que l’essentiel du processus de division cellulaire a lieu avant
la naissance. »
Quelle perversité des chercheurs qui irradient des pauvres bêtes pour les
disséquer par la suite et compter leurs « petites-cellules-grises » !…
Par ailleurs, et jusqu’à récemment, il était admis par de nombreuses
revues et de quantité d’ouvrages que tous les neurones se forment avant la
naissance chez l’humain. À la différence des autres cellules qui se
renouvellent en permanence, on garde tout au long de notre vie les mêmes
neurones.
« Ce dogme a pourtant été remis en cause à partir des années 1980, quand Fernando Nottebohm, agronome originaire d’Argentine, démontre que de nouvelles cellules nerveuses pouvaient se former dans le cerveau adulte : il faut dire qu’il s’agissait du cerveau d’oiseaux des îles Canaries.
Ce que je veux dire, c’est que chez ces espèces, le nombre
de nouvelles cellules nerveuses est lié au répertoire de chants disponibles. Ce
fut une découverte révolutionnaire allant à l’encontre d’un dogme bien ancré en
neurosciences, qui affirmait que tous les neurones se forment avant la
naissance. »
La découverte de F. Nottebohm a pourtant été confirmée et étendue au
cerveau humain adulte.
Cette découverte a d’ailleurs servi de support à des campagnes publicitaires en faveur de nouveaux traitements des maladies de Parkinson et d’Alzheimer, qui consisteraient à stimuler la prolifération des cellules nerveuses dans les régions endommagées du cerveau.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Mais le temps ne passe pas à la même cadence « au repos » qu’à des vitesses proches de celle de la lumière ou à proximité de masses relativistes : le photon qui s’échappe à la vitesse de la lumière il y a 13 milliards de nos années aux confins de l’univers et vient s’écraser sur un détecteur fixé au fond d’une lunette astronomique n’aura même pas vécu la moindre once de seconde. Aussitôt né, aussitôt détruit : Il ne fait que transmettre son énergie instantanément !
[2] Ce sont aussi ses discussions avec Matilda : cf. Parcours Olympiques
[3] C’est d’ailleurs la manipulation de cette protéine qui permettra à l’espèce humaine d’évoluer « d’Homo Sapiens » à « Homo-ultra » dans un avenir proche que la génétique ne peut encore pas imaginer, évolution qui aura lieu dans les décennies qui viennent grâce notamment au concours de l’Intelligence artificielle : cf. épisode « Ultime récit ».
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Au stade deux, les mouvements des yeux s’arrêtent et les ondes cérébrales deviennent plus lentes avec une fréquence plus rapide à certains moments, cela indique que le cerveau se prépare à dormir profondément.
Au stade trois, le sujet entre dans un sommeil profond et le réveiller devient plus difficile. Les ondes cérébrales sont maintenant lentes et espacées, l’organe se ressource.
Le rythme cardiaque et respiratoire sont lents. Le tonus musculaire est lui aussi diminué, mais encore partiellement présent, pouvant expliquer les épisodes de somnambulisme.
Ce troisième stade du sommeil NREM est la phase de sommeil la plus profonde, elle est extrêmement importante. C’est cette phase qui permet de se sentir bien reposé et énergique le lendemain. C’est en particulier à ce stade du sommeil que le corps répare et régénère les tissus, reconstruit les os et les muscles et renforce le système immunitaire. C’est pourquoi, si on se réveille plusieurs fois dans la nuit, le sujet accède plus difficilement à ce stade et n’aura probablement pas eu l’impression d’avoir bien dormi.
Les yeux se déplacent rapidement derrière les paupières fermées. La respiration, le rythme cardiaque et la pression sanguine sont moins réguliers et c’est à ce stade que les rêves sont les plus fréquents.
L’activité cérébrale est proche de celle de l’état d’éveil.
Sauf que les muscles des bras et des jambes sont temporairement paralysés.
Normalement, à la fin de cette phase, on recommence un nouveau cycle où on se réveille.
Et elle partage à cette époque-là avec Paul, pour qu’il comprenne également : une façon de partager le poids de ses peurs et angoisses.
À l’entendre en parler comme d’une spécialiste, elle qui aura fait une préparation scientifique pour finir diplômée des Beaux-arts section architecture et savoir fabriquer des bâtiments et des maisons, mais aussi des routes et des ponts, ça reste assez étonnant quand elle en fait l’exposé à l’occasion de plusieurs autres soirées avant d’aller se coucher…
Cette question, même si ce n’est pas tout-à-fait ce que je veux dire, est essentielle tant pour la compréhension de l’être humain que pour apporter une réponse aux deux premières questions : car c’est le cerveau qui pense et cherche à comprendre…
« Big Bang, pas big gang ! C’est la théorie cosmologique dominante qui explique comment l’Univers entier s’est formé. »
Et c’est combien de temps ?
« Une de nos minutes pour avoir la taille d’une galaxie, autour de 8 minutes pour sa taille actuelle, d’après ce que tu en disais[1]… »
Parce que Paul aussi aurait fait des études supérieures d’ingénieur, qui lui reviennent par strates, par paquet, instantanément, quand il est face à un problème qu’il découvre… c’est-à-dire pas tout le temps !
Un peu comme si le temps qui passe n’existait pas pour lui, finalement…
« En tout cas, la vitesse limite de la lumière était royalement dépassée pour être ignorée… C’est probablement un peu ça. Mais tu questionneras Alexis sur le sujet : elle en sait peut-être plus que moi, parce que tu le lui aurais dit… »
Qu’est-ce qu’il aurait pu dire à Alexis que lui-même ne savait pas sur le moment ?
Et Florence poursuit sa première idée… comme d’une experte, même si ce n’est toujours pas ce qu’elle veut dire.
Sont-ce ses cours scientifiques[2] ?
Au cours de ce développement, la ligne nerveuse qu’est la notochorde deviendra le tube neural. Ce tube se refermera par le milieu, comme une fermeture Éclair.
Cette étape très importante survient un mois après la fécondation. Si le tube n’est pas tout à fait fermé en haut, il y aura une anencéphalie (absence de cerveau) ou une encéphalocèle (hernie du cerveau qui se développe hors de la boîte crânienne). S’il ne se ferme pas en bas, cela causera un spina-bifida.
Dans une certaine mesure, l’acide folique, que l’on recommande aux femmes avant qu’elles soient enceintes, prévient ces réactions.
Florence continuera ses explications plusieurs soirs de suite, passionnant Paul qui s’éveille, se réveille aux connaissances du monde qui l’entoure bien mieux qu’auparavant à Minsk, et ce durant des semaines…
Ce qui lui permet de commencer à se forger des convictions…
Trois enflures apparaissent et forment les cavités, ou les ventricules du cerveau, remplis de liquide cérébro-spinal. Ce processus est initié par une protéine spéciale fabriquée par le gène « Sonic Hedge Hog », qui est important dans la fabrication du cerveau primitif.
Si l’effet de ce gène est bloqué, il n’y a pas de gonflements et le cordon nerveux restera un fil, comme chez les vers.
Il est dit « lâche », parce qu’il forme un certain nombre de connexions flottantes selon ce qui est avantageux dans un temps et un espace donnés.
Ces cellules nerveuses prolifèrent alors à une vitesse incroyable entre les troisième et cinquième mois de la vie fœtale : chaque minute, 200.000 nouveaux neurones, issus des parois intérieures des cavités (les ventricules) du cerveau, se forment, soit plus de 3.000 par seconde !
Puis ce « Big Bang » cérébral s’arrêtera.
La neurogenèse, la naissance de cellules neuronales, n’a plus lieu après la naissance, sauf dans le cervelet ou dans certaines zones du cortex très spécifiques comme celles liées à l’odorat.
« Et comment savons-nous tout cela ? »
« Ce dogme a pourtant été remis en cause à partir des années 1980, quand Fernando Nottebohm, agronome originaire d’Argentine, démontre que de nouvelles cellules nerveuses pouvaient se former dans le cerveau adulte : il faut dire qu’il s’agissait du cerveau d’oiseaux des îles Canaries.
Cette découverte a d’ailleurs servi de support à des campagnes publicitaires en faveur de nouveaux traitements des maladies de Parkinson et d’Alzheimer, qui consisteraient à stimuler la prolifération des cellules nerveuses dans les régions endommagées du cerveau.
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Mais le temps ne passe pas à la même cadence « au repos » qu’à des vitesses proches de celle de la lumière ou à proximité de masses relativistes : le photon qui s’échappe à la vitesse de la lumière il y a 13 milliards de nos années aux confins de l’univers et vient s’écraser sur un détecteur fixé au fond d’une lunette astronomique n’aura même pas vécu la moindre once de seconde. Aussitôt né, aussitôt détruit : Il ne fait que transmettre son énergie instantanément !
[2] Ce sont aussi ses discussions avec Matilda : cf. Parcours Olympiques
[3] C’est d’ailleurs la manipulation de cette protéine qui permettra à l’espèce humaine d’évoluer « d’Homo Sapiens » à « Homo-ultra » dans un avenir proche que la génétique ne peut encore pas imaginer, évolution qui aura lieu dans les décennies qui viennent grâce notamment au concours de l’Intelligence artificielle : cf. épisode « Ultime récit ».
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