Poursuite de la visite d’Alexis…
Avertissement : Vous l’aviez
compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction
intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Mais je vous ai répondu » s’emporte I-Cube : « Il
va s’envoyer en l’air en orbite avec Florence. Et c’est elle qui va vous
raconter leurs galipettes en apesanteur !
De quoi en faire un bon volume d’une trentaine de chapitres
et d’environ 50 à 60.000 mots.
Vous aurez de quoi nous occuper ! »
Et ensuite…
« Comment voulez-vous que je sache ? »
Ses modélisations à lui ont leur limite, au moins dans le temps ?
« Non pas seulement dans le temps mais également dans leur contenu. Ces romans m’épuisent car rien ne se passe comme il est prévu puisqu’il n’était pas prévu qu’on se rencontre. Regardez, c’était même une de mes exigences pour des questions de sécurité : ça ne devait jamais exister et j’avais mis mon gardien entre vous et moi !
Et pourtant… »
Ça, c’est vrai !
« Du coup, je vais être obligé de jeter mon portable et reconstituer toute une série de barrières sécuritaires pour que personne ne puisse me filer utilement avec votre logiciel BBR : invraisemblable ! »
Il n’a pourtant rien à craindre de Paul de Bréveuil.
« De lui non, mais si lui peut me retrouver à l’improviste, d’autres aussi. Et j’ai déjà croisé un tueur chargé de m’éliminer. Demandez donc à Gustave[1] ! »
Elle l’avait déjà fait…
De retour dans la capitale de l’Espagne et en
tout cas de la Castille, Alexis décide de se documenter un peu sur le martyre
de cette ville qui curieusement en garde si peu de traces, en s’attablant Calle
Alcala, pas loin de de l’Édifico Métropolis et du bâtiment de la banque
d’Espagne, des reliques franquistes : elle ne sait rien du siège de la
ville par les franquistes et ressent le besoin d’en connaître un peu plus pour
sa culture personnelle, comprendre pourquoi cette ville qui a tout pour être
« joie de vivre », n’étale pas son passé avant de poursuivre son
chemin : demain, elle rentre par l’avion du soir, non sans avoir visité le
quartier des 4 tours qui l’intrigue également et reste se situer de tout façon près
de l’aéroport.
Pour se documenter, après avoir jeté les notes de son long entretien avec l’auteur sur sa tablette durant le trajet en car, elle use de sa liaison internet pour effectuer des recherches sur cette période trouble, un épisode tragique…
Le siège de Madrid ou la « défense de
Madrid » est un ensemble de combats successifs ayant eu pour scène la
province et la ville de Madrid durant de la guerre civile espagnole, entre
octobre 1936 et mars 1939.
C’est le plus violent de ces épisodes militaires du moment et il se déroula en novembre 1936.
Le coup d’État du 18 juillet 1936 organisé par les troupes soulevées contre la Seconde République espagnole échoua à Madrid.
À la radio, la représentante communiste Dolores Ibárruri lança pour la première fois son slogan ¡No pasarán! (« Ils ne passeront pas ! »), appelant à la résistance contre le coup d’État.
Ce slogan devint le symbole de la résistance républicaine à Madrid et dans toute l’Espagne. Le gouvernement de Diego Martínez Barrio négocia avec le général rebelle Mola le 19 juillet, mais échoua. Le nouveau gouvernement de José Giral accepta le 20 juillet d’armer les syndicalistes de la CNT et de l’UGT, et leur distribua quelques 60.000 fusils dont seulement 5.000 sont en bon état.
Au même moment, le général Fanjul, commandant
de la garnison retranchée dans la caserne du Cuartel de la Montaña, préparait
une contre-attaque sur la ville. Mais ses 2.500 hommes furent repoussés dans
leur caserne par la population hostile.
Le 20 juillet, une foule de 10.000 hommes, composée de travailleurs et de gardes d’assaut, les forces de police urbaine, s’emparèrent de la caserne en utilisant un canon de 75 mm.
Toutes les tentatives nationalistes avaient donc échoué à Madrid.
Les partisans du coup d’État durent se réfugier dans les ambassades étrangères. Les autres furent la plupart du temps tués. Le 23 août, 70 prisonniers de la prison Modelo furent ainsi exécutés après la nouvelle du massacre de 1.500 républicains à Badajoz.
Après cet échec, les putschistes planifièrent
une campagne rapide pour terminer la guerre par la prise de Madrid. L’action
principale de l’offensive prévue était la marche de l’armée du général Mola sur
la capitale par le Nord. Cependant, l’organisation des milices populaires de
Madrid eut comme premier effet de contenir l’offensive de la Sierra de
Guadarrama et la stabilisation du front dans cette zone.
Les insurgés pensaient que leur coup d’État leur donnerait le pouvoir sur toute l’Espagne. Mais la résistance républicaine provoqua le partage de l’Espagne en deux et le début d’une véritable guerre civile.
Franco avait débarqué à Algésiras, dans le Sud de l’Espagne, avec ses troupes marocaines de l’armée d’Afrique. Mola, au Nord, commandait les troupes coloniales, la légion étrangère espagnole et les milices carlistes et phalangistes.
Franco partant de Badajoz et Mola de Burgos, ils lancèrent leur « marche sur Madrid », mais ils furent ralentis l’un et l’autre après la décision de Franco de sauver les troupes assiégées à Tolède. Cette diversion permit à Madrid de gagner un mois pour organiser sa défense.
Les républicains s’organisèrent, sous la
direction du gouvernement du socialiste Francisco Largo Caballero. Bien qu’en
minorité, les communistes gagnèrent à ce moment-là en influence grâce au rôle
joué par l’URSS. Le commandement de la toute nouvelle « armée populaire de
la République espagnole » pour la défense de la république, qui commença sa
mission à Madrid était largement sous la surveillance du personnel militaire
soviétique. C’est le général Goriev qui dirigeait la représentation soviétique.
Il était secondé par le général Smouchkevitch pour les forces aériennes et le
général Pavlov pour les blindés.
Malgré le rôle joué par les soviétiques, les troupes de défense de Madrid restèrent à 90 % constituées de milices issues des partis de gauche ou des syndicats.
Le commandement républicain n’avait finalement qu’un faible contrôle sur ces troupes, en disent les livres d’Histoire.
D’ailleurs, dès le 6 novembre, face à l’avancée franquiste, le gouvernement déménagea à Valence, laissant la défense de la capitale aux mains de la Junte de Défense de Madrid qui réunissait des représentants des différences forces politiques qui soutenaient la République, sous le commandement militaire du général Miaja.
Miaja et son chef d’état-major, le lieutenant-colonel Rojo, s’ingénièrent alors à concevoir un plan de défense de Madrid qui empêchât la chute rapide de la capitale.
Alexis appris que c’est ainsi que les troupes
nationalistes sous le commandement du général Varela, atteignirent Madrid le 18
octobre, en arrivant par le Nord, par les routes de La Corogne et de l’Estrémadure.
Le 29 octobre, une contre-attaque du 5ème régiment d’Enrique Líster
fut battue à Parla. Le 2 novembre, la ville de Brunete tomba aux mains des
nationalistes, leur permettant d’atteindre les faubourgs à l’Ouest de Madrid.
C’est à ce moment que le général Mola prétendit devant une journaliste anglaise pouvoir s’emparer de Madrid grâce à ses quatre colonnes hors de la ville et à sa « cinquième colonne », composée des sympathisants restés dans la ville.
Cette expression, devint célèbre, mais provoqua également une paranoïa parmi les défenseurs de Madrid, qui recherchèrent et massacrèrent les hommes suspectés d’être membres de cette fameuse « cinquième colonne » !
Dans la bataille qui se préparait, les républicains avaient plusieurs avantages.
Quoique moins bien armés et moins bien entraînés que leurs adversaires, ils étaient deux fois plus nombreux. Ensuite, le blocus de Madrid n’était pas total, puisque les routes à l’Est étaient restées libres.
D’un point de vue géographique, le Manzanares protégeait le centre de la ville, représentant un obstacle physique presque insurmontable.
Mola décida de préparer son assaut pour le 8
novembre 1936, en passant par le parc de Casa de Campo, sur un front d’un
kilomètre, afin d’éviter les combats de rue. Le but était de s’emparer de la
Cité universitaire, située au Nord du centre-ville, après avoir traversé le
Manzanares. Il décida également de lancer une attaque de diversion sur les
quartiers ouvriers de Carabanchel, au Sud-ouest de la ville. Mais les
républicains, qui avaient mis la main sur ses plans, récupérés sur le corps d’un
officier nationaliste, avaient massé préventivement leurs troupes dans le parc
de Casa de Campo pour déjouer cette attaque.
Comme prévu, Mola lança sa première attaque le 8 novembre avec 20.000 hommes, principalement les regulares marocains, soutenus par le corps expéditionnaire italien et les unités allemandes de chars Panzer I sous le commandement de l’officier Wilhelm von Thoma et de la fameuse légion Condor.
Face à eux, les républicains avaient déployé 12.000 hommes à Carabanchel et 30.000 à Casa de Campo. En dépit de leur supériorité en nombre, ils étaient mal équipés, avec des armes de mauvaise qualité, que beaucoup n’avaient jamais tenues.
Les troupes assaillantes réussirent à traverser
le Manzanares. Toute la journée, la radio appela les citoyens de la ville à
résister avec les combattants, reprenant le cri de ralliement de « ¡No
pasarán! »
À la fin de la journée, la XIème brigade internationale, constituée de 1.900 hommes, arriva sur le front en remontant la Gran Via : cette arrivée donna un regain d’énergie aux défenseurs de Madrid.
Finalement, les troupes de l’armée nationale échouèrent lors des rudes combats aux alentours de la Casa de Campo, de la Cité Universitaire et du quartier de Moncloa-Aravaca, où se stabilisa le front et où se dresse désormais un arc de triomphe, alors que des milliers de Madrilènes aidèrent les miliciens en creusant des tranchées, en installant des postes médicaux et des points d’approvisionnement en nourriture.
Le lendemain, le 9 novembre, les nationalistes tournèrent leurs efforts sur les faubourgs de Carabanchel, mais cette zone, fortement urbanisée, devint un obstacle difficile.
Les regulares furent contraints à un combat maison après maison et connurent de lourdes pertes.
Le soir, le général Kléber lança un assaut de la XIème brigade internationale sur les positions de Casa de Campo qui dura toute la nuit et jusqu’au petit matin, forçant les nationalistes à battre en retraite.
Dans les jours suivants fut lancée une contre-offensive générale sur tout le front, avec le soutien des nouvelles unités des milices anarchistes d’Aragon dirigés par Buenaventura Durruti.
Le 11 novembre, prétextant des « transferts »
et malgré l’opposition du directeur de la prison, l’anarchiste Melchor
Rodríguez García, les républicains emmenèrent par convois successifs plusieurs
milliers de prisonniers nationalistes détenus dans la « prison Modèle » et
considérés comme des membres de la « cinquième colonne ».
À Paracuellos, dans la vallée du Jarama, non loin de Madrid, ils les massacrèrent. On a avancé que cette tuerie aurait été ordonnée par le chef communiste Santiago Carrillo, sans qu’on en ait une preuve certaine.
Selon Antony Beevor, l’ordre serait venu de José Cazorla, adjoint de Carrillo, ou d’un conseiller soviétique, Mikhaïl Koltsov.
Tragique, Alexis en prend alors toute la mesure…
Le 12 novembre, la XIIème brigade
internationale, tout juste arrivée sous les ordres du général Maté « Lukacs »
Zalka, lança une attaque sur les positions nationalistes autour de la colline
du Cerro de los Ángeles au Sud de la ville, afin de protéger la route de
Valence. Mais l’opération échoua à cause du manque de soutien aérien et des
difficultés de communication, car les troupes étaient composées d’Allemands, de
Français, de Belges, d’Italiens et de Scandinaves qui ne se comprenaient pas
nécessairement.
Le 19 novembre, les nationalistes lancèrent leur dernier assaut frontal, après une importante préparation de l’artillerie. Les troupes marocaines et les légionnaires avancèrent dans le quartier de la Cité universitaire et ils établirent un pont sur le Manzanares.
C’est là que Durruti fut tué, par la faute, peut-être, du dysfonctionnement de l’arme de l’un de ses hommes.
Quoique réussissant à garder pied dans le quartier, les franquistes ne purent pas avancer plus loin, et Franco décida d’arrêter les combats.
Ayant échoué à prendre Madrid d’assaut, Franco
ordonna de bombarder la ville, quartiers résidentiels compris, excepté le riche
quartier du district de Salamanca, où il pensait que se trouvaient ses
partisans. Le but était de terrifier la population civile pour la pousser à se
rendre : « Je détruirai Madrid plutôt que de la laisser aux mains des
marxistes »
aurait-il dit. Les bombardiers allemands tournèrent entre les 19 et 23
novembre.
Cependant, cette tactique fut
contre-productive, car la population refusa de se rendre et se souda autour de
la cause républicaine. De plus, ce bombardement sur une population civile, un
des premiers de l’histoire militaire de l’humanité, fut vivement critiqué grâce
aux journalistes étrangers présents dans la ville, comme Ernest Hemingway.
Les pertes furent même relativement faibles au vu de l’objectif visé : les bombardements ne tuèrent environ que 200 personnes.
La bataille de Madrid s’essouffla dans les
derniers jours de novembre, les deux camps étant épuisés. La ligne de front se
stabilisa, partant de la Cité universitaire, courant à travers le parc de Casa
de Campo et les rues du quartier de Carabanchel. La population resta soumise
aux bombardements de l’artillerie et de l’aviation. L’UGT transféra les
industries vitales dans les tunnels du métro sous la ville qui n’était pas
encore en service.
La dernière tentative de Franco en 1936 fut l’attaque de la route de La Corogne, au Nord-est de la capitale. Les pertes de la bataille de Madrid n’ont jamais pu être précisément comptées. On estime qu’elles s’élèvent à environ 10.000 vies détruites des deux côtés.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. « Mains invisibles ».
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Vous aurez de quoi nous occuper ! »
« Comment voulez-vous que je sache ? »
Ses modélisations à lui ont leur limite, au moins dans le temps ?
« Non pas seulement dans le temps mais également dans leur contenu. Ces romans m’épuisent car rien ne se passe comme il est prévu puisqu’il n’était pas prévu qu’on se rencontre. Regardez, c’était même une de mes exigences pour des questions de sécurité : ça ne devait jamais exister et j’avais mis mon gardien entre vous et moi !
« Du coup, je vais être obligé de jeter mon portable et reconstituer toute une série de barrières sécuritaires pour que personne ne puisse me filer utilement avec votre logiciel BBR : invraisemblable ! »
Il n’a pourtant rien à craindre de Paul de Bréveuil.
« De lui non, mais si lui peut me retrouver à l’improviste, d’autres aussi. Et j’ai déjà croisé un tueur chargé de m’éliminer. Demandez donc à Gustave[1] ! »
Elle l’avait déjà fait…
Pour se documenter, après avoir jeté les notes de son long entretien avec l’auteur sur sa tablette durant le trajet en car, elle use de sa liaison internet pour effectuer des recherches sur cette période trouble, un épisode tragique…
C’est le plus violent de ces épisodes militaires du moment et il se déroula en novembre 1936.
Le coup d’État du 18 juillet 1936 organisé par les troupes soulevées contre la Seconde République espagnole échoua à Madrid.
À la radio, la représentante communiste Dolores Ibárruri lança pour la première fois son slogan ¡No pasarán! (« Ils ne passeront pas ! »), appelant à la résistance contre le coup d’État.
Ce slogan devint le symbole de la résistance républicaine à Madrid et dans toute l’Espagne. Le gouvernement de Diego Martínez Barrio négocia avec le général rebelle Mola le 19 juillet, mais échoua. Le nouveau gouvernement de José Giral accepta le 20 juillet d’armer les syndicalistes de la CNT et de l’UGT, et leur distribua quelques 60.000 fusils dont seulement 5.000 sont en bon état.
Le 20 juillet, une foule de 10.000 hommes, composée de travailleurs et de gardes d’assaut, les forces de police urbaine, s’emparèrent de la caserne en utilisant un canon de 75 mm.
Toutes les tentatives nationalistes avaient donc échoué à Madrid.
Les partisans du coup d’État durent se réfugier dans les ambassades étrangères. Les autres furent la plupart du temps tués. Le 23 août, 70 prisonniers de la prison Modelo furent ainsi exécutés après la nouvelle du massacre de 1.500 républicains à Badajoz.
Les insurgés pensaient que leur coup d’État leur donnerait le pouvoir sur toute l’Espagne. Mais la résistance républicaine provoqua le partage de l’Espagne en deux et le début d’une véritable guerre civile.
Franco avait débarqué à Algésiras, dans le Sud de l’Espagne, avec ses troupes marocaines de l’armée d’Afrique. Mola, au Nord, commandait les troupes coloniales, la légion étrangère espagnole et les milices carlistes et phalangistes.
Franco partant de Badajoz et Mola de Burgos, ils lancèrent leur « marche sur Madrid », mais ils furent ralentis l’un et l’autre après la décision de Franco de sauver les troupes assiégées à Tolède. Cette diversion permit à Madrid de gagner un mois pour organiser sa défense.
Malgré le rôle joué par les soviétiques, les troupes de défense de Madrid restèrent à 90 % constituées de milices issues des partis de gauche ou des syndicats.
Le commandement républicain n’avait finalement qu’un faible contrôle sur ces troupes, en disent les livres d’Histoire.
D’ailleurs, dès le 6 novembre, face à l’avancée franquiste, le gouvernement déménagea à Valence, laissant la défense de la capitale aux mains de la Junte de Défense de Madrid qui réunissait des représentants des différences forces politiques qui soutenaient la République, sous le commandement militaire du général Miaja.
Miaja et son chef d’état-major, le lieutenant-colonel Rojo, s’ingénièrent alors à concevoir un plan de défense de Madrid qui empêchât la chute rapide de la capitale.
C’est à ce moment que le général Mola prétendit devant une journaliste anglaise pouvoir s’emparer de Madrid grâce à ses quatre colonnes hors de la ville et à sa « cinquième colonne », composée des sympathisants restés dans la ville.
Cette expression, devint célèbre, mais provoqua également une paranoïa parmi les défenseurs de Madrid, qui recherchèrent et massacrèrent les hommes suspectés d’être membres de cette fameuse « cinquième colonne » !
Dans la bataille qui se préparait, les républicains avaient plusieurs avantages.
Quoique moins bien armés et moins bien entraînés que leurs adversaires, ils étaient deux fois plus nombreux. Ensuite, le blocus de Madrid n’était pas total, puisque les routes à l’Est étaient restées libres.
D’un point de vue géographique, le Manzanares protégeait le centre de la ville, représentant un obstacle physique presque insurmontable.
Comme prévu, Mola lança sa première attaque le 8 novembre avec 20.000 hommes, principalement les regulares marocains, soutenus par le corps expéditionnaire italien et les unités allemandes de chars Panzer I sous le commandement de l’officier Wilhelm von Thoma et de la fameuse légion Condor.
Face à eux, les républicains avaient déployé 12.000 hommes à Carabanchel et 30.000 à Casa de Campo. En dépit de leur supériorité en nombre, ils étaient mal équipés, avec des armes de mauvaise qualité, que beaucoup n’avaient jamais tenues.
À la fin de la journée, la XIème brigade internationale, constituée de 1.900 hommes, arriva sur le front en remontant la Gran Via : cette arrivée donna un regain d’énergie aux défenseurs de Madrid.
Finalement, les troupes de l’armée nationale échouèrent lors des rudes combats aux alentours de la Casa de Campo, de la Cité Universitaire et du quartier de Moncloa-Aravaca, où se stabilisa le front et où se dresse désormais un arc de triomphe, alors que des milliers de Madrilènes aidèrent les miliciens en creusant des tranchées, en installant des postes médicaux et des points d’approvisionnement en nourriture.
Le lendemain, le 9 novembre, les nationalistes tournèrent leurs efforts sur les faubourgs de Carabanchel, mais cette zone, fortement urbanisée, devint un obstacle difficile.
Les regulares furent contraints à un combat maison après maison et connurent de lourdes pertes.
Le soir, le général Kléber lança un assaut de la XIème brigade internationale sur les positions de Casa de Campo qui dura toute la nuit et jusqu’au petit matin, forçant les nationalistes à battre en retraite.
Dans les jours suivants fut lancée une contre-offensive générale sur tout le front, avec le soutien des nouvelles unités des milices anarchistes d’Aragon dirigés par Buenaventura Durruti.
À Paracuellos, dans la vallée du Jarama, non loin de Madrid, ils les massacrèrent. On a avancé que cette tuerie aurait été ordonnée par le chef communiste Santiago Carrillo, sans qu’on en ait une preuve certaine.
Selon Antony Beevor, l’ordre serait venu de José Cazorla, adjoint de Carrillo, ou d’un conseiller soviétique, Mikhaïl Koltsov.
Tragique, Alexis en prend alors toute la mesure…
Le 19 novembre, les nationalistes lancèrent leur dernier assaut frontal, après une importante préparation de l’artillerie. Les troupes marocaines et les légionnaires avancèrent dans le quartier de la Cité universitaire et ils établirent un pont sur le Manzanares.
C’est là que Durruti fut tué, par la faute, peut-être, du dysfonctionnement de l’arme de l’un de ses hommes.
Quoique réussissant à garder pied dans le quartier, les franquistes ne purent pas avancer plus loin, et Franco décida d’arrêter les combats.
Les pertes furent même relativement faibles au vu de l’objectif visé : les bombardements ne tuèrent environ que 200 personnes.
La dernière tentative de Franco en 1936 fut l’attaque de la route de La Corogne, au Nord-est de la capitale. Les pertes de la bataille de Madrid n’ont jamais pu être précisément comptées. On estime qu’elles s’élèvent à environ 10.000 vies détruites des deux côtés.
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. « Mains invisibles ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire