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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 14 août 2024

30/63 – Paul à la recherche « Charlotte »

La fabrique d’un cerveau (4/6)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
D’autant que le cerveau, et pas seulement le sien qui déraille, est objet possible de manipulations concrètes, d’observations par des machines, de dissections et de destruction alors que la psyché ne l’est pas.
Le terme de « psyché » désigne d’ailleurs l’« âme » ou l’« esprit ». Et implique toujours l’intersubjectivité.
Cette dissimilitude s’illustre aussi à travers le langage anglo-saxon : « to brain » signifiant l’action, éventuellement violente, sur un cerveau (décerveler, assommer), tandis que « to mind » (porter attention, prendre soin), au contraire, implique l’action d’un sujet sur un objet non défini.
En français, il existe d’ailleurs les verbes « décerveler » et « décérébrer ».
Et la recherche d’objectivation se traduit également par l’intitulé des revues significatif qui ne laisse même pas planer le doute et qui diffusent les idées et les résultats des recherches en neurosciences : Cerebral Cortex, Brain, Neuroimage, Neuroreport, Brain and Cognition, etc.
 
Le déchiffrage des comportements adolescents par les neurosciences est toutefois limité par un sérieux problème : le comportement sur lequel les sciences humaines portent leur intérêt reste principalement défini subjectivement : bravade, impulsivité, agressivité, etc.
Probablement que les neurosciences nécessitent un procédé expérimental et un comportement mesurable : la légitimité de tirer des conclusions de telles expériences sur la complexité d’un comportement global, en situation « écologique », n’est pas forcément acquise, d’où le danger pour Paul que représente son état pour le moins « hors-norme ».
 
C’est que, d’après Florence, toutes les études de neuro-imagerie fonctionnelle et structurale ont montré que se produisait durant l’adolescence une réorganisation anatomique et fonctionnelle majeure au sein de régions du cerveau impliquées dans la connaissance de soi, la régulation émotionnelle, l’appréhension des rôles sociaux et les fonctions.
Mais ces régions dont la maturation est tardive jouent aussi un rôle clé dans la perception et l’évaluation des risques et des bénéfices qui y sont associés, et par conséquent dans l’élaboration des stratégies d’action. Il peut ainsi être postulé, sans trop se tromper, que l’impulsivité, les comportements à risque, et la recherche de la nouveauté participent à un mécanisme visant à élargir l’éventail des possibilités qui fourniront les informations appropriées pour la sculpture optimale du cerveau. Sauf que, si ça va concerner ses deux marmots, le cerveau de Paul aurait dépassé ces stades-là depuis longtemps.
Et même au-delà, puisqu’il lui faut désormais se reconstruire…
 
Or, les techniques non invasives d’imagerie ont permis de recueillir un ensemble de connaissances nouvelles sur la structure et le fonctionnement cérébral, basées jusqu’alors sur les expérimentations animales ou sur les études post-mortem.
Ainsi, si la substance grise (SG) rassemble essentiellement les terminaisons neurales et les synapses, la substance blanche (SB) les axones myélinisés, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet des mesures notamment de volume et de densité de la substance grise (SG) et blanche (SB) dans un cerveau sans le détruire.
L’imagerie par tenseur de diffusion (DTI) permet en outre d’étudier la SG mais surtout la macro et la microstructure de la SB, notamment l’organisation et le trajet des fibres.
Et les études de développement ont porté soit sur des sujets de classes d’âge différentes (les études transversales) soit sur des enfants de même âge suivis au cours de leur croissance (les études longitudinales).
 
Les premières, plus aisées à réaliser, ont porté sur de grandes cohortes d’enfants, supérieures à 200, les secondes plus astreignantes impliquent généralement peu d’individus, ce qui réduit leur validité mais avec quelques notables exceptions. Et de manière générale, les résultats d’imagerie sont principalement évalués par des méthodes de comparaison de groupes.
C’est ce qu’il faudrait éviter à Paul : sa pathologie peut être intéressante pour la science, mais le mieux c’est qu’il récupère au plus vite, puisqu’on ne sait de toute façon pas expliquer ni son insomnie perpétuelle, ni son amnésie générale…
 
Un des principaux indices en neuro-imagerie (IRM) est la mesure du signal « BOLD » qui reflète la consommation locale d’oxygène avec une précision de l’ordre d’1 millimètre.
Contrairement aux signaux électriques (EEG) les mesures sont recueillies pour un intervalle de temps relativement large. Les mesures s’apprécient par comparaison (il n’existe pas de mesure d’activité cérébrale) relativement à d’autres structures cérébrales où à d’autres sujets évalués dans la même machine.
Deux indices sont souvent utilisés en imagerie par tenseur de diffusion : ils reflètent la diffusion des molécules d’eau dans l’espace et indirectement l’organisation cérébrale : ainsi, la fraction d’anisotropie (FA) augmente au cours du développement.
Or, l’espace anisotrope est un espace qui présente des propriétés différentes selon les directions étudiées et la FA renseigne principalement sur le phénomène de myélinisation et le niveau de cohérence de la substance blanche (SB).
La diffusion des molécules d’eau devient moins homogène lorsque les fibres se recouvrent de myéline car, plus épaisses, elles permettent à moins de molécules d’eau de traverser la membrane : les molécules d’eau diffusent alors davantage le long des fibres.
La fraction d’anisotropie (FA) augmente aussi lorsque les faisceaux deviennent mieux organisés (c’est la cohérence directionnelle) et plus compacts.
Par ailleurs, la diffusion moyenne diminue globalement avec le développement lors de la croissance. Cette diminution traduit la présence de tous les éléments issus de la maturation axonale (membranes, organelles, microtubules) qui réduisent la distance moyenne parcourue par les molécules d’eau.
 
Et il se trouve que dans un cerveau en croissance, d’importants changements se produisent en termes de volume, de densité et d’épaisseur corticale entre l’enfance et l’âge adulte.
En bref, le volume de SG (la substance grise) augmente en phase pré-pubertaire pour se réduire ensuite.
La diminution du volume est due principalement à une destruction massive du nombre de synapses (le fameux « élagage synaptique ») et des ramifications axonales ainsi qu’à une myélinisation axonale intra-corticale croissante.
Globalement, la maturation aboutit à réduire la complexité corticale. Le volume de SG décroît dans les lobes frontaux à partir de onze ans et à partir de quatorze ans dans les lobes temporaux (seize ans selon d’autres études).
La croissance des faisceaux de substance blanche perdure, quant à elle, jusqu’à la quatrième décennie aura confirmé la machine !
Il existe donc bien, scientifiquement prouvé, une hétérochronie de maturation régionale.
 
Dans leur ensemble, les régions corticales sensorimotrices primaires achèvent leur maturation bien avant les régions impliquées dans les tâches de décision de haut niveau (les tâches dites « exécutives ») et la cognition sociale : le CPF vers vingt-trois/vingt-cinq ans et la région temporale supérieure encore plus tardivement.
Les régions les plus « archaïques » au sens de l’espèce sont aussi celles dont les remaniements se terminent le plus précocement, avant « l’adolescence » : l’ontogenèse résume la phylogenèse !
Toutefois, une étude longitudinale de 2010 a montré qu’entre treize et dix-huit ans, la maturation marquée par la diminution des volumes de substance grise affecte non seulement les aires associatives de haut niveau, mais aussi de façon inattendue certaines zones au sein du cortex sensori-moteur primaire.
 
Les régions préfrontales, celles qui sont les plus antérieures dans le lobe frontal, sont aussi celles qui connaissent les plus importantes modifications au cours de l’adolescence.
La région latérale est impliquée dans un réseau qui permet l’élaboration de processus cognitifs complexes. La région inférieure, dont le cortex orbitofrontal, est impliquée elle dans les processus affectifs et motivationnels et le cortex frontal médian et cingulaire antérieur, dans l’auto-génération des comportements.
Quant à la réduction de la taille du « CPFdl » à la fin de l’adolescence, vers dix-sept/dix-neuf ans, il suggère que l’élagage neuronal et la myélinisation se produisent en parallèle. Le « CPFdl », dans la région latérale jouerait alors un rôle majeur dans les fonctions exécutives, c’est-à-dire les processus qui permettent de réaliser des tâches complexes orientées vers un but : planification, inhibition, flexibilité mentale et mise à jour notamment.
Donc, les fonctions exécutives sont dépendantes de la mémoire de travail, système de maintien et de manipulation à court terme d’une quantité limitée d’informations.
C’est tout ce que les chercheurs du Val de Grâce aimeraient documenter chez Paul, ce qui nécessite une longue série d’examens.
 
Ça, plus le suivi de la flexibilité mentale et la mise à jour chez les adolescents, avec les meilleurs scores, sont la preuve d’une plasticité cérébrale plus marquée, avec une phase initiale de croissance corticale accélérée et prolongée, suivie d’une phase post-pubère de réduction du volume cortical particulièrement rapide. Et il convient de vérifier que le cerveau de Paul n’a pas non plus régressé.
La réduction de la quantité de substance grise observée dans le cortex frontal entre l’adolescence, celle des douze/seize ans, et l’âge adulte, vers vingt-trois/trente ans, serait corrélée par ailleurs à certaines modifications structurales observées dans le striatum, structure sous-corticale impliquée notamment dans la prise de risque et les conduites addictives.
La maturation de ces régions s’associe en principe à l’amélioration de leur connectivité, notamment en termes structural et fonctionnel, permettant un ajustage optimal entre les structures concernées.
Seraient-elles dégradées chez Paul, telle est la question…
 
Car chez les adultes, comparés aux adolescents, certaines études expérimentales suggèrent un désengagement du CPF au profit de structures-régions phylogénétiquement anciennes, tel le striatum mais aussi, par exemple, le cervelet, permettant une réalisation plus rapide et plus automatique de tâches complexes.
On peut suspecter que l’ensemble du processus a été rendu plus performant par la capacité du CPF à traiter les informations recueillies de manière optimale et moins coûteuse en énergie, mettant au premier plan l’activité d’autres régions intervenant dans le traitement final.
 
Et contrairement à la SG, le volume de le substance blanche continue à augmenter pendant les quatre premières décennies de la vie d’un humain, avec un pic autour de la mi-quarantaine, lorsque la vitesse de certaines habiletés motrices fines est également optimale.
C’est une chose à vérifier chez Paul…
Une étude menée sur 202 sujets âgés de cinq à trente ans a ainsi montré qu’à dix-huit/vingt ans, la plupart des fibres blanches sous-corticales et des principaux faisceaux associatifs ont atteint un plateau.
Toutefois, une maturation significative persiste entre vingt et vingt-cinq ans, notamment au niveau des fibres reliant le cortex au thalamus, au noyau lenticulaire et au noyau caudé.
Ces dernières régions, qui composent le striatum, ont d’ailleurs été associées au système de récompense.
Néanmoins d’autres faisceaux reliant des régions impliquées dans la régulation émotionnelle poursuivent encore leur maturation après vingt-cinq ans : le cingulum qui relie le gyrus cingulaire au cortex entorhinal, le cortex limbique, et le faisceau unciné qui relie le cortex limbique au CPF, notamment le cortex orbitofrontal.
Le développement de type exponentiel des fibres blanches pendant l’adolescence peut ainsi être considéré comme une reprise des tendances du développement observées au cours des cinq premières années de la vie…
 
Certaines études auraient d’ailleurs associé des indices de maturation de la substance blanche avec les capacités intellectuelles et, plus récemment, les compétences verbales.
Ainsi, dans un groupe de 168 participants âgés de huit à trente ans, on a constaté que les sujets possédant les meilleures aptitudes verbales avaient également un développement accéléré de la SB en fin d’adolescence et au début de l’âge adulte, atteignant ensuite un plateau.
À l’inverse, ceux montrant seulement des capacités verbales moyennes, présentaient un développement plus lent, se prolongeant encore à l’âge adulte.
« En conclusion », d’après Florence qui l’aura lu quelle que part, « les études de neuro-imagerie ont montré qu’une vaste réorganisation des circuits neuronaux se déroule pendant l’adolescence, en particulier dans les régions du cerveau impliquées dans les fonctions exécutives et la régulation émotionnelle.
Ce que je voulait dire, c’est que cette réorganisation est à la fois locale, (la substance grise) et étendue aux fibres assurant la connexion avec d’autres structures cérébrales (la substance blanche). »
 
On ne s’ennuie pas à écouter Florence, même durant un voyage en avion qui les emmène jusqu’aux Chagos où Paul doit prendre conscience de l’étendue de ses projets « spatiaux » même si à la fin de cette soirée-là, Paul aimerait passer à des choses plus sensuelles et plus intimes. Avec ténacité, elle poursuit son exposé en le reprenant peu ou prou là où elle l’avait laissé, comme pour le compléter : « de récentes études IRM mettent en évidence un dimorphisme sexuel dans le développement cérébral, tant d’un point de vue structural que fonctionnel, pendant l’adolescence ».
Bé tiens, justement, le sexe !!!
Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)

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