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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 12 août 2024

28/63 – Paul à la recherche « Charlotte ».

La fabrique d’un cerveau (2/6)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ainsi dans la phase embryonnaire, l’encéphale se déploie et bourgeonne progressivement au sommet de la moelle épinière en plusieurs structures.
Les principales structures sont: le prosencéphale qui va se diviser en deux pour former le télencéphale et le diencéphale. Le télencéphale va également se diviser en deux et bourgeonner pour donner naissance aux deux hémisphères cérébraux.
Le mésencéphale restera niché au cœur du cerveau (ses fibres vont donner naissance aux aires réflexes visuelle et auditive).
Le rhombenchéphale va se scinder en métencéphale et myélencéphale. Le myélencéphale donne naissance notamment au cervelet.
Enfin, la moelle épinière regroupe l’ensemble des nerfs qui se ramifient à partir du cerveau vers l’ensemble du système nerveux.
 
Et tout cela entraîne des conséquences parfois irréversibles : sur la base de constatations empiriques, il est souvent avancé qu’impulsivité, recherche de sensations et comportements à risque caractérisent le comportement adolescent.
Le sens commun est d’ailleurs appelé pour asseoir cette affirmation. Or, les données épidémiologiques tendent à la confirmer.
Cependant, plus que d’adolescence, elles inclinent à parler de jeunesse, rejoignant d’ailleurs les propos d’un personnage de Shakespeare qui désirait « qu’il n’y eût point d’âge entre seize et vingt-trois ans (...) car on n’y fait autre chose (...) que d’engrosser les filles, se moquer des vieillards, voler et se battre ».
« Il me semble que je t’aurai mise enceinte passé cet âge-là, non ? »
Oui ! « Mais à en croire ta biographe et tes copines, tu en auras tringlées beaucoup d’autres et par paquets avant de grandir vraiment dans ta tête… » tempèrera Florence.
« Peut-être… Je ne me souviens plus… »
Commode, cette amnésie !
« Et toi ? »
« Moi ? Je voulais être danseuse, mais j’étais trop grande, alors j’ai fait architecte… »
Tu parles d’une raison…
Probablement trop bête pour n’être que vraie !
 
Car les enquêtes épidémiologiques attestent de l’augmentation progressive des comportements à risque après quinze/seize ans, avec un maximum vers dix-huit ans, une décroissance plus ou moins rapide selon les risques considérés, et globalement plus nette seulement après vingt-cinq ans.
Les risques sont ainsi mesurés par le taux d’accidents ou d’activités susceptibles d’engendrer des accidents ou de nuire à la santé du sujet.
Les neurosciences mettent ainsi en évidence durant l’adolescence une réorganisation cérébrale majeure pompeusement qualifiée de « maturation ».
Elle se situe électivement dans les zones du cerveau impliquées dans les tâches décisionnelles de haut niveau, qui sont aussi des aires associatives. Ce remaniement présente un double aspect : le premier consiste principalement en la destruction massive de synapses, l’élagage synaptique.
Elle débute pour le cortex frontal vers onze/douze ans, et semble s’achever vers vingt-trois/vingt-cinq ans. Elle est plus tardive pour le cortex temporal, avec un début vers quatorze/seize ans et une maturation achevée durant la troisième ou quatrième décennie.
 
Le second aspect, corrélatif du premier, réside en l’important accroissement de la connectivité anatomique et fonctionnelle entre les aires cérébrales, phénomène qui se prolonge bien au-delà de l’adolescence. Pour expliquer les comportements spécifiques de l’adolescence, une des interprétations proposées par les neurosciences met en avant un déficit du contrôle cognitif.
L’immaturité des structures corticales impliquées dans les processus décisionnels de haut niveau, situées principalement au sein du cortex préfrontal (le CPF), les placerait sous l’influence excessive du système limbique, ainsi que des systèmes de récompense et de punition.
 
Une autre interprétation, sans doute plus adaptée de l’excès d’impulsivité, de recherche de sensations ou de comportements à risque, est davantage téléologique et inclusive. Elle supposerait l’expérimentation sociale nécessaire à un formatage optimal des régions cérébrales, notamment le CPF, impliquées dans les processus exécutifs, la mémoire contextuelle et la régulation émotionnelle, mais aussi dans la cognition sociale.
Les régions cérébrales, qui se développent le plus tardivement tant sur le plan de la phylogenèse que de l’ontogenèse, répondent donc aussi à une certaine « sociogenèse » indispensable à vie de l’adulte.
Dans une perspective évolutionniste, ces modifications permettraient donc non seulement la transition vers cet âge adulte, mais aussi une adaptation fine aux changements sociaux opérés dans l’intervalle des générations.
 
De leur côté, la plupart des psychanalystes considèrent plutôt de leur côté que les comportements exploratoires sont une composante ordinaire du développement au cours de l’adolescence.
L’exploration est motivée par plusieurs facteurs concomitants, activés par le développement pubertaire et l’exacerbation pulsionnelle.
Le besoin de mise à distance des figures parentales s’accompagne de la recherche d’un partenaire sexuel et de la fréquentation de ses propres pairs.
Ces comportements surviennent à un moment où le sentiment de l’identité propre est tout à la fois accru en même temps qu’incertain, et où se développent des sentiments plus franchement ambivalents à l’égard des parents : leur fonction de pare-excitations devient réduite et aléatoire.
Dans ce contexte de relative insécurité et de repères flous, les adolescents sont enclins à rechercher une solution immédiate à leurs conflits, internes ou externes, qui peut objectivement devenir ainsi source de risques sociaux et physiques.
Néanmoins, plus que le comportement, c’est l’acte (acting-in, acting-out, mise en acte, etc.) qui a été théorisé dans le champ de la psychanalyse.
Le terme « agieren[1] » a ainsi été utilisé par Freud. L’action chez l’adolescent peut offrir un moyen de lier décharge pulsionnelle libidinale et réponse socialisée, l’engageant dans une sorte de mise en actes, prélude et intermédiaire à la symbolisation et contribution à la formation du soi.
En effet, pour de nombreux adolescents, l’action sert de terrain d’essai majeur pour le processus de définition de soi.
 
Durant l’adolescence et pour la première fois, l’identité sexuelle et le sens de soi en tant qu’être sexué sont principalement mesurés par ce que l’adolescent fait et non par ce qu’il souhaite faire ou ce que ses parents disent.
Toutefois, cela est vrai non seulement pour l’identité et le comportement sexuels, mais aussi pour une large gamme d’autres comportements qui contribuent à façonner l’identité sociale.
La qualité des expériences émotionnelles dans la relation aux pairs qui est vivement recherchée comme les jugements de ces derniers vont contribuer à modifier, affiner et adapter le comportement ainsi qu’à organiser les valeurs sociales.
La conduite de l’adolescent sera alors caractérisée au sein de sa classe d’âge par un considérable conformisme social. Ce processus de définition de soi par l’action contribue à l’établissement de représentations de soi stables à l’âge adulte.
Ici encore la réflexion sur le comportement adolescent inclut une conception téléologique, sa finalité : cheminement entre l’enfance et l’âge adulte, selon des lignes de développement.
 
Elle s’oppose à une approche selon laquelle la tendance à l’agir constatée chez l’adolescent résulte essentiellement d’un défaut de mentalisation. Au contraire de cette conception « défectologique[2] » de l’agir, on considère que l’acte a pour fonction générale chez l’adolescent de permettre de lier l’excitation pulsionnelle.
L’action, y compris l’action impulsive, participe à la recherche de solutions nouvelles face aux exigences contradictoires des transformations adolescentes.
Elle est ainsi une création, en accord avec la thèse selon laquelle l’intention est la plupart du temps l’action qui la réalise. Et certains ont aussi porté l’accent sur la nécessité de l’action et de l’expérience dans le développement du self/moi.
La motricité – son corollaire sensoriel, sa dynamique – permet ainsi au psychisme de prendre forme, elle l’organise et s’en trouverait ainsi indissociable.
Au-delà de cette immédiateté, les conduites nouvelles, malgré leurs aléas quelquefois dramatiques, sont une forme d’expérimentation du monde qui permet ainsi l’ajustement réciproque des « consciences » individuelles, dans le contexte fortement socialisé que représentent par exemple les groupes d’adolescents.
La mise en perspective des approches psychodynamique et neuropsychologique conduit donc forcément à de nouvelles formulations.
 
Mais Florence va encore plus loin dans son exposé à Paul, passionnée qu’elle est des futurs défis à relever par ses propres enfants, qu’elle semble vouloir préparer méticuleusement…
Et Paul l’écoute avidement : il est en phase d’apprentissage, de la découverte d’un univers qu’il aperçoit, redécouvre, par petits morceaux…
Un soir, en Normandie, elle poursuit ainsi très doctement son exposé en signalant qu’un des plus importants apports des études de neuro-imagerie est constitué par la démonstration de remaniements cérébraux contemporains et spécifiques de la période adolescente.
« L’existence de bases biologiques cérébrales participant à fonder le phénomène adolescent est établie, même si leur rôle précis reste à définir. « L’adolescence » ne peut donc se réduire à une création sociale historique, ni aux seuls effets des transformations somatiques pubertaires, sauf à y inclure le cerveau. »
L’étude épidémiologique des comportements, comme l’examen de la maturation cérébrale plaident en faveur d’une post-adolescence, entre dix-huit et vingt-trois/vingt-cinq ans, qui prolonge et partage de nombreux points communs avec la période précédente.
 
« La dialectique du développement cérébral entre perte locale et connectivité accrue remet finalement en cause l’abord purement déficitaire des comportements adolescents. L’adolescence peut être conçue comme la période d’un double ajustement qui requiert une mobilisation importante des régions cérébrales impliquées dans les tâches cognitives les plus élaborées en disent plusieurs chercheurs. »
L’examen du développement cérébral oppose schématiquement le fonctionnement du cerveau adolescent comme plutôt « multiple et localisé » et du cerveau adulte comme plutôt « simplifié et synergique ».
« Or, il semble exister en effet une moindre synergie de fonctionnement des régions cérébrales chez l’adolescent que chez l’adulte. Les zones cérébrales responsables des activités les plus élaborées, pour certaines tâches, fonctionnent plus « on line » chez l’adolescent, qui définirait et adapterait ainsi son organisation cérébrale.
Dès lors, il est séduisant de postuler que le développement de la connectivité est influencé en dernière instance par les modifications locales et l’efficacité des synergies mises en œuvre lors des agirs adolescents. »
Complexe, tout ça, mais l’ensemble contribue à la formation du soi dont la définition neuroscientifique est en cours d’élaboration à travers, anatomiquement, l’engagement de certaines aires temporales et du cortex préfrontal médian et, fonctionnellement, l’activité cérébrale de repos, d’après les dernières connaissances sur le sujet.
 
Un autre soir, alors qu’ils visitent leur maison calvaise, elle reprend, un peu sur le mode inopiné et improvisé, avant une séance de gymnastique sensuelle comme elle les aime, particulièrement torride qui ira l’emmener à s’abandonner avant de s’endormir profondément ravie : « Il faut savoir que l’usage de drogue est l’exemple typique d’un comportement étudié à la fois par l’épidémiologie, la psychanalyse et les neurosciences. Le rappel, même succinct, de ces différentes approches permet d’illustrer leur hétérogénéité », en dira Florence, sûre d’elle-même.
Mais la définition de l’objet de cette recherche reste ambiguë, car les conséquences dommageables des comportements sont plus aisées à apprécier que les comportements eux-mêmes.
 
Aussi, l’étude de la prévalence des accidents selon les classes d’âge sert souvent de référence. « Les résultats, montrant un pic entre dix-huit et vingt-cinq ans, se trouvent probablement biaisés par l’accès tardif à la conduite automobile et l’âge d’intégration dans le monde du travail. Il existe toutefois une causalité circulaire, car l’autorisation retardée de la pratique de la conduite automobile est en partie due à des considérations sociétales sur les capacités des adolescents à conduire en toute sécurité.
De ce fait, l’étude de l’usage de substances toxiques présente un intérêt particulier, car elle porte directement sur un comportement.
De plus, les produits toxiques légaux (alcool, tabac) et, dans une moindre mesure, illégaux (cannabis et autres) sont devenus aisément accessibles à une population jeune entre quinze et dix-huit ans.
Par ailleurs, l’usage de substances toxiques se montre l’un des comportements les plus fréquents, parmi la multitude des comportements à risque possibles, difficilement comparables entre eux (par exemple, les habitudes dangereuses comprenant la pratique de sports dangereux, le vagabondage sexuel et la délinquance, versus les comportements isolés) ».
 
« Les récentes études, transversales comme longitudinales, ont montré que la prévalence de la consommation de drogues augmente sensiblement pendant l’adolescence, avec un pic en fin d’adolescence et au début de l’âge adulte ».
Les pics d’initiation à la consommation de cannabis et d’alcool se situent à dix-huit ans, ceux de cocaïne à vingt ans.
La consommation importante et rapide d’alcool, abusivement nommée « binge drinking » (beuverie) est à son maximum entre dix-huit et vingt-cinq ans.
Dès 2000, une étude américaine rapportait que 44 % des étudiants de collège avaient hélas une consommation devenue pathologique d’alcool au moins deux fois par mois.
Si seulement ils pouvaient ensuite grandir enfin…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Le « agieren » de Freud a été traduit dans un premier temps par « passage à l’acte ». Mais Jacques Lacan a trouvé cette traduction réductrice et incorrecte, et a préféré utiliser dans ses textes la traduction anglaise, « acting-out », et distinguer ce concept du « passage à l’acte »
[2] C’est la branche de la médecine concernée par les malades considérés comme irrécupérables pour une vie normale.

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