8 – La Rand Corporation
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone
garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Oh, c’est effectivement très simple »,
intervient Gustave qui, pour avoir été le patron de la DRM quelques années, la
direction du renseignement militaire français, est resté toutes ouïes ouvertes
au monde qui l’entoure et aux rumeurs qui y circulent, depuis qu’il est à la
retraite (seconde section…).
« C’est dans le rapport de la Rand
Corporation pour déstabiliser la Russie ! »
C’est quoi, ça, la « Rand Corporation » et
ça dit quoi ce rapport ?
« La Rand Corporation est un laboratoire
d’idée crée en 1948 pour conseiller l’armée américaine » explique-t-il
alors.
« Elle est aujourd’hui principalement financée
par le gouvernement américain. Le rapport dont il s’agit a été publié en 2019
et a été « sponsorisé par l’armée américaine », selon le site lui-même. »
Alexis vérifiera ultérieurement, depuis ses
« sources ouvertes », qu’en introduction de son rapport intitulé «
Overextending and Unbalancing Russia », (Étendre et déséquilibrer la Russie) la
Rand Corporation explique l’objectif recherché : « Cette note résume un
rapport qui examine de manière approfondie les options non violentes et
coûteuses que les États-Unis et leurs alliés pourraient poursuivre dans les
domaines économiques, politiques et militaires pour mettre à rude épreuve ―
étendre (overextend) et déséquilibrer ― l’économie, les forces armées de la
Russie et la position politique du régime dans son pays et à l’étranger. »
On ne peut pas être plus clair !
Gustave poursuit : « La question que
l’on devine et qui a probablement initié le rapport est la suivante : « comment
opérer un changement de régime en Russie, sans envahir le pays ? »
D’ailleurs, une note de l’éditeur datée
d’avril 2022 qui précède la dernière version de ce rapport, avertit et prévient
que des « médias d’État russes et des individus favorables à la décision de
Poutine d’envahir l’Ukraine ont déformé ce travail de recherche ».
Dans le contenu, on peut voir que
l’éventail des mesures envisagées est très large. Pour chaque mesure, un
tableau fait apparaitre un rapport coût-bénéfice en fonction de l’objectif
recherché ― déstabiliser la Russie — et de ce que cela risquerait de coûter
fort cher aux États-Unis.
Par exemple, en économie, les mesures
sont « d’étendre la production énergétique des États-Unis », pour faire chuter
les cours et diminuer les revenus de l’État russe, « imposer de nouvelles
sanctions commerciales et financières », en insistant sur la nécessité que
d’autres pays y participent, « augmenter la capacité de l’Europe à importer du
gaz venant d’autres pays que la Russie », tout en omettant de préciser que les
États-Unis seraient certainement bénéficiaires de ce genre de transition, mais
aussi « encourager l’émigration des gens éduqués de Russie vers l’étranger ».
Dans la sphère du géopolitique, la
première mesure étudiée a été la « fourniture d’armements létaux à l’Ukraine »,
que le président Trump a décidée avec les fameux missiles anti-char Javelin.
Mais, le rapport prévient que l’aide
dans ce domaine devra être progressive pour ne pas provoquer un conflit plus
large. Du reste, l’administration Biden a aussi étendu ses livraisons d’armes à
l’Ukraine de manière progressive tant en quantité que sur le plan de leurs
performances.
L’idée d’« augmenter le soutien
aux rebelles syriens » est venue par la suite, mais la mesure a été considérée
comme trop risquée. Comme les seuls rebelles dont on parle ici étaient des
islamistes, on voit bien que les idées les plus dangereuses ont été mises sur
la table. »
Ce n’est pas tout…
« « Promouvoir la libéralisation de la
Biélorussie » a été considéré comme une mesure qui échouerait probablement.
Cela ne les a pas empêchés d’essayer de le faire lorsque l’occasion s’est
présentée.
« Réduire l’influence russe en Asie centrale
» et « expulser les forces russes de Transnistrie » ont également été étudiées.
Ces options ont cependant été considérées comme peu utiles et difficilement
applicables.
Dans la sphère informationnelle et
idéologique, il est question de « diminuer la confiance dans le processus
électoral russe », « créer la perception que le régime ne poursuit pas
l’intérêt général », « encourager les manifestations et la résistance
non-violente », « dégrader l’image du pays à l’étranger ». Et il faut dire
qu’il y a matière fournie par Poutine lui-même !
On a bien là tous les leviers des
révolutions de couleur ! » précise-t-il.
« On peut mieux comprendre pourquoi nos
journaux de la presse mainstream adoptent systématiquement les mêmes thèmes et
les mêmes approches critiques quand il s’agit de parler de la Russie. On a là
quasiment la preuve qu’ils sont sous contrôle. La Rand Corporation expose
seulement l’envers du décor.
Son rapport conclut sur ces mots que je
cite de mémoire : « Bien qu’aucune de ces mesures n’ait une forte probabilité
de succès, l’une ou l’autre d’entre elles renforcerait les inquiétudes les plus
profondes du régime russe et pourrait être utilisée comme une menace dissuasive
pour diminuer les campagnes actives de désinformation et de subversion de la
Russie à l’étranger. » »
Étonnant : tout était-il déjà prêt ?
« Par ailleurs, il est également question de
« déplacer les bombardiers à portée de frappe » des cibles stratégiques russes
les plus essentielles, de même que les chasseurs et les missiles nucléaires
sont jugés comme étant très efficaces pour « renforcer l’anxiété des Russes ».
Quand on se donne pour but de renforcer l’anxiété de l’adversaire, on ne
travaille pas pour la paix, mais bien pour la domination et la guerre.
On provoque !
Une nouvelle course aux armements est
aussi envisagée, mais jugée potentiellement très coûteuse pour les États-Unis
qui ont du retard dans certains domaines.
Quant au domaine maritime, le rapport
indique que « enforcer la présence et la posture des forces navales américaines
», notamment en mer Noire, n’est pas jugé comme très efficace.
Cependant, l’exercice de l’OTAN Sea
Breeze qui s’est déroulé pendant l’été 2021 au large d’Odessa, a contribué à
faire monter la pression.
Une « augmentation des forces
américaines en Europe, augmentation des capacités terrestres des membres
européens de l’OTAN et un déploiement d’un grand nombre de forces de l’OTAN à
la frontière russe » étaient en revanche des mesures envisagées. Le dernier
point a été largement couvert, notamment depuis le démarrage de
« l’opération spéciale russe » et encore tout récemment.
Mais augmenter la taille et la
fréquence des exercices de l’OTAN en Europe n’était pas jugé efficace, même si
cela a pourtant été fait. »
Il avale un gorgeon de vin rouge.
« Plus intéressant et en conclusion, le
rapport estime que la plus grande vulnérabilité russe est son économie, et sa
plus grande force, son armée. Or, il semble que les événements récents ont
montré que l’économie russe résistait plutôt bien aux sanctions, notamment
grâce au fait que seul l’Occident les applique, mais également que l’armée
russe n’était pas aussi efficace que ce qui avait pu être affirmé.
Enfin, ce rapport estime par ailleurs
que les élites russes s’inquiètent grandement pour la stabilité du régime.
Au total, l’existence dudit rapport est
bien la preuve que les États-Unis, et a minima des éléments de son administration, ceux
qui l’ont commandé, cherchaient à déstabiliser la Russie, et que toutes les
options étaient sur la table. Et nous constatons qu’un certain nombre des
propositions étudiées ont été mises en œuvre, il est vrai à des degrés divers.
À la lumière de cette étude, il n’est
pas absurde de penser que le but cynique et ultime est de renforcer l’anxiété
de la Russie et principalement de la pousser à la faute en Ukraine, de
l’attirer dans un bourbier savamment alimenté, type Afghanistan, ce qui pouvait
permettre à terme d’encourager le changement de régime recherché à Moscou.
Les autres objectifs — désormais
atteints — étaient probablement l’accélération de la vassalisation et de
l’affaiblissement comme jamais de l’Europe, en la coupant durablement et
profondément de la Russie.
On peut toutefois douter que le
président Trump ait commandé cette étude. Car rien ne l’indique.
Si l’armée américaine a commandé ce
travail sans qu’on le lui ait demandé, ce serait bien la preuve que l’État
profond a sa logique propre et s’auto-anime, quel que soit le président,
s’autorisant même à faire pression ou du moins influencer ce dernier.
Quand l’administration élue devient
plus favorable aux actions agressives, au moins les plans sont prêts. »
C’est donc un « complot » !
« Non, même pas » intervient Paul.
« Les « complotistes » sont des ânes bâtés qui ne méritent
même pas la botte de foin qui les nourrit.
En fait, toutes les administrations du
monde entier ont besoin de « projections », de plans préparés et
étudiés à l’avance pour réagir à tous les problèmes et opportunités quand elles
se manifestent.
Chez nous ça s’appelle plan Orsec, plan
Blanc, plan Rouge, le plan Épervier, le plan Inondations, Bison futé,
Vigipirate et parfois on procède à des répétitions et des simulations in situ.
Une démarche d’ingénieur qui calcule
tout avant de passer à la réalisation, mais en l’occurrence réalisée par des
énarques chez nous.
Raison pour laquelle ça déraille
parfois…
Les américains se sont fait piéger une
fois avec les attentats du 11 septembre : ils dépensent simplement
beaucoup de neurones pour ne plus être repris au dépourvu. »
Il ne faut donc pas confondre les causes et les
effets, comme pour la Covid 19 où avait été organisée une simulation par l’OMS
et Bill Gates notamment, aux USA, deux mois avant le début de la pandémie en
Chine, où encore cette répétition générale l’avant-veille des attentats de novembre
2015 à Paris.
« Il y en a d’autres qui ne se réaliseront
jamais, comme la simulation d’une cyberattaque massive en 2020. Alors que
personne n’avait imaginé ni simulé qu’un camion pouvait rouler à tombeaux
ouverts sur les trottoirs de la promenade des anglais à Nice avant juillet
2016…
Je rappelle simplement que tout cela ne
serait jamais arrivé si Poutine avait laissé ses troupes tranquillement dormir
dans leurs casernes et leurs campements.
Il faut tout de même se souvenir que
c’est lui qui a envahi l’Ukraine et pas les américains qui l’ont poussé à
franchir la frontière contre sa volonté ! » s’emporte-t-il.
Et il conclue par un : « De toute façon,
ce n’est toujours pas tout ! »
C’est-à-dire ?
« Car « l’État profond » n’a
pas encore tout vu, » reprend Paul de Bréveuil.
Mais encore ?
« Il se trouve que d’une part, il y a des
« faucons » qui n’espèrent qu’une chose c’est d’en découdre quel
qu’en soit le prix à payer, façon « Patton » qui voulait entrer le
premier à Berlin, avant l’armée rouge, pousser jusqu’à Moscou, et régler une
bonne fois pour toute la menace communiste russe à lui tout seul.
Or, ceux-là agissent dans l’ombre et le
développement de « l’opération spéciale » de Poutine leur donne une
opportunité fantastique d’avancer un peu plus vers le démantèlement de la
fédération de Russie… »
« … la Biélorussie est un obstacle, un tampon »
intervient Gustave !
« Pour l’heure ! D’autant que le pays
sera doté de munitions nucléaires sous peu, fournies par les russes qui
comptent bien garder un allié sûr sur son flanc occidental, comme d’un glacis.
Au moins tant que son actuel dirigeant
reste en vie…
Vous noterez également que l’enclave de
Kaliningrad, tout comme celle de Transnistrie, ne sont pas menacées… pour le
moment également. Des pièces à jouer plus tard.
Après, c’est l’élargissement de l’Otan
au Nord de la Baltique, une fois que cette mer-là deviendra un enjeu
géopolitique de premier plan avec le sabotage des gazoducs Nord Stream le mois
prochain.
Mais pas seulement les
« faucons » : il y a quantité de va-t’en guerre qui fourbissent
leurs projets de chaos. »
Un sabotage ? Et qui donc veut le chaos ?
« Réfléchissez deux secondes ! Dans le
désordre, nous avons un groupe de milliardaires anonymes qui sont persuadés que
la planète a besoin d’un grand coup de Kärcher pour être sauvegardée.
Une population trop nombreuse, vivant
peu ou prou à la mode occidentale, ou qui a vocation et ambition d’y parvenir,
épuise les ressources naturelles de la planète, détruit l’environnement, menace
la diversité biologique, éteint quantité d’espèces qui disparaissent dans un
silence assourdissant, pollue plus que jamais et finalement cavale au suicide
collectif.
C’est notamment le discours du GIEC qui
chante ce refrain des oiseaux de malheur depuis des lustres.
Mais c’est aussi Davos qui appelle à
une refonte générale de nos sociétés, leur fameux « Great-reset » sur
le modèle « post-collectiviste » conduite par une petite élite
autoproclamée, comme au bon vieux temps de Lénine et Trotski. Vous savez, l’affaire
du despote éclairé de Voltaire…
Pour eux, pour cette élite
« élitiste » et activiste, c’est une question existentielle car il
s’agit de l’avenir de l’espèce humaine.
Alexis verra ça du côté des radicaux
écologistes, environnementalistes et survivalistes. Ceux-là sont prêts à tout,
y compris de détruire notre civilisation… »
Allons donc !
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Éditions I3
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