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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 10 juillet 2023

Menaces de chaos (17/54)

16 – Le flop du 19 septembre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Cher ami », reprend Paul, « vous verrez bien. Mais j’avoue que je ne vois pas encore l’intérêt de Moscou dans cette manœuvre. Notez que je n’en vois pas non plus pour la Russie qui lui commandait d’envahir l’Ukraine, alors…
Sauf et naturellement, dois-je dire à pouvoir en accuser Washington et passer ainsi aux yeux de l’opinion publique intérieure russe pour une victime du totalitarisme néonazi des occidentaux. »
Pourquoi pas ?
 
C’est d’ailleurs ce qu’il expliquera, plus tard à Alexis en aparté : « En occident, on n’a pas encore compris que Lavrov et Poutine forme le couple idéal : le premier a un vision global géostratégique, c’est le stratège. Et le second c’est le tacticien : il sait exploiter toutes les situations quand elles se présentent. »
Et alors ?
« Alors, Lavrov ou un autre casse le pipeline déstabilisant les alliés au sein de l’Otan qui n’imaginent même pas que le président américain peut mettre ses menaces de destruction à exécution. Et Poutine va pouvoir, au bon moment, exploiter cette entorse quand il s’agira d’attaquer la coalition qui fournit des armes aux ukrainiens empêchant la conquête durable du Donbass et des oblasts qui les relient à la Crimée…
Très fort, à eux deux !
Sauf que ça ne va pas marcher. »
Et comment va-t-il exploiter… « tactiquement » cette situation ?
« D’abord, il faut réaliser que ces gazoducs ne servent à rien puisque les exportations vers l’Allemagne sont suspendues : la perte n’est pas vraiment capitale.
Ensuite, en instrumentalisant un journaliste américain réputé qui lui-même se fera intoxiquer par plusieurs sources « de connivence ». Aussi simple que ça…
Sauf que naturellement, ça va se complexifier au fil des enquêtes de police. »
Ah ?
« Il va y avoir plusieurs faux-nez qui vont brouiller les pistes. D’abord l’idée qu’un ukrainien aurait recruté des russes en Pologne pour armer un voilier partant d’Allemagne et puis encore quelques autres. »
Il n’en dira pas plus à ce moment-là, mais précisera son « intuition », comme en dirait Gustave, plus tard.
 
Pour l’heure, il fait court à cette réunion : « D’autant que Poutine va appeler à une mobilisation partielle de la population en âge de combattre d’ici à deux jours pour défendre la patrie…
C’est donc probablement un coup des « faucons » qui l’entourent et le pousse à en finir au plus vite avec les Ukrainiens tout en hypothéquant le futur… et ils sont nombreux ! »
« Défendre la patrie, il en a de bien bonnes ! » en langage de Molière dans le texte avec un accent britannique à couper à la hache, réagit le civil britannique présent.
« De quoi motiver ses troupes. Et les ukrainiens vont réagir en défonçant le pont de Kertch dans les jours qui vont suivre, ce que vous préparez déjà… Il y aura même une tentative, puis d’autres, d’attaque du port de Sébastopol. ».
Ils n’opinent même pas : un silence de plomb accueille cette dernière assertion.
Ce qui en dit long sur ce qui se prépare.
Tout cela semble stupide : « Détruire, ce n’est pas une politique de bon sens. Il faut reconstruire après ça ! »
 
« Sauf à brûler ses vaisseaux pour ne pas revenir en arrière. Je vous le dis, » insiste Paul, « Poutine n’est pas tout seul à décider de tout… »
« Nous suivons ça, puisque nous sommes au courant des préparatifs de ces attentats-là. Mais pas celui sur le gazoduc de la Baltique de nos amis allemands » précise l’officier en uniforme.
Un autre invité s’énerve un peu : « Cher Lady Joan, votre compagnie est toujours très agréable et hélas bien trop rare dans nos cénacles. Mais si c’est pour nous annoncer des… nonsense or… carabistouilles, un simple mail aurait suffi. »
« Il ne s’agit pas de ça, mister. Sir Paul nous… only sharpen your curiosity. Otherwise, I wouldn’t have asked you to come with your busy schedules[1]. »
Elle dit ça avec un sourire charmeur, tout ce qu’il y a de plus so british, que s’en est un régal à l’oreille.
 
« En effet » reprend Paul. « Il s’agit seulement de vous donner des gages dans ce que je vais vous annoncer dès maintenant afin d’être crédible d’ici une semaine de ça. Une prémonition, en quelques sortes, basée sur des études usant d’une méthodologie plus que sérieuses qui ont su convaincre mon gouvernement tel qu’il vous a demandé d’être présents aujourd’hui pour l’entendre. »
Et alors, qu’est-ce donc ?
« Les russes vont tenter de faire exploser des charges nucléaires dans la baie de San Francisco et des terroristes une grosse charge de TNT à Vladivostok. »
Haussements d’épaule en retour.
« Fantastique ! » en lâche un des civils quand un autre laisse tomber sur le tapis, sur un ton de moquerie propre aux britanniques « intéressant, n’est-ce pas ! »
L’un des obtus pose son verre et fait mine de partir, ma mine mécontente, laissant tomber un « Well! » sonore accompagné d’un « excellent! ». Maintenant qu’il avait entendu, il pouvait sortir…
 
« Je ne vous demande pas de me croire ce soir » plaide stupidement Paul. « Et de toute façon, je m’en occupe. En revanche, pour la suite, il faudra que ce soit vous qui contrariez les projets qui vont suivre ! »
Le partant en rit effrontément et sciemment laissant supposer qu’il ne veut pas en entendre plus avec un « splendid! » bien pesé.
« Sir Paul, C’est noté. Laissez-moi seulement vous dire que malgré tous les services que vous avez pu rendre par le passé à notre défunte souveraine et à notre glorieux pays, permettez-moi d’en rire sans vouloir vous offenser ou vous paraître impoli, car c’était magnifique !
Non seulement on saura faire face, même à l’autre bout du monde et avec ou sans votre aide, vous nous dévoilez là un projet complètement absurde, déjanté même !
Qui aurait intérêt à déclencher, par les temps qui courent, un début d’holocauste nucléaire ?
Même pas ce forban de Poutine qui en sait les conséquences, puisque notre précédent premier ministre a été très clair à ce sujet-là : c’est sa mort assurée dans les heures qui suivent ! »
« Il est déjà mort… dans sa tête » lui balance Paul.
Gustave en reste coi et Julie croise son regard avec celui de Lady Joan, devenue très mal à l’aise et ça se voyait.
« J’en suis fort aise, Major. Je comptais seulement vous en avertir. Après tout, je suis aussi pair d’Angleterre. Ce sera à l’heure du sommet de Bali. Vous verrez bien. »
Son habituelle façon de « botter en touche »…
 
Très poliment envers Lady Joan, ses concitoyens lèvent le camp et déguerpissent gentiment non sans quelques compliments rendus à l’éclat de sa beauté et ses charmes incandescents.
C’est très surfait en pense Julie qui croise le regard d’Alexis qui sans comprendre comprend tout de même le sens général de ces compliments.
Beauté pour le moins fanée aux yeux d’Alexis.
Une fois sortis, Gustave explose : « Une casserole, tout ce qu’il y a de plus retentissante, commandant ! Je n’ai jamais eu aussi honte de ma vie ! Je ne vous félicite pas !
Vous n’avez même pas dit comment vous saviez tout ce que vous avancez !
Une catastrophe…
Vous n’êtes pas crédible que s’en est invraisemblable ! »
Lady Joan revient avec le visage dur des mauvais jours.
« My Dear Paul, tu as été… comment dites-vous en french… ? Minable, tout petit, microscopique ! Un véritable désastre !
Me faire remuer ciel et terre pour une pareille catastrophe, je te remercie bien ! Tu ne te rends compte vraiment de rien. Surtout en ce moment ! Tu me revaudras ça, j’en fais le serment ! »
« On en reparle dans une semaine, si tu veux bien. Mesdames et messieurs, je prends congé. Joan, tu pourras me joindre par le canal habituel : je rentre aux Chagos.
Gustave, vous maintenez la sphère de sécurité autour de Florence : elle reste quelques jours !
Bien à vous tous. »
Et il s’en va laissant la troupe indécise sur la suite à tenir, sans même poser une question supplémentaire.
Ça viendra plus tard.
 
Pendant une semaine, ni Gustave ni Julie ni encore moins Alexis n’ose envisager que Paul ait pu se tromper si lourdement à Londres.
Lady Joan aura été furieuse, Julie aura fait un rapport de plus à sa hiérarchie, Babeth Brown, la première ministre aura pris sur son temps pour l’appeler deux minutes et se faire confirmer le fiasco de cette réunion qui a été si difficile à mettre sur pied, même avec des seconds couteaux des ministères britanniques et Gustave se sera fait charrier à deux reprises par des connaissances du ministère des armées et de la marine : dans ces cas-là, celui des échecs, les nouvelles circulent vite !
Les réussites, un peu moins, comme ça aura été le cas plusieurs fois en active et plus récemment à l’Élysée, quand le Président Landau devait le remercier chaleureusement pour avoir pu éviter de le laisser se transformer en merguez trop cuite place de la Concorde, ce fameux 14 juillet 2014[2] !
 
La nouvelle tombe aux aurores dans les états-majors et autres services « bien informés ».
Des fuites de gaz des Nord Stream 1 et 2 sont détectées le 26 septembre 2022 au matin. La première, sur le gazoduc Nord Stream 2 a été découverte en mer Baltique, au Sud-Est de l’île danoise de Bornholm.
Ce qui change tout dans les « milieux bien informés » des Services.
Plusieurs heures plus tard, deux autres fuites ont été découvertes sur le gazoduc Nord Stream 1 au Nord-Est de cette île.
 
Les deux pipelines, reliant la Russie et l’Allemagne, ne fonctionnaient pas, en raison de différends entre la Russie et l’Union européenne. Poutine avait d’ailleurs « bloqué pour entretien » divers gazoducs avant de reprendre ses livraisons, puis les européens avaient décidé d’un embargo sur le gaz russe. Plus tard, la mesure s’étendra au pétrole russe et la Finlande sera également privée de gaz russe.
Les fuites du gazoduc se sont produites un jour après que la Pologne et la Norvège aient ouvert l’alternatif « Baltic Pipe » traversant le Danemark.
Ces fuites sont situées dans les eaux internationales ne faisant pas partie de la mer territoriale d’une nation riveraine, mais dans les zones économiques du Danemark et de la Suède.
 
La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a déclaré que les fuites avaient été causées par des actions délibérées et non par des accidents, et elle a précisé que des explosions avaient été enregistrées. La Première ministre suédoise Magdalena Andersson a déclaré de son côté qu’il s’agissait probablement d’un sabotage.
Quant au Nord Stream AG, l’opérateur de Nord Stream, il a pu déclarer que les pipelines avaient subi des dommages « sans précédent » en une journée.
 
Ces fuites ont d’abord été détectées par le satellite européen Sentinel-2.
La Commission géologique du Danemark et du Groenland a enregistré, sur un sismographe à Bornholm, deux pics : le premier à 02 h 03 avec une magnitude de 2,3 et le second à 19 h 30 avait une magnitude de 2,1.
Ce qui correspond à des charges de l’ordre d’une à deux tonnes de TNT.
Des données similaires ont été fournies par un sismographe à Stevns, et par plusieurs sismographes en Allemagne, en Suède, aussi loin que la station de Kalix, en Finlande et même en Norvège.
Ces données ont montré que les tremblements s’étaient produits près des endroits où les fuites avaient été découvertes plus tard.
À peu près à la même période, des pertes de pression dans les pipelines ont été enregistrées en Allemagne.
 
Après le rapport initial de l’Allemagne sur la perte de pression dans le Nord Stream 2, une fuite de gaz du pipeline a été découverte par une unité d’intervention d’interception danoise de F-16 au Sud-Est de Dueodde, à Bornholm. Citant un danger pour la navigation, l’Autorité maritime danoise a alors fermé, par précaution, la mer à tous les navires dans une zone de 5 milles marins autour du site de la fuite et a conseillé aux avions de rester à au moins 1.000 m au-dessus.
Ce gazoduc, qui n’était pas opérationnel, « avait été rempli de 300 millions de mètres cubes de gaz en vue de ses premières livraisons », devenus irrécupérables et qui s’échappent désormais librement dans l’atmosphère.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Approximativement : « seulement aiguiser vos curiosités. Sans cela, je ne vous aurais pas demandé de venir avec vos emplois du temps chargés. »
[2] Cf. épisode « Mains invisibles » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3

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