11 – Aparté avec Alexis…
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone
garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Et Paul énonce alors un certain nombre de dates qui
lui reviennent en mémoire :
« Ce 29 août prochain, Zelensky annoncera le début d’une contre-offensive à grande échelle pour reprendre le territoire occupé par la Russie dans le Sud ;
Début septembre une tentative
d’assassinat sera commise contre Cristina Kirchner en Argentine ;
Plus tard un séisme meurtrier frappera la Papouasie-Nouvelle-Guinée ;
À la mi-septembre, des manifestations auront lieu en Iran faisant au moins 30 morts dans un premier temps, à la suite de la mort d’une étudiante lors de son arrestation par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés » ;
Le 19 septembre nous serons à Londres pour les obsèques d’Élisabeth II à l’abbaye de Westminster. Enfin, moi : vous, vous m’attendrez dehors ;
Quelques jours plus tard, deux explosions seront détectées en mer Baltique, à quelques kilomètres de l’île danoise de Bornholm, par la Suède et le Danemark : les gazoducs sous-marins Nord Stream 1 et 2, seront sabotés.
Juste avant, l’Italie porte au pouvoir la néofasciste du lot ;
Début octobre, une attaque du pont de Kertch entre la Crimée et la Russie aura lieu ce qui va déclencher des représailles épuisant une bonne part des stocks de missiles de Poutine. Il y en aura même un qui va tomber en Pologne en plein G 20, détourné de sa trajectoire par la DCA ukrainienne ;
Ensuite, à la mi-octobre, un câble de fibre optique majeur sera sectionné dans les Bouches-du-Rhône.
Vous en voulez d’autres ? »
« Pas très précis et rien de vérifiable
actuellement » lâche négligemment Gustave, comme pour se moquer, un
verre de vin qu’il oxygénait à la main.
« Je ne vais quand même pas vous parler de nos élections législatives : c’est déjà dans les livres… pas vraiment une prédiction. Ni même des séismes en Turquie et en Syrie : ce serait inutile car ils ne surviendront que l’année prochaine.
En revanche les miennes seront
vérifiées dans quelques jours, amiral ! »
« Pas d’accord. Zelinsky peut annoncer ce
qu’il veut quand il le veut. Quant à l’Argentine ou l’Italie, c’est forcément
déjà dans les tuyaux. Vous êtes simplement mieux renseigné que moi ! »
persiste-t-il en bon cartésien.
« Mais ni le séisme de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ni le sabotage des gazoducs de la Baltique, des câbles internet ou du pont de Kertch », intervient alors Julie.
« Pour les sabotages, ce sont des cibles militaires. Forcément, ça se prépare très en amont.
J’attends plutôt de voir le séisme », indique alors Gustave
pour se dédouaner.
« Moi, mais vous direz que je suis déjà
convaincue, j’attendrai les premiers jours de septembre en scrutant les
dépêches des agences de presse argentines. Une tentative d’attentat, ça reste
forcément confidentiel. »
Et finalement Paul reprend la parole : « Quant à moi, je vous attends à Londres le 19. Débrouillez-vous comme vous voulez. Je serai à Westminster avec Florence et on se rejoint chez Lady Joan. »
C’est qui celle-là, se demande Julie ?
« Je connais, je vous emmènerai », intervient Alexis.
« Autre objectif de cette réunion.
Personnellement, je rentre tout-à-l’heure retrouver Florence et demain on lève
l’ancre pour un tour jusqu’à Bonifacio par les calanques de Piana et on
poussera la promenade jusqu’en Sardaigne. Puis on rentre à la Ciotat où
Eurydice va se faire ravaler les parties vives pour un carénage complet.
Mais vous, vous pouvez rester passer la
nuit à bord. »
Ils protestent tous les trois : « Mais
vous auriez dû nous prévenir : nos affaires sont restées dans la maison… »
Il y a tout ce qu’il faut à bord pour passer la nuit, même des pyjamas et des brosses à dent neuves.
Oui mais… Julie semble gênée aux entournures…
« Et je vous ferai envoyer vos bagages demain matin avec les croissants. Mais vous faites comme vous le voulez. En revanche, j’ai un mot à dire en aparté à Alexis… Soit elle rentre avec moi, soit elle reste dormir ici et alors vous allez faire tous les deux un tour sur le pont ! »
Alexis se sent mal à l’aise, tout d’un coup…
Qu’est-ce que va lui sortir de désagréable son patron ?
« J’ai besoin de ma valise. Dès ce soir » indique Julie.
Paul fait celui qui ne comprend pas. Peut-être même que réellement il ne comprend pas…
« Ah je vois ! » s’exclame Alexis après un petit moment de solitude… « On ne peut pas ramener nos affaires ce soir, plutôt ? »
Si : il suffit de demander. Et il passe un appel en phonie à son bosco…
Comme les choses peuvent être simples quand on en a les moyens !
Après un coup d’œil sur la mine déconfite d’Alexis,
Gustave entraine Julie sur le pont, une fois le problème d’intendance des
tampons hygiéniques réglé : « J’ai besoin de vous parler, moi
aussi… en aparté. »
Et elle ne se fait pas prier…
« Vous prendrez un digestif, amiral ? »
Pas besoin : il a déjà été assez saoulé comme ça. Il ressent seulement le besoin de faire le point avec le seul esprit encore clair qui lui paraît digne de confiance : l’émissaire de Matignon !
Alexis se retrouve donc seule avec Paul :
« On pouvait rentrer, si vous préférez… Même si vous
mourrez d’envie de dormir ici, au milieu de la mer. »
C’est vrai, une nostalgie de sa dernière croisière, depuis qu’elle sait avoir le pied marin[1], mais il ne peut pas le savoir… ou alors…
« Qu’est-ce qui se passe, patron ? »
« Il se passe que vous avez pris beaucoup, beaucoup trop de retard dans le rythme des publications prévues des volumes de ma bio et que vous allez avoir du mal à le rattraper. »
Bé oui, elle le sait bien, mais elle a été débordée depuis le début de l’année : un travail de fou entre ses travaux de recherche d’archives, ses interviews, celles foireuses avec le propre frère de Paul, maître Jacques, l’avocat au conseil, franc-maçon parisien, et les allers-et-retours vers diverses destinations à accompagner ou encore à piloter les uns ou les autres[2].
Elle n’a guère eu le temps de se consacrer à la reprise prévue des bouquins à faire.
Elle plaide qu’elle n’a pas pu avancer sur la correction des éléments de biographie déjà en ligne sur le site de celui qui se fait appeler « I-Cube » parce qu’elle était en mer sur le navire de croisière de Paul, le « PC3 », avec Aurélie, entre la mer du Nord, la Méditerranée et la mer Rouge.
Que par la suite, il a lui été compliqué de se mettre d’accord avec l’auteur et son agent-directeur de publication sur cet « épisode-là ».
« Peut-être » répond Paul. « Toutefois, vous ignorez deux choses : le « I-Cube » en question a posté les chapitres de « La croisière d’Alexis » au mois de juin et de juillet. Et là, actuellement il en fait autant avec les épisodes de « 2022 : année électorale de Charlotte ».
C’est donc qu’il a eu le manuscrit,
relu, corrigé par vous et partiellement censuré par moi-même juste avant de
partir en Corse à la fin du mois de juin. Et il a failli y rapporter tout ce
qui s’est passé en Mer Noire, qui reste du secret défense tant que la guerre en
Ukraine n’est pas terminée, ce que j’ai dû censurer. »
Elle sait bien pour avoir eu les deux versions sous
les yeux, sauf qu’elle choisit de rebondir sur cette guerre aux portes de
l’Europe : « Et elle sera terminée quand, cette guerre ? »
Vous verrez bien, « petite curieuse ». Sa réponse habituelle, mais enrichie d’une pique à son égard, cette fois-ci… Pas vraiment de quoi devenir optimiste pour la suite.
« Vous étiez plus précis il n’y a pas encore un quart d’heure, patron… »
C’était indispensable…
« Parce que vous croyez que vous les avez convaincus, les deux zouaves ? »
« Un peu de respect, s’il vous plait : il va falloir travailler avec eux. Et en bonne intelligence en plus.
Ainsi qu’avec d’autres qui n’ont pas à
tout savoir de vos opinions et du déroulé des événements à venir. »
Paul se lève, va jusque vers le réfrigérateur du bord
et revient avec deux verres et une bouteille de Cointreau.
Il sort ensuite avec une bouteille de Cognac à destination du pont arrière et apostrophe les deux compères qui s’échangent leurs impressions, accoudés au petit bastingage arrière, Gustave fumant un cigarillo.
« Il y a vos verres sur la table basse et des glaçons dans le seau, si ça vous dit… » les interpelle-t-il.
Ils se retournent pour remercier de l’attention et décliner l’offre.
« Bon alors ? » interroge Alexis lorsque Paul redescend par l’échelle de coupée dans le carré.
« Un verre ? »
Oui, pourquoi pas, si elle doit se faire lourder…
Elle aura besoin d’un remontant assez costaud pour encaisser le coup.
« Bon, c’est à propos notre cuisine interne, ça ne regarde ni Gustave ni et encore moins Julie. Et on ne se revoit plus jusqu’à Londres, donc… »
Elle sera donc à Londres… c’est qu’elle n’est pas virée !
Le verre du sirop fortement alcoolisé que représente le Cointreau et sa bouteille carrée d’un ocre profond, lui gèle le bout des doigts et n’en est que meilleur quand la première gorgée lui brûle la bouche, la langue et la gorge.
Bon, et alors, de quoi s’agit-t-il au juste ?
« Il y a urgence. »
Laquelle ?
« Figurez-vous qu’« I-Cube » et son « gardien », le directeur de publication, sont actuellement dans la région tous les deux. Peut-être dînent-ils ensemble en ce moment même sur le port ou ailleurs, je ne sais pas. »
On doit pouvoir les localiser avec le logiciel maison, le « BBR 2.0 », puisqu’en principe on en est que là dans le développement du système et non pas à la version « 3.0 » comme prétendu il y a peu.
« Ce sont des « blancs ». Et des « blancs », il y en a quelques milliers ici en saison, à rajouter aux centaines de « bleus » des officiels et de la gendarmerie. De plus, la légion compte quelques officiers habilités. Et il n’y a que 2 roses signalés, les agents du Mossad de ce que j’en comprends.
Non introuvables sans une analyse un
peu plus poussée. Et je ne voulais pas que Gustave soit au courant : il a
déjà croisé la route d’« I-Cube »[3].
Quant à vous, vous connaissez « le gardien ». »
Oui, mais elle ne peut pas vraiment
l’identifier : il était masqué lors de leur unique rencontre, Covid
obligeait à l’époque, au moment où il a fallu formaliser la mise en place du
fameux accord tripartite et livrer les manuscrits du moment, le reste s’étant
passé soit au téléphone soit par courriel. Accords « à trois », mais
en fait à quatre-paires-de-mains :
Paul, le « sujet », alias « Charlotte » ;
« I-Cube », l’auteur, « l’inventeur » du personnage central
qu’il aura débusqué on ne sait pas encore trop comment ; et le
« gardien », l’intermédiaire imposé pour des raisons de sécurité du
précédent.
Plus elle en qualité de biographe de Paul, le « vrai », son « Charlotte » à elle, la quatrième, comme pour les trois mousquetaires…
« Mais vous avez son numéro de téléphone et son adresse parisienne… »
Comme il est à Calvi, à en croire son patron, ce n’est pas évident à dénicher puisqu’elle n’a pas son adresse locale, même si le logiciel BBR peut géolocaliser un numéro sans problème s’il est connecté.
Où Paul veut-il donc en venir ?
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
[1] Cf. épisode « La croisière d’Alexis » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode
« 2022 : année électorale de Charlotte » dans la série des
« Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode
« Mains invisibles » dans la série des « Enquêtes de
Charlotte », aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Ce 29 août prochain, Zelensky annoncera le début d’une contre-offensive à grande échelle pour reprendre le territoire occupé par la Russie dans le Sud ;
Plus tard un séisme meurtrier frappera la Papouasie-Nouvelle-Guinée ;
À la mi-septembre, des manifestations auront lieu en Iran faisant au moins 30 morts dans un premier temps, à la suite de la mort d’une étudiante lors de son arrestation par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés » ;
Le 19 septembre nous serons à Londres pour les obsèques d’Élisabeth II à l’abbaye de Westminster. Enfin, moi : vous, vous m’attendrez dehors ;
Quelques jours plus tard, deux explosions seront détectées en mer Baltique, à quelques kilomètres de l’île danoise de Bornholm, par la Suède et le Danemark : les gazoducs sous-marins Nord Stream 1 et 2, seront sabotés.
Juste avant, l’Italie porte au pouvoir la néofasciste du lot ;
Début octobre, une attaque du pont de Kertch entre la Crimée et la Russie aura lieu ce qui va déclencher des représailles épuisant une bonne part des stocks de missiles de Poutine. Il y en aura même un qui va tomber en Pologne en plein G 20, détourné de sa trajectoire par la DCA ukrainienne ;
Ensuite, à la mi-octobre, un câble de fibre optique majeur sera sectionné dans les Bouches-du-Rhône.
Vous en voulez d’autres ? »
« Je ne vais quand même pas vous parler de nos élections législatives : c’est déjà dans les livres… pas vraiment une prédiction. Ni même des séismes en Turquie et en Syrie : ce serait inutile car ils ne surviendront que l’année prochaine.
« Mais ni le séisme de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ni le sabotage des gazoducs de la Baltique, des câbles internet ou du pont de Kertch », intervient alors Julie.
« Pour les sabotages, ce sont des cibles militaires. Forcément, ça se prépare très en amont.
Et finalement Paul reprend la parole : « Quant à moi, je vous attends à Londres le 19. Débrouillez-vous comme vous voulez. Je serai à Westminster avec Florence et on se rejoint chez Lady Joan. »
C’est qui celle-là, se demande Julie ?
« Je connais, je vous emmènerai », intervient Alexis.
Il y a tout ce qu’il faut à bord pour passer la nuit, même des pyjamas et des brosses à dent neuves.
Oui mais… Julie semble gênée aux entournures…
« Et je vous ferai envoyer vos bagages demain matin avec les croissants. Mais vous faites comme vous le voulez. En revanche, j’ai un mot à dire en aparté à Alexis… Soit elle rentre avec moi, soit elle reste dormir ici et alors vous allez faire tous les deux un tour sur le pont ! »
Alexis se sent mal à l’aise, tout d’un coup…
Qu’est-ce que va lui sortir de désagréable son patron ?
« J’ai besoin de ma valise. Dès ce soir » indique Julie.
Paul fait celui qui ne comprend pas. Peut-être même que réellement il ne comprend pas…
« Ah je vois ! » s’exclame Alexis après un petit moment de solitude… « On ne peut pas ramener nos affaires ce soir, plutôt ? »
Si : il suffit de demander. Et il passe un appel en phonie à son bosco…
Comme les choses peuvent être simples quand on en a les moyens !
Et elle ne se fait pas prier…
« Vous prendrez un digestif, amiral ? »
Pas besoin : il a déjà été assez saoulé comme ça. Il ressent seulement le besoin de faire le point avec le seul esprit encore clair qui lui paraît digne de confiance : l’émissaire de Matignon !
C’est vrai, une nostalgie de sa dernière croisière, depuis qu’elle sait avoir le pied marin[1], mais il ne peut pas le savoir… ou alors…
« Qu’est-ce qui se passe, patron ? »
« Il se passe que vous avez pris beaucoup, beaucoup trop de retard dans le rythme des publications prévues des volumes de ma bio et que vous allez avoir du mal à le rattraper. »
Bé oui, elle le sait bien, mais elle a été débordée depuis le début de l’année : un travail de fou entre ses travaux de recherche d’archives, ses interviews, celles foireuses avec le propre frère de Paul, maître Jacques, l’avocat au conseil, franc-maçon parisien, et les allers-et-retours vers diverses destinations à accompagner ou encore à piloter les uns ou les autres[2].
Elle n’a guère eu le temps de se consacrer à la reprise prévue des bouquins à faire.
Elle plaide qu’elle n’a pas pu avancer sur la correction des éléments de biographie déjà en ligne sur le site de celui qui se fait appeler « I-Cube » parce qu’elle était en mer sur le navire de croisière de Paul, le « PC3 », avec Aurélie, entre la mer du Nord, la Méditerranée et la mer Rouge.
Que par la suite, il a lui été compliqué de se mettre d’accord avec l’auteur et son agent-directeur de publication sur cet « épisode-là ».
« Peut-être » répond Paul. « Toutefois, vous ignorez deux choses : le « I-Cube » en question a posté les chapitres de « La croisière d’Alexis » au mois de juin et de juillet. Et là, actuellement il en fait autant avec les épisodes de « 2022 : année électorale de Charlotte ».
Vous verrez bien, « petite curieuse ». Sa réponse habituelle, mais enrichie d’une pique à son égard, cette fois-ci… Pas vraiment de quoi devenir optimiste pour la suite.
« Vous étiez plus précis il n’y a pas encore un quart d’heure, patron… »
C’était indispensable…
« Parce que vous croyez que vous les avez convaincus, les deux zouaves ? »
« Un peu de respect, s’il vous plait : il va falloir travailler avec eux. Et en bonne intelligence en plus.
Il sort ensuite avec une bouteille de Cognac à destination du pont arrière et apostrophe les deux compères qui s’échangent leurs impressions, accoudés au petit bastingage arrière, Gustave fumant un cigarillo.
« Il y a vos verres sur la table basse et des glaçons dans le seau, si ça vous dit… » les interpelle-t-il.
Ils se retournent pour remercier de l’attention et décliner l’offre.
« Bon alors ? » interroge Alexis lorsque Paul redescend par l’échelle de coupée dans le carré.
« Un verre ? »
Oui, pourquoi pas, si elle doit se faire lourder…
Elle aura besoin d’un remontant assez costaud pour encaisser le coup.
« Bon, c’est à propos notre cuisine interne, ça ne regarde ni Gustave ni et encore moins Julie. Et on ne se revoit plus jusqu’à Londres, donc… »
Elle sera donc à Londres… c’est qu’elle n’est pas virée !
Le verre du sirop fortement alcoolisé que représente le Cointreau et sa bouteille carrée d’un ocre profond, lui gèle le bout des doigts et n’en est que meilleur quand la première gorgée lui brûle la bouche, la langue et la gorge.
Bon, et alors, de quoi s’agit-t-il au juste ?
Laquelle ?
« Figurez-vous qu’« I-Cube » et son « gardien », le directeur de publication, sont actuellement dans la région tous les deux. Peut-être dînent-ils ensemble en ce moment même sur le port ou ailleurs, je ne sais pas. »
On doit pouvoir les localiser avec le logiciel maison, le « BBR 2.0 », puisqu’en principe on en est que là dans le développement du système et non pas à la version « 3.0 » comme prétendu il y a peu.
« Ce sont des « blancs ». Et des « blancs », il y en a quelques milliers ici en saison, à rajouter aux centaines de « bleus » des officiels et de la gendarmerie. De plus, la légion compte quelques officiers habilités. Et il n’y a que 2 roses signalés, les agents du Mossad de ce que j’en comprends.
Quant à vous, vous connaissez « le gardien ». »
Plus elle en qualité de biographe de Paul, le « vrai », son « Charlotte » à elle, la quatrième, comme pour les trois mousquetaires…
« Mais vous avez son numéro de téléphone et son adresse parisienne… »
Comme il est à Calvi, à en croire son patron, ce n’est pas évident à dénicher puisqu’elle n’a pas son adresse locale, même si le logiciel BBR peut géolocaliser un numéro sans problème s’il est connecté.
Où Paul veut-il donc en venir ?
Éditions I3
[1] Cf. épisode « La croisière d’Alexis » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
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