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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 23 juillet 2023

Menaces de chaos (30/54)

29 – Le blockhaus
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Elle le fera probablement.
« Je comprends pourquoi vous ne demandez aucune subvention », en rigole en douce Gustave.
Et de préciser sa pensée : « À chaque fois, il faut montrer son « cul propre », fesses à l’air, dans le moindre formulaire de l’administration ! »
Surtout, ça prend un temps fou : « Les dossiers ne sont jamais complets même quand ils le sont ! » termine Paul.
 
« Il y a une chose que vous ne nous avez toujours pas montré… » souligne Gustave.
Et quoi donc ?
« La data-base de sauvegarde du logiciel « BBR » et sa fameuse version « 3.0 » qui n’existe pas au Kremlin-Bicêtre… » siège social de la CISA dont Gustave est juridiquement le CEO, le patron exécutif.
Là, Alexis sent que Paul se crispe : que va-t-il encore inventer pour justifier aux yeux de ses visiteurs ses mensonges à propos de ce progiciel qui n’existe pas ?
« Pas de problème, on y va justement, vous ai-je dit : il faut retourner à l’aéroport. Le blockhaus est situé sous la piste ! »
Incroyable, en pense Alexis !
Là, elle ne veut, pour rien au monde, manquer la suite.
 
Qui n’a finalement rien d’extraordinaire. Une fois dépassé l’hôtel et arrivé près de l’aérogare, Paul fait prendre un embranchement routier à son robot, un chemin de terre au niveau du tarmac, vers une tour qui porte les radars de piste, d’approche et de veille. Depuis la cahute qui abrite une énorme armoire électrique, on peut grimper au sommet de la tour, pour l’entretien des antennes, mais on peut aussi descendre dans ses tréfonds par un escalier en colimaçon et suivre ainsi un des couloirs qui traverse la piste et est parcouru par les câbles des feux de signalisations tout du long de l’installation, la piste, ses parkings et runways inclus.
À un moment, Paul ouvre une porte de côté fermée à clé qui se prolonge par un étroit couloir lui aussi bétonné et on débouche sur une immense cave qu’il inonde de lumière en claquant un interrupteur mural.
« Voilà la data base de sauvegarde. »
 
C’est un immense alignement de boîtiers d’ordinateurs qui bourdonnent sans ostentation. Quelques-uns clignotent, mais l’essentiel de la consommation électrique doit être le fait des ventilateurs de la climatisation.
« Globalement, ça fonctionne quelques heures par jour, et encore pas tous les jours, quand Huyck ou moi télé-déclenchons une sauvegarde ou une reprise de données.
Mais pour ça, il faut ouvrir les liaisons internet avec le système Starlink de Musk et crypter nos échanges, ce qui demande un peu de puissance.
Sans ça, nous avons la 5 G mais qui passe par Diégo Garcia, qui joue le rôle du censeur et de contrôle, notre administrateur de réseau pour la téléphonie et les autres échanges de fichiers, en quelque sorte. Pas pour nos échanges de fichiers de la data-base.
Le reste du temps, ça reste au frais avec l’eau de mer du lagon. »
« Impeccable pour conserver le vin ! »
Bé non justement : « Il peut y avoir des variations de température quand ça se met à turbiner… »
La déception se lit dans le regard de Gustave.
D’autant qu’il insiste mais n’obtient aucun renseignement supplémentaire de Paul, pas plus qu’il ne reconnait l’architecture des matériels accumulés qui n’ont rien à voir avec ceux du Kremlin-Bicêtre qui restent son quotidien.
 
Le trio sera rentré chacun dans sa chambre.
Julie et Alexis auront fait tourner leur tablette, l’une pour noter les précieuses informations qu’elle aura recueilli durant la journée en vue de préparer son rapport, l’autre pour complémenter le futur épisode de la biographie de son patron.
Elle fera d’ailleurs plusieurs chapitres de cette rapide visite, car ça a été long et ça pourrait être censuré à la première lecture, des chapitres probablement inutiles mais qui n’auront pas été « blacklistés », ni par Paul de Bréveuil, ni par l’auteur de la série, ni par le « gardien » de ce dernier.
Paul lui expliquera, bien plus tard qu’ils recèlent au contraire tous les arbitrages techniques qu’il n’aurait plus qu’à recalculer pour confirmation et caler le design général, au lieu de les imaginer quand il les a découverts…
Toujours ces « histoires de boucles temporelles ».
Quant à Gustave, il se fait draguer par une « poupée » fort aimable, persuadé qu’il a à faire à une vahiné locale, en attendant l’heure du dîner, un verre à la main.
Ils passeront ainsi plusieurs jours à se détendre agréablement en attendant les officiels anglo-saxons.
Pour vérifier que Paul ne lâche pas une information qu’ils n’auraient pas perçue.
 
Et contrairement à ce qu’en pensait Paul, à tort donc, aucune allusion sur le « BBR 3.0 » ni sur ses talents de devin n’aura été évoqué sauf à la fin de leur visite, avant qu’ils ne reprennent leur avion de service.
« Messieurs, il vous faudra prévenir vos autorités que je passerai à la mi-novembre en Californie.
Juste quelques jours, histoire de rencontrer quelques amis avec qui j’entretiens des relations d’affaires.
J’espère que personne n’y verra d’inconvénient…
Par ailleurs, un de mes navires croisera au grand large et j’y ferai un tour pour saluer l’équipage, à cette occasion.
Est-ce bien noté ? »
Ça ne les concernait pas vraiment, mais l’officier américain en avertira ses collègues de l’émigration en espérant que Paul recevra un bon accueil, ce qu’il lui souhaite avec un large sourire.
 
Quant à Alexis, à l’occasion d’un aparté, près de la piscine, elle reçoit de nouvelles instructions de Paul :
« Ça avance, vos travaux de biographie ? »
Ce n’est pas qu’elle ait un baobab dans la paume des mains, mais entre ses chats et ses voyages imposés à l’improviste, elle a du mal à être efficace.
« Ce n’est pas grave. D’autant que je vous détourne provisoirement de vos objectifs. »
Allons bon !!! Et comment travailler sereinement dans ces conditions, au calme et dans la durée, là où il faut de la concentration et de la persévérance ?
« Non mais trois fois rien.  Vous faites le voyage à San Francisco avec moi. Vous par un vol direct de Paris, moi depuis Londres. On se retrouve là-bas. Débrouillez-vous avec Oriane qui va recevoir des instructions pour retenir billets et chambres d’hôtel.
En attendant, vous rentrez à Paris et vous me faites votre boulot de journaliste en vous documentant sur les « millénaristes » qui veulent détruire la planète… Pardon, qui sont persuadés que la planète est incompatible avec l’humanité.
Ça va vous être utile pour la suite ! »
C’est un boulot d’archiviste, ça.
« D’enquêtrice ! », corrige Paul.
De journaliste, finalement, son métier premier.
 
« Et puis à l’occasion, vous me chercherez, si ça vous est possible, les traces de quelques milliardaires de la planète qui ont des gamins engagés dans l’écologie.
Ceux-là sont dangereux et je ne pourrai pas tous les empêcher de nuire. »
Ah bon ?
Des « fils de », nés avec une cuillère en argent dans la bouche, il doit y en avoir une quantité astronomique, quant aux millénaristes au moins tout autant.
Un travail de titan…
« Non, vous vous ferez aider par la base de données de BBR 2.0 avec quelques requêtes pas trop compliquées à saisir. Vous verrez, c’est assez simple. »
S’il le dit.
Que cherche-t-il au juste ?
Quant aux « millénaristes » encore, est-ce bien le qualificatif qu’ils méritent ?
Alexis restera surprise de leur diversité et de leurs fondamentaux : car jamais elle n’aurait imaginé croiser pareille faune parfois très radicale.
 
Après un premier tri dans les locaux de la CISA, elle se documente un peu et au bout d’une semaine obtient, un peu par hasard, un rendez-vous avec une « spécialiste » du mouvement écologiste français en général et intarissable en particulier sur Yves Cochet, réfugié écologiste dans sa ferme bretonne, avec sa fille.
Elle apprend ainsi que l’ex-mathématicien, ancien membre des Verts puis d’Europe Écologie Les Verts, député du Val-d’Oise de 1997 à 2002, puis de la 11ème circonscription de Paris de juin 2002 à décembre 2011, était président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale durant ce dernier mandat. Il a même été député européen de 2011 à 2014 et ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement de juillet 2001 à mai 2002, dans le gouvernement de la seconde cohabitation, sous le premier mandat du Président Rackchi.
 
Elle retient que très tôt le bonhomme travaille sur le dossier de la crise énergétique, notamment sur la fin du pétrole bon marché, et publie chez Fayard sur ce sujet dès 2005 « Pétrole apocalypse ».
Et que son précédent livre, « Sauver la Terre », avait été écrit en collaboration avec Agnès Sinaï.
 Globalement, ses ouvrages tentent de faire prendre conscience de la gravité du danger d’effondrement imminent qui pèse désormais sur notre civilisation avancée.
 
En effet, avec une dizaine de personnes rassemblées autour d’Agnès Sinaï, Yves Cochet est l’un des fondateurs de « l’Institut Momentum », dont il est président depuis juin 2014.
« Momentum » est en réalité un groupe de réflexion sur l’imminence de l’effondrement de la civilisation industrielle et sur les moyens à mettre en œuvre pour tenter de réduire son ampleur.
Le magazine Le Point présente alors Yves Cochet comme un « collapsologue radical ».
En 2019, il publie « Devant l’effondrement », un essai de collapsologie appliquée. Il y affirme que la catastrophe est certaine, pour inciter à s’y préparer. Lui-même s’y prépare pour rester totalement autonome sur son pré-carré breton.
« Un « survivaliste », alors ? »
Non : « Les survivalistes sont armés, pas lui ! » en dira sa collègue.
 
Lui, comme d’autres encore plus radicaux, anticipe simplement l’extinction de l’humanité en 2050.
Selon lui pour sauver l’humanité, il faut « limiter nos naissances » et « mieux accueillir les migrants » dans les pays riches.
La collapsologie est en réalité un courant de pensée radical et transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques, causes et conséquences d’un effondrement de la civilisation industrielle.
Il en fait toutefois la promotion à plusieurs reprises, notamment en accordant des interviews.
D’après ses dires, la fin de l’humanité pourrait d’abord prendre la forme d’une guerre liée à la raréfaction des ressources. Ou provenir d’épidémies dues à une insécurité sanitaire, ou de famines.
Tout peut se mêler, rapidement et massivement.
Fred Vargas dit que 75 % de la population va mourir d’ici à 2060. Au lieu d’être 10 milliards en 2050, ce que prévoit l’ONU, on ne sera que 2 ou 3 milliards.
« Donc, soit on sera mort, soit on aura des proches, des amis morts. Ce sera une espèce de tristesse, de dépression mondiale. »
 
Il indique que selon les instituts de recherche, jusqu’à 24 paramètres peuvent entrer en jeu, comme la qualité et la quantité de l’eau potable, les cycles du phosphore et de l’azote, les émissions de méthane dues à la fonte du pergélisol…
Il pourrait y avoir, autour de 2026-2028, une hausse brutale de la température de 1 °C en seulement deux ans, alors qu’elle a augmenté de 1,2 °C depuis 1750 et la révolution industrielle.
Quant aux solutions, il précise que les alarmistes lancent des appels dans les journaux. Juliette Binoche et Aurélien Barrau disent au gouvernement, à l’Europe, à l’ONU : faites quelque chose, vous, les puissants !
Des propos relayés récemment par Greta Thunberg.
Leur constat est presque le même que le sien mais ils font confiance aux pouvoirs publics pour tout changer.
Lui n’y croit plus.
 
Pour les « effondristes », terme qu’il préfère à « collapsologue », il n’y a pas de bonne solution. Il est hélas trop tard pour la transition écologique et la croissance verte. On peut quand même minimiser le nombre de morts. Au lieu d’en avoir 4 milliards dans les trente ans, on en aura peut-être 3,5 milliards, en faisant des bio-régions résilientes.
Il faudrait agir localement, aller voir ses voisins. C’est peut-être 50 personnes, 500 personnes, beaucoup plus.
Et il donne un exemple : la région du Rojava, dans le nord de la Syrie, est occupée par les Kurdes. Ils sont quelques millions, entre les Turcs, qui les détestent, et le régime syrien, qui les déteste aussi. Ils sont le plus autonomes possible pour la nourriture et l’énergie. Car c’est le cœur du problème. « Sans la nourriture et l’énergie, vous êtes mort. Si Rungis s’effondre, à Paris, en trois jours, c’est la guerre civile. »
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

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