32 – Des « fondamentalistes »
radicaux
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Et vous êtes-vous demandé pour quelles raisons
le racket n’a pas eu lieu sur le continent africain qui a préféré faire
l’impasse sur ces vaccins ? »
Une impasse financière, peut-être ?
« Exactement ! Ils sont insolvables et
les populations n’en demandaient pas autant qu’en Occident !
C’est aussi simple que ça !
Il n’y a vraiment que la fondation
Gates qui aura fait l’effort, certes a minima, mais un effort tout de même, pour
les oubliés de la planète.
Et en plus, c’est lui qu’on taxe d’affreux
complotiste, de profiteur, d’étrangleur jusqu’à le menacer. C’est qu’il doit en
gêner plus d’un ! »
Veut-il dire que la vaccination n’était pas
utile ?
« Absolument… Combien ont-ils été vaccinés et
ont tout de même chopé le virus qui les aura rétamés ?
Des dizaines de milliers, voire des
millions au bout du compte, quand la pandémie sera devenue endémique. Ceux-là
ont juste échappé à une mort par étouffement dans leurs propres glaires. Avec
ou sans vaccin, l’organisme humain a tout de même de sacrées ressources pour
survivre, figurez-vous.
C’est d’ailleurs devenu endémique, me
semble-t-il si on en croit l’OMS. On vit avec et après, quand la peur sera
retombée, on va vous reparler des dangers de l’alcool au volant, des dangers du
tabac et de la lutte contre les trafics d’opiacés, de drogues, des résidus dans
l’eau, le lait, le veau, les œufs, etc., je ne sais quoi encore, sans oublier
la montée de eaux si ça ne suffit pas, plus quelques dangers de la pollution
atmosphérique à l’occasion d’accident, de pollutions sévères ou de
scandales !
Bé la vente d’armes c’est pareil. Et
les armes servent à garantir les sources d’approvisionnement des matières
premières dites stratégiques au nom de la souveraineté des États et de
leurs industriels.
Tout est lié. Et c’est le contribuable
occidental qui paye jusqu’à sa propre ruine future.
Mais là encore, on aura expérimenté la
solution magique de la monnaie à profusion, « l’hélicoptère
monétaire », et ce sont les générations futures qui seront étranglées par
l’endettement. »
On en fait des « esclaves financiers »,
alors ?
« Avant même qu’ils ne soient conçus,
exactement ! »
C’est une façon de voir les choses, au moins aussi
radicale que d’autres…
Car si on étrangle et qu’on tue les consommateurs,
les chevilles ouvrières et les électeurs dans le même geste, où va-t-on ?
Au bout du compte, qui va financer les États et leurs dépenses de
« souveraineté » qui finissent en profits pour les caisses des
grandes entreprises et des loups de la finance, ce que justement les « extinctions
rebellions » dénoncent et veulent combattre ?
« C’est contradictoire de les financer,
finalement ! » s’exclame Alexis.
« Bien sûr que c’est contradictoire, mais
quelle importance quand l’objectif c’est d’accumuler un maximum pour
devenir incontournable et un irremplaçable, « too big to
fail » ?
Pourquoi croyez-vous qu’on ne me fiche
pas la paix avec mes « petits-trous » aux Chagos, que je me soumets
aux contrôles de nos ministres et à la surveillance des « Cinq
Yeux » ?
Parce que sans ça, je serai réduit à
néant en un clin d’œil malgré mes milliards et avec moi les projets que je
porte.
Et que, justement, une guerre
généralisée permet ce genre de chose sans aucune difficulté. »
Paul gênerait-il quelques sommités parmi les
milliardaires et gouvernants « d’en haut » de ce vil monde
« d’en bas » ?
« Bien sûr ! » répond-il sans
ambiguïté. « Tant qu’ils ne seront pas dedans avec la future scission
de ma fondation luxembourgeoise, leur principe reste que si on n’est pas avec eux,
c’est qu’on est contre eux ! »
Ah ?
« Par conséquent, ils y viendront et en
attendant, parce que je ne leur ouvre pas trop les portes tout de suite pour ne
pas réveiller leurs envies d’en croquer, sans ça, ça va être le foutoir et ils
vont tout bouffer sans rien faire aboutir. Et du coup ils ne s’occupent pas de
mes projets. Ils préparent au mieux autre chose pour vérifier si je suis
capable de survivre dans le chaos qu’ils essayent de provoquer. »
Qui ? Les russes ?
« Alexis, je croyais vous avoir montré cet
été à bord d’Eurydice que les russes jouent leur partition en solo, mais sans
se rendre compte que ça arrange tout le monde… »
Alors qui ?
« Bé des « patriotes » qui n’ont
pas de patrie et pour lesquels seuls comptent les profits à tirer de la situation.
On vient de le dire. »
Trop compliqué pour Alexis à ce moment-là.
D’autant que Paul rajoute alors « une
piste » supplémentaire : « XR, ce sont les
« bébés » de mouvement encore plus radicaux. Ceux-là sont des gamins
imberbes et boutonneux un peu inquiets pour leurs retraites. Et ils ont raison
s’ils ne se reproduisent pas, ne passent pas le relai comme l’on fait nos
parents et tous nos ancêtres, à restituer ce qu’ils ont tous reçu depuis qu’ils
sont nés !
Mais derrière, il y a une idéologie
sous-jacente qui justement les empêche de procréer. »
Laquelle ?
« Vous irez faire un tour dans vos
sources ouvertes sur le mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité à
ma place et suivrez les « fils-rouges » de votre enquête… »
C’est quoi encore ce nouveau
« bidule » dont elle n’avait pas entendu parler jusque-là ?…
« C’est plus sérieux que ça n’en a l’air, car
c’est chez des sympathisants, un peu allumés et très marginaux, qu’on
retrouvera une poignée d’activistes qui veulent passer des paroles aux actes,
et tenteront de le faire ! »
Naturellement, Alexis se conforme aux instructions
reçues.
Et tombe, un peu par hasard, sur un dénommé Les U.
Knight, professeur de lycée remplaçant de métier, résidant à Portland, dans
l’Oregon.
Encore un américain, perdu dans ses fantasmes
apocalyptiques !
Ce qu’en disent ses confrères journalistes à qui elle
en parle, c’est qu’après s’être joint au mouvement écologiste durant ses études
dans les années 1970, il impute la plupart des menaces écologiques à la
surpopulation humaine.
Trop facile, après ce qu’elle a pu découvrir les
jours précédents : le chemin a été ouvert avant qu’il n’y songe !
Il rejoint alors l’organisation « Zero
Population Growth » et opte personnellement pour une vasectomie à l’âge de
25 ans. Il conclut par la suite que l’extinction de l’humanité serait la
meilleure solution aux problèmes environnementaux. Et il dit penser que
d’autres personnes ont déjà eu cette idée avant lui au cours de l’histoire
humaine.
Bien sûr, bien sûr… C’est pourquoi nous sommes tous
là à se supporter mutuellement !
20 ans plus tard, en 1991, il commence à publier le
bulletin d’information du VHEMT, intitulé « These Exit Times ». Dans
cette publication, il incite ses lecteurs à contribuer effectivement à
l’extinction de l’humanité en s’abstenant de procréer.
Le VHEMT a également publié des bandes
dessinées : dans l’une d’entre elles, une femme renonce même à se
reproduire pour donner naissance à un bonobo par transfert d’embryon !
Incroyable et pourtant…
En 1996, il crée un site pour le mouvement. En 2010,
ce site est disponible en onze langues. Et le logo du VHEMT comprend la lettre
« V », pour « volontaire », et la planète Terre représentée à l’envers, avec le
Nord en bas.
« Merci de ne pas vous reproduire » c’est slogan du
VHEMT, distribué sous forme d’autocollants pour pare-chocs.
Le VHEMT fonctionne plutôt comme un réseau informel
que comme une organisation structurée, et ne dresse pas la liste de ses
membres. Un autre universitaire affirme alors, en 1995, que la liste de
distribution du VHEMT compte un peu moins de quatre cents abonnés. Six ans plus
tard, Fox News indique que cette liste en compte seulement deux cent trente.
Mais Knight rétorque que toute personne qui adhère à son idéologie est membre
de fait du mouvement et que cela inclut des « millions de gens ».
Une façon comme une autre de se faire plus gros qu’un
bœuf !
Et il fait office de porte-parole pour le VHEMT. Il
se rend ainsi à des conférences et des manifestations écologistes, à l’occasion
desquelles il diffuse des informations sur la croissance démographique.
Le message du VHEMT est toutefois principalement
diffusé par le biais des médias plus que par les manifestations et son bulletin
d’information. Le VHEMT vend des badges et des teeshirts, ainsi que ses
autocollants pour parechoc avec le message « Merci de ne pas vous reproduire »
pour assurer un peu de confort à son fondateur.
Il n’y a pas de « petits profits »…
Knight soutient, comme tous ceux qu’Alexis aura
rencontré ou entendu parlé depuis le début de ses recherches, que la population
humaine est bien plus grande que ce que la Terre peut supporter, et que la
meilleure chose, que les humains puissent faire pour la biosphère de la Terre,
est de cesser de se reproduire.
Il affirme aussi, droit dans les yeux, que les
humains sont « incompatibles avec la biosphère », malgré des dizaines de
milliers d’années de coexistence, que l’être humain n’est utile qu’à lui-même
et que son existence ne bénéficie en rien à l’environnement et aux autres
espèces.
Ce qui, à première vue, peut ne pas paraître
totalement faux à quelques-uns quand on y réfléchit un peu…
Selon lui, la grande majorité des sociétés humaines
n’ont pas eu un mode de vie durable et les tentatives en ce sens ne changent
rien au fait que l’existence de l’humanité a somme toute eu un effet
destructeur sur la planète et sur un grand nombre de ses organismes
non-humains.
Son groupe prône ainsi très logiquement l’extinction
de l’Homme au motif qu’elle permettra d’éviter des souffrances humaines et
l’extinction d’autres espèces.
Il souligne ainsi au passage, comme beaucoup d’autres
en effet, que de nombreuses espèces sont menacées d’extinction par la
croissance de la population humaine.
Pour un psychologue, qui décrit le groupe dans la
revue Psychoanalysis, Culture & Society, on constate que la « conviction la
plus fondamentale » du VHEMT est que « les êtres humains devraient arrêter de
se reproduire », et que certaines personnes se considèrent membres du groupe
sans en réalité souhaiter l’extinction de l’espèce humaine.
Knight, en revanche, estime que même si les hommes
devenaient plus respectueux de l’environnement, ils pourraient toujours revenir
à des modes de vie nuisibles pour l’environnement, et devraient par conséquent
s’auto-éliminer. D’après lui, la responsabilité de ce changement incombe
surtout à ceux qui vivent dans des pays développés, car ce sont eux qui
consomment la plus large part des ressources disponibles.
Il a ainsi la conviction que les organismes
non-humains de la planète ont, dans leur ensemble, plus de valeur que les
humains et leurs réalisations, telles que l’art : « Les pièces de Shakespeare
et les travaux d’Einstein n’arrivent pas à la cheville d’un tigre ».
Si on veut…
Il soutient également que les espèces situées en amont
dans la chaîne alimentaire sont moins importantes que celles situées en aval.
Son idéologie provient donc en partie
de l’écologie profonde et il utilise parfois le nom Gaïa pour désigner la
Terre.
Il fait valoir que l’extinction de l’Homme est
inéluctable, et qu’il vaut mieux s’éteindre rapidement pour éviter de provoquer
l’extinction d’autres animaux et espèces.
Les possibilités d’évolution des autres organismes
sont aussi citées comme un avantage.
C’est exactement les thèmes et thèses reprises par
les auteurs de science-fiction qui mettent en scène des « Intelligences
artificielles » évoluées !!!
Qui forcément aboutissent toutes aux mêmes
conclusions de la très grande dangerosité de l’espèce humaine sur tout son
environnement !
Mieux, lui considère que le fait de s’abstenir de se
reproduire est un choix altruiste — un moyen d’éviter des souffrances humaines
involontaires — et futures en citant les enfants morts de causes évitables
cités comme exemple de souffrance humaine inutile.
Il avance que la non-reproduction permettrait à terme
aux humains de mener des modes de vie idylliques dans un environnement
comparable au jardin d’Éden, et maintient que les derniers humains seraient
fiers de ce qu’ils auraient accompli.
Lesquels, sinon une quelconque élite autodésignée qui
œuvrerait dans le sens d’une réduction massive de l’espèce humaine, si on
suit les raisonnements et convictions de Paul ?
« Vous pouvez suivre… Ces oligarques
ploutocrates se servent de ce type de dogme pour justifier de leurs actions et
soi-disant convictions. Puisque ça va dans leur sens en produisant des
pénuries, du chaos et donc des profits… » rajoutera Paul.
VHEMT mentionne également d’autres avantages à
l’arrêt de la reproduction humaine, dont la fin de l’avortement, de la guerre,
et de la famine. Il va jusqu’à dire, dans un splendide raccourci, construit
comme d’une tautologie, une sorte de pléonasme, qu’« à l’heure actuelle, la
procréation est de facto constitutive de maltraitance sur enfant ».
De même il soutient que le niveau de vie des hommes
va se dégrader si les ressources sont consommées par une population croissante
plutôt qu’allouées à la résolution des problèmes existants.
Par conséquent, il suppose que si les humains
cessaient de se reproduire, ils consacreraient leur énergie à d’autres
activités, et conseille l’adoption et l’accueil de mineurs aux personnes qui
désirent avoir des enfants.
Qui naissent comment au juste ?
« Puissions-nous vivre longtemps et disparaître »,
c’est la devise du VHEMT.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Éditions I3
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