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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 22 juillet 2023

Menaces de chaos (29/54)

28 – La cimenterie
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Mais que devient le sabot ? Il est satellisé, lui aussi ? » questionne Gustave.
C’est Julie qui lui répond : « Je suppose qu’il s’ouvre un fois à l’air libre et finit sa course dans l’océan… »
« Exact, Julie. On le récupère un peu plus loin avec son aimant permanent pour une réutilisation après avoir réarmé son parachute et son « gilet de flottaison ».
Un tour d’hélicoptère, une inspection sommaire et il peut repartir dans la paire d’heures qui suit ! » complète Paul.
« 14 mètres au départ pour seulement 3 à l’arrivée, tout de même ! » s’étonne Gustave, l’air de dire que c’est du gâchis.
Mais c’est nécessaire, intervient Paul.
 
« En orbite, sauf pour les premiers engins qui ne débarquent rien tant que nos bonshommes arrivés là avec le « 003 » ne prennent pas en main la manœuvre, on décharge le contenu. Et une fois vidé, on ne le renvoie pas dans les couches denses de l’atmosphère : il n’a aucune protection pour l’empêcher de se désagréger.
On l’accole à d’autres arrivés plus tard ou avant lui, on l’ouvre et on le gonfle à la pression terrestre. Comme un boudin qu’on gonfle avec de l’hélium mais avec deux bars pour sa couche extérieure. Ce qui fait qu’il s’élargit d’environ 8 mètres sur 3, offrant un volume habitable et sécurisé de 2,5 mètres sur 7 mètres ou plus, soit 105 mètres cubes pour une superficie de 42 mètres carrés utiles de plancher. »
Ah oui… tout de même !
« Astucieux ! » lâche Julie admirative. « Mais pourquoi 7 mètres ? Je croyais avoir entendu que les capsules feraient jusqu’à 10 mètres de long… »
 
Il faut compter avec la coiffe d’un côté, celle qui transperce l’atmosphère, et le culot de l’autre.
« Sous la coiffe on installe un moteur-fusée qui va permettre les manœuvres d’arrimage et dans le cul les ouvertures d’entrée et de sortie du module. Plus quelques petits réservoirs d’ergols et des stabilisateurs de positionnement. »
Le moteur de manœuvre, en sens inverse de la trajectoire, curieux s’étonne Gustave.
« Dans l’espace, il n’y a pas de dessus, de dessous, de devant et de derrière. Avec les propulseurs de stabilité, on manœuvre comme on veut autour du centre de gravité, même tête-bêche… »
« Le sas sera-t-il compatible avec ceux de l’ISS ? »
Pas spécialement… « Mais on peut en mettre à la demande. Ils seront surtout compatibles avec le réseau des fluides et de circulation pressurisée de la station à monter…
Et quand on les empile, on les relie entre eux », continue Paul, « on arrive ainsi très vite à une structure beaucoup plus spacieuse que plusieurs ISS ! » 
Le vrai démarrage de la colonie spatiale permanente…
« J’en ferai aussi une destination touristique hôtelière, presque aussi peu chère qu’un tour du monde en Concorde et la concurrence pourra aller se rhabiller ! » s’enthousiasme Paul. « Ça financera tout le reste en quelques années d’exploitation… »
« Ah oui ! » s’exclame Gustave : « Encore un BMC[1], mais en orbite, cette fois-ci ! Vous êtes vraiment un obsédé, mon petit-vieux ! » dit-il, s’esclaffant bruyamment et sans aucune retenue.
Et Paul très sérieux : « Pourquoi croyez-vous que j’aie besoin d’expérimenter avec Florence tout le Kâmasûtra sur le prototype 003.1 avant Noël 2024 ? »
Est-ce bien sérieux s’interrogent pour elles-mêmes Alexis et Julie dont les regards se croisent ?
« Vous voulez descendre ? »
Dans « le trou » ?
 
Florence les abandonne pour cette descente : on vient de l’appeler sur son portable, c’est qu’on a sûrement besoin d’elle quelle que part sur ses chantiers de maisons à bâtir.
Il faut dire que ça n’a pas grand intérêt : un gigantesque trou, boueux, poussiéreux, encombré de câbles électriques, d’éclairages au néon ou de projecteurs, de machines trépidantes et bruyantes pour avancer sur des planches en guise de chemin praticable jusqu’à un cathédrale d’acier qui ne s’anime pas encore.
Les câbles circulent de partout, des wagonets de terre broyée et entassée également, des ouvriers se font houspiller par des contre-maîtres hargneux, les uns maniant pelles et pioches, les autres des marteau-piqueurs ou des pelleteuses mécaniques et, accrochés en rappel le long de la paroi d’acier d’autres vissent, cognent, martèlent, soudent les pièces dans des gerbes d’étincelles de cet immense roue, haute comme une maison de 5 étages…
 
Les monte-charges ahanent sous l’effort pour monter les wagonnets de déblais, pendant que d’autres, en descente, apportent du matériel : une usine de fourmis qui travaillent à la lueur de néons disposés sous l’esquisse d’une voute.
Le quatuor n’y reste pas longtemps tellement c’est bruyant pour rejoindre la surface et se projeter sur l’usine à voussoirs.
Là, on y agrège du sable, du gravier, du ciment, et de l’eau dessalée.
 
Le ciment est fabriqué sur place, encore plus au Sud, avant les baraquements des ouvriers.
Des masses de calcaires et d’argiles, extraits de carrières continentales, sont concassés, homogénéisés, et portés à haute température, 1.450° C, dans un four à calcination.
Le produit obtenu après refroidissement rapide, la trempe, c’est ce qu’on appelle le « clinker ».
Ce mélange est introduit dans un four tubulaire rotatif et légèrement incliné, chauffé par une flamme aux environs de 2.000° C. Cette flamme est alimentée par le gazoduc qui vient du Nord de l’atoll, en prolongement de celui de la centrale visitée plus tôt.
À l’entrée la température est de l’ordre de 800° C et provoque la déshydratation des argiles et la décarbonation du calcaire pour produire la chaux (CaO). Puis la chaux se combine d’une part à l’alumine et à l’oxyde de fer qu’on y rajoute pour former des aluminates et des alumino-ferrites de calcium, et d’autre part, à la silice pour former du silicate bi-calcique dit « bélite ».
La température augmentant tandis que la matière progresse vers la flamme, les aluminates (à 1.450° C) et les alumino-ferrites (à 1.380° C) fondent : cette étape finale de fusion pâteuse, dite le « sintering » ou frittage, une spécialité de la fabrication des céramiques des ateliers ardéchois de l’usine de la MAPEA de Madame Nivelle, est à la plus haute température atteinte par le four pour être essentielle car elle favorise la formation de silicate tricalcique, l’alite, à partir du silicate bi-calcique (bélite) et de la chaux restante.
 
Les cimentiers, d’une façon générale, recherchent la plus haute teneur possible en alite du clinker. En sortie de four, ce clinker doit être refroidi le plus rapidement possible afin de minimiser la transformation chimique exothermique non-souhaitée, en sens inverse qui diminuerait la teneur du clinker en alite.
Puis l’ensemble est broyé en poudre fine, il est ensuite mélangé selon la règle « 1, 2, 3, ½ » avant d’être coulé. 1 volume de ciment, 2 volumes de sable nettoyé mais sec, 3 volumes de gravier propre et un demi volume d’eau qui se retrouvent être malaxés dans des « toupies » pour éviter d’être « pris » avant d’être coulé dans les moules des voussoirs, même s’il y en a d’autres qui forment les « brise-lames » en forme de tétrapode de plusieurs tailles un peu plus loin, qu’on peut retrouver, sur l’atoll, côté océan sur le littoral à protéger des tempêtes.
Toute cela est très impressionnant…
Bruyant, passionnant, et finalement éreintant, même en s’y « promenant » en voiture.
 
Un « numéro 13 » arrive au volant d’un 4x4, ce qui étonne encore Julie qui n’a pas bien compris à quoi ces cyborgs peuvent servir.
« Très bien Nestor, tu nous pilotes jusqu’à l’hôtel, s’il te plait » demande Paul très naturellement à son robot une fois ses visiteurs embarqués.
Panique contrôlée de la conseillère spéciale de Babette Brown, première ministre en exercice d’un pays si loin posé !
Gustave s’en émeut en silence mais n’en dit rien.
« Ça sait conduire, ces machines ? » interroge-t-elle.
« Mieux que nous ! » répond Paul sans équivoque. Et il enchaîne : « Je dois vous avertir que je vais faire la même visite à des hauts-gradés des « five eyes » dans deux jours. Si vous voulez y participer, je vous retiens avec nous le temps qu’il faudra, gîte et couvert assurés aux frais de la fondation. »
Et de rajouter : « Mais vous n’êtes pas indispensables : il n’y a rien d’autre à montrer que vous n’ayez pas vu aujourd’hui… »
Les trois compères se regardent.
Et plusieurs questions fusent : quelle fondation, et que viennent faire les services de renseignement des anglo-saxons jusqu’ici ?
Les « fives eyes », ce sont aussi des voisins anglo-saxons de l’atoll : l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, et beaucoup plus loin le Canada.
 
Historiquement, l’origine du réseau remonte à la seconde guerre mondiale : Washington et Londres partagent alors leurs renseignements selon un accord signé dès 1943 et officiellement promulgué en 1946 sous le nom de United Kingdom ― United States Communications Intelligence Agreement (Ukusa). Son contenu, resté alors secret, fait la part belle au partenaire américain. Il relie directement les systèmes d’interception de signaux de la National Security Agency (NSA) à ceux de son équivalent britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ).
Le Canada s’y joint en 1948, l’Australie et la Nouvelle-Zélande en 1956.
Il s’agit, à ce moment-là, en ce début de guerre froide d’alors, de surveiller l’Union soviétique, mais aussi tout ce qui, de près ou de loin, peut être assimilé au communisme : les mouvements anti-impérialistes ou anticapitalistes en Asie, en Amérique latine ou en Afrique.
 
Ces « cinq yeux » et leurs stations d’écoute ont inclus, dès les années 1950, un second cercle de coopération — mais sans automaticité des échanges — avec la Norvège, le Danemark et l’Allemagne de l’Ouest.
Et plus tard les services de renseignement du Japon, encadrent ainsi la Chine. Chypre et Israël s’y joignent et la France également mais ces pays ne sont considérés par l’organisation que comme des « partenaires privilégiés ».
Les continents Africains et Sud-américains ne sont pas concernés par cette surveillance, pas plus que l’Inde qui reste seulement « pressentie » pour y participer dans un avenir encore en pointillé.
Par conséquent, il apparaît normal qu’au cœur de l’océan Indien, des sites « sensibles » fassent l’objet d’un suivi attentif.
« En gros, ils font une tournée d’inspection. Mais je suppute qu’ils aimeraient, comme vous, voir tourner le « BBR 3.0 ». Or, comme je vous l’ai dit, il n’est pas ici, mais en Normandie et en Islande. »
Ils vont être déçus, alors ?
« Tout le monde croit aux miracles, figurez-vous, même vous et on va aller visiter ça pour qu’on n’y revienne plus… »
Paul indique qu’il n’en reparlera que quand le mode « bêta » aura passé une série de tests à venir pour être validé.
 
Quant à la fondation à laquelle Paul fait allusion, elle est luxembourgeoise[2]. La fondation patrimoniale « Charlotte & Cie ». Et il ne s’en cache pas à « l’œil de Moscou » de Matignon qu’est pour l’heure Julie Déplante.
Est-ce bien légal ?
« Tout ce qu’il y a de plus légal !!! Et ça me permet de faire échapper au fisc gaulois l’ensemble de mes biens qui ne se retrouvent pas sur le territoire politique du pays. Les autres, ceux qui y sont plantés j’assume bravement !
C’est que je prends des précautions depuis quelques années depuis la fois où notre ministre des finances a failli faire sauter par inadvertance un « secret d’État » auquel il n’avait pas accès et dont j’étais responsable[3].
Il a fallu qu’on le dézingue et c’est devenu l’affaire « Kakazucack ». Le pauvre gars a fini médecin de campagne en Corse du Sud, avec un bracelet électronique à la cheville au fin fond de son maquis[4] !
 
« Bé dites donc… Il faudra me raconter », s’étonne Julie qui n’a manifestement pas vu ça dans les dossiers remis par sa « hiérarchie » avant de partir.
« J’étais payé, enfin façon de parler, missionné serait plus correct, pour protéger la République et ses secrets… Et puis, franchement, vous me voyez payer l’IFI et les taxes foncières sur toutes les installations qui se trouvent ici ?
Je n’en aurai de toute façon pas les moyens en seulement une demi-douzaine d’années !
Et Florence encore moins… »
C’est de l’évasion fiscale, ni plus ni moins, commente Julie…
« Mais non : c’est seulement de l’optimisation. Je paye comme tout le monde mes impôts et charges sur l’ensemble de mes revenus, mondiaux, en France tant que j’y suis fiscalement domicilié.
Mais bon, ils ne sont pas très importants : je n’encaisse réellement que de quoi faire face aux charges courantes et faire bouillir la marmite. Le reste est géré par la fondation qui est elle-même gérée depuis le bureau de Londres de Lady Joan dont c’est un des métiers.
Je crois que vous la connaissez : une femme qui n’a jamais pris le risque de la moindre contravention pour stationnement gênant !
Alors le reste… encore moins ! »
Mais tout de même…
« Vérifiez Julie. Je suis en règle. »
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] BMC : Bordel Militaire de Campement, en langage militaire…
[2] Cf. épisode « Laudato sì… » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
[3] Cf. épisode « Mains invisibles » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[4] Authentique…

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