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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 16 juillet 2023

Menaces de chaos (23/54)

22 – Explications concomitantes
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Elle sort enfin de sa torpeur en reprenant son souffle : « Et l’énergie nécessaire ? »
« L’énergie primaire sera nucléaire. Il est prévu que dès que la technologie utilisée, celle des réacteurs au thorium va émerger, et elle est presque mûre, il n’y a plus qu’un travail d’ingénierie à réaliser nous l’adapterons ici.
On installera, plus tard, deux centrales au thorium de 5 gigawatts chacune pour fournir le courant indispensable à l’accélérateur alors qu’on n’a besoin actuellement que d’environ 150 MW pour les chantiers même si on devra produire bien plus part la suite. Jusqu’à 450.
Dans la foulée et parallèlement, avec des pièces moulées à Aubenas mais montées sur site, on disposera d’un lanceur aérospatial qui lancera les équipages de la future station.
Je m’explique, tant que l’ascenseur spatial reste en projet, dans l’accélérateur, même avec 30 km de circonférence parcouru par l’ogive à mettre en orbite en un peu plus de 3 secondes, on écraserait n’importe quel humain en enduit plus fin qu’une crêpe, voire que la peinture : il nous faut donc un lanceur aérospatial, à propulsion classique, je veux dire chimique-exothermique, comme pour le démonstrateur qui est en cours de montage ici même alors qu’ensuite, sur le modèle du « 003 », on installera à son bord un petit réacteur de quelques 1,5 mégawatts pour fabriquer de l’hydrogène et de l’oxygène par électrolyse d’eau de mer, c’est pourquoi c’est aussi un hydravion... — et en plus un hydravion n’a pas besoin de piste, d’aéroport, d’aérogare, il peut se poser partout ou presque, et je suis réputé pour pouvoir les poser sur n’importe qu’elle flaque d’eau — hydrogène et oxygène qu’on rebalance dans un moteur pour la propulsion qui peut se prolonger en anaérobique, c’est-à-dire hors de l’atmosphère. »
Simple quoi…
 
« Mais, pour le moment nous n’en sommes qu’au « démonstrateur » qui va nous être utile dans les mois qui viennent et concomitamment on commence à travailler au percement du tunnel d’accélération à venir.
Vous allez visiter tout ça pour en faire un rapport circonstancié à vos hiérarchies respectives », s’adresse-t-il à Julie et Gustave.
« Pour y parvenir, nous avons installé, à titre provisoire, une centrale électrique à gaz-combiné, qui se situe sur la pointe Nord de l’atoll, un peu à l’écart des chantiers et des futurs installations techniques et à proximité de l’usine de dessalement qui restait éolienne au démarrage. Et de l’usine d’incinération des ordures et déchets qui nous auront fourni toutes les deux nos premiers kilowatts/heures.
Voilà en gros ce qui se passe ici pour répondre à votre question.
C’est tout cela qui intéresse et intéressera de plus en plus de monde dans les années à venir, d’où les précautions sécuritaires indispensables. »
« Oui, mais on n’est pas là pour ça ! » intervient Gustave, impatient qui se fait reprendre par Julie : « Tout de même… notre gouvernement est-il au courant ? »
 
« Alors là, toute la question reste là... Pour tout vous dire, je ne suis plus sûr de rien tellement tout le monde m’emmerde jusqu’à vous envoyer dans mes pattes ! » lui répond Paul avec un large sourire.
« Si je vous en parle, c’est que c’est normalement de notoriété gouvernementale. Gustave répond aux questions de sa hiérarchie, et vous, vous faites des rapports à la vôtre. Le Président Makarond est déjà passé faire une visite[1], une huile du pentagone a également fait le déplacement, accompagné de Bill Gates, qui ont pu s’en mettre plein la macula et le neurone, mais ce n’était encore que des projets de chantiers — on aura avancé depuis — et les « ricains » assurent notre sécurité tout en ayant un droit de regard sur nos travaux, comme les autorités de notre bailleur, ce qui est normal et convenu dès le départ...
Il n’y a donc pas de lézard. »
 
« Comment tout cela est-il financé ? » questionne Julie en grillant une fois de plus la politesse à Gustave qui s’impatiente derrière son verre déjà vide.
« Exclusivement sur fonds propres : je ne réclame aucune subvention à notre technostructure, ce serait trop long et trop cher en dossier, en commission et en « graisse-patte » à verser à des fonctionnaires qui n’y comprendraient pas grand-chose, mais du coup, ça parait logiquement comme suspect à tout le monde !
Un moindre mal.
C’est de l’argent que Gustave m’a fait gagner à mon corps défendant pendant mon absence, plus l’excellent travail du cabinet de Lady Joan et quelques coups tordus en bourse, qui me permet d’autofinancer tous ces projets sans la moindre subvention parce que finalement cette fortune n’est pas à moi et que je ne peux physiquement et de toute façon pas tout croquer... même en bouffant du caviar tous les jours jusqu’à indigestion !
En revanche, ça ne va pas durer : à un moment, ma fondation luxembourgeoise va se scinder et s’ouvrir à d’autres partenaires qui prendront le relai. C’est ce qui est prévu. »
Comment prévoir tout ça ?
 
« Mais c’est ce que je vous dis depuis le début : vous êtes sourds ou quoi ?
Parce que c’est écrit comme ça ! » s’emporte-t-il avec un sourire espiègle.
Et constatant qu’il n’en dit pas assez, car il y a plusieurs interprétations à ce « c’est écrit comme ça », il décide, d’un coup, de changer son fusil d’épaule en rajoutant : « Parce qu’il ne peut décemment pas en être autrement. »
Là, ses visiteurs sont tous largués, sauf Alexis qui justement écrit au fil du temps et comprend immédiatement que Paul va encore inventer une version plus crédible que la simple vérité...
Peut-être s’est-il souvenu à ce moment-là qu’il s’empêtrait dans une série d’impasse, ou peut-être aura-t-il improvisé une solution différente qui lui permet de poursuivre ses objectifs de façon apaisée.
 
En fait, bien plus tard, il expliquera à Alexis qu’en fait il ne se souvenait plus des détails de cette mise au point avec la représentante de Matignon : « Tout ce que je savais, c’est qu’ils me foutaient la paix.
Et qu’il ne fallait pas que je heurte trop le bon sens de ces gens-là enchâssés dans leurs schémas logiques inadaptés. Ce n’est pas à moi d’éclairer la science du moment sur les boucles de la flèche du temps. »
Parce qu’il en connait les mystères ?
« Les mécanismes opérationnels, oui. Mais comme pour les électro-aimants de l’ascenseur spatial, la technologie du début du XXIème n’est pas assez avancée.
Alors à quoi bon ?
Il fallait donc que je leur serve une autre version même tirée par les cheveux et c’est là que je me suis souvenu des progrès des IA conversationnels et des logiciels de l’environnement de mes cyborgs.
Finalement, avec BBR, nous sommes en avance sur ce qui se développe ailleurs au même moment, avec le web 3, l’OpenAI, les Blockchain, les cryptomonnaies, les NFTs et les organisations autonomes décentralisées, toutes les technologies qui sont étroitement liées au concept de métavers de Facebook, ou l’équivalent chez Google et Microsoft.
Donc, ça pouvait passer et c’était adroit de ma part. »
S’il le dit…
Mais Alexis ne saura pas si c’est « un souvenir » ou une improvisation.
En attendant, ça aura assez bien fonctionné.
Et c’est probablement l’essentiel.
 
Pour l’heure, Gustave profite du court silence qui suit pour rebondir à la volée : « C’est à juste titre la raison pour laquelle nous sommes arrivés jusqu’ici ! C’est que nos hiérarchies sont assommées de questions par nos autorités et alliés qui voudraient bien comprendre comment vous avez fait vos prédictions du mois de septembre à Londres.
On n’a toujours pas de réponse crédible ! » s’emporte-t-il.
Le « c’est écrit comme ça » ne passe toujours pas…
C’est à ce moment-là que Paul se rince la gorge à l’aide de son fond de verre, le temps de « créer » une nouvelle « story » crédible.
Et Alexis boit du petit-lait : il n’aura pas été long à y parvenir. Sans changer de ton il démarre : « Je vous avais dit de leur dire que l’on expérimente la méthode « hypothético-déductive » jusqu’ici. Vous savez ce que c’est puisqu’on l’enseigne dans toutes les bonnes écoles de guerre… »
C’est quoi au juste ose questionner Julie.
« C’est comparable à de l’analyse systémique de mise en situation. Du situationnisme appliqué en quelle que sorte. »
Et devant la tête d’ahuri que fait Julie, il rajoute, en forme de question : « On vous a appris ça à Saclay où le cours a sauté ? »
C’était une des nombreuses options, répond-elle, pour se dédouaner de son ignorance sur le sujet.
« Bé c’est très simple : face à une situation donnée, dans un environnement donné avec des paramètres connus, tous les paramètres, hein, un système réagit quasiment de façon mécanique.
C’est la base de tous les algorithmes décisionnels. »
C’est la programmation, les process, qui commandent les décisions d’un algorithme corrige-t-elle…
« Encore faut-il faire l’analyse préalable de tous les « inputs » possibles et imaginables pour programmer les bons « outputs » au bon moment, vous le savez bien.
Or, à la CISA, nous avons déjà un logiciel prédictif qui a pu prévoir une série d’attentats en France par simple rapprochement de variables, tel qu’après la première série de ces attentats, nos services de sécurité ont su prévenir les suivants qui n’ont du coup pas eu lieu.
Vous le savez bien puisque c’est dans les dossiers du ministère à mon sujet, Julie.
Ne me dites pas que vous ne les avez pas lus ! »
Si, elle avait lu tout ça…
 
« Ça, c’est la version « BBR 1.0 ». Nous avons étendu le logiciel sur l’ensemble de la planète et affiné les degrés de menaces. C’est la version « 2.0 » qui tourne actuellement avec quelques succès.
Gustave, je vous ai dit de dire aux autorités qui vous questionneraient d’expliquer que la version « 3.0 » est testée en ce moment en mode « bêta ». Et celle-ci est capable de prédire jusqu’à un tremblement de Terre. À condition d’être précis dans les requêtes formulées et que le logiciel dispose bien de toutes les informations pertinentes, sans ça il se plante.
On essaye de faire, comme pour la première version, de créer des « alertes » automatiques, mais je ne suis pas certain que ça fonctionne encore correctement. Il faut tester plus longuement encore pour en être certain. »
 
« Et alors, quid des prédictions de « la machine » sur les attaques nucléaires sur San Francisco et Vladivostok ? » questionne Gustave, là encore à la volée, la question qui le taraude et lui brûle les lèvres depuis le début, compte tenu de son intérêt personnel pour la « chose militaire ».
« San Francisco, c’est du quasi certain depuis que le sous-marin Belgorod a pris la mer en septembre dernier. Et on sait qu’au lieu de prendre la route de l’Atlantique Nord, il aura fait ses essais de validation en mer Blanche, dans l’Arctique et se dirige actuellement vers l’océan Pacifique.
Mon IA est conne, mais tout de même : elle sait additionner un plus un ! Car ce submersible est armé de la fameuse torpille nucléaire Poséidon.
Il a même été conçu autour d’elle, c’est dire !
Et je vous rappelle qu’il n’est pas certain que celle-ci fonctionne correctement, puisqu’il devait y avoir un essai nucléaire programmé avec cette torpille au Nord du cercle polaire. Et ça n’a pas été le cas.
Un échec du « 3.0 »… » invente-t-il pour rendre plus crédible son assertion.
 
« Il avait également été envisagé d’en faire un essai en Mer Noire, probablement devant Odessa ou à l’embouchure du Dniepr, et puis l’état-major russe y a renoncé se rendant compte que leur arsenal nucléaire est dans un état lamentable et que cela pouvait compromettre aussi, d’une part les exportations de grains promis par Poutine si Odessa était détruit par un tsunami, ou, d’autre part Kherson tant que les russes n’avaient pas évacué la position.
Vous vous rappelez tous que le pitre n’avait pas arrêté de prétendre que les Ukrainiens voulaient faire péter une charge nucléaire dite « sale » sur le barrage de Nova Kakhovka, justement pour noyer la région en aval et déloger les troupes d’invasion…
Il ne s’agit pas d’un hasard, mais de manœuvres de préparation à un désastre qu’il aurait pu imputer à ses adversaires aux yeux de son opinion publique, justifiant encore plus son « opération spéciale », et de l’opinion mondiale des pays qui lui restent favorables.
En effet, le « 3.0 » a déjà intégré que les USA engagent des budgets annuels cinq fois supérieurs à celui des russes pour entretenir un arsenal deux fois inférieur depuis des décennies : il en tire les conclusions qui s’imposent, figurez-vous. »
Les russes seraient devenus des nains nucléaires ?
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3


[1] Cf. épisode « Dans le sillage de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3 



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