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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 6 juillet 2023

Menaces de chaos (13/54)

12 – Nouvelles consignes.
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Oh, c’est très simple. Deux choses seulement : il faut prévenir le gardien du thème du prochain épisode. Vous lui passerez un coup de téléphone dès demain et lui le transmettra à l’auteur.
Mais vous ne lui direz pas que l’auteur va nous faire un infarctus du myocarde assez sévère le lendemain de son retour à Paris, au mois de septembre. »
« Oh mon Dieu ! » s’exclame Alexis.
« Pas d’inquiétude : cette fois-ci, il va s’en sortir, in extremis peut-être, pris en charge par les pompiers, le Samu parisien et les urgences cardiologiques hospitalières. Mais, avec cette option pour un aller-simple au cimetière, il a intérêt à prendre sur lui et se méfier en changeant ses habitudes alimentaires mortifères s’il veut assister au mariage de sa fille… »
Parce que sa fille va se marier ? Il a une fille ?
Oui. Deux même…
« Mais ça n’est pas le plus important. »
Ah ?
« L’important c’est qu’il va vivre cet épisode de sa fin de vie comme d’une infirmité. Un véritable handicap. Déjà, il n’est pas très en forme pour ces vacances en Balagne, mais après, il aura du mal à marcher, à vivre normalement, physiquement et intellectuellement très diminué, et surtout il sera incapable de nous fournir une esquisse de roman à suivre… Un vrai naufrage qui va le mener à son destin.
Or, vous savez combien c’est important pour moi. »
Oui, ça, elle le sait.
« On fait comment, alors ? »
Paul avale une gorgée de Cointreau… et poursuit.
 
« Mais enfin, pourquoi croyez-vous que je vous aie embauchée ? »
Bé, euh… « Pour rewriter ses manuscrits… » et accessoirement qu’elle retrouve la trace de son père biologique à elle.
« Et les mettre sous presse, en bon bouquin, broché-relié. Mais également pour les écrire quand il deviendra incapable de le faire lui-même. Vous étiez prévenue… »
Certes, mais elle ne l’avait pas encore réellement envisagé.
« Car vous êtes désormais la mieux placée pour reprendre son style un peu particulier et surtout parce que vous êtes à la bonne place, à mes côtés pour retranscrire ce qui est important !
C’était prévu comme ça depuis notre première entrevue : souvenez-vous[1] !
Et vous l’avez déjà fait pour le recueil « La croisière d’Alexis[2] », votre croisière.
Il n’y était pas, lui, à ce que je sache.
C’est là que vous avez pu être témoin direct des rencontres entre le prince Robert et Patrick Ziguinchor sans lesquelles on ne comprend rien de ce qui s’est passé autour du scrutin de la présidentielle 2022. »
Une affirmation un peu, voire totalement, vaniteuse : d’abord, elle n’avait pas vu grand-chose et ensuite tout le monde avait compris que le Président Makarond ne pouvait qu’être réélu, soutenu par un « front républicain ».
« Oh là ! C’est aller un peu vite : l’été précédent, rien n’était écrit, loin de là. Jean-Luc Mélangeons pouvait très bien passer en tête au premier tour, devant soit le sortant soit Carine Lapeine. Ou inversement. Souvenez-vous des sondages d’alors… »
Elle ne se souvient plus très bien, mais effectivement, c’était parmi les scénarios vraisemblables du moment[3].
 
Deuxième chose : « Le gardien va également être indisponible. Il va être infecté par le Sras et de façon assez lourde, lui aussi pris en charge en réanimation. Du coup il restera injoignable pendant un certain temps et en ressortira totalement épuisé, atteint d’agueusie et d’anosmie de façon assez sévère. Il va mettre du temps à se remettre et ne sera donc pas disponible avant l’année prochaine.
Par conséquent, il vous faut le joindre avant et vous mettre au travail entre-temps, parce qu’il va se passer plein de choses qui n’apparaîtront pas dans les médias avant très, très longtemps et auxquels vous allez participer peu ou prou à mes côtés.
Vous essayerez donc de l’appeler au téléphone tant qu’il est dans le coin et en état de marche pour lui annoncer qu’on inverse le processus de la création des romans d’« I-Cube ». »
C’est-à-dire ?
« Ce n’est plus lui qui les écrit, mais vous. Et lui les reprend s’il a envie sur son blog, ou non d’ailleurs. J’ai besoin soit d’un écrit, un bouquin broché, soit d’un blog.
En revanche on lui conserve ses droits d’auteur et « le gardien » nous file les mots de passe pour accéder au site de l’imprimeur. »
Va-t-il accepter ?
« De toute façon, ça fait quelques temps qu’il n’a plus la main sur ce qui est édité. « I-Cube » se rangera à l’évidence et se laissera convaincre. En revanche, son « gardien » sera un peu plus retors jusqu’au moment de son hospitalisation. Là, lui aussi se rendra à l’évidence du procédé puisque son pote aura trop de mal à sortir une seule ligne jusqu’au-delà de la fin de l’année.
Et sur la même lancée, vous allez reprendre son ouvrage originel, « Opération Juliette-Siéra[4] ». Sans lui, on ne comprend rien au déroulé de mon histoire, d’autant que vous y faites référence à tout bout de champ. »
Alexis croyait que cet ouvrage avait déjà été publié, chez un éditeur « à la demande »… Book envol, si ses souvenirs étaient exacts.
Paul se met à rire aux éclats.
 
« Il faut que je vous raconte. Effectivement, après de son cancer du rein, « I-Cube » s’est mis en tête de se faire publier. Une idée à la con pour remercier son chirurgien qui n’en avait rien à foutre…
Parce que toutes les personnes qui ont tourné autour des cette histoire-là sont décédées de façon curieuse mais qualifiée de mort naturelle.
Plutôt de maladie.
Duboc d’un cancer du rein qui lui est monté au cerveau, chose qu’on peut médicalement qualifier de « miraculeuse » ; les directeurs des douanes du Havre et des impôts de Rouen également ; Blaucher le banquier des frégates de Taïwan mort à Doha et plein d’autres comme le juge qui s’est occupé d’un peu trop près de cette affaire…
Les survivants ont été radiés des cadres, Basanix l’expert-comptable, Corbet le pilote de ligne moustachu d’Air France, DLK, le ministre, Dactaly le banquier, Ferrayé lui-même, l’inventeur du procédé d’extinction des puits de pétrole en feu est passé à autre chose, etc. et tous sont devenus des « has been » patentés rangés des voitures et vieillissent tranquillement.
Mais à l’époque, c’était tellement chaud qu’« I-Cube » nous indique même avoir croisé son tueur chargé de l’exécuter jusque sur son trottoir[5] !
Vous en parlerez à Gustave : il a une autre version.
Donc, tant que ça n’était pas prescrit, il fallait l’empêcher de commettre une connerie.
Je lui ai donc trouvé, sans qu’il ne le sache, un éditeur à la « mord-moi-le-nœud », il a été ravi, a pu offrir son ouvrage à son chirurgien et à son entourage et il s’est calmé.
Et son manuscrit a été phagocyté et mis sous le boisseau, il en aura été jusqu’à en vider tous ses posts sur le sujet sur son site, tellement fier de pouvoir ainsi booster ses ventes qui heureusement n’ont jamais décollé et puis basta.
Or, depuis, les acteurs qui auraient pu faire des rapprochements, même parmi les journalistes un peu curieux, ne sont plus aux commandes. Certains sont morts, d’autres sont rentrés dans le rang ou s’occupent d’autre chose, comme Plenel de Médiapert ou Denis Robert de Blast.
Les politiques ont tous oublié de leur côté, Tiersmirant est mort, Rakchi aussi, et plus aucun ministre des armées ne se souvient tellement ils changent vite, plus encore que les députés et les sénateurs. Toute une génération a passé et avec elle, leurs interrogations !
Quant à notre président Makarond, s’il a pu espérer comprendre un peu, il ne s’est pas posé les bonnes questions quand il a fallu intégrer les Plans d’Investissement pour l’Avenir dans les budgets du pays. Souvenez-vous, vous y étiez[6]. »
Oui, elle s’en souvient : une année dense…
 
« Quant à son premier ministre d’alors, il est retourné dans sa mairie et il perd ses poils…
Les deux autres qui se sont occupés d’arbitrer ces « investissements d’avenir » dans la première mouture de Krasoski, à savoir « Rotkar » et « Juspay », l’un et mort, le second enterré au Conseil Constitutionnel. Et tous les autres qui ont pu approcher des dossiers, sont devenus également des « has-been », voire même condamnés ou condamnables à de la prison : aucun n’est crédible !
Bref, tout cela est devenu lettre-morte, on peut donc ressortir ce bouquin, mais je veux que ce soit vous qui le repreniez, l’enrichissiez un peu et le modifiez sur quelques points.
J’ai un manuscrit à votre disposition chez moi… »
Ah bé en voilà, une drôle d’idée !
 
« Ma navette arrive avec vos bagages. Des questions ? »
Non, pas à chaud. Plutôt soulagée que ça se passe de la sorte : elle n’est pas encore virée !
« On se revoit à Londres et on en reparle après, mais en attendant, avancez donc avec le « gardien » sans lui révéler ce qu’il y a derrière. Peut-être même que vous pourriez le croiser sur le port si vous avez de la chance. »
« Et vous qui savez tout, vous ne savez pas déjà ce détail-là ? »
Il ne se rappelle plus de tous les points particuliers, répond-il à Alexis : « Moi aussi je vieillis. J’ai parfois des trous de mémoire sur pas mal de détails et je ne suis pas une machine… »
Peut-être même que ce n’est tout simplement pas rapporté dans le futur manuscrit qu’elle aura à écrire.
« Ça doit être ça… »
 
Avant de laisser ses compagnons, Paul sème une idée qui va conduire tout le monde jusqu’au-delà du milieu de la nuit.
« Dites donc, amiral, puisque vous êtes au pied de la citadelle, si vous leur racontiez sa prise par Nelson ?
Ça éduquerait un peu votre auditoire ! »
Sauf que ce n’est pas Nelson qui aura conduit les opérations, mais l’amiral Hood, corrige-t-il immédiatement.
« Très bonne idée, mais seulement si je peux avoir accès à la cave du bord. »
En voilà une idée : veut-il vraiment souler son entourage ?
 
Une fois Paul débarqué pour rentrer chez lui, les trois compères finissent la soirée dans le carré débarrassé des restes de leurs ripailles par l’équipage revenu de ses quartiers libres, pour se répartir les cabines.
Grand seigneur Gustave impose son choix, vue « son grand âge et la couleur de ses cheveux » après avoir fait un tour des disponibilités : « Mesdemoiselles, vous prendrez chacune une cabine d’invité. Elles m’ont l’air très confortable. Moi, je prendrai une bannette dans une des cabines de maître, à l’arrière : j’ai passé toute ma carrière en mer de la sorte, j’ai l’habitude » ne plaisante-t-il pas, l’ex-pacha étoilé de la marine nationale…
Généreux, mais avant d’aller se coucher, tout le monde installe ses affaires de toilette et Julie fait un tour aux toilettes.
 
« Très confortables ces installations. Et même la maison. J’y ai posé mon paquetage plusieurs fois ces derniers mois pour briefer les équipages d’hydravion à l’occasion de leurs entrainements, avant de partir pour la mer Noire.
Ça vaut bien mieux que les hôtels de la côte en Turquie, en Grèce ou en Roumanie. »
Et le voilà qu’il explique un peu plus dans le détail les missions que le « Balbuzard-Team » aura accompli pendant tout le semestre achevé, jusqu’au-delà du milieu de la nuit…
Naturellement, pas encore question d’en faire une mention détaillée.
« Et ce siège de Calvi, amiral ? »
Un cas d’école… qui reste rapporté dans certaines écoles de guerre, là où Gustave se sent très à l’aise pour faire professeur d’Histoire.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Cf. épisode « Alex cherche Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode éponyme dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Cf. épisode « 2022 : Année électorale de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
[4] Cf. épisode « Opération Juliette-Siéra » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[5] Cf. épisode « Mains invisibles » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[6] Cf. épisode « 2022 : l’année électorale de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3

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