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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 18 juillet 2023

Menaces de chaos (25/54)

24 – Début de la visite guidée
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Et pourquoi pas à la COP 27 à Charm el-Cheikh en Égypte ? » questionne Julie. « C’est prévu début novembre, le 6 je crois. »
Parce que la station balnéaire va être transformée en camp retranché.
« Comme Bali, je suppose… »
« Effectivement. En Égypte on peut seulement redouter un attentat des islamistes locaux, mais à part une poignée, comme il n’y aura aucun chef d’État décisionnaire, ça n’a pas du tout la même portée politique et stratégique.
Et puis il ne se passera probablement rien : Pamentir, avec notre logiciel « BBR 1.0 » devrait pouvoir éviter le pire, sauf si l’attentat vient de la mer par la voie sous-marine.
Mais je n’y crois pas : il faut remonter toute la mer rouge sans se faire repérer alors que la navigation y est dense et surveillée. »
D’ailleurs, à Charm el-Cheikh il ne se sera rien passé de notable, même pas sur le plan politique.
 
Gustave fait part, tout haut, de son opinion, que de toute façon Poutine ne fera probablement pas le déplacement ni en Égypte ni en Indonésie.
Il fait alors très justement remarquer qu’à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, certains pays ont appelé à l’exclusion du président russe du G20, déclaré persona non-grata.
En mars 2022, le ministre polonais du Développement économique avait déclaré avoir présenté une proposition visant à exclure la Russie des réunions avec les États-Unis, proposition à laquelle le président américain a par la suite indiqué son soutien.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine, Wang Wenbin, a rejeté ces appels, affirmant qu’aucun membre n’avait le droit de retirer un autre pays en tant que membre. C’est alors que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré de son côté que le groupe devrait « réévaluer » la participation de la Russie.
Bien que l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison ait déclaré qu’il n’assisterait pas à un sommet auquel participerait Poutine, son successeur Anthony Albanese a indiqué qu’il assisterait à la conférence indépendamment de la présence de la Russie.
Le gouvernement indonésien tente quant à lui de garder l’invasion russe de l’Ukraine hors de l’ordre du jour de la réunion et sa ministre des Affaires étrangères a pu déclarer que le gouvernement de son pays tiendrait compte des points de vue et des suggestions des autres membres, mais que ce sommet est censé se concentrer sur la pandémie et la reprise économique.
 
On se souvient aussi dans le salon de Paul qu’en avril 2022, sur une bande son de musique créole, la secrétaire au Trésor des États-Unis avait déclaré qu’elle ne participerait pas aux sessions du sommet de Bali qui incluent des délégués russes.
Or, lors de la seconde réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale plusieurs semaines plus tard, divers responsables des finances, dont la présidente de la Banque centrale européenne, la vice-première ministre canadienne et le ministre ukrainien des Finances se sont retirés lorsqu’un délégué russe a commencé à prendre la parole lors de l’événement.
De même, lors d’une conférence de presse quelques jours plus tard, le Canada a déclaré vouloir que la Russie soit retirée du G20 et que les délégués canadiens ne participeraient pas aux réunions incluant la Russie.
Le retrait de la Russie était alors un sujet de conversation important parmi les délégués aux réunions, bien qu’il n’y ait pas eu d’unanimité sur le fait que la Russie devrait être réellement retirée.
Pourtant et en revanche, le président indonésien a ensuite invité le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la conférence, tandis que Poutine a confirmé lors d’un appel téléphonique avec Widodo qu’il assisterait également à la conférence.
Mais c’était en avril. Donc rien n’était joué au moment de la visite du trio aux Chagos.
Et de toute façon, ça ne se passera pas comme ça : la question ukrainienne reviendra au centre des discussion de ce G20.
 
Le raisonnement paraît donc logique. Encore faut-il que les « inputs » se confirment.
« Mais ça n’explique pas que vous nous ayez donné rendez-vous précisément à Londres le 19 septembre pour les obsèques de la reine britannique », intervient alors Julie qui reste encore dubitative.
« J’avais déjà demandé d’organiser cette réunion à Londres à Lady Joan. Ce qu’elle avait accepté. Et le 19 a été retenu par ses équipes sur place… » se défausse Paul.
« En réalité, le « 3.0 » avait donné une fourchette de décès entre fin août et la mi-septembre avec une probabilité de 92 %. J’ai visé au milieu, sachant que les obsèques devaient se tenir 10 jours après le décès. Et de leur côté, les britanniques avaient décidé du 19 sans savoir que les responsables contactés ne pourraient pas tous être présents à cause de cette cérémonie d’obsèques. Ce qui explique qu’ils aient dépêché des « seconds couteaux » qui n’ont pas fait leur travail suffisamment consciencieusement. »
Tout d’un coup, ça redevenait crédible : il les avait bluffés fin août, et sa partie de poker avait fonctionné, « il remet ça » en analyse Alexis ipso facto
 
D’autant que, coup double, Paul explique ainsi le fameux « fiasco » de cette réunion chez Lady Joan, alors qu’il devait savoir : ça n’avait pas « fonctionné » comme prévu pour l’effet recherché à cause des « seconds couteaux ». Qui étaient pourtant tous « bien nés », à n’en pas douter.
Paul redevient « humain » et pas une « machine » à prévoir le temps qu’il fera demain !
Et de préciser, comme pour renforcer son propos : « Vous savez, l’IA de Medical brain de chez Google est au moins aussi précise. Cette IA a été entrainée à prédire la probabilité des patients entrant à l’hôpital d’en ressortir vivants. Et elle a un taux de réussite de 95 %[1] »
Seule Alexis n’est pas restée dupe, mais le malaise est définitivement dissipé sur le moment quand Gustave reprend la parole : « On fait quoi pour empêcher l’éventualité de la catastrophe que votre logiciel a annoncé ? »
La cuti avait prise… Alexis ne se retient même pas de faire un clin d’œil discret à son patron !
Auquel il ne répond d’ailleurs pas…
 
« Vous, vous faites un rapport à vos hiérarchies respectives. Moi, j’aurai déjà prépositionné notre sous-marin qui va arriver sur place dans quelques jours et je compte être à bord au moment adéquate en compagnie d’Alexis.
Si vous voulez m’accompagner, vous serez les bienvenus… »
Alexis sera ravie par la perspective avant de déchanter une fois sur place : un sous-marin, ce n’est pas le luxe d’un navire de croisière aux normes du « PC3 », loin de là !
Julie en reste surprise : « Quel sous-marin ? »
« Alexis, Gustave, vous lui expliquerez, s’il vous plait. Là, nous allons faire un tour des installations de l’île. Que vous ne soyez pas venus de si loin pour rien »
« Minute, Paul ! » interrompt Gustave. « Où se trouve logé, je veux dire physiquement logé, le « 3.0 » qui fonde votre assurance ? Pourquoi il n’est pas avec le « 2.0 » au Kremlin-Bicêtre ? »
Paul lui répond après avoir vidé le fond de son verre, rempli entre deux par une des « poupées », ces robots « fille » que Gustave avait vu à Aubenas en « écorché » et qui lui font tourner l’œil malgré tout, mais dont Julie ignore la fonction et même la nature : « Il est ici en sauvegarde, et dans la data d’Islande de mon pote Huyck Maartje, le « batave ». En fait j’y travaille parfois depuis la Normandie, mais c’est vrai que je n’en ai pas l’utilité à Paris.
Excusez-moi, mais comme il est en période de test et que je m’en occupe tout seul avec Huyck, sans notre quarteron d’informaticiens déjà surbookés, autant l’avoir sous la main à mes moments libres.
Il n’y a pas non plus urgence à en faire la migration : vous avez déjà assez à faire avec la version « 2.0 » », argumente-il…
La réponse laisse Gustave un peu sur sa faim, d’autant qu’il regretterait presque de ne pas « avoir la main » sur ce logiciel, imaginant que Paul lui garde toujours une dent d’avoir vendu la première version, le « 1.0 », dans son dos[2]. Il s’était pourtant abstenu de toute initiative sur le « 2.0 », alors, un peu penaud, il passe à autre chose : « Comment comptez-vous parer une attaque d’une torpille ultra-véloce avec un sous-marin de la dernière guerre mondiale ? »
 
La question qui aurait dû provoquer une réponse fleuve sur le moment, mais Florence entre dans le salon, en treillis crotté, un casque de chantier vissé sur le crâne qui laisse déborder les mèches de son chignon, pour les guider dans la découverte de « ses » chantiers sur l’atoll.
« Je ne suis pas en retard, j’espère ?... Enfin, ce n’est pas ce que je voulais dire : j’ai été retardée par un imprévu… »
« Tu es parfaite, comme toujours, ma chérie » la rassure Paul, puis s’adressant à ses invités : « Je vous répondrai tout-à-l’heure. Je vous laisse entre de bonnes mains, je vous retrouve sur le port et ensuite nous irons dans le puits du tunnelier… »
Et Florence commence sa présentation en les entraînant jusqu’à sa jeep dans laquelle ils grimpent tous sous la surveillance de plusieurs « numéros 13 » en arme.
« On va commencer par le Nord, mon « domaine », puisque les chantiers où Paul nous attend sont situés au Sud. »
Là, c’est ce qu’elle voulait dire…
Elle enfonce la pédale d’accélérateur et commence sa présentation en indiquant que l’atoll est un ovale presque rond, au grand axe à peu près orienté Nord-Sud, le tout additionnant environ 10 kilomètres de diamètre.
« C’est pour cette raison que nous avons opté pour une boucle d’accélération d’environ 30 kilomètres de circonférence ».
Il s’agit d’un ancien volcan, probablement éteint dès avant l’ère quaternaire.
 
Le début du Quaternaire correspond ainsi plus ou moins à l’inversion paléomagnétique qui marque la limite entre les périodes magnétiques de Gauss et celle de Matuyama ainsi qu'à l’extinction de la mégafaune sur presque tous les continents.
« À la fin du Pléistocène, environ 2 millions et demi d’années, la fonte des glaces des pôles ont submergé ces îles et les coraux ont poussé sur les contours de ces volcans jusqu’à effleurer la surface de l’océan.
Enfin, ce que je voulais dire c’est que ça ne s’est pas passé aussi brutalement que je vous le dis…
Aussi, nous sommes assis sur des récifs de corail sur lesquels le vent et les sédiments marins se sont accumulés pour avoir du sable et quelques limons formant une couche de terre végétale au fil du temps, pas très épaisse au-dessus, néglige-je de vous dire. »
Depuis le début des chantiers, des bulldozers poussent la terre végétale pour extraire des roches volcaniques plus solides qui ont servi à rehausser et allonger la piste de l’aérodrome en prévision de la prochaine augmentation du niveau des océans.
 
« En réalité, avec tout ce qu’on va extraire pour tracer la gigantesque fronde de Paul dans les sous-sols, on calcule qu’il y aura un affaissement général du terrain de quelques 1 à 2 mètres, mais également, et c’est ce que je voulais vous préciser, que pour mettre hors de danger de submersion les installations qui vont être bâties dessus, notamment en raison des quelques tempêtes qui règnent dans la région et dont la puissance va s’aggraver avec le changement climatique dans les décennies à venir, il faut compter 4 à 5 mètres de rehaussement et même plus pour les installations sensibles comme l’aérogare et les futures habitations ainsi que la centrale d’énergie qui est du coup partiellement enterrée et cuvelée.
D’ailleurs, nous allons commencer par elle, sauf si vous avez des questions à me poser. »
Cette centrale, c’est le cœur de l’énergie électrique de l’île fournie aux autres activités de l’île. Elle est située sur le flanc Nord de l’archipel. Et c’est une « usine à gaz »…
À cycle combiné.
« Normalement, les rendements des centrales thermiques à combustible fossile sont autour de 40 % : on peut pousser jusque 45 % avec un cycle supercritique. Mais pour les turbines à gaz seules, le rendement n’excède de toute façon pas 40 %. En fait, ce n’est pas tout-à-fait ce qu’il faudrait dire : la combinaison des deux permet de tirer avantage de chacune des technologies, et nous emmène autour de 55-60 % de rendement.
Cela conduit à diviser par plus de deux, pratiquement 3, les émissions de CO2 par MWh électrique produit entre une unité fonctionnant au charbon et une à cycle combiné gaz. »
 
Les émissions de polluants sont de 420 kilogrammes par équivalent MW/h alors que pour une centrale thermique au charbon, il faut compter deux fois et demi plus…
L’énergie primaire est du gaz de méthane. « Cela facilite pas mal les choses d’utiliser ce combustible gazeux, pas besoin de broyer finement du charbon. Il est constitué d’une molécule plutôt simple caractérisée par un rapport C/H plus faible que pour le charbon ou le fuel : il y a donc beaucoup moins d’insaturation dans la molécule et les émissions de CO2 sont réduites. »
Ils le reçoivent ce gaz venu du Qatar depuis un terminal flottant situé en mer, installé à l’Ouest sous les vents dominants de l’atoll, à quelques encablures du rivage, pour bénéficier de fonds suffisamment profonds.
Le gazoduc stocke d’abord le gaz arrivé sous forme liquide dans des cuves situées dans le lagon, posées sur le fond et arrimées sur un socle en béton.
« Pour l’heure, nous n’en avons que deux, mais, pour être précise, ce que je dois vous dire c’est qu’on va en faire d’autres, plus grandes. »
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Taux de réussite bien meilleur que le système du « Early Warning Score » (score d’alerte précoce) utilisé dans les hôpitaux, qui est un outil visant à faciliter l’évaluation clinique des patients en détectant de manière précoce la détérioration de leur état clinique, qui tutoie seulement les 75 %.
[2] Cf. épisode « Ultime récit – suite » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3

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